Casino Johnston : le flop d’or 2017/2018

Comme depuis plusieurs années déjà, nous avons coutume, pour le réveillon de la Saint Sylvestre et le lendemain, de prendre une généreuse portion de salade tahitienne.

Nous avions l’habitude de la prendre chez Touskifau, un traiteur de la Vallée du Tir réputé pour faire la meilleure salade tahitienne de la place, mais de gros travaux routiers rendent l’accès à la boutique chiant à souhait ; il nous a donc fallu trouver une alternative. A vrai dire la salade tahitienne est au menu de bon nombre de nos repas au cours de la saison chaude, dans ce cas nous nous rabattons sur celle du Marlin Bleu, que l’on trouve dans toutes les grandes surfaces et qui est de très bonne facture.

Et bin voilà me direz-vous ?! En me rendant à Casino Johnston le matin du 31 décembre c’était mon intention première, mais allez savoir quelle mouche m’a piqué lorsque, passant au rayon poissonnerie, je vois de la salade tahitienne « fait maison » et je décide de me laisser tenter. Et hop, je prends quatre barquettes de cette salade tahitienne « fait maison ».

Avant d’aller plus loin, permettez moi de vous expliquer en quelques lignes ce qu’est la salade tahitienne :

Pour commencer on fait mariner du poisson cru (thon, marlin…) coupé en cubes dans du jus de citron vert (accessoirement on peut ajouter du sel et du poivre).

C’est l’étape essentielle de la recette pour 3 raisons :
– le jus de citron va « cuire » le poisson,
– ce faisant la chair du poisson va se raffermir,
– enfin (et non des moindre) pour le goût.

Après une demie heure, on égoutte le poisson et l’on le place dans le saladier (ne surtout pas le rincer ! c’est une hérésie qui flinguerait les effets de la marinade).

On ajoute des tomates coupés en dès, des lamelles de concombre (sans les graines) et des lamelles de carottes. Pour assaisonnement on incorpore de l’oignon vert finement ciselé et du persil plat (ou de la coriandre selon votre préférence).

On recouvre le tout de lait coco auquel on ajoute le jus de 2 citrons verts. Et on mélange bien le tout.

Servir très frais. Accessoirement on peut ajouter des tranches d’oeufs durs.

Et voilà à quoi ça ressemble :


Salade tahitienne

En 37 ans de Nouvelle-Calédonie, je ne compte plus le nombre de salades tahitiennes que j’ai mangées. Il y en eu des excellentes, des très bonnes, des bonnes et des moins bonnes mais aucune que je qualifierai de mauvaise… Jusqu’à ce premier janvier 2018. Merci Casino Johnston !

Le truc était limite imbouffable…
– Le poisson peu ou pas mariné était insipide et caoutchouteux.
– L’ensemble manquait cruellement d’assaisonnement et de sauce.

Bref, fade et sec… Un total ratage ! Résultat des courses, trois barquettes sont passées directement du frigo à la poubelle.

Et un flop d’or bien mérité pour Casino Johnston.

Page de pub… epagine, la librairie numérique

Comme souvent en début de mois j’ai contribué à l’expansion de mon Stock à Lire Numérique… Il faut dire aussi que les éditeurs nous ont gâté avec une flopée de titres attendus.

Jusque là tout va bien… Selon les catalogues je varie mes achats entre Chapitre, ePagine et Switch7 (ex  immateriel.fr).

Voilà ma commande chez ePagine :

ePagine

Comme vous pouvez le constater je n’ai pas de lien de téléchargement pour Le Sixième Sommeil. Un mail me confirme d’ailleurs que ma commande, pour ce titre, est « en préparation ».

J’envoie quand même un mail à la hotline afin de leur signaler le problème. Réponse le 3 octobre me signalant que mon problème a bien été pris en compte et que les équipes travaillent à le résoudre dans « les plus brefs délais ».

Et depuis c’est le grand silence… Pas grave on va rester zen et se montrer patient.

Sauf que ce matin en consultant mon compte en banque je vois ça :

relcpte

Donc j’estime que je suis légitimement en droit de râler ! Je veux bien être patient mais faudrait pas non plus me prendre pour un con.

Grève générale dans les banques…

grevbqeDepuis lundi dernier un mouvement de grève générale paralyse le secteur bancaire (et pas que lui) de Nouvelle-Calédonie ; une grève suivie selon les sources par 55% (Fédération Bancaire Française) ou 75% (syndicats) du personnel…
Avant d’aller plus avant dans ma gueulante je tiens à préciser que je respecte le droit de grève, j’ai même participé à plusieurs mouvements d’humeur et n’hésiterai pas à le refaire si je juge que le cahier des charges est justifié. Mais je respecte aussi de pouvoir accéder librement à son lieu de travail (pour le personnel non gréviste) et surtout je trouve inadmissible qu’une poignée de guignols en colère prenne la population en otage ; c’est entre eux et leur direction, foutez nous la paix bande de glands !
Pourquoi ils font grève ? Ils réclament une revalorisation de leur salaire de 2% (rien que ça !), au vu des bénéfices records dégagés par les banques en 2014 (bénéfices en partie au détriment de la clientèle assommée par des frais bancaires ahurissants). Il faut savoir que sur l’année 2014 le taux d’inflation a été de moins de 1% ; faut peut être pas pousser mémé dans les orties. Tant qu’à distribuer les tacles je n’épargnerai pas la FBF qui propose une revalorisation de 0,2% ! Faut pas non plus prendre les gens pour des cons…
Il est vrai que le secteur bancaire est connu pour la pénibilité de son travail… Les chiffres qui suivent m’ont été communiqués d’une part par un ancien cadre du secteur, confirmé ultérieurement par un employé de banque non gréviste. Ne nous attardons pas sur le lieu de travail, généralement confortable, bien agencé et climatisé pour passer directement à l’aspect pécuniaire du job. Les salaires sont plus que corrects, du fait de primes diverses et variés le personnel bénéficie en réalité de quatorze mois de salaire, en plus de l’intéressement qui peut être considéré comme l’équivalent (et parfois plus) d’un quinzième mois. Un salaire correct multiplié par quinze et divisé par douze ça fait quand même une belle moyenne mensuelle !
Ceci dit négocier une revalorisation salariale est tout ce qu’il y a de plus légitime, que les syndicats placent la barre très haut et que la FBF fasse une contre proposition au ras des pâquerettes, ça fait partie du jeu de la négociation. Mais quand on s’engage à un conflit sans entrave des sièges sociaux et qu’au final ils sont bloqués là c’est un premier faux pas en terme d’image vis-à-vis du public ; j’espère d’ailleurs que les syndicats seront sanctionnés par une astreinte bien salée.
D’autre part que le personnel gréviste bloque les accès à des établissements non concernés par cette grève, comme la CSB ou encore Vigifonds, là c’est vraiment une volonté délibérée de nuire à un plus grand nombre et donc un véritable comportement d’enculés de première catégorie. Je ne cautionnerai certes pas le fait qu’un client excédé lance un parpaing à la gueule des grévistes (ce qui ne s’est pas encore produit je précise) mais j’aurai tout autant de mal à condamner le geste…

Concrètement pour les clients ne disposant pas de moyens de paiement autre que le liquide (chèques ou cartes), comme c’est mon cas actuellement, l’idée est de trouver une agence ouverte (pour la SG, il y en a deux sur Nouméa), prendre son mal en patience (il faut compter une bonne heure d’attente) et prévoir un retrait conséquent en vue de tenir dans le temps. Comme je n’aime pas me balader avec une grosse somme en liquide sur moi je réitère l’opération quand le stock commence à se vider.

Pour conclure ce billet grincheux sur une note positive, je souhaiterai remercier doublement le personnel non gréviste. Merci d’être là pour nous éviter d’être totalement pris à la gorge par une grève qui ne nous regarde pas. merci pour la quantité monumentale de boulot que vous abattez en gardant le sourire. Merci du fond du coeur.

Syrie or not Syrie ?

SyrieA l’heure où Barack Obama attend le feu vert du Congrès américain pour lancer une action militaire contre le régime de Bachar Al Assad et où notre Flamby national attend la décision de Barack pour se joindre à la coalition (« dualition » ça existe ? Parce qu’à part Obama et Flamby personne ne semble presser de se mouiller, même ceux qui approuvent « par principe » le font du bout des lèvres), je reste pour ma part plus que perplexe sur la question.
Entendons nous bien je ne cautionne aucunement les agissements de Bachar Al Assad, ce type est un fumier de première, une ordure de la pire espèce mais… (sans le mais ça serait pas marrant) je serai tenté de dire on sait ce qu’on perd mais pas ce que l’on gagne. Le reportage sur les Tribunaux Islamistes, diffusé dans le dernier numéro de Sept à Huit (sur TF1) n’aura fait que confirmer mes craintes.
Ca se passe à Alep, ville contrôlée aux deux tiers par la rébellion syrienne et notamment par le groupe Jabhat Al-Nosra, mouvement inscrit sur la liste des organisations terroristes de l’ONU et qui revendique clairement son attachement à Al Qaïda. Ces « gentils rebelles » promettent d’instaurer la paix en Syrie dans le cadre d’une république islamiste (deux mots antonymes) régie par les lois de la charia… Tout un programme ! Il suffit de voir ce qui se passe dans ces prétendus tribunaux islamistes (sans parler de ce qu’on n’a pas vu, les journalistes n’ayant pas le droit de pénétrer dans le tribunal central qui juge les cas les plus « lourds »… genre de truc où tu rentres pour ne jamais en ressortir) pour se faire une idée de l’avenir de la Syrie.
On a vu comment avec la Tunisie et l’Egypte, comment un printemps arabe peut devenir un long hiver pour la démocratie (pour nos « gentils rebelles » de Jabhat Al-Nosra, la démocratie est « la religion des impies« ) ; du coup perso avant de renverser Al Assad j’y réfléchirai à deux fois. Virer une ordure pour mettre une pourriture à la tête du pays, c’est tendre le bâton pour mieux se faire battre ! Wait and see, mais faudra pas venir pleurer si ça leur pète à la gueule.
Vous me direz « c’est ton point de vue ça n’engage que toi… », oui et comme d’hab j’assume parfaitement ma prise de position sur cette question. C’est aussi le point de vue de Domenico Quirico, journaliste italien détenu pendant cinq mois par l’opposition : « J’ai cherché à raconter la révolution syrienne, mais il est possible que cette révolution m’ait trahi, parce que ce n’est plus la révolution que j’ai connue il y a deux ans à Alep, laïque et tolérante » (à lire dans Le Monde). CQFD !

Messieurs les éditeurs, respectez le numérique et le consommateur…

eBiblioQue ça plaise ou non il est indéniable que le marché du livre numérique explose sans doute du fait de la multiplication des supports (liseuses, tablettes, smartphones ou encore PC) toutefois il semblerait que les premiers concernés par la chose considèrent encore le phénomène avec un certain mépris… A moins qu’ils ne méprisent le consommateur, allez savoir. Je parle bien entendu des éditeurs.
Commençons par le sujet qui fâche, le prix. Pour un même bouquin on note à peine 5 ou 6 € de différence entre les formats papier et numérique. Au vu des coûts de production la différence devrait être d’au moins 10 €, voire plus ! Mais non, nos braves éditeurs préfèrent considérer que le consommateur moyen est une vache à lait qu’il faut traire jusqu’à la dernière goutte.
Je passe rapidement sur la question des DRM (droits numériques) qui pénalisent plus qu’autre chose le lecteur/acheteur lambda et démontrent chaque jour un peu plus leur inutilité et leur inefficacité. Ne vous voilez pas la face messieurs les éditeurs, un lecteur averti (honnête ou non) fera sauter ces saloperies en quelques clics.
Mettons que vos acceptiez de raquer et de faire avec les DRM, la moindre des choses serait encore d’espérer un résultat satisfaisant. Que nenni ! Il faut croire que les éditeurs considèrent le format numérique comme étant de seconde zone. L’étape de relecture doit être en option au vu des diverses fautes et coquilles que l’on peut relever dans un epub commercial : orthographe, typographie, mise en page… Rien n’est épargné ! Je mentirai en disant que c’est systématique mais c’est suffisamment fréquent pour être souligné. Passons l’éponge sur les maladresses qui alourdissent inutilement le fichier final (Black Moon est spécialiste du genre) et parfois même remettent en cause la lisibilité de la chose (comme ce fut le cas pour Inferno, le dernier Dan Brown, avec une image mal dimensionnée).
A l’heure actuelle la moindre des choses serait de proposer systématiquement le choix entre le livre traditionnel et son alter ego numérique, mais là encore la réalité est tout autre. Certains titres ne sortent jamais en version numérique. Encore une chose messieurs les éditeurs, vivez avec votre temps, le format PDF c’est dépassé pour un livre numérique ; vous n’achèteriez pas un téléviseur noir et blanc avec un tube cathodique, non ? Alors évoluez bordel de merde !
Et dire que ces mêmes éditeurs s’indignent du piratage de « leurs » titres. Désolé les gars mais ce marché parallèle propose un catalogue plus vaste que le vôtre, des titres dont la qualité est quasiment irréprochable (la plupart du temps), une totale liberté d’utilisation (adios DRM merdiques)… Et un excellent rapport qualité / prix ! Le jour où vous prendrez en considération les attentes des lecteurs numériques alors peut être que j’accepterais de sortir ma carte bleue pour m’offrir un ebook… Malheureusement il semblerait que ça ne soit pas pour demain !
Comme je l’ai dit en ouverture à ce post, le numérique peut plaire ou déplaire, il n’en reste pas moins qu’il existe et qu’il a ses adeptes, ceux-ci (dont je fais partie) sont en droit d’attendre des produits de qualité et non du travail bâclé refourgué au prix fort ! J’ai longtemps  été de ceux à cracher sur le numérique, du temps où le PDF régnait en maître absolu, puis j’ai découvert l’epub et me suis peu à peu converti. Ultime étape de ma conversion, la liseuse, depuis notre rencontre elle m’accompagne partout, quasiment 24/24 et 7/7. Toutefois je n’ai aucunement renié le livre papier, les deux formats cohabitent en parfaite harmonie chez moi.
Ne dites jamais jamais… Qui sait… Un jour peut être…

Dédicace aux femmes battues…

A vous prétendus hommes qui ne savez exprimer votre prétendu amour que par des insultes et des coups : vous n’êtes que des lavettes, des étrons desséchés au fond de chiottes désaffectés, même les égouts ne veulent pas de vous !
A vous mesdames qui subissez ces violences au quotidien (ou presque) : cassez-vous avant qu’il ne soit trop tard ! Abandonnez ce gros con qui vous sert de mari, concubin ou partenaire, il ne vous mérite pas et vous ne méritez pas de souffrir pour ce sac à merde.
Passons maintenant à quelque chose d’un peu plus constructif (quoique), je partage avec vous trois chansons qui abordent ce thème difficile, trois styles tout à fait différent mais la même dénonciation du summum de la connerie machiste…

Femme Battue
Pierre Perret
Extrait de La Femme Grillagée (2010)

Tabassée a mort par amour,
Parait qu’c’est courant de nos jours
Le métier d’épouse n’est pas sûr
Quand on est la femme d’un vrai dur.
Mais celle qu’il appelle sa trainée
D’infidélité soupçonnée
A pourtant aimé ce débris
Qui la frappe a bras raccourcis.

[Refrain]
Oui c’est a toutes les femmes battues
Qui jusqu’à présent se sont tues
Frappées à mort par un sale con,
Que je dédie cette chanson.

Au commissariat du quartier
La femme tuméfiée et l’époux
Sont debout devant le brigadier
Qui soupire et dit : « Encore vous !
Votre mari présent, chère madame,
Prétend qu’vous l’avez bien cherché,
Pourquoi faire alors tout un drame ?
Vous n’z’êtes pas tellement amochée ! »

[Refrain]

« Il prétend qu’vous êtes économe
Du tissu qui cache vos rondeurs
En vous corrigeant, c’est en somme
Qu’il apaise un peu sa rancoeur.
Rentrez tous les deux vous coucher
Ca va s’régler sur l’oreiller
Les voisins n’vont pas protester
En d’vinant pourquoi vous criez ! »

[Refrain]

« Tant qu’les voies de fait sont bénignes
Des blessures ouvertes ou des bleus,
Pour nous, policiers, la consigne
C’est de n’pas sévir pour si peu.
S’il vous étouffait sous la couette,
S’il vous étranglait de ses mains,
Nous pourrions ouvrir une enquête,
Vous n’seriez pas morte pour rien !’

[Refrain]

Je Passais Par Hasard
Yves Jamait
Extrait de Je Passais Par Hasard (2008)

Je passais par hasard
Je passais pour vous voir
Pour retrouver un peu
De ces amitiés rares
Qui fondent les espoirs
D’un « c’est possible à deux »

[Refrain]
Je passais par hasard
Je passais pour vous voir
Pour retrouver un peu
De ces amitiés rares
Qui fondent les espoirs
D’un « c’est possible à deux »
Et je trouvais charmant,
Idéal et bluffant
De vous voir amoureux
Bien que de temps en temps
C’en était presque chiant
De vous sentir heureux

C’est dans cet esprit-là
Que je franchis le seuil
De cette jolie maison
Née d’un désir nuptial
Mais là, je reste coi
Interdit sur l’écueil
Qui brise la passion
En horreur conjugale

Nous voilà tous les deux
Accablés de silence
Je cherche en vain les mots
Qui pourraient te porter
Effacer tous ces bleus
Enfin, des mots qui pansent
Et se glissent sur ta peau
Aux pores terrorisés

Mes mains de mâle honteux
Tremblent de te toucher
Je m’approche quand même
Et te prends dans mes bras
Tu t’enfouis dans le creux
De mon cou pour pleurer
Tu dis « c’est la énième fois
Qu’il me fait ça »

[Refrain]

Et que ça fait longtemps
Déjà qu’il te dérouille
Tant il est persuadé
Que tu dragues au passage
Et son regard qui ment
Te fait crever de trouille
Quand il vient soulager
Avec ses poings sa rage

Si ses poings n’ suffisent pas
Il frappe avec les pieds
Quand, tombée sur le sol
Comme une bête inerte,
Tu caches de tes bras
Ton visage tuméfié
Alors, le coup de grolle
N’en est que plus alerte
Alors, le coup de grolle
N’en est que plus alerte

[Refrain]

Je ne reconnais pas
A travers cette ordure
Celui que j’ai aimé
Qu’aujourd’hui je vomis
Il était pas comme ça
Enfin, j’en suis plus sûre,
Il faut l’avoir été
Pour être aussi pourri

Je passais par hasard
Je passais pour vous voir
Pour retrouver un peu
De ces amitiés rares
Qui fondent les espoirs
D’un « c’est possible à deux »

Viens,
Je n’ai que ma tendresse
Viens, viens, viens là contre moi
Viens,
Et pour que tout ça cesse
Viens, je t’emmène avec moi

Je passais par hasard
Je passais pour vous voir
Pour retrouver un peu
De ces amitiés rares

Pour Le Meilleur Et Pour Le Pire
Lester Bilal
Single (2008)

Elle – SOS femmes battues, bonjour !
Lui – Bonjour
Elle – Oui ? monsieur ?
Lui – Oui
Elle – Vous vous êtes trompé de numéro ?
Lui – Non ! Je m’appelle Marc et j’ai battu ma femme
Elle – Comment ?
Lui – Oui j’l’ai frappé, je suis devenu fou, madame ! J’ai dérapé, j’viens d’appeler les urgences, j’viens d’appeler les flics. Fallait que je parle à quelqu’un, fallait que je m’explique.
Elle – Mais qu’est ce qui s’est passé ?
Lui – Un an et demi qu’on est marié, et depuis quelque temps ça va pas. Ca fait six mois que je cherche un emploi et un boulot. On vit en Ile de France et depuis le mariage, j’ai la tête sous l’eau. A 27 ans j’pensais pas être millionnaire, mais j’voulais tout lui apporter. Mais même le strict nécessaire, j’n’y arrive pas. Alors je m’en suis pris à elle, comment ai-je pu tomber aussi bas ? Des scènes de jalousie, aux relations sexuelles alors qu’elle voulait pas.
Elle – Mais pourquoi ?
Lui – J’l’ai cru responsable, mais c’est moi le minable. J’agissais comme si j’avais besoin de la rabaisser. J’l’ai blessée, j’l’ai vu encaisser. J’ai tout fait pour l’éloigner de ses proches. Et j’ai menti, j’trainais dans les bars avec des potes. Le soir quand elle rentrait, le moindre détail, c’était l’embrouille. Et dans son regard, dans ses gestes, je voyais bien qu’elle avait la trouille. J’fais peur à ma femme, et c’est mon drame. Son comportement a changé car j’ai été infâme.
Elle – Mais vous avez essayé d’en parler à quelqu’un ?
Lui – Mais à qui ? J’vais pas aller consulter un médecin, lui dire quoi ? Elle a tenté de maintenir l’équilibre, elle avait de l’argent. Et moi je me suis senti invisible, je me suis senti petit, alors je l’ai dénigrée tout le temps.
Elle – Et la famille ? Et les proches ? Personne ? Vraiment ?
Lui – J’bats ma femme, c’est pas une chose que l’on dit à ses parents. Elle a été patiente car elle avait l’espoir que je change. Mais plus elle essayait, plus j’changeais pas.  C’était une agression psychologique permanente. Et la violence de mes mots, la rendait incompétente. Elle se sentait pas en sécurité, elle avait raison. Plus j’controlais la situation, et plus c’était la prison. J’ai eu du mépris pour elle, et pourtant j’n’ai jamais cessé de l’aimer. C’est moi qu’avait besoin d’être aidé… Madame, elle est enceinte de 4 mois. Et aujourd’hui je l’ai battue à lui casser le bras
Elle – Comment ? Qu’est ce que vous dites ?
Lui – Elle m’a fait une remarque, j’avais trop bu. Ca été une gifle au début, puis elle a continué à se moquer. En colère, j’lui en ai collée une dans les gencives.
Elle – Quoi ?
Lui – Ouais on s’est battu et j’l’ai frappé avec la barre de fer. Je lui ai fait vivre l’enfer. Mais j’n’en tire aucune fierté, madame.
Elle – Mais où est-elle ?
Lui – Elle est à terre, là à côté de moi. Inconsciente, j’vous l’ai déjà dit. J’ai déjà appelé les urgences.
Elle – Oh ! Mon Dieu !
Lui – Oui, je sais j’ai été trop loin. J’ai pété un câble. Maintenant j’sais qu’c’est la fin.
Elle – Non, mais attendez, monsieur ! Marc ! Continuez à parler ! Est-elle encore en vie ?
Lui – Oui, je crois. C’est d’ma faute. J’bossais dans l’informatique à la maison. J’remplissais mon rôle. Mais tout est parti de travers. J’pensais que ça n’arrivait qu’aux autres. Mais quand c’est vous, c’est souvent qu’on le voit pas venir. J’aurais du me ressaisir, j’le sais. Y’a plus d’avenir,aujourd’hui. Mon geste est impardonnable. Méprisable.  Elle méritait pas ça, madame.
Elle – Vous avez des remords ?
Lui – J’veux pas qu’elle meurt. Non car j’ai eu tort. J’lui ai manqué de respect. Manqué à mon honneur. Manqué à ma promesse. Manqué à mes voeux. J’ai manqué à notre amour. Et je suis le seul responsable de cette violence conjugale. J’dois vous laisser, madame. Y’a les flics à la porte.
Elle – Non ! Mais attendez monsieur ! Marc, ne raccrochez pas ! Allô ? Allô ? Marc ?
Lui – Ce morceau c’est pour toutes les femmes battues. Les hommes n’ont pas d’excuses. Et cette chanson n’en est pas une. La réalité est souvent encore plus dure, je sais. Mais, aujourd’hui j’ai pris mes responsabilités car c’est pour le meilleur et pour le pire.

Mort aux cons ! Le retour…

Chat victime de la connerieJe vous avais parlé l’an dernier d’un jeune connard qui avait trouvé marrant de se filmer en train de massacrer un chiot avec un caillou (lire ma chronique), Chocolat est mort, le connard est libre… Je ne reviendrai pas sur cette histoire qui me fout toujours autant la gerbe, vu le retentissement médiatique et émotionnel de l’affaire on aurait pu espérer que ça ferait réfléchir d’éventuels candidats à la barbarie. Et bien non, le connard barbare décérébré congénitalement crétin est visiblement une espèce qui a la cote en Nouvelle-Calédonie.
Cette fois c’est un chat qui a fait les frais de la connerie humaine. Lundi matin des élèves du collège de Koutio ont découvert, sur le parking un chat agonisant, la gueule en sang et un oeil sorti de l’orbite. Une fois l’alerte donnée les enseignants sont intervenus pour conduire l’animal chez un vétérinaire (merci à cette professeure d’anglais qui a pris à sa charge les frais d’intervention, ça redonne un peu foi au genre humain, madame vous méritez de sortir de l’anonymat). Aujourd’hui le chat est sauvé, sa mâchoire, fendue, devrait se ressouder avec le temps, quant à son oeil il est définitivement perdu.
Face à l’émoi suscité par ce nouvel acte de barbarie les langues se délient, des témoins affirment avoir vu trois jeunes gens frapper l’animal à coups de pieds, une plainte contre X sera sans doute déposée par les associations de défense des animaux mais je doute que l’enquête permette d’identifier ces trois connards barbares décérébrés congénitalement crétins ; et même s’ils devaient être identifiés ils n’auront aucune réelle sanction. Pour chacun de ces abrutis, saucissonnez-les afin qu’ils n’aient aucun moyen de se défendre, équipez trois volontaires (vous en trouverez ne vous en faites pas) de battes de base-ball et qu’ils cognent dessus jusqu’à plus soif, surtout au niveau de leurs gueules de cons, mais surtout laissez les vivre, qu’ils soient condamnés à porter et supporter leurs sales gueules défigurées jusqu’à leur dernier souffle. Parfois la Loi du Talion ça a du bon !
Certains pourront trouver mes propos quelque peu extrême, je le reconnais parfaitement et les assume mais persiste à penser jusqu’à la moindre virgule de ma prose. Par contre ne me dites pas « ce n’est qu’un chat », j’ai trois chats donc vous ne seriez définitivement pas les bienvenus sur ce blog (je me ferai d’ailleurs un plaisir de vous bannir ad vitam, un truc que je n’ai encore jamais fait)…
Comme pour le cas de ce pauvre Chocolat je ne mets à disposition que la photo la plus « supportable », en cherchant un peu vous en trouverez de l’animal avant l’intervention, vous comprendrez sans doute mieux la colère qui m’anime quand j’écris ces lignes.

Une tribu dans la ville : les cases de la discorde

Dans le cadre de la commémoration du 24 septembre (autoproclamée journée de la citoyenneté) la mairie de Nouméa a donné son feu vert pour la construction temporaire de 8 cases mélanésiennes sur le parking de la Moselle, les organisateurs s’étaient pour leur part engagés à démonter lesdites cases fin septembre. Sauf que ce qui devait arriver est arrivé (c’était prévisible genre gros comme une maison) : plus question de démonter les cases, un collectif s’y oppose au nom de l’identité kanake…
Sur ce coup notre « cher » maire, Jean Léques, s’est fait empapaouté comme un bleu, une preuve de plus, si besoin en était vraiment, qu’il serait plus que temps que l’ancêtre libère le trône municipal pour le céder à quelqu’un de plus compétent (ça ne devrait pas être bien compliqué à trouver)… Mais bon je doute fort que papy soit suffisamment courageux pour se remettre en question avant les prochaines municipales ; courage ce n’est pas si loin que ça mars 2014 ! En espérant que les électeurs persévéreront dans leur volonté d’un réel changement politique (les législatives ne doivent pas être une fin en soi mais bel et bien le premier pas vers une nouvelle donne, et ce à tous les niveaux politiques).
Bref du coup c’est le gouvernement qui a hérité du « dossier cases » avec pour objectif de proposer un nouvel emplacement pour le site… Pour ma part, même si je reconnais que ces cases sont plutôt attrayantes visuellement et pourraient avoir un certain potentiel touristique, j’estime toutefois qu’elles n’ont rien à foutre là où elles sont actuellement (à la base un parking public gratuit… une denrée rare à Nouméa !). Mais au-delà de cet aspect purement pratique (qui ne me concerne pas vu que je suis un éternel piéton) c’est surtout une question de principe : le camps indépendantiste se plaît à nous bourrer le mou avec le respect de la parole donnée mais dès qu’il s’agit de passer à l’action se sont les premiers à se carapater ! Vous avez pris des engagements clairs, respectez-les !

Une tribu dans la ville
Le « destin commun » façon enculade unilatérale ça commence franchement à bien faire ; l’idée sur le papier était que chacun accepte de faire des concessions mais dans les faits le camps loyaliste se fait enculer à sec (parfois même avec le concours d’élus loyalistes… Merci Frogier !) et on devrait leur dire merci, voire encore !

Un Jack à tout prix !

Jack Daniel'sJe suis parfois effaré par la différence de prix d’un même produit d’une boutique à l’autre, prenons par exemple un article que j’affectionne particulièrement et consomme régulièrement sans vraiment faire preuve de modération : une bouteille de Jack Daniel’s Old n°7 de 70 cl. Certes ce n’est pas un produit de première nécessité (quoique après une semaine de boulot ça se discute) mais ce n’est pas non plus une raison de nous prendre pour des vaches à lait (pour ne pas dire pour des cons… oups trop tard je l’ai dit).
La palme d’or du foutage de gueule revient à Carrefour qui nous la propose à 4 250 XPF (36 €),
Les magasins Champion (qui dépendent de Carrefour) ne sont pas loin derrière avec un prix de 3 990 XPF (33 €),
Viennent ensuite les magasins Casino (dépendants du groupe Géant) avec un prix de 3 685 XPF (31 €),
Géant ferme le peloton des grandes surface en proposant la bouteille à 3 595 XPF (30 €),
Chez mes « chinois référents » (Le Printemps et Florence) la bouteille est habituellement vendue à 3 700 XPF.
Je serai curieux de connaître le prix de gros de cette fameuse de Jack mais je suppose que tout se beau monde le touche au même prix, la différence file donc directement dans les poches du commerçant (oserai-je dire de l’arnaqueur ? Non, je n’oserai pas… Ah bin si finalement).
Tous les prix cités s’entendent hors promotion et justement en ce moment et ce depuis un certain temps le magasin Florence fait une promotion sur le Jack en proposant la bouteille à 2 750 XPF (23 €). Mine de rien entre Carrefour (qui est un hypermarché) et Florence (une « simple » épicerie de quartier) il y a 1 500 XPF (13 €) de différence, et ce n’est pas celui que l’on pourrait supposer qui propose le meilleur prix ! Sachant qui plus est que la vente à perte est interdite on peut imaginer un prix de gros aux environs de 2 500 XPF (21 €), je vous laisse calculer les marges de ces maquereaux.
Je ne terminerai pas ce post par l’avertissement d’usage « à consommer avec modération« , je dirai plutôt consommez et agissez en adulte responsable, si t’es bourré va te coucher et surtout ne prends pas le volant. Ce serait dommage qu’un apéro se transforme sur un drame… Pour ma part je vais de ce pas faire quelques courses chez Florence.

Chronique d’une connerie de plus en plus ordinaire…

Depuis quelques temps un nouveau jeu a fait son apparition dans les rues de Nouméa histoire d’occuper les petits cons qui ne savent plus quoi inventer pour faire chier leur monde : le feu de poubelle. C’est pas cher (une allumette), c’est rigolo (enfin faut croire que certains abrutis trouvent ça marrant) et ça rapporte que dalle (en admettant qu’ils se fassent choper ils n’auront le droit qu’à une engueulade)… Sauf que le feu est un élément qui devient vite incontrôlable, s’il avait le bon goût sauter à la gueule de ces apprentis pyromanes ça les ferait peut être réfléchir (à défaut ça les empêcherait de nuire à nouveau), mais que nenni nos incendiaires sont aussi lâches que stupides, quand les choses se gâtent ils se carapatent la queue entre les pattes !
Et c’est ainsi que dans la nuit de lundi à mardi un de ces feu de poubelle s’est propagé à tout un immeuble (via la toiture en lambris plastifié et charpente en bois) causant la destruction quasi complète de deux boutiques du Centre Ville (Eram et Nouméa Luminaires) et ce malgré une intervention rapide des pompiers. Heureusement pas de pertes humaines mais un coût financier considérable et dix personnes au chômage dont l’avenir s’annonce des plus incertain… Mais ça je suppose que ces petits cons n’y ont pas pensé avant d’allumer leur feu, et le pire c’est qu’ils n’y pensent sans doute pas d’avantage aujourd’hui !
J’espère que l’enquête de police permettra rapidement d’identifier et d’interpeller les coupables (un témoin a vu deux personnes s’enfuir en courant peu avant le début de l’incendie) mais surtout que la justice leur infligera une peine exemplaire, même s’il devait s’avérer que ce sont des mineurs ! Il est temps que cette mode stupide cesse, aujourd’hui ce sont deux surfaces commerciales qui ont fait les frais de cette connerie, rien ne nous dit que demain un immeuble d’habitation ne risquera pas de subir le même sort…

3 septembre 2012 (LNC)Le point de départ de l’incendie (crédit photo : lnc.nc)

Je terminerai par une petite info qui peut s’avérer utile si vous assistez à un départ de feu de poubelle ; la meilleure façon de circonscrire ce genre de feu est de l’étouffer, fermez le couvercle de la poubelle et le feu mourra de lui même par manque d’oxygène. Simple question de prudence élémentaire : après avoir rabattu le couvercle éloignez vous (on sait jamais ce qu’il peut y avoir dans ladite poubelle) et appelez les pompiers pour leur signaler le sinistre.