[TV News] 8, Rue De L’Humanité

À L’AFFICHE DU JOUR


Titre : 8, Rue De L’Humanité
Réalisation : Dany Boon
Production : Pathé
Distribution : Netflix
Origine : France
Durée : 2h05

Casting

Dany Boon : Martin
François Damiens : Tony
Laurence Arné : Claire
Yvan Attal : Pr Gabriel
Alison Wheeler : Agathe
Tom Leeb : Samuel
Liliane Rovére : Louise
Jorge Calvo : Diego

Le pitch

Mars 2020. Face à la pandémie de COVID-19 la France est confinée. Pour les résidents de l’immeuble du 8, rue de l’humanité, il faut concilier vie privée et vie professionnelle dans un contexte inédit mais aussi s’adapter à cette promiscuité forcée…

Ma chronique

Au vu de certaines critiques lues sur Allocine, je serai tenté de dire que ce film est la parfaite illustration d’une phrase chère à Pierre Desproges : on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui.

Pour être tout à fait honnête, je serai plutôt tenté de dire que ceux et celles qui ont trouvé que le film de Dany Boon tournait en dérision une pandémie, dramatique à plus d’un titre, n’ont rien compris au film. Ce n’est pas le COVID-19 qui est tourné en ridicule, c’est le comportement de certains vis-à-vis de ce virus.

Les acteurs n’hésitent pas user et abuser des clichés rattachés à leur personnage, quitte à surjouer certains aspects. On sent clairement qu’ils sont là pour s’amuser et pour nous amuser.

Dany Boon campe un hypocondriaque complètement flippé par le COVID-19, qui multiplie les protections afin d’échapper à la maladie. Même son épouse (interprétée par Laurence Arné), avocate de son état et beaucoup plus pragmatique, a de plus en plus de mal à supporter cette paranoïa ambiante.

De son côté François Damiens est l’archétype du parvenu qui est convaincu que sa réussite l’autorise à prendre tout le monde de haut. Face au virus il serait davantage du côté des complotistes, convaincu que cette pandémie est un moyen de plus afin de contrôler les foules.

Mention spéciale à Yvan Attal qui incarne un professeur qui dirige un laboratoire indépendant et rêve de découvrir LE vaccin avant tout le monde ; quitte à se jouer de la déontologie et de virer savant fou !

Liliane Rovére joue une patronne de troquet qui espère sans trop y croire une prochaine réouverture de son bar. En attendant il faut bien trouver de quoi subsister.

Tom Leeb est un coach sportif qui tente, tant bien que mal, de maintenir son activité grâce à des cours en ligne. Sa femme, Alison Wheeler, enceinte jusqu’aux yeux, s’essaye à la chanson engagée anti-COVID.

Jorge Calvo est le gardien de l’immeuble, il fait aussi office d’homme d’entretien en l’absence de son épouse, hospitalisée pour cause de COVID-19.

Tout ce beau monde (et les autres) va traverser les trois mois de confinement avec des hauts et des bas, des disputes, des coups de gueule, des réconciliations, des retrouvailles, de nouvelles amitiés et même, pourquoi pas, les prémisses d’une amourette.

Il faut se replacer dans le contexte du premier confinement, un truc inédit pour la grande majorité des Français, face à une menace encore mal connue (et toute aussi inédite) et surtout sans le moindre vaccin contre ce virus.

Il n’y pas de mal à dédramatiser sans oublier pour autant que cette saloperie n’est pas à prendre à la légère. Certaines scènes du film viennent d’ailleurs souligner les lourdes conséquences de cette pandémie.

Un divertissement sympathique qui ne restera certes pas dans les annales du cinéma, mais qui remplit son rôle ; ce n’est déjà pas si mal par les temps qui courent !

♥♥♥½

[TV NEWS] American Horror Story – 1984

AU PROGRAMME DU JOUR


Titre : American Horror Story – 1984
Saison : 9
Création : Brad Falchuk & Ryan Murphy
Production : 20th Century Fox
Chaine d’origine : FX
Diffusion France : Canal+ / Netflix
Origine : Etats-Unis
Format : 9 épisodes de 42 minutes

Casting

Emma Roberts : Brooke Thompson
Billie Lourd : Montana Duke
Leslie Grossman : Margaret Booth
Cody Fern : Xavier Plympton
Matthew Morrison : Trevor Kirchner
Gus Kenworthy : Chet Clancy
John Carroll Lynch : Benjamin Richter
Angelica Ross : Rita Chambers
Zach Villa : Richard Ramirez

Le pitch

Un soir d’été 1970, les vacances des pensionnaires du camp Redwood sont abrégées dans le sang par l’irruption de M. Jingle, un tueur psychopathe qui assassine neuf adolescents dans leur dortoir avant d’être appréhendé par la police.

Quatorze ans plus tard, alors qu’un groupe de jeunes moniteurs participe à la réouverture du camp, M. Jingle s’évade de prison…

Ma chronique

Comme à l’accoutumée les saisons de American Horror Story se suivent et ne se ressemblent pas. Nouveau changement de cap à l’occasion de cette neuvième saison ; on hésite entre hommage et parodie aux slasher movies (on pense notamment aux franchises Vendredi 13 et Halloween), mais aussi à toute la culture pop des années 80.

Au fil de ses neuf épisodes, cette nouvelle saison nous fait voyager dans le temps. Les cinq premiers épisodes nous embarquent pour 1984 (avec quelques flashbacks en prime), les trois suivants nous plongent en 1989 et le dernier est contemporain puisqu’il se déroule en 2019. Trois périodes et trois ambiances distinctes.

Malgré l’absence au casting d’Evan Peters et de Sarah Paulson (qui ont été présents au cours des huit saisons précédentes), les acteurs sont convaincants dans les personnages et leur évolution au fil du temps. Une interprétation souvent exagérément surjouée mais on sent que c’est voulu, voire même revendiqué.

Si les premiers épisodes respectent plus ou moins scrupuleusement les codes du slasher movie, les choses se corsent dès le quatrième épisode avec un revirement de situation pour le moins inattendu… voire inapproprié. Ce qui pourrait passer pour du grand portnawak dans un autre contexte, est accepté ici. Cette saison semble résolument placée sous le signe de la surenchère et de la dérision, alors amusons nous sans prise de tête, tout simplement.

Une saison nettement plus légère que ce à quoi nous étions habitués, déconcertant certes mais après tout pourquoi pas. Ne vous y trompez pas, avec des références comme Vendredi 13 ou Halloween, l’hémoglobine est bien de la partie mais sans réelle volonté de créer le grand frisson.

Certainement pas l’une des meilleures saisons de la saga American Horror Story, cette neuvième saison a toutefois le mérite de rester divertissante sans véritable fausse note. Les puristes et fan des eighties auraient sans doute apprécié un hommage plus « sérieux » aux slasher movies ; mais à bien y réfléchir, vous avez déjà eu la trouille en matant un Vendredi 13 ? C’est gore oui, mais niveau tension psychologique on est plutôt au ras des pâquerettes.

Que les fans de la série se rassurent, une dixième saison a bien été commandée par FX, mais, crise sanitaire oblige, le tournage a été reporté à une date ultérieure. La chaîne serait même partante pour trois saisons complémentaires, à condition que Ryan Murphy et Brad Falchuk suivent.

♥♥♥½

[TV NEWS] Killing Eve

AU PROGRAMME DU JOUR

Killing Eve


Titre : Killing Eve
Saisons : 1 à 3
Création : Phoebe Waller-Bridge
Production : Sid Gentle Films
Diffusion pays d’origine : BBC
Diffusion France : Canal+ puis TF1
Origine : Angleterre
Format : 8 épisodes de 42 minutes par saison

Casting

Sandra Oh : Eve Polastri
Jodie Comer : Villanelle
Fiona Shaw : Carolyn Martens
Kim Bodnia : Kostantin Vasiliev

Le pitch

Eve Polastri, agent du MI-5, intègre une équipe chargée d’enquêter sur la terrible et talentueuse Villanelle, une tueuse psychopathe. Mais les deux femmes vont commencer à être obsédées l’une par l’autre. Commence alors un sombre jeu du chat et la souris.

Ma chronique

Autant au niveau livresque je me tiens à jour dans mes chroniques, autant au niveau des films et séries je suis à la ramasse… Plutôt que de ramer à contre-courant j’ai décidé de passer plusieurs futures potentielles chroniques à la poubelle. Mais il y a toutefois des incontournables que je ne peux passer sous silence.

Killing Eve n’est pas une énième série policière, c’est bel et bien une série policière mais elle se démarque par son originalité et surtout par la force de ses personnages.

Je connais Sandra Oh de nom pour sa participation à la série médicale Grey’s Anatomy (de nom uniquement, je n’ai jamais regardé cette série) ; ici elle incarne un agent du MI-5 qui va se retrouver confrontée à une enquête qui l’obsédera jour et nuit… au risque de mettre en danger sa vie de couple ; faut dire aussi que le mari (incarné par Owen McDonnell) est plutôt du genre « spécial ». Au départ elle apparaît comme un personnage plutôt réservé, voire effacé, qui va s’affirmer au fil des épisodes… et devra même dépasser ses limites face à une adversaire implacable.

L’adversaire en question c’est Vilanelle, une tueuse à gage qui œuvre pour le compte d’une mystérieuse organisation. Une tueuse qui planifie et met en scène chacun de ses crimes en un subtil mélange de sang-froid et d’esthétisme. Incontestablement Jodie Comer (qui interprète Vilanelle) est LA révélation de cette série. Elle donne vie à son personnage en faisant d’elle une personnalité complexe qui ne ressemble à nulle autre. Tout est parfaitement maîtrisé dans son interprétation d’une tueuse incapable de la moindre empathie (à part pour Eve Polastri justement), totalement décalée face au monde qui l’entoure et aussi inventive qu’impitoyable quand il s’agit d’ôter la vie à ses victimes.

La grande force de cette série repose sur la relation entre ses deux personnages que tout oppose qui, au fur à mesure que se déroulera un jeu du chat et de la souris semé de cadavres, évoluera entre « amour » et haine… jusqu’à virer, pour l’une comme pour l’autre, à l’obsession (voire la fascination).

Avec deux personnages aussi charismatiques qui imposent leur présence à l’écran, il eut été facile (voire tentant) de laisser les personnages secondaires en arrière-plan sans vraiment chercher à développer leur personnalité. Que nenni braves gens ! Aucun rôle n’est laissé en plan, chacun bénéficie d’un traitement aux petits oignons, à commencer par Carolyn Martens, la supérieure d’Eve et Kostantin Vasiliev, le « superviseur » de Vilanelle. Mais pas que…

Pour que la sauce prenne il faut aussi que l’intrigue tienne la route. Rien à redire sur ce point non plus, on enchaîne les épisodes en en réclamant toujours plus. Le cocktail suspense (fortement teinté à l’hémoglobine), humour (souvent noir) et psychologie est parfaitement dosé et maîtrisé. Tout est fait (et bien fait) pour que le spectateur reste scotché à son écran.

À l’origine Killing Eve est une série littéraire signé Luke Jennings, le premier opus a été décliné sous forme de roman-feuilleton en quatre épisodes avant d’être publié en un tome unique. Depuis deux autres volumes ont vu le jour. La série est une (très) libre adaptation des romans.

Une quatrième saison, qui pourrait bien (au vu du final de la troisième saison) être l’occasion d’un total revirement de situation, est actuellement en chantier. Il me tarde de la découvrir.  Bien que totalement fan de cette série (vous l’aurez sans doute compris) j’espère vraiment que la BBC saura exploiter au mieux la franchise et surtout s’arrêter à temps (ce serait vraiment regrettable qu’une ultime saison foireuse vienne gâcher une série qui est, à ce jour, une totale réussite).

♥♥♥♥♥

[TV NEWS] 9-1-1

AU PROGRAMME DU JOUR


Titre : 9-1-1
Saison : 1
Création : Ryan Murphy, Brad Falchuk & Tim Minear
Production : 20th Century Fox
Diffusion US : Fox
Diffusion France : M6
Origine : USA
Format : 10 épisodes de 42 minutes

Casting

Angela Bassett : Athena Grant
Peter Krause : Bobby Nash
Connie Britton : Abby Clarke
Oliver Stark : Evan ‘Buck’ Buckley
Aisha Hinds : Henrietta ‘Hen’ Wilson
Kenneth Choi : Howie ‘Chimney’ Han

Le pitch

Du service d’appels d’urgences 911 aux pompiers, secouristes ou policiers, tous ces intervenants sont constamment sous pression, confrontés quotidiennement à des situations stupéfiantes, effrayantes, et parfois même choquantes. S’ils ont pour mission de voler au secours des personnes en danger, ces héros de l’ombre doivent aussi trouver le temps de résoudre les problèmes de leurs propres vies…

Source : Allocine.fr

Ma chronique

J’hésitais à me lancer dans cette série, craignant de tomber sur du vu et revu, mais quand quand j’ai vu que parmi les showrunners on trouvait Ryan Murphy et Brad Falchuk (tous deux aux commandes d’American Horror Story) mes doutes ont été balayés, cédant place à une franche curiosité.

Je ne sais pas qui a dit que la curiosité était un vilain défaut, pour ma part je ne peux que me féliciter d’avoir succombé à sa tentation. Cette série est une excellente surprise, et ce à plus d’un titre.

Les interventions gérées par le centre d’appel du 911 sont impeccablement mises en scène, pour l’anecdote bon nombre d’entre elles s’inspirent de véritables interventions. Sur chaque intervention le facteur humain est mis en avant, qu’il s’agisse de vivre les choses du côté des victimes ou de celui des secouristes. Le réalisme prime sur la surenchère spectaculaire, et on ne peut que s’en réjouir.

La série ne se contente pas d’enchaîner les interventions, elle donne aussi une véritable profondeur à ses personnages. En intervention chacun doit pouvoir compter sur ses coéquipiers et se donner à fond pour, dans la mesure du possible,  éviter le pire. Une fois l’uniforme raccroché, chacun se retrouve confronté aux difficultés du quotidien (qu’il s’agisse de gérer une situation présente délicate ou de composer avec les démons du passé). Je m’incline humblement devant la qualité du casting soit dit en passant.

C’est volontairement que je ne m’épanche pas sur chacun des personnages, moins vous en saurez et plus vous apprécierez.

J’ai été totalement convaincu par cette première saison. C’est pourquoi nous n’avons pas hésité à enchaîner sur la seconde saison (18 épisodes) et quelques nouveaux personnages récurrents (une standardiste du 911 interprétée par Jennifer Love Hewitt et un pompier incarné par Ryan Guzman).

♥♥♥♥

[TV NEWS] American Horror Story – Apocalypse

AU PROGRAMME DU JOUR

American Horror Story - Apocalypse
Titre : American Horror Story – Apocalypse
Saison : 8
Création : Ryan Murphy & Brad Falchuk
Production : 20th Century Fox
Distribution : FX
Diffusion : Canal+
Origine : USA
Format : 10 épisodes de 42 minutes

Casting

Sarah Paulson : Wilhemina Venable / Cordelia Goode
Cody Fern : Michael Langdon
Kathy Bates : Miriam Meade
Billie Lourd : Mallory
Emma Roberts : Madison
Evan Peters : Mr Gallant / Jeff Pfister

Le pitch

Alors que l’apocalypse nucléaire a ravagé la Terre, des survivants, triés sur le volet, sont répartis en petits groupes dans plusieurs abris appartenant à la puissante et mystérieuse Coopérative.

L’abri n°3 est dirigé d’une main de fer par Wilhemina Venable et Miriam Meade. Leur autorité pourrait toutefois être remise en cause par l’arrivée de Michael Langdon ; un émissaire de la Coopérative chargé de sélectionner les survivants appelés à rejoindre le Sanctuaire qui sera l’ultime refuge des rescapés de l’Apocalypse…

Ma chronique

J’espérais beaucoup de cette huitième saison d’American Horror Story ; après une sixième saison (Roanoke) insipide et une septième (Cult) à peine plus convaincante, il était plus que temps que AHS retrouve tout son panache.

Au fil des saisons la série alterne entre les intrigues fortement teintées de fantastique et celles plus ancrées dans le réel. Place au fantastique donc pour cette huitième saison, et un programme pour le moins prometteur puisqu’il est question de l’Apocalypse.

Point de zombies ou de méchants aliens à l’origine de la fin de l’humanité, la connerie du genre humain se suffit a elle-même quand il s’agit de nuire à l’espèce. Ils ont donc appuyé sur le bouton rouge, ils ont tout fait péter, la série peut commencer…

Si la série commence bel et bien par l’Apocalypse annoncée, nous aurons le droit à une rétrospective des événements antérieurs et notamment la confrontation entre Michael Langdon, l’Antéchrist, et ses alliés sorciers et les sorcières de Cordelia Goode.

Cordelia Goode ? Mais si souvenez-vous, Coven, la troisième saison d’AHS. Les sorcières (et leurs interprètes cela va de soi) reprennent donc service pour tenter de contrecarrer les plans de l’Antéchrist. Au fil des épisodes vous aurez aussi le droit à un bref retour à l’Hotel (saison 5) et même un retour aux sources (saison 1) avec un passage à Murder House (et par la même occasion on retrouve Jessica Lange dans le rôle de Constance).

La plupart des acteurs historiques reprennent d’ailleurs du service dans cette huitième saison, certains interprétant même plusieurs rôles ; mais cela ne ferme pas pour autant la porte à de nouveaux venus, puisque c’est la première apparition de Cody Fern (qui interprète Michael Langdon) dans la série.

Pour ma part j’estime que cette huitième saison est plutôt réussie, bien plus aboutie (cela n’engage que moi) en tout cas que les deux précédentes.

Mais l’Apocalypse façon AHS n’est toutefois pas exempte de défauts ; à commencer par un Antéchrist qui semble endosser le costume un peu à l’insu de son plein gré, en perpétuelle recherche d’un mode d’emploi, genre Apocalypse pour les Nuls, que lui aurait laissé son infernal paternel.

De même j’aurai préféré davantage d’épisodes se consacrant au côté post-apocalyptique de l’intrigue (quitte à en rajouter deux ou trois à la série, l’intrigue pré apocalyptique étant quant à elle parfaitement traitée) ; comme dirait l’autre : vous pouviez pas les faire un p’tit peu plus long ?

Il n’en reste pas moins que cette huitième saison est plutôt encourageante pour la suite, AHS ayant été renouvelée pour deux saisons à ce jour. Comme d’hab très peu d’infos filtrent autour de la prochaine saison, si des noms sont cités pour figurer au casting, le thème de la saison reste quant à lui secret.

♥♥♥♥

[TV NEWS] American Horror Story – Cult

AU PROGRAMME DU JOUR

AHS Cult

Titre : American Horror Story – Cult
Saison : 7
Création : Brad Falchuck & Ryan Murphy
Production : 20th Century Fox
Diffusion : Canal+
Origine : USA
Format : 11 épisodes de 42 minutes

Casting

Sarah Paulson : Allyson Mayfair-Richards
Evan Peters : Kai Anderson
Cheyenne Jackson : Dr Rudy Vincent
Billie Lourd : Winter Anderson
Alison Pill : Ivy Mayfair-Richards

Le pitch

Allyson et Ivy Mayfair-Richards vivent une vie de couple sans histoire avec leur jeune fils Oz. Leur quotidien s’effrite avec l’élection de Donald Trump, toutes les phobies qu’Allyson pensait avoir définitivement surmontées refont alors surface.

Pour Kai Anderson, l’élection de Donald Trump est une révélation, il décide alors de se lancer en politique en briguant le poste de conseiller municipal. Son crédo : faire son beurre (et accessoirement son électorat) sur les peurs de ses concitoyens, quitte à créer lui même cette peur.

Ma chronique

La sixième saison d’AHS m’avait laissé sur ma faim avec un sentiment final plus que mitigé, j’attendais donc beaucoup de cette nouvelle saison. Alors, glop ou pas glop ?

Si je commence par vous dire que j’ai bien failli décrocher dès le premier épisode, il serait alors légitime de penser que la réponse est pas glop du tout, voire foutrement pas glop. Il est vrai que le contexte américano-américain autour de leur clown de président ne m’intéresse pas le moins du monde, je m’en fous et m’en contrefous…

Heureusement un changement de cap s’amorce dès le second épisode, on se concentre sur Allyson dont les phobies hallucinatoires pourrissent la vie et celle de son entourage. Et pendant ce temps là Kai Anderson tisse sa toile, il prépare son accession au poste de conseiller municipal et s’entoure de fidèles prêts à tout pour que leur gourou arrive à ses fins.

On y aborde donc les thèmes de la manipulation (individuelle ou en masse) et des dérives sectaires, avec quelques exemples historiques tristement célèbres, notamment en matière de suicides (plus ou moins volontaires) collectifs (le Temple du Peuple de Jim Jones à Jonestown ou encore les « davidiens » de David Koresh à Waco). De même l’on sera amené à croiser le chemin d’autres frapadingues tout aussi tristement célèbres, tels Charles Manson et Valerie Solanas (qui militera pour un féminisme poussé à l’extrême après avoir tenté d’assassiner Andy Warhol). Je ne m’attarderai pas sur l’hypothèse soulevée par la série, attribuant les meurtres du Zodiac à Solanas et sa bande de givrées…

Au final une saison que j’estime plus réussie que la précédente, mais on est loin d’y retrouver l’intensité des premières saisons. Du coup je ne sais pas si je dois me réjouir ou craindre le pire devant le renouvellement de la série pour deux nouvelles saisons.

Au niveau du casting on ne retrouve que deux acteurs historiques de la série, Sarah Paulson et Peter Evans (qui pour l’occasion interprétera six autres rôles en plus de celui de Kai Anderson). D’autres acteurs des saisons précédentes font une apparition plus ou moins remarquée, mais ce serait plutôt au niveau des absents que l’on note un grand vide (on peut notamment regretter que Kathie Bates et Angela Bassett n’aient pas été au casting).

♥♥♥

[TV NEWS] Supergirl – Saison 1

AU PROGRAMME DU JOUR

Supergirl

Titre : Supergirl
Création : Allison Adler & Greg Berlanti
Production : Warner Bros / DC Comics
Diffusion : CBS (USA) / TF1 (France)
Origine : USA (2015)
Format : 20 épisodes de 42 minutes

Le pitch

Peu avant la destruction de la planète Krypton, Kara Zorl-El (Melissa Benoist) est envoyée sur Terre afin de veiller sur son jeune cousin, Kal-El. Une collision dans l’espace la fait arriver à destination 20 ans plus tard, son cousin est désormais connu étant comme Superman, le héros de Metropolis.
Pour sauver les apparences, Kara se fait embaucher chez NatCo, un puissant organe de presse dirigé d’une main de fer par Cat Grant (Calista Flockart). Elle a promis à sa famille adoptive, les Danvers, de ne jamais révéler sa véritable identité et ses pouvoirs.
Le jour où la vie de sa soeur, Alex Danvers (Chyler Leigh), passagère d’un gros porteur en détresse, est menacée, Kara sort de l’ombre en évitant le crash de l’appareil.
Désormais elle sera Supergirl, la protectrice de National City. Mais elle n’est pas au bout de ses surprises et ignore encore que la vie de superhéros n’est pas de tout repos…

Ma chronique

Avant d’entrer dans le vif du sujet, j’avoue avoir beaucoup de mal à comprendre la stratégie de TF1 concernant la diffusion de Supergirl ; plutôt que de privilégier une série inédite, la chaîne opte pour une diffusion en seconde partie de soirée (soit entre 23 et 23h30 pour le premier épisode) après Esprits Criminels (des rediffusions d’anciennes saisons).

Certes les séries policières ont toujours la côte auprès de l’audimat, mais franchement un petit coup de neuf sur la grille des programmes ne ferait pas de mal de temps en temps ; remarque qui ne s’applique pas qu’aux programmes d’après le 20 heures, mais à l’ensemble de la grille estivale de TF1 qui comble le néant avec du déjà-vu et revu (hormis, cet été, un feuilleton quotidien, que je ne nommerai pas, au ras des pâquerettes diffusé après les traditionnelles émissions de divertissement puisées dans les archives de la chaîne).

Le cas Supergirl n’est pas un cas isolé, toutes les séries inspirées de l’univers DC Comics (Flash et The Arrow) ont déjà eu à subir (et subissent encore) le même sort. Qu’on ne vienne pas me dire que c’est pour ménager le public ; Esprits Criminels est bien plus éprouvant et surtout plus réaliste que Supergirl, qui joue à fond sur le l’aspect divertissement. Je dirai plutôt que les têtes pensantes de TF1 sont bien trop frileuses pour oser s’aventurer hors de leur zone de confort (et donc financièrement plus rentable).

Laissons TF1 à ses basses stratégies commerciales et entrons dans le vif du sujet.

Kara va rapidement découvrir qu’elle n’est pas arrivée seule sur Terre, l’objet qui a dévié sa trajectoire n’est autre que la forteresse de Fort Rozz, un pénitencier destiné aux pires criminels intergalactiques. La forteresse s’est écrasée sur Terre en même temps que la navette de Kara, permettant aux détenus de prendre la poudre d’escampette.

Heureusement la plupart ont pu être interceptés par le DEO, une agence secrète gouvernementale chargée de protéger l’humanité des attaques extra-terrestres. Agence dirigée par Hank Henshaw (David Harrewood) et pour qui travaille Alex Danvers, la soeur de Kara. C’est donc tout naturellement que Supergirl travaillera en étroite collaboration avec le DEO.

Kara pourra également compter sur l’aide et le soutien de Winn Schott (Jeremy Jordan), un discret, mais brillant informaticien qui travaille avec elle à NatCo, et de Jimmy Olsen (Mehcad Brooks), ancien reporter au Daily Planet, proche de Superman et récemment embauché par NatCo.

Il faudra bien toute cette fine équipe pour affronter, au fil des épisodes, divers super-vilains de toutes origines (humains, cyborgs ou encore extra-terrestre). A commencer par le Général Astra (Laura Benanti), la tante de Kara, condamnée à l’exil sur Fort Rozz avec son fidèle lieutenant et époux, Non (Chris Vance), par Alura-Zor-El, la mère de Kara.

J’arrête là avec la présentation du casting sinon je vais en avoir pour des plombes, j’oublie volontairement certains personnages secondaires, mais néanmoins importants afin de vous laisser le plaisir de découvrir par vous même tout ce petit monde et leurs relations. L’équilibre entre les personnages principaux et secondaires ainsi que les relations qu’ils développent est d’ailleurs une des forces de la série. Personne n’est là pour faire de la figuration (à part les figurants cela va de soi), chacun aura, à un moment ou à un autre son rôle à jouer et, souvent, des secrets inattendus à révéler.

Si la série joue clairement la carte du divertissement, ça ne l’empêche pas moins de rester cohérente, aussi bien dans chacun des épisodes que dans sa trame globale. Action, humour et surprises sont bien dosés, on se prend rapidement au jeu et l’on voit défiler avec plaisir (sans lassitude ni prise de tête) les épisodes.

Même si à l’issue de cette première saison il reste bien des questions en suspens, la trame principale est achevée, permettant ainsi à la série de se renouveler pour sa seconde saison. Pour le plus grand plaisir des spectateurs qui attendent impatiemment la suite des aventures de Supergirl.

A l’heure d’aujourd’hui The CW, qui a pris le relais de CBS pour la diffusion de la série dès la seconde saison, a reconduit le programme pour une troisième saison. La version française de la saison deux n’est toujours pas disponible, mais il y a fort à parier qu’elle voie le jour dans les mois à venir.

♥♥♥½

[TV News] L’Arme Fatale

L'arme fataleJe reconnais volontiers que quand j’ai entendu dire que la Fox avait pour projet de reprendre L’Arme Fatale au format série TV, j’ai été plus que sceptique quant au résultat. La saga de quatre films réalisée par Richard Donner entre 1987 et 1998 a en effet inscrit son nom dans le livre d’or du cinéma. Il fallait une sacrée dose d’audace pour se lancer dans un reboot télévisuel… Et plus encore pour prendre le relais de Mel Gibson (Martin Riggs) et Danny Glover (Richard Murtaugh).
Est-il besoin vraiment de revenir sur le pitch ? Bon allez, juste pour le plaisir… Après une longue période d’arrêt suite à un infarctus, l’inspecteur Murtaugh (Damon Wayans) reprend enfin du service. Et découvre qu’on lui a affecté un nouvel associé, l’inspecteur Riggs (Clayne Crawford), une tête brûlée à tendance suicidaire depuis que sa femme a trouvé la mort dans un accident de la route.
Comme vous pouvez le constater on reste en terrain connu, et c’est justement là le coup de maître de Matthew Miller, le showrunner de la série, faire du neuf avec du vieux. Conserver la trame générale de l’évolution des personnages, mais en les intégrant dans un nouvel environnement, un environnement qui colle davantage à la réalité du moment.
On retrouve les mêmes personnages secondaires, certes avec des noms et des interprètes différents, mais dans la même. Ainsi le capitaine de la police se prénomme désormais Brooks Avery (Kevin Rham), et la psy qui suit Riggs est le Dr Maureen Cahill (Jordana Brewster). Cerise sur le gâteau, même le rôle de l’agent Lorna Cole (Rene Russo) trouve son équivalent en la personne de l’agent Karen Palmer (Hilarie Burton).
Le format série TV permet de confronter notre duo à un plus grand nombre d’enquêtes, plus ou moins liées à la trame de l’intrigue principale. Des enquêtes rythmées par le même mix réussi entre action et humour (en plus bien entendu de l’évolution de la relation Murtaugh/Riggs).
Malgré un sentiment de déjà-vu évident, on en arrive rapidement à faire abstraction des films, le but étant de profiter simplement et pleinement de la version télévisée de L’Arme Fatale, et, osons l’avouer,elle fonctionne tout aussi bien que la version ciné (sans toutefois nous la faire totalement oublier, disons que l’on accepte sans mal la cohabitation des deux formats).
Cette première saison, diffusée en France par TF1, se décline en 18 épisodes de 42 minutes chacun. Une seconde saison a d’ores et déjà été annoncée, il me tarde de la découvrir, d’autant plus que cette fois on sera en terrain 100% inédit.
Non, décidément Murtaugh, tu n’es pas « trop vieux pour toutes ces conneries !« .

[TV News] American Horror Story – Roanoke

AHs - RoanokeNous attendions avec une réelle impatience la sixième saison de American Horror Story, après un parcours sans fautes sur cinq saisons, il nous tardait de voir si Ryan Murphy et Brad Falchuk allaient poursuivre sur leur lancée.
Matt (André Holland) et Shelby Miller (Lily Rabe) quittent Los Angeles pour s’installer dans un vieux corps de ferme au fin fond de la Caroline Du Nord ; rapidement ils vont se rendre compte que des présences maléfiques semblent rôder dans la maison et ses alentours. Un show de télé-réalité va retracer le cauchemar qu’ils ont vécu…
La série se présente comme un mix entre des séquences de reconstitution tournées dans le cadre du tournage du programme TV et des images d’archives laissées par les différents protagonistes. Rapidement le rythme saccadé des vraies fausses images d’archives, tournées caméra sur l’épaule, et le chouinements à répétition des personnages auront raison de ma patience, et plus encore de mon enthousiasme ! La douche froide dès les premières images, malheureusement, malgré quelques trouvailles sympathiques çà et là, mon engouement est resté en berne tout au long des dix épisodes de cette sixième saison.
Je n’irai pas non plus jusqu’à dire que c’est une sinistre daube, simplement les saisons précédentes nous avaient habitués à flirter avec l’excellence, on en est loin et forcément on en ressort avec une pointe de déception tout à fait légitime.
Pour ma part la déception a été d’autant plus grande que je trouvais le contexte (la disparition mystérieuse de la Colonie de Roanoke au XVIème siècle) plutôt prometteur, mais là encore force est de constater que la sauce ne prendra pas.
Comme d’hab on retrouve de nombreux acteurs récurrents de la série, tels que Sarah Paulson, Evan Peters, Lily Rabe, Kathy Bates, Angela Bassett et bien d’autres, nous aurons même le droit à de courtes apparitions de Lady Gaga. À côté des fidèles de plus ou moins longue date, de nouveaux acteurs viennent se frotter à l’expérience AHS (dont Cuba Gooding Jr).
Cette saison en demi-teintes ne m’empêchera pas d’être fidèle au poste pour la septième saison (ainsi que pour les suivantes), je fais confiance à l’équipe de tournage pour nous faire oublier ce dérapage trop souvent mal contrôlé.

[TV News] 22.11.63

22.11.63Au menu des chroniques en retard je demande dans la famille TV News, 22.11.63, mini-série de huit épisodes adaptée du roman de Stephen King et dirigée par Bridget Carpenter pour la chaîne Hulu.
Jake Epping (James Franco) n’a pas une vie palpitante. Les papiers du divorce signés, sa femme passe à autre chose et ses étudiants ne semblent pas passionnés par ses cours. Son univers bascule le jour où son vieil ami Al Templeton (Chris Cooper) lui dévoile l’existence d’un portail temporel qui permet d’être propulsé en 1960. Il lui donne pour mission d’emprunter ce portail afin d’empêcher le meurtre de JFK et ainsi transformer le présent en un monde meilleur…
Certes l’idée de base n’est pas franchement novatrice (est-ce que changer le passé pourrait améliorer le présent ?) mais sous la plume de Stephen King ça donne un roman exceptionnel à plus d’un titre. Se lancer dans une adaptation TV était un sacré challenge pour l’équipe de Hulu, même avec Stephen King et JJ Abrams comme producteurs délégués. Alors mission accomplie ou pas ?
La précédente adaptation au format série TV d’un roman de Stephen King, Under The Dome (Dôme en français), avait reçu un accueil plutôt mitigé. Il faut bien avouer qu’elle s’écartait franchement du bouquin donc forcément ça avait de quoi susciter la colère des fans. Pour ma part j’avais fini par accrocher en faisant totalement abstraction du roman du King, mais force est de reconnaître qu’au terme de trois saisons et 39 épisodes il était temps que ça s’arrête !
22.11.63 ne commet pas la même erreur en adoptant un format plus court… presque trop court à vrai dire, deux ou trois épisodes de plus n’auraient pas été du luxe. La série reste fidèle au roman dans les grandes lignes mais on ne retrouve pas la même profondeur et la même intensité. On a presque l’impression de parcourir le bouquin en avance rapide.
Bref l’intrigue est plutôt pas mal menée mais reste un tantinet frustrante pour ceux et celles qui ont lu le roman du King (la fin manque notamment d’explication, c’est comme ça et pis c’est tout). On retrouve avec plaisir les personnages croisés dans le bouquin, notamment Sadie (Sarah Gadon) dont Jake tombera amoureux (là encore l’évolution de leur relation est fidèle à la trame imaginée par Stephen King mais on ne retrouve pas les questionnements de Jake).
Par contre la série donne beaucoup plus d’importance au personnage de Bill Turcotte (George Mackay) que Jake devra quasiment traîner comme un boulet tout au long de sa mission. Une improvisation qui ne s’imposait pas, il eut été préférable de peaufiner l’existant plutôt que de se lancer dans des innovations douteuses.
En France c’est Canal+ qui assurera la diffusion de la série, et ce dès le 19 janvier. A voir pour ceux qui ne connaissent pas le roman et ceux qui voudraient une piqûre de rappel… quoique pour ces derniers je conseillerais plutôt une relecture du roman ; ou une écoute, il parait que la version d’Audiolib est un pur régal à écouter.

♥♥♥