Il faut croire que la Scandinavie m’attire particulièrement en ce moment puisque même devant la TV je suis parti en Norvège pour la première saison de Lilyhammer, série créée par Anne Bjornstad et Eilif Skodvin et proposée par Canal+.
Frank Tagliano (Steven Van Zandt) est un ancien membre du crime organisé new-yorkais. Après avoir témoigné contre son patron, il entre dans le programme de protection des témoins du FBI et est envoyé, à sa demande à Lillehammer, en Norvège. Il ne tardera pas à découvrir qu’entre l’idée qu’il se faisait de l’endroit suite aux images des JO de 1994 et réalité il y a un gouffre. D’autant que la transition de la vie de gangster new-yorkais craint et respecté à celle d’un immigré sans emploi n’est pas simple…
La série joue à la fois la carte de la série policière et celle de l’humour (ce second élément étant dominant), et repose pour cela sur une galerie de personnages pour le moins exotiques (dont un bon paquet de bras cassés) et tous sont particulièrement soignés (même les plus abrutis). La série tourne presque exclusivement autour du personnage de Frank, cerise sur la gâteau Steven Van Zandt (vu aussi dans Les Soprano) a vraiment la gueule de l’emploi pour incarner un mafieux désabusé.
On assiste donc à son adaptation et son ascension aussi bien du point de vue professionnel que personnel. C’est justement la façon dont il arrive à ses fins qui prête à sourire, voire à rire ; il usera, selon les circonstances, de la force ou de son intelligence… Dans les deux cas sa façon de faire passe par des moyens pas toujours légaux, mais efficaces.
Cette première saison se décline sous la forme de 8 épisodes de 45 minutes. Autre force de la série, l’intrigue principale se termine, de fait la saison 2 (même format) devrait pouvoir jouer sur la continuité tout en impliquant Frank dans une nouvelle intrigue. A découvrir prochainement sur Canal+ (reste à savoir le délai qui nous sépare du « prochainement »).
Pour l’anecdote le titre de la série vient du fait que les américains semblent avoir un mal fou à prononcer correctement le nom de Lillehammer… Me demandez pas comment ça se prononce je ne parle pas norvégien, et je ne suis pas doué avec les langues (sauf, en toute modestie, avec la mienne). J’en vois déjà afficher un sourire lubrique, bande de pervers(es) !
Contrairement à ce que pourrait présager l’image qui illustre cette chronique nous avons suivi la série plus ou moins (avantage de l’option à la demande) au rythme des diffusions de Canal+, je ne suis pas certain que la série soit déjà dispo en VF en DVD ou BRD.