[BRD] Ant-Man Et La Guêpe – Quantumania

Paul Rudd : Scott Lang / Ant-Man
Evangeline Lilly : Hope Van Dyne / La Guêpe
Michael Douglas : Hank Pym
Michelle Pfeiffer : Janet Van Dyne
Kathryn Newton : Cassie Lang / Stature
Jonathan Majors : Kang le Conquérant
Corey Stoll : Darren Cross / MODOK

Les familles Lang, Van Dyne et Pym, enfin réunies, peuvent profiter d’un repos bien mérité. Jusqu’au jour où Cassie, la fille de Scott et Hope, passionnée de sciences et de technologies (les chats ne font pas des chiens), provoque un incident quantique lors d’une démonstration… tous se retrouvent alors aspirés dans le royaume quantique.

Scott et Cassie sont séparés de Hope, Janet et Hank. Ils vont découvrir un monde en guerre où la lutte pour la survie est impitoyable. S’ils veulent affronter le danger qui menace ce monde, il leur faut absolument se réunir…

C’est le trente et unième film du MCU, le troisième consacré au personnage de Ant-Man et celui qui ouvre la phase V. C’est avec ce film que le personnage de Kang le Conquérant, qui devrait être le Grand Méchant de la saga du multivers (initiée avec une phase IV manquant cruellement de fil rouge) fait sa première apparition sur grand écran… et quelle apparition remarquée et remarquable, son charisme est au moins égal à son machiavélisme.

Les films consacrés à Ant-Man accordent une place de premier choix à la dimension familiale de l’intrigue ; c’est plus vrai que jamais avec ce troisième film puisque la famille au grand complet va se retrouver au cœur des événements.

Les personnages de Scott et Hope assument – revendiquent ? – une certaine « normalité » dans l’univers des superhéros. À l’instar d’Iron-Man ils n’ont aucun super-pouvoir, c’est leur armure qui fait d’eux des êtres hors du commun. Soit dit en passant d’autres personnages du MCU peuvent revendiquer encore plus de « normalité », ainsi Black Widow et Hawkeye ne peuvent compter que sur leur adresse naturelle au combat.

L’occasion aussi pour Hank, Hope et Scott de découvrir que Janet ne leur a pas tout dit de son séjour au cœur des royaumes quantiques. Non seulement l’endroit est fréquenté par une vaste gamme de créatures (humanoïdes, robotiques et autres) mais il est aussi le théâtre d’une lutte sans merci entre les forces de Kang le Conquérant et la résistance. Une résistance qui a de plus en plus de mal à faire face à la tyrannie et à la cruauté de leur ennemi.

Est-il besoin de vous préciser que les royaumes quantiques offrent un terrain de jeu aux possibilités infinies pour les équipes des effets spéciaux ? Force est de reconnaître que niveau visuel les équipes n’y ont pas été avec le dos de la cuillère, on en prend plein les mirettes quasiment du début à la fin du film.

Ne nous voilons pas la face pour autant, dans l’ensemble l’intrigue ne casse pas trois pattes à un canard, il y aurait même un léger arrière-goût de déjà vu sauce Star Wars et le final semble un chouia trop facile (les scènes post générique vont remettre les pendules à l’heure). Il n’en reste pas moins que le divertissement est assuré avec de belles scènes d’action et toujours quelques touches d’humour bienvenues.

À défaut de frissonner (pas évident quand il fait 35° dehors) pour nos héros, on passe un agréable moment sans voir passer le temps.

[BRD] À Couteaux Tirés

Daniel Craig : Benoit Blanc
Ana de Armas : Martha Cabrera
Christopher Plummer – Harlan Thrombey
Jamie Lee Curtis : Linda Drysdale
Don Johnson : Richard Drysdale
Chris Evans : Hugh « Ransom » Drysdale
Toni Collette : Joni Thrombey
Michael Shannon : Walter Thrombey

Célèbre auteur de polars, Harlan Thrombey est retrouvé mort dans sa somptueuse propriété, le lendemain de la fête d’anniversaire donnée à l’occasion de ses 85 ans. Selon la thèse officielle, le vieil homme s’est suicidé.

Le détective Benoit Blanc, engagé par un commanditaire anonyme, va assister la police dans les ultimes entretiens avec la famille. Il ne faudra pas longtemps au détective pour mettre à jour les nombreux secrets que cache cette famille… sans toutefois rien trouver lui permettant d’expliquer la mort d’Harlan Thrombey.

Et si la clé de voûte de cette affaire était la jeune et discrète Marta Cabrera, infirmière et confidente de la victime…

De son propre aveu, en réalisant ce film Rian Johnson voulait rendre hommage aux romans d’Agatha Christie et mettre en avant un détective qui serait un mix entre Hercule Poirot et Columbo.

Un pari réussi haut la main grâce avec une intrigue en forme de Cluedo grandeur nature parfaitement maîtrisée et un casting haut de gamme qui tient toutes ses promesses.

Si sur le fond nous avons le droit à une trame de whodunnit relativement classique, le film brille par sa construction. En jouant avec le déroulé des événements, il nous offre des perceptions différentes d’une même séquence.

On comprend rapidement que la famille Thrombey est un vaste panier de crabes dans lequel chacun s’accroche à la bourse de l’écrivain avec autant d’avidité qu’un morbaque à un poil de cul. Sauf que papy Harlan n’est pas complètement sénile, il compte bien profiter de sa fête-anniversaire pour remettre les pendules à l’heure.

Il n’y a guère que Marta Cabrera, son infirmière, qui reste à ses côtés sans arrière-pensée. Mais elle est bien loin de se douter (à moins que ?), que cette affaire va la plonger sous le tir nourri de la famille Thrombey.

Pendant que la famille se déchire, le détective Benoit Blanc, sous une apparente nonchalance, ne perd pas une miette de tout ce qui se dit (et éventuellement de ce qui ne se dit pas). À ce titre le personnage est assez proche du mythique Columbo, on ne s’en méfie pas au point que l’on en viendrait presque à oublier sa présence, mais quand il dégaine ses conclusions ça tape là où ça fait mal.

Même si le réalisateur prend un malin plaisir à malmener les neurones des spectateurs, il le fait avec brio, offrant plus d’un retournement de situation qui balayera nos certitudes. Cerise sur le gâteau, l’humour, omniprésent, mais nullement potache, colle parfaitement à l’intrigue et aux personnages.

Ce film est un pur régal à visionner. Une totale réussite. J’en viendrai presque à me demander pourquoi j’ai attendu aussi longtemps avant de le sortir des méandres de mon disque dur.

Je compte bien enchaîner très vite avec le second film mettant en scène Benoit Blanc, Glass Onion – Une Histoire A Couteux Tirés, en attendant la sortie du troisième (et dernier ?) opus (peu d’éléments filtrent sur le sujet, a priori il ne faut rien espérer avant fin 2024).

Avec un budget de 40 millions de dollars et un box-office mondial dépassant les 312 millions, le film a de quoi faire oublier le calamiteux passage par la case Star Wars de Rian Johnson (Les Derniers Jedis). Pas mal pour un film qui a dû subir le contrecoup des confinements liés au COVID-19. D’autant plus que le réalisateur est aussi le scénariste du film, scénario qu’il a imaginé de A à Z.

[BRD] Dr Strange In The Multiverse Of Madness

Benedict Cumberbatch – Stephen Strange / Dr Strange
Elizabeth Olsen – Wanda Maximoff / La Sorcière Rouge
Rachel McAdams – Christine Palmer
Xochitl Gomez – America Chavez
Benedict Wong – Wong
Chiwetel Ejiofor – Karl Mordo

Stephen Strange sauve la jeune America Chavez des griffes d’un démon. La jeune femme lui apprend qu’elle a le pouvoir de voyager dans le multivers, mais ne maîtrise pas ce don ; un don qui attise visiblement les convoitises d’un puissant ennemi.

Strange va alors solliciter l’aide de Wanda Maximoff, loin de se douter qu’elle est désormais la Sorcière Rouge et que c’est elle qui traque America Chavez dans le but avoué de lui voler son pouvoir…

Ce deuxième film consacré au Dr Strange est le vingt-huitième du MCU et le cinquième de la phase IV… Un film qui explore, encore davantage que ne le fit Spiderman – No Way Home, les possibilités du multivers.

Plutôt surprenant de retrouver un réalisateur comme Sam Raimi aux commandes, même s’il est familier de l’univers Marvel (on lui doit la première trilogie Spider-Man avec Tobey Maguire dans le rôle-titre). Avec un pareil réalisateur aux manettes on s’attend à un film plus glauque que ses pairs du MCU.

Le multivers offre des possibilités quasiment illimitées pour construire les intrigues les plus folles. Sam Raimi exploite à la perfection ces possibilités, au cours de sa quête le Dr Strange va se retrouver face à différentes versions de lui-même, dans des mondes ayant évolué différemment du sien (nous aurons même le droit à une version alternative des Avengers, les Illuminati).

L’autre personnage phare du film est Wanda Maximoff qui est désormais la Sorcière Rouge grâce aux pouvoirs que le procure le Dakrhold (un puissant grimoire de magie noire). Pour comprendre les raisons d’un tel changement de personnalité, il faut se référer à la série WandaVision diffusée sur Disney+. Mais même sans avoir vu la série (ce qui est mon cas) on saisit les grandes lignes…

Après une épique bataille au cœur du sanctuaire de Kamar-Taj, les deux héros vont se livrer à une course poursuite à travers le multivers. Chacun poursuivant des objectifs radicalement différemment. Strange doit mettre la main sur le Livre des Vishanti (l’antithèse du Darkhold) s’il veut espérer lutter contre la Sorcière Rouge et sauver America Chavez. De son côté, Wanda doit anéantir America Chavez pour absorber ses pouvoirs et prendre la place de son alter ego sur Terre-838.

Un film certes plus mature et plus sombre que les dernières productions du MCU, mais une intrigue qui laisse tout de même la part belle au divertissement.

Comme à l’accoutumée le film se termine par deux scènes post-générique. La première ouvrant encore de sombres perspectives pour le Dr Strange. La seconde clôturant un cameo dans lequel Sam Raimi invite son acteur fétiche, Bruce Campbell.

En termes de rentabilité le film se classe dans le haut du panier, avec un budget estimé à 170 millions de dollars, il a engrangé plus de 955 millions de dollars au box-office international. Un joli score qui en fait le onzième plus gros box-office du MCU. Le top 3 étant occupé par Spider Man – No Way Home (1,977 milliards), Avengers – Infinity War (2,052 milliards) et Avengers -Endgame (2,799 milliards).

La suite de mon exploration du MCU va me mener dans la phase V, en espérant cette fois retrouver un fil rouge entre les différents films. Mon petit doigt me dit que je ne devrai pas être déçu…

[BRD] Black Panther – Wakanda Forever

À L’AFFICHE DU JOUR


Titre : Black Panther – Wakanda Forever
Réalisation : Ryan Coogler
Production : Marvel Studios
Distribution : Walt Disney Company
Origine : États-Unis
Durée : 2h41

Casting

Letitia Wright – Shuri
Lupita Nyong’o – Nakia
Danai Gurira – Okoye
Tenoch Huerta – Namor
Angela Bassett – Ramonda
Winston Duke – M’Baku
Dominique Thorne – Riri Williams

Le pitch

Alors que le Wakanda pleure la mort du roi T’Challa, la reine Ramonda doit faire face aux Nations Unies qui lui reprochent de bloquer les accès au vibranium.

Un filon de vibranium est repéré dans les profondeurs de l’océan Atlantique, mais l’équipe scientifique est attaquée et décimée. Tandis que les Nations Unies accusent le Wakanda, la reine Ramonda et sa fille Shuri rencontrent le prince Namor qui leur pose un ultimatum : une alliance contre les peuples de la surface ou la destruction du Wakanda.

Ma chronique

À la suite du décès aussi brutal qu’inattendu de Chadwick Boseman en 2020, les équipes en charge du MCU ont dû s’adapter pour rebondir de façon crédible mais aussi marquer une véritable rupture avec le film Black Panther.

Un défi relevé haut la main en faisant intervenir le Prince Namor et le peuple sous-marin de Taloka. Les puristes noteront au passage que le Namor du MCU n’est pas un atlante, contrairement à celui des comics. Pour ma part j’ai découvert le personnage de Namor via les comics, il était alors un ennemi des Quatre Fantastique.

Black Panther – Wakanda Forever est le trentième film du MCU, et le septième et dernier de la phase IV du cycle.

Le film est aussi l’occasion de découvrir le personnage de Riri Williams, une étudiante surdouée qui a construit une techno-armure s’inspirant de celle d’Iron Man. À terme elle deviendra Ironheart (une série TV est en préparation pour Disney+).

Comme son aîné le film donne la part belle aux personnages féminins, à commencer par Shuri (la sœur de T’Challa), mais aussi la reine Ramonda, Nakia et Okoye. Du côté des humains c’est Valentina Allegra de Fontaine, directrice de la CIA, qui endosse le costume du pas tout à fait méchant mais pas vraiment gentil non plus.

Visuellement le royaume sous-marin de Taloka offre un nouveau terrain de jeu aux équipes des effets spéciaux, comme à l’accoutumée ils en feront bon usage… pour le plus grand plaisir des spectateurs.

Beaucoup d’action, un rythme survolté et quelques touches d’humour… rien à redire le film joue à la perfection la carte du divertissement.

Deux éléments distinguent le présent film de ses pairs du MCU, d’une part le traditionnel bandeau Marvel qui précède le film est 100% consacré à Chadwick Boseman, d’autre part il n’y a pas de séquence post-générique (juste une courte scène de mi générique qui est la suite directe de la fin du film).

Cette phase IV se démarque des précédentes par l’absence totale de fil rouge permettant de relier les différents films ou d’envisager l’avenir du MCU. Il semblerait heureusement que les choses se précisent dans la phase V.

Je terminerai, une fois n’est pas coutume, par un petit mot sur la musique du film. Je ne suis pas fan de Rihanna (loin de là) mais force est de reconnaître que son titre Lift Me Up (on en entend un extrait instrumental pendant les obsèques de T’Challa, puis la version chantée à la fin du film) est une totale réussite.

♥♥♥♥

[BRD] Bullet Train

À L’AFFICHE DU JOUR


Titre : Bullet Train
Réalisation : David Leitch
Production : Columbia Pictures
Distribution : Sony Pictures
Origine : Etats-Unis / Japon
Durée : 2h07

Casting

Brad Pitt : Coccinelle
Aaron-Taylor-Johnson : Mandarine
Brian Tyree Henry : Citron
Joey King : Le Prince
Andrew Koji : Le Père
Hiroyuki Sanada : L’Ancien
Michael Shannon : La Mort Blanche

Le pitch

Coccinelle est un assassin malchanceux mais particulièrement déterminé à accomplir sa nouvelle mission paisiblement. Une mission en apparence on ne peut plus simple puisqu’il s’agit de dérober une valise dans le Shinkansen qui assure la liaison entre Tokyo et Kyoto.

Mais le destin en a décidé autrement et l’embarque dans le train le plus rapide au monde aux côtés d’adversaires redoutables qui ont tous un point commun, mais dont les intérêts divergent radicalement…

Ma chronique

Le film est l’adaptation d’un roman japonais écrit par Kotaro Isaka, c’est d’ailleurs le roman que j’ai découvert en premier (sans avoir encore pris le temps de le lire). C’est la sortie du film qui permettra au public français de découvrir le roman jusqu’alors inédit dans la langue de Molière.

D’entrée de jeu le personnage de Coccinelle, interprété par Brad Pitt, a de quoi surprendre. Voleur professionnel (et plus si affinités) un tantinet poissard, le gars est en plein questionnement sur sa vie et son avenir, il essaye désormais de suivre les conseils prodigués par son coach en développement personnel. On est bien loin du héros viril qui joue des poings et des flingues pour s’imposer.

C’est presque à contrecœur qu’il accepte la mission qui lui confie sa boss. Une mission on ne peut plus simple en apparence : embarquer dans le Shinkansen Tokyo-Kyoto, repérer et voler une valise puis quitter le train au prochain arrêt. Mais la mallette en question contient l’argent d’un redoutable chef criminel et elle est actuellement sous la responsabilité d’un duo de tueurs (Citron et Mandarine) qui doivent aussi assurer la protection du fils de ce même criminel. Ajoutez à cela que dans ce même train un père en quête de vengeance embarque. Et quelques autres passagers tout aussi dangereux et imprévisibles… Ah oui j’oubliais, il y a aussi un serpent venimeux – dont le venin cause une mort aussi douloureuse que sanglante – qui se balade dans les travées.

Le contexte aurait parfaitement pu se prêter à un huis clos meurtrier et oppressant, mais l’intrigue va plutôt jouer la carte de l’action survoltée (quitte à flirter parfois avec les limites de la crédibilité) et de l’humour (souvent noir). Ça cogne, ça saigne, ça meurt mais l’ensemble est orchestré avec beaucoup de légèreté, à la limite du détachement même. Du coup on suit tout ça d’un œil amusé sans vraiment se poser de question sur la moralité de tout ce joyeux bordel.

Au fil du trajet entre Tokyo et Kyoto, les imprévus s’enchaînent. Les plans et les alliances se font et se défont. On se doute bien que la confrontation finale sera haute en couleurs… et elle tient toutes ses promesses !

Les acteurs sont juste parfaits dans cette chorégraphie déjantée, même si certains n’ont le droit qu’à un rôle éphémère, tous apportent leur pierre à l’édifice et à la compréhension de ce qui se trame dans ce train.

Une comédie d’action totalement assumée qui remplit son rôle à la perfection, on s’éclate sans prise de tête. Que demander de plus ?

♥♥♥♥

[BRD] Thor – Love And Thunder

À L’AFFICHE DU JOUR


Titre : Thor – Love & Thunder
Réalisation : Taika Waititi
Production : Marvel Studios
Distribution : Walt Disney Studios
Origine : États-Unis
Durée : 1h59

Casting

Chris Hemsworth : Thor
Natalie Portman : Jane Foster
Christian Bale : Gorr le Boucher des Dieux
Tessa Thompson – Valkyrie
Russell Crowe : Zeus

Le pitch

Quand il apprend qu’un individu surnommé Gorr le Boucher des Dieux s’est mis en tête de tuer tous les dieux de l’Univers, Thor quitte les Gardiens de la Galaxie pour mettre fin à cette odyssée meurtrière.

Il n’affrontera pas le danger seul, Korg et Valkyrie se joindront à lui dans sa quête. Ainsi qu’une autre alliée, pour le moins inattendue…

Ma chronique

Thor – Love And Thunder est le quatrième film consacré au Dieu Viking, c’est aussi le vingt-neuvième film du MCU (Marvel Cinematic Universe) et le sixième de la phase IV.

Avec Taika Waititi aux commandes de ce nouveau volet, on pouvait s’attendre à ce que le film reste dans le même ton que le précédent, Thor – Ragnarok, un mélange bien dosé entre comédie et action. Dans Love & Thunder, le réalisateur pousse encore plus loin dans la comédie, au point de frôler la parodie parfois. Je conçois volontiers que ce choix puisse déconcerter les puristes de l’univers Marvel, mais pour ma part j’ai trouvé ce mélange de légèreté et de sérieux plutôt agréable.

Au niveau comique je pense que le summum est atteint avec les deux chèvres géantes que Thor reçoit en cadeau (empoisonné) après une mission réussie (avec quelques dommages collatéraux). Chacune de leur apparition est ponctuée d’un bêlement strident qui ne manquera pas de faire son effet (le cri en question est bien celui d’une chèvre, devenu culte après avoir servi de fond sonore sur une chanson de Taylor Swift dans un mixage vidéo : voir sur Youtube).

La visite des trois héros à Omnipotence City, la Cité des Dieux, vaut aussi son pesant de cacahuètes avec quelques divinités pour le moins surprenantes !

Le comique de certaines scènes et situations (Thor qui essaye de « charmer » Mjolnir afin qu’il lui revienne… suscitant la jalousie de Stormbreaker) ne nuit en rien au déroulé de l’intrigue. Celle-ci n’est pas laissée en plan et donnera même lieu à quelques séquences où les effets spéciaux seront, une fois encore, mis en valeur.

Le personnage de Gorr apporte la touche de noirceur qui viendra équilibrer l’ambiance générale du film. Un personnage qui doit son pouvoir à une arme maudite, la Necrolame, un pouvoir qui se paie au prix fort… ça tombe bien, Gorr n’a plus rien à perdre.

Après les traditionnelles séquences post-génériques, l’on nous informe que Thor reviendra. Si les studios respectent la volonté de Chris Hemsworth – en supposant qu’il ne change pas d’avis –, le prochain film devrait être le dernier de la saga consacrée à Thor. L’acteur a en effet fait savoir qu’il souhaitait raccrocher l’armure de dieu viking, ajoutant même qu’il espérait que son personnage connaîtrait une mort brutale… Wait and see.

En attendant force est de reconnaître qu’il est difficile, pour ne pas dire impossible, de trouver un quelconque fil rouge liant les différents films de cette phase IV du MCU…

♥♥♥♥½

[BRD] Super-Héros Malgré Lui

À L’AFFICHE DU JOUR


Titre : Super-Héros Malgré Lui
Réalisation : Philippe Lacheau
Production : Cinéfrance / BAF Prod
Distribution : StudioCanal
Origine : France
Durée : 1h22

Casting

Philippe Lacheau : Cédric
Julien Arruti : Seb
Tarek Boudali : Adam
Elodie Fontant : Éléonore
Alice Dufour : Laure

Le pitch

Jeune comédien en galère, Cédric décroche enfin un rôle et pas n’importe quel rôle ; il doit interpréter Badman dans un film du super-héros.

Un soir, alors qu’il a emprunté la voiture du tournage, il est victime d’un accident. Il reprend connaissance avant de réaliser qu’il a perdu la mémoire. Le costume de Badman et les accessoires du film, le persuadent qu’il est un super-héros avec une mission périlleuse à remplir…

Ma chronique

Une petite escapade cinéphile placée sous le signe de la rigolade (pour ne pas dire de la franche déconnade) avec Super-Héros Malgré Lui de Philippe Lacheau : l’occasion de retrouver la Bande à Fifi dans un registre qu’ils n’avaient pas encore exploré.

Philippe Lacheau retrouve ses inséparables compagnons (Elodie Fontan, Tarek Boudali et Julien Arruti) de jeu pour cette nouvelle aventure cinématographique, ainsi que quelques têtes avec lesquelles ils ont déjà eu l’occasion de travailler (notamment Chantal Ladesou et Alice Dufour) et bien entendu bon nombre de nouveaux venus dont certains n’ont plus rien à prouver (Jean-Hugues Anglade en tête). Certains acteurs s’offriront même un passage éclair dans le film (Rayane Bensetti, Régis Laspalés, Vincent Desagnat, Philippe Beglia ou encore Michel Crémades).

Tout ce petit monde est mis au service d’une intrigue complétement barrée qui leur offre un terrain de jeu quasiment illimité… dont ils ne se privent pas d’user et abuser. Pour notre plus grand plaisir !

Si le film parodie ouvertement l’univers de Batman, il ne se prive pas aussi de lorgner sans retenue du côté de chez Marvel et ses Avengers. Mais pas que… des sujets ayant fait l’actualité sont aussi détournés avec une irrévérence qui fait du bien dans un paysage audiovisuel de plus en plus aseptisé. A vrai dire il faudrait quasiment visionner le film une seconde fois juste pour le plaisir de relever les différents clins d’œil… et encore, je suis sûr que l’on en oublierait quelques uns.

Même la bande-son devient une pièce maîtresse du montage entre les mains de ces détraqués : j’ai pleuré de rire au moment où démarre la chanson d’Amel Bent, Ne retiens pas tes larmes.

Comme à l’accoutumée avec la Bande, c’est le comique de situation qui est mis en avant, et ça fonctionne toujours aussi bien. Vous aurez le droit à quelques séquences qui devraient déclencher de franches rigolades (à moins que vous soyez un inconditionnel du cinéma d’art et d’essai… mais je doute qu’il y en ait des masses parmi mes lecteurs). C’est bourrin, complétement loufoque (voire débile) mais on en redemande parce que malgré tout l’intrigue reste bien ficelée.

Une comédie idéale pour se vider la tête et faire travailler activement les zygomatiques. C’est le septième film de la Bande à Fifi que je vois et jusqu’à présent ils ne m’ont jamais déçu. Inutile de vous dire que je répondrai présent pour les prochains (le suivant, actuellement en tournage, est Alibi.com 2).

♥♥♥♥½

[BRD] Barbaque

À L’AFFICHE DU JOUR


Titre : Barbaque
Réalisation : Fabrice Eboué
Production : TF1 Studio
Distribution : Apollo Films
Origine : France
Durée : 1h27

Casting

Fabrice Eboué : Vincent
Marina Foïs : Sophie
Nicolas Lumbreras : Joshua
Victor Meutelet : Lucas
Lisa Do Couto Texeira : Chloé

Le pitch

Vincent et Sophie sont bouchers. Leur commerce, tout comme leur couple, est en crise. Mais leur vie va basculer le jour où Vincent tue accidentellement un végan militant qui a saccagé leur boutique… Pour se débarrasser du corps, il en fait un jambon que sa femme va vendre par mégarde. Jamais jambon n’avait connu un tel succès !

Ma chronique

Vous aimez l’humour noir ? Vous en avez marre du politiquement correct servi à toutes les sauces ? Vous bouffez de la viande et vous l’assumez ? Alors ce film est fait pour vous !

Je tiens d’entrée de jeu à préciser que je respecte les choix alimentaires des uns et des autres… du moment que les autres en question respectent mes propres choix et ne viennent pas me faire chier avec leurs leçons de morale à deux balles.

Comme dans tous les domaines, je vomis toute forme d’intégrisme. S’agissant de bouffe ce sont les antispécistes qui saccagent les boucheries que j’ai dans le collimateur. Et pourtant je peux vous assurer que je suis très sensible à la cause animale, simplement je préfère militer pour un abattage dans la dignité et le respect plutôt que pour une interdiction pure et dure. Aller brouter ma pitance, très peu pour moi !

Barbaque joue à fond la carte de l’humour noir sans aucun militantisme. Les clichés sont nombreux et énormes mais viennent simplement souligner le propos et parfois l’absurde des situations.

Vous aurez le droit à une attaque en règle d’antispéciste contre la boucherie de Vincent et Sophie. Le petit copain de leur fille qui est végan par conviction mais ne force personne à le suivre – même si dans les faits il emmerde tout le monde. L’opposition entre la boucherie artisanale de Vincent et Sophie et la chaîne de boucherie industrielle du couple Blanchard…

Je vous passe le détail des délirantes scènes de chasse aux végans, déclinées à toute les sauces. Ou encore l’épouse qui s’endort devant les rediffusions de l’émission Faites entrer l’accusé présentée par Christophe Hondelatte. Sans oublier le policier qui raffole de ce fabuleux porc d’Iran (le nom commercial donné à la viande humaine par nos bouchers psychopathes).

Fabrice Eboué réussi à nous faire sourire là où il y aurait lieu de frémir, rien de tel pour arriver à ses fins que de pousser à l’excès son propos, le tout servi par des dialogues croustillants. Ça en devient si peu crédible et tellement absurde que l’on ne peut que se marrer.

C’est noir, amoral et totalement décalé ; un délice à déguster au second (et plus) degré. La fin peut paraître un peu abrupte mais franchement il n’y avait aucune autre issue possible ; et d’une certaine façon, la boucle est bouclée.

♥♥♥♥

La vache ça m’a ouvert l’appétit tout ça.
J’me ferai bien une bonne côte de bœuf, sauce poivre, avec des frites… et des haricots verts.

[BRD] Les Bodin’s En Thaïlande

À L’AFFICHE DU JOUR


Titre : Les Bodin’s En Thaïlande
Réalisation : Frédéric Forestier
Production : Cheyenne Productions
Distribution : SND
Origine : France
Durée : 1h40

Casting

Vincent Dubois : Marie Bodin
Jean-Christian Fraiscinet : Christian Bodin
Bella Boonsang : Malee

Le pitch

Christian Bodin traverse une mauvaise passe, après une tentative de suicide lamentablement échouée, sa mère, Maria, décide de prendre les choses en main.

Sur les conseils de leur médecin, elle lui propose un total dépaysement avec un voyage en Thaïlande. Mais avec les Bodin’s rien ne se passe jamais comme prévu, ils vont se retrouver embarqués dans un road-trip des plus mouvementés…

Ma chronique

Les Bodin’s se sont fait connaître (et cartonnent) grâce à la scène et au théâtre, ils ne sont toutefois pas totalement novices du grand écran puisque c’est leur troisième film, après Mariage Chez Les Bodin’s (2008) et Amélie Au Pays Des Bodin’s (2010). Et fort logiquement se troisième opus démarre quelques temps après le départ de la femme et de la fille de Christian.

Si l’humour des Bodin’s n’est pas forcément des plus raffiné, il ne sombre pas non plus dans le scato ou la vulgarité facile ; ça reste très franchouillard et caricatural mais c’est comme ça qu’on les aime ! Il n’en reste pas moins que le film est plutôt bien fichu, on voit que le budget a été revu à la hausse (7 millions pour ce troisième film, contre une enveloppe autour de 100 000 € pour chacun des deux précédents).

La première partie du film joue clairement la carte de la franche rigolade, puis l’intrigue change radicalement de direction. Les choses deviennent plus sérieuses mais ce n’est pas pour autant que le film se prend plus au sérieux (après une courte pause au village, l’action redémarre sur les chapeaux de roue). Certes niveau crédibilité il faudra repasser, d’un autre côté ce n’est certainement pas l’objectif visé par l’équipe.

Si le film ne restera pas dans les annales du cinéma, il propose toutefois de passer un agréable moment sans avoir besoin de se creuser les neurones. L’humour fait mouche, que ce soit par le sens de la répartie de Marie ou par les maladresses de Christian. Idéal pour décompresser, se vider la tête et détendre les zygomatiques.

♥♥♥

[BRD] Spider-Man – No Way Home

À L’AFFICHE DU JOUR


Titre : Spider-Man – No Way Home
Réalisation : Jon Watts
Production : Marvel Studios
Distribution : Sony Pictures
Origine : États-Unis
Durée : 2h29

Casting

Tom Holland : Peter Parker / Spider-Man
Zendaya : MJ
Benedict Cumberbatch : Dr Strange
Jacob Batalon : Ned Leeds
Willem Dafoe : Norman Osborn / Le Bouffon Vert
Jamie Foxx : Max Dillon / Electro
Alfred Molina : Otto Octavius / Dr Octopus
Thomas Haden : Flint Marko / L’Homme Sable
Rhys Ifan : Curt Connors / Le Lézard
Tobey Maguire : Peter Parker / Spider-Man
Andrew Garfield : Peter Parker / Spider-Man

Le pitch

Depuis que Mysterio a révélé la véritable identité de Spider-Man, la vie de Peter Parker est devenue un enfer. Ses amis, MJ et Ned, sont eux aussi directement impactés par cette situation, à tel point que leur avenir pourrait être compromis.

Désemparé, Peter Parker demande l’aide du Dr Strange afin qu’il lance un sort pour que le monde oublie que Peter est Spider-Man. Les choses ne vont pas vraiment se passer comme prévu…

Ma chronique

Spider-Man – No Way Home est le vingt- septième film du MCU (Marvel Cinematic Universe) et le troisième dédié à Peter Parker / Spider-Man. C’est aussi et surtout un film qui fait office de transition au niveau des droits d’exploitation du personnage qui devraient revenir, pour les prochains volets, entièrement à Sony (le deal initial étant un partage des droits avec Disney sur trois films).

Ce film est aussi le premier à être presque intégralement centré sur la notion de multivers (qui est supposé être le fil rouge de ce second cycle du MCU). Ainsi le Peter Parker / Spider-Man Sony / Disney (Tom Holland) va se retrouver face à des ennemis venus du spiderverse de Sony (le Bouffon Vert, Dr Octopus et l’Homme Sable sont tout droit sortis de la trilogie de Sam Raimi, tandis que le Lézard et Electro sont issus du diptyque de Marc Webb). Des ennemis qui ont tous un sérieux compte à régler avec Peter Parker… à l’insu de son plein gré !

Le concept est même poussé encore plus loin puisque notre héros pourra compter sur l’aide de deux Peter Parker / Spider-Man (Tobey Maguire et Andrew Garfield qui ont interprétés le personnage sous la houlette de Sam Raimi et de Marc Webb).

Sur le papier ça peut sembler être du grand portnawak mais je vous assure que ça tient la route. Et surtout le scénario est en parfait accord avec le basculement de Spider-Man du MCU de Disney vers le spiderverse de Sony (je m’avance peut-être un peu sur ce point mais la première scène post générique tendrait à me donner raison avec une brève apparition d’un être personnage phare du spiderverse).

Vous ne serez sans doute pas surpris si je vous annonce que la rencontre entre ces trois univers va se révéler pour le moins explosive… pouvant aboutir, parfois, à des alliances inattendues. Évidemment les scènes d’action occupent une place de premier choix pour illustrer cette confrontation inédite, sans surprise, elles sont servies par des effets spécieux qui vont vous en mettre plein les yeux.

Comme toujours l’humours sera toujours au rendez-vous afin de détendre l’atmosphère. D’autant que le film vous réservera quelques séquences émotions (comme dirait ce brave Nicolas Hulot, en faisant mine de rendre son dernier souffle) liées au contexte particulier de l’intrigue.

Autant le précédent volet Spider-Man – Far From Home ne m’avait pas convaincu, autant celui-ci m’a réconcilié avec le personnage. Ce n’est certainement pas par hasard que le film se classe troisième (après le diptyque Avengers – Infinity War / Endgame) de l’ensemble du MCU en termes de box-office mondial avec près de 1,9 milliards de dollars engrangés à ce jour.

La seconde séquence post générique confirme que le MCU va entrer de plain-pied dans le multivers puisqu’il s’agit, ni plus ni moins, de la bande-annonce de Dr Strange In The Multiverse Of Madness. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ça s’annonce vachement prometteur !

Difficile, pour ne pas dire impossible, de savoir aujourd’hui ce que l’avenir réserve à la franchise Spider-Man. Le spiderverse de Sony n’est pas encore très fourni au niveau des personnages, mais l’écurie Marvel ne manque pas de personnages permettant de l’enrichir…

♥♥♥♥