[BOUQUINS] Jonas Jonasson – Dernier Gueuleton Avant La Fin Du Monde

Suède, été 2011. Petra, astrophysicienne autodidacte, a calculé que l’apocalypse surviendrait le 7 septembre, peu après 21h20.

Un drôle de hasard met la prophétesse de malheur sur la route de Johan – un homme certes un peu long à la détente, mais qui n’a pas son pareil pour régaler ses hôtes – et d’Agnes, une septuagénaire qui a fait fortune sur les réseaux sociaux en tant que « jeune influenceuse ».

Bien décidés à profiter du temps qu’il leur reste et à régler ce qui doit l’être, les trois compères entament ensemble un road trip en camping-car, au cours duquel ils croiseront les grands de ce monde…

Je considère Gilles Legardinier comme un auteur incontournable de la littérature feel good française – sans non plus vouloir le réduire à cet unique univers littéraire. Pour moi, Jonas Jonasson n’est ni plus ni moins que son équivalent dans la littérature nordique.

Découvert avec Le Vieux Qui Ne Voulait Pas Fêter Son Anniversaire (2012), le coup de foudre a été immédiat. J’ai retrouvé le même grain de folie dans les quatre romans suivants… pas question de rater ce nouveau rendez-vous.

Il serait presque réducteur de qualifier les romans de Jonas Jonasson de littérature feel good, certes ils font du bien au moral et aux zygomatiques, mais l’auteur suédois n’hésite pas à aller au-delà du raisonnable (vraisemblable ?) pour nous entraîner dans un voyage en absurdie (que je fais lorsque je m’ennuie… Ta gueule, Michel !). Et ce trublion nordique sait y faire pour nous embarquer dans ses délires et nous faire oublier notre bon sens et notre rationalité.

Avec ce nouveau roman, Jonas Jonasson va encore plus loin que précédemment, même la morale (parle pour eux… La ferme, Francis !) en prend pour son grade. Pas grave, du moment que l’on se régale et que l’on se marre.

Nous allons donc faire connaissance avec Johan, un personnage « gentil, serviable et d’une intelligence inégale ». Autant appeler un chat un chat, le gars n’a pas la lumière à tous les étages… en revanche il excelle dans le ménage et la cuisine (j’y reviendrai plus tard).

Notre brave Johan va donc rencontrer par hasard – et aussi un peu par accident (à sa décharge conduire un camping-car XXL n’est pas toujours facile… surtout quand on n’a pas de permis et que l’on est incapable de différencier le frein et l’accélérateur) – Petra, astrophysicienne autoproclamée convaincue que le monde n’a plus que quelques jours à vivre. Comme l’Académie des Sciences n’a même pas daigné la recevoir, la scientifique décide d’abréger son attente de l’Apocalypse et de se pendre ! Jusqu’à ce qu’un camping-car percute sa caravane et l’envoie dans le décor.

Plus tard, quand notre chère prophétesse aura renoncé à ses idées suicidaires et après un règlement de compte personnel, notre improbable duo va croiser le chemin (et le hangar à bateaux) de Agnes., une sympathique septuagénaire qui gagne – confortablement – en tant qu’influenceuse d’une vingtaine d’années qui fait le tour du monde – merci Internet, merci Photoshop.

Et voilà notre encore plus improbable trio parti dans un road trip (mais pas que), qui les conduira de la Suède vers l’Allemagne, puis vers la Suisse et l’Italie avant qu’ils ne s’envolent vers l’archipel des Condors (cherchez pas, il n’existe pas).

Un périple qui les amènera à rencontrer de nombreux personnages, dont certains tout aussi improbables qu’eux-mêmes. Johan pourra même se targuer, au cours d’un bref passage à l’ambassade de Suède de Rome, d’avoir échangé avec Barack Obama et Ban Ki-moon… même s’il n’a alors aucune idée de qui sont ces sympathiques gaillards.

Le personnage d’Alexandre Kovaltchuk m’a quant à lui beaucoup intrigué. Proche du pouvoir soviétique puis russe, Jonas Jonasson le présente comme futur président. Sachant que l’intrigue se déroule en 2011, le président russe était alors Dmitri Medvedev (sur le papier, dans les faits c’était bel et bien Vladimir Poutine qui tirait les ficelles du pouvoir) ; de quelle présidence allait donc hériter ce mystérieux Alexander ?

Avec ce roman, non seulement Jonas Jonasson émoustille vos zygomatiques, mais il va aussi titiller vos papilles. Je vous ai dit plus haut que Johan était un excellent cuisinier, je suis en fait loin du compte c’est un véritable chef cuisinier. Au fil de son périple, il va concocter pour ses amis quelques plats qui ne manqueront pas de vous mettre l’eau à la bouche. Pour mitonner ces alléchantes recettes, l’auteur s’est fait aider par Ludwig Tjörnemo (élu Chef de l’année en 2020).

Une fois de plus la sauce a parfaitement pris avec moi. Je referme ce bouquin avec un sourire niais aux lèvres et les yeux pétillants (sans oublier le filet de bave).

[BOUQUINS] Jonas Jonasson – Douce, Douce Vengeance

AU MENU DU JOUR


Titre : Douce, Douce Vengeance
Auteur : Jonas Jonasson
Éditeur : Presses de la Cité
Parution : 2021
Origine : Suède
456 pages

De quoi ça cause ?

Kevin et Jenny ont tous les deux d’excellentes raisons d’en vouloir à Victor Alderheim. Quand ils se rencontrent par hasard c’est le coup de foudre ; aussi quand ils tombent, toujours par hasard, sur la société La Vengeance est douce, fondée et dirigée par Hugo Hamlin, ils sont sûrs d’être à la bonne adresse pour se venger d’Alderheim.

De son côté Hugo est loin d’imaginer qu’en acceptant d’aider Kevin et Jenny il s’engage dans une aventure riche en rebondissements. Quand Ole Mbatian, le père adoptif de Kevin, homme-médecine Masaï de son état, débarque en Suède, les choses vont encore davantage se compliquer…

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Parce que c’est Jonas Jonasson et que j’ai adoré ses quatre précédents romans. Du 100% feel good totalement assumé qui fait du bien par où ça passe.

Ma Chronique

Avec Gilles Legardinier, Jonas Jonasson fait partie des incontournables de la littérature feel good ; des bouquins qui, avant même que vous ne les ouvriez, sont l’assurance de passer un agréable moment, de se vider la tête tout en se musclant les zygomatiques.

Quand vous ouvrez un roman de Jonas Jonasson vous pouvez vous attendre à une galerie de personnages hors du commun. Et le moins que l’on puisse dire c’est que son dernier opus ne déroge pas à la règle.

Direction le Kenya pour commencer, plus précisément la vallée du Masai Mara, où vous apprendrez comment Ole Mbatian le Jeune succédera à son père et deviendra un homme médecine respecté bien au-delà de son village.

Retour en Suède pour faire connaissance avec Victor Svensson, un arriviste et un égoïste aux idées bien arrêtées (et un tantinet arriérées). Il a de grands projets pour lui – et pour la Suède – mais pour ça il va devoir se faire un nom. Se faire embaucher par Alderheim, un marchand d’art jouissant déjà d’une certaine réputation sur la place est une première marche qu’il gravira sans peine. L’étape suivante consiste à séduire et épouser la fille – un peu cruche – du marchand d’art afin de pouvoir légitimement se targuer d’un patronyme plus honorable que le quelconque Svensson.

Le plan de carrière et de vie tout tracé de Victor va être perturbé par un premier obstacle en la personne de Kevin, son fils illégitime et de surcroît noir ! Action, réaction. Problème réglé peu après les 18 ans du garçon… par un abandon pur et simple du rejeton basané au cœur de la savane du Kenya.

De retour en Suède, Victor peut enfin convoler en justes noces avec Jenny Alderheim. La chance lui sourit enfin, peu après les noces beau-papa est emporté par un cancer. inutile dès lors de s’encombrer d’une épouse dont il ne sait que faire. Le divorce est réglé en deux temps et trois mouvements en contrepartie d’une pension alimentaire ridiculement basse.

La voie royale s’ouvre enfin devant Victor Alderheim, plus rien ne saurait arrêter son inéluctable ascension. Bin oui, mais non… Kevin a eu la mauvaise idée de ne pas se faire bouffer par les lions, il a été et élevé dans la pure tradition masaï par Ole Mbatian. Sauf que l’ultime rituel de passage à l’âge adulte exige une circoncision… Kevin, tenant à l’intégrité de son appendice, s’enfuit et rentre en Suède. Où il va rencontrer – le monde est petit – Jenny, le coup de foudre est immédiat.

Et c’est ainsi que nos deux tourtereaux vont croiser le chemin de Hugo Hamlin, un brillant homme d’affaire à la tête d’une société spécialisée dans la vengeance. Heureuse coïncidence car Kevin et Jenny ont un vieux compte à régler avec Victor Alderheim. Hugo est loin de se douter qu’en acceptant ce contrat, il met le doigt dans un engrenage aussi infernal que burlesque… plus encore quand Ole Mbatian s’invite dans leur petite sauterie vengeresse !

N’allez pas croire que j’ai fondu une durite et que je vous raconte tout le bouquin… Ce n’est que le début d’une aventure aussi improbable que ses acteurs et il fallait bien que je fasse un topo du casting avant d’entrer dans le vif du sujet.

Casting qui serait incomplet si je faisais l’impasse sur Christian Calander, un inspecteur de police qui, à quelques jours de sa retraite, n’aspire qu’à se la couler douce. Jusqu’à ce qu’il croise le chemin d’un certain Ole Mbatian.

Vous l’aurez compris, comme à son habitude Jonas Jonasson excelle dans l’absurde, son intrigue est totalement improbable et déjantée mais on se laisse entraîner sans se poser de question ; on sourit et l’on rit volontiers d’un humour potache totalement assumé.

Mais sous cette apparente légèreté se cache aussi une ode à l’art en général, et tout particulièrement à la peinture. À travers le personnage d’Irma Stern, une artiste sud-africaine bien réelle qui va se retrouver, bien malgré elle, mêlée à l’intrigue du roman de Jonas Jonasson.

L’auteur invite aussi le lecteur à réfléchir à la montée des extrêmes (qu’ils soient politiques ou religieux), à la différence et à la tolérance. Il le fait sans militantisme mais avec beaucoup d’humanité, et c’est, selon moi, la meilleure façon de faire passer ce genre de message.

Drôle et intelligent, ce roman tiendra toutes ses promesses… et plus encore !

MON VERDICT

[BOUQUINS] Jonas Jonasson – Le Vieux Qui Voulait Sauver Le Monde

AU MENU DU JOUR

J. Jonasson - Le Vieux Qui Voulait Sauver Le Monde

Titre : Le Vieux Qui Voulait Sauver Le Monde
Auteur : Jonas Jonasson
Éditeur : Presses de la Cité
Parution : 2018
Origine : Suède
504 pages

De quoi ça cause ?

Allan et Julius coulent des jours heureux, mais un peu trop tranquilles à leur goût, sur l’île de Bali.

À l’occasion du cent-unième anniversaire de son ami, Julius décide de lui offrir un vol en montgolfière. Les deux amis embarquent et, par un malheureux concours de circonstances, s’envolent à bord du ballon en oubliant d’embarquer le pilote (et accessoirement de régler la note de leur hôtel de luxe).

Ainsi débute une nouvelle odyssée qui mènera nos deux compères à la rencontre des grands de ce monde…

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Parce que les romans de Jonas Jonasson font partie de ces rendez-vous feel good qui font du bien par où ils passent.

C’est aussi l’occasion de retrouver Allan Karlsson, Le Vieux Qui Ne Voulait Pas Fêter Son Anniversaire, pour un nouveau périple international qui s’annonce haut en couleur…

Ma chronique

Comme l’explique Jonas Jonasson dans sa préface, il n’avait pas prévu de lancer son Vieux dans de nouvelles aventures, mais avec des individus comme Donald Trump, Vladimir Poutine ou encore Kim Jong-un aux commandes de notre pauvre monde, un retour en force d’Allan Karlsson s’est imposé comme une évidence.

Du haut de ses 101 ans, Allan Karlsson a le don de se fourrer dans les pires pétrins et d’y entraîner ses complices du moment, tout comme il a le don pour foutre les deux pieds dans le plat dans les pires moments… Bref notre Monsieur Catastrophe suédois reste égal à lui même et ne perd pas une occasion de dire tout haut ce qu’il pense (surtout quand il s’agit de s’adresser aux grands de ce monde).

Un périple qui mènera notre vieux préféré de l’Indonésie à la Tanzanie, en passant notamment par la Corée du Nord et les États-Unis, pour le plus grand déplaisir de Kim Jong-un et de Donald Trump. L’occasion pour l’auteur de dézinguer ces deux fanfarons de la scène internationale, mais aussi de pointer du doigt le rôle d’agitateur de l’ombre de Vladimir Poutine.

Tous les grands de ce monde n’auront pas le droit à un portrait à charge (même si c’est là que c’est le plus marrant), ainsi Angela Merkel, apparaît comme une personne posée avec qui il est possible de discuter aimablement.

Si ça peut vous rassurer il n’y a pas que les grands de ce monde que Allan Karlsson parvient à horripiler au plus haut point, il s’attirera notamment les foudres d’un nazillon pas très futé, mais bien déterminé à lui faire la peau.

Heureusement (enfin, ça dépend pour qui) il fera aussi des rencontres plus amicales… Je serai tenté de dire que sa rencontre la plus marquante est aussi celle qui sera le moins à même de se plaindre : son iPad ! Cette tablette qui lui permet de suivre quasiment en temps réel les déboires de notre triste monde.

Jonas Jonasson reprend plus ou moins les mêmes ficelles qu’il avait précédemment éprouvées avec Le Vieux Qui Ne Voulait Pas Fêter Son Anniversaire ; si l’effet de surprise est moindre, le résultat est toujours agréable à lire. Vous allez rire et sourire en suivant le périple complètement loufoque de ce brave Allan Karlsson et de ses amis. Ça fait du bien aux zygomatiques, idéal pour se détendre et oublier, le temps d’une lecture, tous les petits (et gros) tracas du quotidien.

En refermant ce bouquin, la culture de l’asperge n’aura plus aucun secret pour vous… quoique, j’ai comme un léger doute sur la question.

Je serai tenté de dire rendez-vous pour le cent-deuxième anniversaire d’Allan, mais je suppose que son auteur préférera lui accorder un repos bien mérité afin de passer à autre chose…

MON VERDICT

[BOUQUINS] Jonas Jonasson – L’Assassin Qui Rêvait D’Une Place Au Paradis

J. Jonasson - L'assassin qui rêvait d'une place au paradisUne lecture façon Feel Good pour changer un peu de mes mondes de brutes sanguinaires. Une escapade en compagnie de Jonas Jonasson, un habitué de genre, et son dernier opus L’Assassin Qui Rêvait D’Une Place Au Paradis.
Dédè le Meurtrier, un assassin qui vient de purger 30 ans de prison, s’associe avec Per Persson, un standardiste fauché et plein de rancoeur, et Johanna Kjellander, une pasteure athée et défroquée, dans un entreprise de punitions corporelles. Tout se passe pour le mieux jusqu’à ce que le Dédé découvre la Bible et les vertus de la non violence…
Après un vieux râleur fugueur et une analphabète pour qui les chiffres n’ont aucun secret, Jonas Jonasson nous offre un assassin repenti pas vraiment futé et très porté sur le sang du Christ. Si vous avez lu les deux précédents roman de l’auteur vous savez d’ores et déjà que vous embarquez pour un voyage en absurdie où tout est possible… même (surtout serait un terme plus approprié) le plus improbable et le plus invraisemblable.
Le trio composé de Dédé, Per et Johanna fonctionne plutôt bien. D’une part du fait de l’incommensurable bêtise de l’assassin (mais ne le lui répétez pas, il pourrait mal le prendre), mais aussi et surtout grâce à l’absence totale de morale et de scrupules du réceptionniste et de la pasteure ! Ils ne connaissent aucune limite quand il s’agit de trouver des idées tordues pour se faire un max de fric en un minimum de temps et avec le moins d’efforts possibles… quitte à abuser de la niaiserie de leur complice.
Une lecture agréable mais sans plus d’enthousiasme que ça, je n’ai pas retrouvé le même plaisir que j’avais eu en lisant les deux précédents romans. Les sourires sont bien au rendez-vous mais ils sont discrets, ne vous attendez pas à rire aux larmes vous seriez déçus. Le récit est burlesque mais moins déjanté que les précédents, à force de vouloir en faire trop dans la redondance ça finit par lasser.
Un roman de 480 pages qui gagnerait à n’en faire que 400, par moments on a l’impression que l’auteur tire sur ses ficelles jusqu’à l’extrême limite du point de rupture. Point de rupture pour ma part mais quelques soupirs désabusés. Peut être que j’attendais trop de ce bouquin…

MON VERDICT
jd3

[BOUQUINS] Jonas Jonasson – L’Analphabète Qui Savait Compter

J. Jonasson - L'Analphabète Qui savait CompterLa course contre mon Stock à Lire Numérique poursuit son petit bonhomme de chemin avec un retour à la comédie, mais façon grand nord cette fois puisque je me suis attaqué à L’Analphabète Qui Savait Compter de Jonas Jonasson.
Quatrième de couv’ : Née à Soweto pendant l’apartheid, Nombeko Mayeki commence à travailler à cinq ans, devient orpheline à dix et est renversée par une voiture à quinze. Tout semble la vouer à mener une existence de dur labeur et à mourir dans l’indifférence générale. Mais c’est sous-estimer le destin… et le fait qu’elle est une analphabète qui sait compter. Durant son périple, elle rencontre des personnages hauts en couleur, réussit à se mettre à dos les services secrets les plus redoutés au monde et se retrouve enfermée dans un camion de pommes de terre. C’est à ce moment-là que l’humanité est menacée.
Pour son second roman, après l’excellent Vieux Qui Ne Voulait Pas Fêter Son Anniversaire, le suédois Jonas Jonasson nous propose un nouveau périple totalement improbable, riche en surprises et rencontres tout aussi improbables, et toujours aussi déjanté. On serait tenté de dire que l’auteur ne se foule pas en reprenant une recette éprouvée (jusque dans le style narratif qui est identique) et force est de constater que ce n’est pas complètement faux.
Alors est ce que le résultat sent le réchauffé ou est-ce qu’il mérite le détour ? Ma réponse est sans appel : à lire ! Ne serait-ce que pour le plaisir de vivre une intrigue qui vous déridera les zygomatiques. Mais aussi parce que finalement, même si la trame de fond des deux romans reste assez proche, ils sont radicalement différents. Je vous assure que vous serez surpris par le personnage de Nombeko, qui sait faire bien plus que seulement compter. L’auteur réussira aussi à vous étonner avec une galerie de personnages pour le moins originale. Et, cerise sur la gâteau, son intrigue vous tiendra en haleine, aussi dingue soit-elle on a envie de savoir comment tout ça finira.
Si au départ on est tenté de faire des comparaison avec le personnage d’Allan et son périple, on en arrive vite à se laisser charmer et embarquer par les aventures rocambolesques de Nombeko et l’identité propre que l’auteur insuffle à son roman. Derrière l’humour vous pourrez même trouver quelques réflexions plus profondes, notamment sur la tolérance et le racisme (le cadre sud-africain se prête bien à ça). Même si ça peut laisser une impression de déjà vu je vous invite à foncer tête baissée dans ce bouquin, vous ne le regretterez pas et je suis prêt à parier que vos zygomatiques ne résisteront pas longtemps…