[BOUQUINS] Tom Clancy – Cybermenace

Tom Clancy - CybermenaceEncore une sortie que je guettais avec avidité, non seulement parce que je suis un inconditionnel de la saga Jack Ryan mais aussi du fait du décès récent de son auteur, Tom Clancy. Retour au Campus et à la Maison Blanche avec Cybermenace.
Réélu à la Maison Blanche, Jack Ryan va devoir faire face aux ambitions territoriales de la Chine. L’ennemi mise non seulement sur une intervention militaire sur le terrain mais aussi et surtout sur des attaques informatiques visant à paralyser les USA. Rien ne semble pouvoir échapper à la vigilance des hackers chinois mobilisés pour « défendre » leur pays, même le Campus, organisation ultra secrète, est pris dans leur ligne de mire…
Tom Clancy nous avait habitué à des pavés mais cette fois il s’est montré plus raisonnable en proposant un titre un peu moins épais que ses prédécesseurs (720 pages tout de même) et décliné en un seul volume (contre 2 volumes pour Ligne De Mire qui comptait à peine 70 pages de plus). Mais gageons que ce n’est pas la taille quantité qui compte mais bel et bien la qualité… Je vous rassure tout de suite la qualité est bel et bien au rendez-vous avec une intrigue toujours aussi efficacement menée et richement documentée. Croyez moi Tom Clancy réussira, une fois de plus, à vous surprendre mais aussi à mettre votre palpitant à rude épreuve.
Je ne sais pas si tout ce qui concerne les capacités de cyberguerre de la Chine est véridique mais si tel est le cas ça fait vraiment froid dans le dos, une organisation comme le Vaisseau Fantôme devrait être la cible prioritaire de tous les services secrets du monde si elle existait véritablement. Le pire c’est que, connaissant le degré de précision de Tom Clancy, si ce n’est pas tout à fait exact ça doit quand même vachement se rapprocher de la réalité… C’est d’autant plus inquiétant que les autres nations semblent avoir plusieurs trains de retard en matière de sécurité informatique et de hacking offensif.
Avant-dernier périple de la saga, le dernier, Command Authority sort aux States début décembre, avec un peu de chance on devrait l’avoir en français courant d’année prochaine. La véritable question qui me turlupine est de savoir comment cela va se terminer ; généralement les titres de la saga clôturent l’intrigue en cours, de quoi se montrer plutôt confiant…
Et puisque j’ai abordé la question de la traduction (notez l’effet de transition, du grand art), sur les trois derniers opus de la saga j’ai relevé quelques bourdes du traducteur qui ne sont pas vraiment anodines (en plus de coquilles diverses et variées) :
Mort Ou Vif : Jack Jr appelle son cousin, Dominic Caruso, Brian qui est le prénom de son jumeau, cela survient à un moment de l’intrigue ou la confusion est totalement impossible.
Ligne De Mire : l’hélicoptère russe Kamov-50 surnommé Black Shark devient un Black Hawk, surnom du Sikorsky UH-60 qui est un hélicoptère de combat américain.
Cybermenace : encore quelques cafouillages dans les noms (Jack Jr devient John, Wei devient Wu) et les marques (la Sienna de chez Toyota devient une Ford).
Du coup quand je repère une bourde je me fie à une VO récupérée sur le Net pour vérifier, sans surprise ce n’est pas au niveau de Tom Clancy que ça coince…

[BRD] Only God Forgives

Only God ForgivesPour être tout à fait franc notre sélection cinéma de ces derniers jours n’a pas été totalement dédiée à l’animation, je consacre un post dédié à ce film étant donné que c’est un Blu-Ray que je me suis offert (et non pour sa qualité exceptionnelle). La chose s’appelle Only God Forgives et est signée Nicolas Winding Refn.
A Bangkok, Julian (Ryan Gosling), dirige un club de boxe thaïe qui lui sert de couverture pour son trafic de drogue. Quand son frère, Billy (Tom Burke) est tuè, leur mère (Kristin Scott-Thomas) débarque des Etats-Unis pour réclamer vengeance. Julian pressent que l’affaire est plus complexe qu’il n’y parait, ce qui lui sera confirmé quand il découvrira que Chang (Vithaya Pansringarm), un policier adulé par les siens est à l’origine du meurtre de Billy…
Depuis que j’ai basculé du DVD vers le BRD j’essaye de limiter mes tendances de consommateur compulsif en privilégiant la qualité sur la quantité… Des fois ça passe, des fois ça casse ! J’attendais beaucoup de cette seconde collaboration entre le réalisateur et Ryan Gosling (après un Drive plutôt atypique mais réussi). Au final je reste sur un sentiment mitigé, on retrouve la même ambiance oppressante, une esthétique sobre mais efficace, un personnage central pas franchement causant, et l’omniprésence de la bande son (moins que dans Drive où le film et la bande son étaient intimement liés). C’est bien monté mais malgré tout la sauce a du mal à prendre (me concernant en tout cas).
Je ne reviendrai pas sur la polémique suscitée par la violence du film, on a déjà vu bien plus trash. D’autant qu’ici il n’y a pas vraiment de violence gratuite (à part celle de Billy qui reste un gros enfoiré qui méritait de crever), la suite colle à l’histoire. Au niveau du casting Ryan Gosling est égal à lui même, c’est peut être là que ça coince, j’aurai aimé le voir dans un registre différent (ou au moins à une façon d’interpréter son rôle différente). La véritable surprise vient de l’interprétation de Kristin Scott-Thomas qui est parfaite dans le rôle d’une salope de la pire espèce.
Une chronique à l’image de mon ressenti, il y a du bon et du moins bon, on a envie de voir comment ça va finir mais parfois on aimerait que ça se finisse plus vite… D’ailleurs je n’ai pas bien compris l’intérêt de la scène finale mais bon ça c’est une autre histoire. Bref ce n’était pas vraiment un achat indispensable pour enrichir ma filmothèque…

[DVD] Programme 100% animé

100% animation
Moi Moche Et Méchant 2

Ayant abandonné la super-criminalité pour se consacrer à la paternité et élever Margo, Édith et Agnès, Gru, et avec lui, le Professeur Néfario et les Minions, doivent se trouver de nouvelles occupations. Alors qu’il commence à peine à s’adapter à sa nouvelle vie, une organisation ultra-secrète, menant une lutte acharnée contre le Mal à l’échelle planétaire, vient frapper à sa porte. Soudain, c’est à Gru, et à sa nouvelle coéquipière Lucy, que revient la responsabilité de résoudre une série de méfaits spectaculaires…
J’avais été bluffé par le premier volet mais Chris Renaud et Pierre Coffin réussissent à faire encore plus fort, et surtout encore plus fun. Peut être parce que les personnages principaux sont déjà bien en place. Les enfants ont un rôle un peu moins fourni que précédemment mais rassurez vous les Minions, qui occupent une place importante tout au long du film, pallient à merveille cette absence.
Le jeune studio Illumination Entertainement (créé en 2007) confirme que désormais le monde de l’animation devra compter avec lui en plus des géants du genre (Dreamworks et Pixar) ;  leur agenda à venir est déjà bien rempli (dont un troisième volet pour Moi Moche Et Méchant).

Les Croods

Lorsque la caverne où ils vivent depuis toujours est détruite et leur univers familier réduit en miettes, les Croods se retrouvent obligés d’entreprendre leur premier grand voyage en famille. Entre conflits générationnels et bouleversements sismiques, ils vont découvrir un nouveau monde fascinant, rempli de créatures fantastiques, et un futur au-delà de tout ce qu’ils avaient imaginé.
Réalisé par Chris Sanders et Kirk Di Micco pour Dreamworks le film nous propose un univers visuel (paysages et bestioles) d’une incroyable densité. Mais heureusement il ne s’arrête pas à ça, la famille Croods vaut franchement le détour, de même que Guy, qui a la chance (ça se discute) de croiser leur chemin.
Un excellent divertissement familial qui vaut franchement le détour, j’espère que le second volet (annoncé pour 2015) sera à la hauteur de son ainé.

Turbo

Turbo est un escargot qui rêve d’êtrte pilote de course ! Cette obsession l’a rendu quelque peu impopulaire chez les siens, où lenteur et prudence sont de rigueur. Mais il est hors de question pour lui de se conformer. C’est alors que se produit un étrange accident qui lui donne soudainement le pouvoir de foncer à toute vitesse. Il s’embarque alors dans une aventure extraordinaire pour accomplir son invraisemblable destinée : courir contre le plus grand champion de course automobile, Guy La Gagne…
Encore une fois c’est à Dreamworks que nous devont ce petit bijou d’animation, signé cette fois David Soren. La présentation peut laisser présager un film quelque peu enfantin mais je peux vous assurer que petits et grands devraient y trouver leur bonheur, à condition de savoir encore rêver. Qui plus est la morale du film est intemporelle : « aucun rêve n’est trop grand, aucun rêveur n’est trop petit« .
Laissez-vous tenter et vous ne serez pas déçus par les divers personnages, gastéropodes ou humains, que vous croiserez.

Pause…

Comme cette semaine je suis une formation plutôt balaise je m’autorise une petite pause bloguesque.

J’aurai pu me réjouir de la débâcle de nos footeux lors du match aller en barrage face à l’Ukraine… Et bin non, au point où ils en sont ils ne méritent même plus qu’on se foutent de leur gueule ou que l’on les insulte… Le mépris me semble la meilleure option.

J’aurai pu vous parler du programme boxe de Canal+ de dimanche… Et bin non, faut dire que les deux (et oui c’est la crise) combats proposés n’avaient rien de transcendants.

J’aurai pu me lamenter sur la probable mort de la Team AlexandriZ mais je ne le ferai pas. Je fais confiance aux Alexandriens pour continuer de faire vivre cette communauté (c’est d’ores et déjà en chantier), la TAZ nous a juste donné l’impulsion, à nous de perpétuer la chose.

Je n’aurai certainement pas pu me réjouir de la victoire des footeux en match retour des barrages et de leur qualification pour le Mondial 2014… Je reste convaincu qu’ils ne méritent pas cette qualification et j’espère de tout coeur qu’ils se feront sortir en deux temps et trois mouvements.

J’aurai pu aborder plein de sujets d’actualités mais plus ça va et plus je me fous de l’actualité…

Rendez-vous la semaine prochaine.

[BOUQUINS] Homicides Multiples Dans Un Hôtel Miteux Des Bords De Loire

L.C. Tyler - Homicides Multiples...Fidèle à ma décision de respecter l’ordre d’entrée dans mon Stock à Lire Numérique, et ce malgré l’entrée en lice des derniers Tom Clancy et Stephen King, je me suis donc lancé avec un réel plaisir dans Homicides Multiples Dans Un Hôtel Miteux Des Bords De Loire de L.C. Tyler, qui marque la seconde collaboration entre Ethelred Tressider et Elsie Thirkettle.
Un an après la subite disparition d’Ethelred, Elsie décide que la plaisanterie a assez duré et fait annuler toutes les cartes de crédit de son auteur fugueur. Au bout de quelques jours Ethelred la contacte enfin et lui demande de le rejoindre dans un hôtel miteux situé face au Château de Chaubord. Quelques heures après leurs retrouvailles un client est poignardé à mort, la police boucle l’hôtel et consigne les rares clients à l’intérieur. Il n’en faut pas plus pour convaincre Elsie de mener une enquête parrallèle dans laquelle elle entraînera Ethelred…
On retrouve avec plaisir les ingrédients qui ont fait le succès du précédent roman de l’auteur (Etrange Suicide…), à savoir un mix entre le roman policier classique et la comédie. L’intrigue est de nouveau écrite à quatre mains, selon les points de vue d’Elsie ou d’Ethelred. Histoire de rester dans la continuité, Sonatine joue sur une couverture du même style que le précédent (une ancienne fourgonnette de la gendarmerie ayant pris la place de la fameuse Fiat rouge) et un titre à rallonge.
A propos du titre (à rallonge mais parfaitement approprié à la présente intrigue) comme pour le précédent opus la version française n’a pas grand chose à voir avec l’original baptisé Ten Little Herrings, hommage « aquatique » à Agatha Christie que l’on pourrait traduire par Dix Petits Harengs. Pour la petite histoire les quatre titres de la série Elsie & Ethelred Mysteries font référence au hareng (allez savoir pourquoi… Notre François Troudic national n’est pas le seul obsédé par ce poisson), les trois derniers sont des déclinaisons de titres d’Agatha Christie (je n’ai rien trouvé rapport au premier, The Herring Seller’s Apprentice).
Comme dans le précédent roman le personnage d’Ethelred, lui même écrivain, donne quelques conseils quant à l’écriture d’un roman policier, cette fois ce sont les armes du crime qu’il privilégie. Au fil des pages on croisera de nombreux clins d’oeil à la littérature policière.
Vous l’aurez sans doute compris j’ai de nouveau été sous le charme de l’auteur. Son style, son intrigue et ses personnages truculents permettent une lecture d’une grande fluidité. Lu en deux jours mais si j’avais été en congés (pas de bol j’ai repris hier après une semaine de repos bien mérité) nul doute que je l’aurai torché en une petite journée.
Juste pour l’anecdote, Sonatine se permet une petite référence largement méritée : « Il se trouve que le brigadier est un grand passionné de romans policiers et qu’il a lu un ou deux de mes livres traduits chez Sonatine Éditions.« .

[TV News] Game Of Thrones – Saison 3

Le Trône De Fer - Saison 3Contrairement à Lilyhammer cette fois nous avons choisi d’anticiper sur les programmes de Canal+ pour nous offrir, le temps d’un weekend, la saison 3 du Trône De Fer.
Le temps des batailles est révolu ; le fier royaume des Sept Couronnes n’est plus qu’un champ de ruines. Les quelques prétendants qui s’opposent encore nouent alliances et accords par des mariages arrangés et sans amour. Seuls les plus subtils et les plus retors l’emporteront… car quand l’épée échoue, la trahison prend le relais. Et pendant ce temps, par-delà les mers, loin dans les terres brûlées, Daenerys, dernière descendante de la lignée des Targaryen, conquiert un gigantesque empire pour restaurer l’antique puissance de Valyria et de ses dragons. (Source : La Garde De Nuit)
Vous l’aurez compris la série reste fidèle à elle même, situant l’action sur de multiples terrains (et encore là j’ai fait court) et mêlant les destinées de nombreux personnages. C’est parfois complexe mais jamais brouillon. Au niveau des lieux on découvre les autres cités du Pays de Ghis. Quant aux personnages on découvre la Fraternité Sans Bannière, une troupe de hors-la-loi guidée par Beric Dondarion. Enfin Jojen et Meera Reed rejoignent Bran Stark et les siens. Toutefois si je devais désigner le personnage clé de cette saison je voterai sans hésitation pour Daenerys Targaryen.
A part ça on retrouve avec plaisir une intrigue riche en compromis, alliances, trahisons… Pour certains tout est permis du moment que cela leur assure la victoire. D’autres veulent rester droits dans leur ligne de conduite, quitte à en payer le prix fort, à l’insu de leur plein gré.
Cette troisième saison s’étend sur un peu plus de la moitié du troisième volume de l’Intégrale (jusqu’au Noces Pourpres). Ceux qui auront aimé les saisons précédentes ne pourront que succomber à celle-ci, l’intrigue ne faiblit pas un seul instant, du coup on a qu’une envie : avaler les dix épisodes le plus rapidement possible ! L’attente va être longue en attendant la saison 4…
Au départ j’ai eu un peu de mal à me repérer entre la série TV et les bouquins (j’ai lu les quatre premiers volumes de l’Intégrale, le cinquième est en projet), mais bon j’ai rapidement retrouvé mes marques.
Pour les non anglophones vous risquez peut être de tiquer sur certains échangent en valyrien qui sont sous-titrés en anglais. Pas besoin non plus d’être parfaitement bilingue pour en comprendre la teneur. C’est bien là le seul minuscule bémol que je peux apporter à cette troisième saison.
Pour ceux et celles qui s’inquiéteraient du devenir de la série en cas de disparition de l’auteur avant qu’il n’ait eu le temps d’écrire les derniers volumes de sa saga, sachez qu’il a donné des consignes plutôt précises sur le déroulement de l’intrigue. Par contre, s’agissant des romans, il est toujours exclut que quiconque puisse prendre sa suite…

[BOUQUINS] Maxime Chattam – Autre-Monde : Neverland

M. Chattam - NeverlandAh que voilà un titre que j’attendais avec impatience, d’autant que le tome précédent laissait nos héros dans une situation plus que critique, retour à la saga de Maxime Chattam, Autre-Monde avec son sixième opus, Neverland.
Après le naufrage du Vaisseau-Vie, la situation des Pans venus d’Eden est plus que compromise, d’autant que l’Alliance des Trois n’est plus. Tobias est porté disparu, nul ne sait s’il a survécu à l’incendie. Ambre est prisonnière du Maester Morkovin qui compte l’utiliser pour servir ses propres ambitions. Matt, escorté par les Pans rebelles, est en route pour Neverland. Et pendant ce temps là la menace d’Entropia se renforce de jour en jour…
L’auteur nous plonge directement dans le coeur de l’action, reprenant son récit exactement là où se terminait Oz. Pendant une partie du roman nous suivrons l’action selon deux points de vue : celui de Matt et celui d’Ambre, le jeune couple ayant été séparé. Alors quid de l’Alliance des Trois ? Si vous voulez le savoir il va falloir lire le bouquin.
Comme toujours depuis le début de la saga Autre-Monde l’auteur réussit encore à nous surprendre, l’univers qu’il a créé s’enrichit au fil des tomes, l’intrigue est dense, pleine de surprises et de rebondissements mais jamais inutilement complexe. Et bien entendu l’auteur introduit de nouveaux lieux (les plus marquants de ce sixième opus étant Neverland et la cité de Mangroz) et de nouveaux personnages (mention spéciale à Gaspar, le leader charismatique de Neverland et à coup de coeur à Lili).
Vous l’aurez compris ce volume ne dépareille pas dans la saga, on est tenu en haleine du début à la fin (une fin nerveusement très éprouvante). Au cours de la lecture on passe pour toutes les gammes de l’émotion, du rire aux larmes. Petit plus de ce roman, on découvre les similitudes et les différences qu’il existe entre les conséquences de la Tempête sur les USA et l’Europe ; notamment au travers des personnages de Matt et Gaspar.
Même si le suspense final est moins stressant que dans le précédent opus, j’ai vraiment hâte de lire le septième tome, avec toutefois un petit pincement au coeur en sachant que ce sera aussi le chapitre final de la saga. Nul doute que Maxime Chattam nous offrira un bouquet final digne de ce nom. Une lueur d’espoir dans les remerciements, l’auteur n’exclut pas la possibilité d’un spin-off consacré à Gaspar…
Nouveau clin d’oeil à Peter Pan avec Neverland, si ici c’est le fief des Pans européens, dans Peter Pan c’est le nom original du Pays Imaginaire. je doute fort qu’il s’agisse d’une coïncidence…

[TV News] Lilyhammer

LilyhammerIl faut croire que la Scandinavie m’attire particulièrement en ce moment puisque même devant la TV je suis parti en Norvège pour la première saison de Lilyhammer, série créée par Anne Bjornstad et Eilif Skodvin et proposée par Canal+.
Frank Tagliano (Steven Van Zandt) est un ancien membre du crime organisé new-yorkais. Après avoir témoigné contre son patron, il entre dans le programme de protection des témoins du FBI et est envoyé, à sa demande à Lillehammer, en Norvège. Il ne tardera pas à découvrir qu’entre l’idée qu’il se faisait de l’endroit suite aux images des JO de 1994 et réalité il y a un gouffre. D’autant que la transition de la vie de gangster new-yorkais craint et respecté à celle d’un immigré sans emploi n’est pas simple…
La série joue à la fois la carte de la série policière et celle de l’humour (ce second élément étant dominant), et repose pour cela sur une galerie de personnages pour le moins exotiques (dont un bon paquet de bras cassés) et tous sont particulièrement soignés (même les plus abrutis). La série tourne presque exclusivement autour du personnage de Frank, cerise sur la gâteau Steven Van Zandt (vu aussi dans Les Soprano) a vraiment la gueule de l’emploi pour incarner un mafieux désabusé.
On assiste donc à son adaptation et son ascension aussi bien du point de vue professionnel que personnel. C’est justement la façon dont il arrive à ses fins qui prête à sourire, voire à rire ; il usera, selon les circonstances, de la force ou de son intelligence… Dans les deux cas sa façon de faire passe par des moyens pas toujours légaux, mais efficaces.
Cette première saison se décline sous la forme de 8 épisodes de 45 minutes. Autre force de la série, l’intrigue principale se termine, de fait la saison 2 (même format) devrait pouvoir jouer sur la continuité tout en impliquant Frank dans une nouvelle intrigue. A découvrir prochainement sur Canal+ (reste à savoir le délai qui nous sépare du « prochainement »).
Pour l’anecdote le titre de la série vient du fait que les américains semblent avoir un mal fou à prononcer correctement le nom de Lillehammer… Me demandez pas comment ça se prononce je ne parle pas norvégien, et je ne suis pas doué avec les langues (sauf, en toute modestie, avec la mienne). J’en vois déjà afficher un sourire lubrique, bande de pervers(es) !
Contrairement à ce que pourrait présager l’image qui illustre cette chronique nous avons suivi la série plus ou moins (avantage de l’option à la demande) au rythme des diffusions de Canal+, je ne suis pas certain que la série soit déjà dispo en VF en DVD ou BRD.

[BOUQUINS] Asa Schwarz – Nephilim

A. Schwarz - NephilimRestons en Suède pour cette nouvelle chronique littéraire mais cette fois avec un bouquin issu de mon Stock à Lire Papier, nettement moins imposant que son alter ego numérique (une petite dizaine de titres). Je me suis laissé tenté par une « avant-première » France Loisirs, Nephilim de Asa Schwarz.
Nova, une jeune activiste écolo, s’apprête à saloper l’appart d’un riche industriel quand elle découvre que le couple a été sauvagement assassiné. Elle quitte la scène de crime mais la police remonte rapidement jusqu’à elle. La jeune femme va devoir fuir la police tout en essayant d’identifier les véritables responsables. Quand d’autres crimes sont commis sa situation va rapidement se compliquer…
Avant d’entrer dans le vif du sujet j’aimerai bien comprendre comment ce bouquin peut se retrouver estampillé de l’autocollant « Avant-première France Loisirs« . Dans sa version originale le roman est sorti en 2009, en 2010 c’est d’abord Les Presses De La Cité qui éditent le bouquin en version française, il sera repris par France Loisirs à la fin de la même année. Déjà à ce niveau l’avant-première commence à sentir le réchauffé. Mais comment se fait-il que ce même bouquin apparaisse en septembre 2013 dans les rayons de la boutique France Loisirs de Nouméa avec son sticker avant-première ? On nous refourgue les invendus ou quoi ?
Difficile de m’attacher au personnage de Nova, les écolos à la sauce Greenpeace et compagnie ce n’est pas franchement ma tasse de thé, d’autant qu’au fil des pages on va se bouffer quelques unes de leurs grandes théories moralisatrices. Qui plus est elle porte des dreads, une coiffure que je déteste au plus haut point, surtout chez un(e) blanc(he) une personne de type caucasien. Je mise sur l’efficacité de l’intrigue pour me faire oublier son personnage central, et puis il y a Amanda, la flic chargée de l’enquête, pour équilibrer la balance (quoique les flics ne sont pas non plus ma tasse de thé).
La quatrième de couv’ promet « un roman haletant qui mêle thriller et fantasy » et c’est d’ailleurs ce qui a partiellement motivé mon achat. La touche fantasy étant supposée être apportée par ces fameux Nephilim, des créatures mythiques issus de l’union entre des fils de dieu (des anges) et des filles des hommes (des humaines). Sauf que les fameux Nephilim sont un simple ramassis d’hallucinés qui poussent à l’extrême le fanatisme écolo, on est loin de créatures magiques et donc exit la fantasy. Ajoutez au discours écolo une pointe de mysticisme biblique et une intrigue pas franchement haletante (sans être inintéressante) et vous aurez une idée de la chose.
Le bouquin a toutefois l’avantage de se lire vite et bien, à défaut de vous tenir en haleine l’ensemble est suffisamment prenant (le rythme s’accélère même brutalement vers la fin) pour vous donner envie de connaître le fin mot de l’histoire. Est-ce que ça suffira pour me faire lire les prochaines tribulations de Nova Barakel ? Comme je doute qu’elle (et l’auteure) laisse(nt) de côté son (leur) militantisme écolo ça me semble peu probable.
Pour l’anecdote je trouve la couv’ (ainsi que la quatrième) de l’édition France Loisirs beaucoup plus réussie que celle des Presses de La Cité…

[BOUQUINS] Jonas Jonasson – L’Analphabète Qui Savait Compter

J. Jonasson - L'Analphabète Qui savait CompterLa course contre mon Stock à Lire Numérique poursuit son petit bonhomme de chemin avec un retour à la comédie, mais façon grand nord cette fois puisque je me suis attaqué à L’Analphabète Qui Savait Compter de Jonas Jonasson.
Quatrième de couv’ : Née à Soweto pendant l’apartheid, Nombeko Mayeki commence à travailler à cinq ans, devient orpheline à dix et est renversée par une voiture à quinze. Tout semble la vouer à mener une existence de dur labeur et à mourir dans l’indifférence générale. Mais c’est sous-estimer le destin… et le fait qu’elle est une analphabète qui sait compter. Durant son périple, elle rencontre des personnages hauts en couleur, réussit à se mettre à dos les services secrets les plus redoutés au monde et se retrouve enfermée dans un camion de pommes de terre. C’est à ce moment-là que l’humanité est menacée.
Pour son second roman, après l’excellent Vieux Qui Ne Voulait Pas Fêter Son Anniversaire, le suédois Jonas Jonasson nous propose un nouveau périple totalement improbable, riche en surprises et rencontres tout aussi improbables, et toujours aussi déjanté. On serait tenté de dire que l’auteur ne se foule pas en reprenant une recette éprouvée (jusque dans le style narratif qui est identique) et force est de constater que ce n’est pas complètement faux.
Alors est ce que le résultat sent le réchauffé ou est-ce qu’il mérite le détour ? Ma réponse est sans appel : à lire ! Ne serait-ce que pour le plaisir de vivre une intrigue qui vous déridera les zygomatiques. Mais aussi parce que finalement, même si la trame de fond des deux romans reste assez proche, ils sont radicalement différents. Je vous assure que vous serez surpris par le personnage de Nombeko, qui sait faire bien plus que seulement compter. L’auteur réussira aussi à vous étonner avec une galerie de personnages pour le moins originale. Et, cerise sur la gâteau, son intrigue vous tiendra en haleine, aussi dingue soit-elle on a envie de savoir comment tout ça finira.
Si au départ on est tenté de faire des comparaison avec le personnage d’Allan et son périple, on en arrive vite à se laisser charmer et embarquer par les aventures rocambolesques de Nombeko et l’identité propre que l’auteur insuffle à son roman. Derrière l’humour vous pourrez même trouver quelques réflexions plus profondes, notamment sur la tolérance et le racisme (le cadre sud-africain se prête bien à ça). Même si ça peut laisser une impression de déjà vu je vous invite à foncer tête baissée dans ce bouquin, vous ne le regretterez pas et je suis prêt à parier que vos zygomatiques ne résisteront pas longtemps…