[MUSIC] Tagada Jones – Hellfest 2017

Point de lapin tueur de chasseur ce matin, juste un programme radio un peu pourri et pas grand chose de mieux à la téloche (voire pire). Du coup on décide de basculer sur l’option Youtube de la TV, à la base pour visionner la reprise de Dieu m’a donné la foi par Julien Doré (hmouias c’est vachement bof… mais vous connaissez mon amour pour les bondieuseries en tout genre).

Je ne sais pas trop via quel algorithme Youtube enchaîne les vidéos mais il n’en reste pas moins que leur playlist a été excellente. Pour rester dans le domaine français nous avons eu le droit à HF Thiefaine, Téléphone, Matmatah, Johnny, Indochine, Shaka Ponk, Trust… Avec quelques interludes anglosaxons vachement appréciables (Eagles, Pink Floyd, Toto, …).

Je peux clairement affirmer que mon plus gros coup de cœur de cette programmation alternative fut le titre Mort Aux Cons de Tagada Jones… Putain ça existe encore de nos jours les groupes français qui osent le punk rock metal !?

Les paroles engagées vont droit au cœur, le rythme musclé vrille nos vieilles cannes et nous remue les tripes. Cerise sur le gâteau, il sait y faire pour déchaîner son public dans des pogos endiablés. C’est trop bon !!!

Le morceau était extrait d’un live au Hellfest 2017, depuis j’ai téléchargé, via une plateforme musicale bien connue des amateurs, l’ensemble de la prestation du groupe (15 titres qui envoient du pâté basque !) et les deux derniers albums… c’est juste un régal à écouter et ça me rajeunit de 20 ans… mais j’assume !

[MUSIC] Nightwish – Endless Forms Most Beautiful

Nightwish - Endless Forms Most BeautifulJ’ai pas mal de retard dans mes chroniques musicales mais je vais essayer, lentement mais surement, de remonter le fil. Commençons par la dernioère acquisition en date avec Endless Forms Most Beautiful de Nightwish.
Ce huitième album du groupe finlandais et icône de la scène metal symphonique était très attendu à plus d’un titre ; d’une part parce que chaque album constitue en soi un événement, d’autre part c’est l’occasion de découvrir Floor Jansen au chant (après Anette Olzon et Tarja Turunen).
L’album s’ouvre sur le titre Shudder Before The Beautiful et le moins que l’on puisse dire c’est que la mise en bouche est alléchante. Une belle orchestration, des guitares puissantes et un chant qui accroche bien.
Elan, le single de lancement, surprendra par son intro au piano et à la flute irlandaise, une petite touche celtique que l’on doit à Troy Donockley qui compte désormais comme membre à part entière du groupe. Une mélodie agréable de nouveau servie par la voix enchanteresse de Floor Jansen.
Le titre suivant, Yours Is An Empty Hope, propose un duo / duel vocal entre Floor Jansen et Marco Hietala, une joute vocale soutenue par des guitares nerveuses à souhait.
Continuons notre survol avec Endless Forms Most Beautiful, joue à fond la carte Metal. Les guitares s’en donnent à coeur joie et Floor Jansen leur donne la réplique avec la même énergie.
Enfin je terminerai par le dernier titre de l’album, The Greatest Show On Earth, qui nous offre un final ahurissant de 24 minutes découpés en plusieurs parties distinctes à la façon d’une pièce de théâtre. D’un acte à l’autre l’ambiance musicale change, les parties vocales sont aussi bien chantées (Floor Jansen prouve encore une fois sa maîtrise en jouant sur différents registres) que parlées (avec des textes lus par Richard Dawkins). Un mélange des genre qui ne manquera pas de surprendre même le plus blasé des fans de Nightwish !
Ce huitième album devrait rassurer les fans même si les envolées lyriques de Tarja Turunen manqueront certainement aux plus exigeants ; il faut se faire une raison il y a un avant et un après, Nightwish réussi avec cet album à ouvrir une nouvelle page de son histoire. Onze titres qui régaleront vos oreilles pendant près de 80 minutes, un album moins Metal (les petites touches celtiques risquent de surprendre les puristes) et moins symphonique que les précédents mais cohérent et sans fausse note.
Outre la version simple (un CD) l’album est dispo en version double CD (le second incluant des bonus acoustiques) et collector avec un livret et trois CD (dont une version instrumentale de l’album).

Ecouter et voir le clip officiel de Elan sur Youtube

[MUSIC] AC/DC – Rock Or Bust

Rock or BustPour tout fan de rock, et plus spécifiquement de hard rock, la sortie d’un nouvel album d’AC/DC est un événement incontournable et forcément très attendu. D’autant qu’entre les ennuis de santé de Malcom Young (qui souffre de démence sénile) et les tracas juridiques de Phil Rudd, on peut dire que l’accouchement aura lieu dans la douleur. Rock Or Bust, le seizième album du groupe australien est d’ores et déjà disponible.
Six ans après l’album Black Ice qui a connu un accueil mitigé parmi les fans (jugé pas assez orienté hard pour les plus gentils, ou franchement rock commercial pour les plus aigris), toute la question était de savoir si AC/DC réussirait à renouer avec le hard.
D’entrée de jeu le titre Rock Or Bust peut rassurer les fans, le son est lourd avec la lead guitar d’Angus Young omniprésente et la voix de Brian Johnson toujours aussi enchanteresse. Le second titre, Play Ball enfonce le clou, AC/DC is back, le hard rock est à l’honneur !
Sur les onze titres qui composent l’album, pas un ne ressemble à l’autre, les mélodies sont variées (à l’image par exemple de Rock The Blues Away, Dogs Of War ou encore Baptism By Fire). La fusion entre le jeu d’Angus et la voix de Brian est implacable, aucune fausse note, un retour gagnant assuré !
Premier album réalisé sans Malcom (remplacé par Stevie Young, le neveu des frères Young), l’absence de ce dernier passe inaperçue tant le groupe parvient à jouer d’une seule voix. Pour notre plus grand plaisir.
Onze titres disais-je plus haut, avec une moyenne de 3 minutes par morceau le calcul est vite fait. Hé oui trente quatre minutes de magie dans les oreilles et le silence s’impose… Certes ça fait un peu court mais d’un autre côté il n’y a pas de remplissage, que du bonheur auditif.
Je laisserai le dernier mot à AC/DC : « In rock we trust, it’s rock ou bust ! » que l’on pourrait traduire par « Nous croyons au rock, c’est du rock ou rien !« . Une accroche qui pourrait iben être le crédo de ce nouvel album qui séduira les fans de la première heure et devrait attirer le profane (même si j’ai du mal à admettre que l’on puisse ne pas connaître AC/DC).

AC/DC – Rock or Bust

[MUSIC] La Bande A Renaud (2014)

La Bande A RenaudJe me suis longtemps demandé si je devais ou non pondre une chronique dédiée à cet album, dans le pour il y a bien sûr le fait que je sois un fan de Renaud (avec des hauts et des bas) et dans le contre j’ai une certaine méfiance/réticence envers ces albums hommages produits du vivant de l’artiste (en gros ça pue l’arnaque marketing). Au final c’est le pour qui aura eu le dessus comme vous pouvez le constater.

Renaud et moi c’est une longue histoire faite de hauts et de bas. J’ai découvert l’artiste à la fin des années 70 (voire début 80) avec l’album Laisse Béton ; sans forcément en comprendre toutes les subtilités (à ma décharge j’avais 12/13 ans), j’ai tout de suite accroché. Puis j’ai suivi mes parents en NC, il y a eu les Evénements (1984-1988). Les prises de position de certains artistes totalement ignares de la situation sur place, dont Renaud (qui a été jusqu’à chanter ses conneries), m’a fait bazarder ma collection de K7 (même pas cherché à les vendre, j’ai tout brûlé). Avec le temps et l’apaisement j’ai décidé de faire le distinguo entre les idées du citoyen Renaud et le chanteur (même si je censure encore certains titres) ; en guise de calumet de la paix j’ai acheté l’intégrale (75-97) et je la complète depuis au rythme des sorties d’albums.
Alors fan ? Oui. Inconditionnel ? Non. De Renaud je retiendrai surtout la période 1975-1985 (jusqu’à l’album Mistral Gagnant) qui est pour moi son âge d’or. 1985-1997, c’est le début de la fin même si certains titres arrivent encore à tirer leur épingle du jeu, la niaque n’y est plus. Ensuite silence radio jusqu’en 2002, un retour en demi-teinte avec Boucan D’Enfer, une lueur d’espoir en 2006 avec Rouge Sang. Puis c’est la douche froide en 2009 avec Molly Malone, un album de reprises de ballades irlandaises. Et nouveau encéphalogramme plat, avec son lot de rumeurs, de photos chocs etc…
Voilà pourquoi cet album, La Bande A Renaud, reste pour moi une option marketing pour renflouer l’artiste qui travaillerait sur un nouvel album studio. D’autant que l’initiative semble avoir été lancée par Renan Luce, qui n’est autre que le gendre de Renaud.

Les titres retenus ne sont pas forcément à l’image du meilleur de Renaud, les artistes ont choisi un titre qui leur parle et ont décidé de rendre hommage à son interprète. La note que j’indique en regard est purement personnelle, j’ai essayé de tenir compte de divers aspects (le titre en soi et son (ré)interprétation) :

– Manu (Jean-Louis Aubert) : 3/5
– Mistral Gagnant (Coeur de Pirate) : 4/5
– La Pêche A La Ligne (Benabar) : 4/5
– Laisse Béton (Disiz) : 5/5
– Il Pleut (Elodie Frégé) : 3/5
– Chanson Pour Pierrot (Raphael) : 3/5
– Hexagone (Nicolas Sirkis) : 4/5
– Deuxième Génération (Benjamin Biolay) : 2/5
– La Ballade Nord-Irlandaise (Nolwenn Leroy) : 5/5
– En Cloque (HF Thiefaine) : 3/5
– C’Est Quand Qu’On Va Où (Carla Bruni) : 2/5
– Je Suis Un Bande De Jeunes (Renan Luce – Alexis HK – Benoît Dorémus) : 5/5
– La Médaille (Grand Corps Malade) : 5/5
– Dès Que Le Vent Soufflera (La Bande A Renaud) : 3/5

Comme vous pouvez le constater les notes ne sont pas mauvaise (excepté Benjamin Biolay et Carla Bruni, les cancres, qui ne mettent ni coeur, ni tripes dans leur interprétation) mais il n’y a globalement aucun effort de réinterprétation (hormis Disiz qui se lâche sur Laisse Béton et GCM qui reprend La Médaille en slam).
Si vous voulez découvrir Renaud ou vous offrir une sélection de titres qui soit à son image, privilégiez les compils officielles. Pour ma part je vous conseille Le Very Meilleur Of Renaud (1995 – 2CD, 30 titres) ou, si vous voulez aller au delà de 1995, Le Plein De Super (2010 – 3 CD, 59 titres).

[MUSIC] EPICA – The Quantum Enigma

Epica - The Quantum EnigmaCa fait un moment que je ne vous ai pas offert une chronique musicale, il était temps d’y remédier, et qu’espérer de mieux qu’un nouvel album studio du groupe de Metal Symphonique néerlandais, Epica. Leur sixième album studio, sorti début mai, s’appelle The Quantum Enigma.
J’ai découvert Epica avec l’excellentissime Design Your Universe (2009), avant de rattraper mon retard et de m’offrir l’intégralité de leurs albums. J’ai volontairement passé sous silence leur précédent opus, Requiem For The Indifferent (2012), qui m’a laissé un sentiment mitigé (voire une franche déception). Heureusement le triple album live Retrospect (2013) m’a rappelé  quel point le groupe pouvait me faire vibrer de plaisir (grosse lacune de ma part de ne point l’avoir chroniqué, on va dire que j’étais trop charmé pour trouver les mots).
Trêve de digression, attaquons la cuvée Epica 2014. Comme toujours le premier ravissement est visuel, la jaquette est particulièrement soignée, ça donne envie d’aller plus loin dans la découverte de la chose. On pose la galette dans le lecteur et on appuie sur la touche PLAY, let’s go…
Début en douceur avec Originem, un instrumental symphonique sublimé par les choeurs. Une mise en bouche avant d’enchainer avec The Second Stone. Aucun doute c’est bien un album d’Epica que l’on a entre les mains, Une mélodie mêlant un son brut de décoffrage tendance death metal et les envolées symphoniques. On retrouve le même cocktail dans les voix, la douceur de Simone Simons est magnifiée par le « grunt » de Mark Jansen.
Je ne vais pas vous passer en revue les 14 pistes (+ 4 en version acoustique dans l’album au format digipack 2CD). Epica fait dans la continuité (le côté symphonique est assumé, et même revendiqué) tout en se renouvelant, c’est vrai pour la musique (l’interlude instrumental The Fith Guardian est porté par des sonorités asiatiques), mais aussi et surtout pour le vocal (Simone Simons ne mise plus uniquement sur ses performances lyriques, elle déploie aussi des mélodies plus posées).
On trouve quelques (beaucoup en fait) perles sur cet album, si je ne devais en retenir que deux je citerai Unchain Utopia qui permet d’apprécier pleinement le jeu vocal de Simone Simons et Omen (The Goulish Malady) pour sa mélodie  vous filer la chair de poule (un orgasme auditif, rien que ça !).
Pour être totalement honnête je ne peux passer sous silence quelques (rares) couacs, le principal étant Reverence (Living In The Heart) qui fait globalement brouillon (voire foutoir). On peut aussi reprocher au titre The Quantum Enigma (Kingdom Of Heaven Part II) de traîner un peu en longueur (12 minutes ce n’est pas rien), dommage que ce soit lui qui clôture la version « ordinaire » de l’album. Raison de plus pour vous offrir la version double, qui propose un titre bonus et surtout 4 morceaux acoustiques de toute beauté.
Je veux finir cette chronique sur une note positive, sans être irréprochable l’album devrait combler les fans en s’imposant comme un digne successeur de Design Your Universe, et pourquoi attirer de nouveaux fans dans les filets d’Epica.

The Essence Of Silence

[MUSIC] Within Temptation – Hydra

Within Temptation - HydraEn courant d’année dernière le groupe Within Temptation nous avait offert une sympathique mise en bouche avec leur album de reprises The Q-Music Sessions mais l’annonce d’un nouvel album studio était dans tous les esprits des inconditionnels de Metal Symphonique. Leur sixième album studio, baptisé Hydra, débarque enfin dans les bacs. Bientôt disponible chez votre disquaire préféré !
Il faut dire que la chose avait de quoi faire saliver d’impatience, d’autant que le single Paradise (What About Us) proposait un duo vocal d’exception avec Sharon Den Adel, chanteuse de Within Temptation d’un côté, et Tarja Turunen, anciennement chanteuse du groupe Nightwish qui évolue en solo depuis 2005 de l’autre, était des plus prometteur. Deux voix mythiques du genre réunies le temps d’une chanson, et le résultat est à la hauteur de ce que l’on pouvait espérer. Un single qui place la barre très haut, restait à espérer que l’album (qui a su se faire attendre) serait à la hauteur…
Le premier titre, Let Us Burn, donne le ton, une mélodie rythmée, musclée même (après tout nous sommes bel et bien dans du Metal), sublimée par la voix de Sharon. Les titres se suivent mais ne se ressemblent pas, comme à son habitude le groupe néerlandais joue sur le mélange des genres, passant du symphonique au gothique mais ajoutant aussi quelques sonorités nouvelles.
L’album se distingue des précédents par la présence de quelques duos (4 titres sur 10), le plus surprenant étant certainement And We Run dans lequel le rappeur Xzibit donne la réplique à Sharon sur un ton très rap ; un mix osé, mais porté par une mélodie efficace, la sauce prend plutôt bien. D’une sonorité plus « classique » (comprendre plus metal), le titre Dangerous, avec Howard Jones en guest star, est le second single de promotion de l’album. Un album nerveux mais pas que, on trouve aussi une petite touche de douceur avec le très mélodieux Edge Of The World dans lequel le timbre de Sharon nous bercera.
N’allez pas croire que tout l’album repose sur les seules épaules de Sharon, la guitare de Robert Westerholt vous donnera aussi des frissons de plaisir auditif. Within Tempation est une mécanique parfaitement huilée qui réussira, une fois de plus, à vous surprendre.
L’attente fut longue (annoncé pour septembre 2013 l’accouchement fut plus long que prévu) mais ça valait vraiment le coup de patienter, le groupe réussi l’exploit de rester fidèle à lui même tout en se renouvelant (Sharon a déclaré que le groupe avait fait le tour des possibilités en matière de metal symphonique, d’où cette volonté affichée d’apporter un son nouveau à l’album). L’accueil médiatique de l’album est des plus encourageant, nul doute que le public (fans de la première heure mais aussi futurs adeptes) suivra ; ce Hydra ne devrait laisser personne indifférent.
Pour info l’album sera proposé dans un format simple (10 pistes), en version collector (2CD et 18 pistes) et en coffret Deluxe (3 CD dont une version instrumentale de l’album).

Regardez et écoutez le single Paradise sur Youtube

Regardez et écoutez le single Dangerous sur Youtube

[MUSIC] Arcade Fire – Reflektor

Arcade Fire - ReflektorDepuis son apparition sur la scène du rock indépendant en 2004 avec l’album Funeral, les canadiens d’Arcade Fire ont prouvé qu’il fallait désormais compter avec eux. Après leur consécration avec l’album The Suburbs (2010), récompensé d’un Grammy Award (album de l’année), ils étaient attendus au tournant. Alors qu’ils auraient pu jouer la carte de la continuité ils osent miser au contraire sur la différence en proposant, pour ce quatrième album, Reflektor, un son différent même si l’on reconnait la griffe Arcade Fire.
La première surprise est visuelle avec une jaquette totalement anonyme sur laquelle n’apparaissent ni le nom du groupe, ni le titre de l’album. Perdu au milieu des autres CD l’album passe inaperçu pour ceux qui ne savent pas ce qu’ils cherchent. Peut être un moyen d’attirer les curieux ?
L’album démarre sur le single de promotion, Reflektor, le ton est donné d’emblée. Les voix du couple et duo Win Butler et Régine Chassagne accompagnent une mélodie envoûtante ; quoi de plus normal pour un album enregistré entre la Jamaïque et Haïti. Un son nouveau qui séduit immédiatement mais qu’est-ce que ça donne sur la durée (13 titres plus une piste cachée, soit 85 minutes d’écoute) ?
Ma réponse est sans appel : une totale réussite. Aucun titre n’est décevant, certains sont même des perles du genre, Here comes the night time peut même se targuer de flirter avec l’excellence. Un pur régal pour les oreilles et un pari réussi pour Arcade Fire. Outre le single éponyme et Here comes the night time d’autres titres sortent du lot : Flashbulb eyes, Normal person, We exist, Joan of Arc… Et merde en fait tous sortent du lot. Arcade Fire voulait viser haut, ils ont atteint des sommets qu’il leur sera difficile d’égaler, voire de surpasser, par la suite ; mais je leur confiance pour réussir à nous surprendre un fois de plus.
Certains titres peuvent surprendre par leur durée, pour ma part je n’ai ressenti aucune longueur, je me suis juste laissé emporté par les mélodies et les voix. A titre d’exemple vous pouvez visionner le clip (le terme court métrage serait plus approprié) de Here comes the night time sur Youtube (plus de 22 minutes).
Mon seul bémol concerne la piste cachée qui ne présente pas grand intérêt, c’est simplement un mix instrumental des treize pistes précédentes.
Pour la petite histoire le groupe a assuré une campagne promotionnelle pour le moins originale en s’auto-parodiant (avec le pseudo groupe The Reflektors). Ca pourrait surprendre venant d’autres mais Arcade Fire nous a habitué à cette spontanéité qui sort des sentiers battus, et c’est justement pour ça (entre autre) qu’on les aime.

Arcade Fire – Reflektor
http://youtu.be/7E0fVfectDo

[MUSIC] Lynda Lemay – Feutres & Pastels

Lynda Lemay - Feutres & PastelsSi vous me demandez de vous nommer la chanteuse francophone que je préfère je vous répondrais sans hésitation : Lynda Lemay. Je l’ai découverte en 2000 avec son album Du Coq A L’Ame, ça a été le coup de foudre musical instantané ! Depuis je ne rate aucun de ces albums, je me suis même procuré les cinq sortis avant 2000. C’est donc tout naturellement que je consacre ce post à son treizième album : Feutres & Pastels.
Avant d’entrer dans le vif du sujet laissez-moi vous expliquer les raisons de ce coup de foudre. J’ai tout de suite été sous le charme de cette voix à l’accent chantant du Québec, mais surtout c’est une chanteuse à textes : ses chansons méritent une écoute totale et non simplement de défiler en fond sonore. Au fil des titres elle vous parlera d’elle, jouera avec humour sur les mots ou abordera des sujets plus graves. C’est ce cocktail qui ne m’a jamais déçu, et son dernier album ne déroge pas à la règle.
Visuellement on retrouve toujours la même sobriété que dans les jaquettes précédentes. Musicalement j’ai l’impression que les arrangements musicaux sont plus travaillés. Et textuellement c’est toujours un régal pour les oreilles.
Je ne vais pas vous faire une critique piste par piste (la version collector en contient 23, contre 17 pour la version simple). Pour illustrer mon propos je vais simplement tirer quelques pistes de l’album.
A tout seigneur tout honneur commençons par le premier titre, qui est aussi le single de promotion de l’album : Je tourne, je tourne ; elle y raconte sa vie d’artiste en tournée, avec ses joies et ses doutes. Le second titre, Comment ça va, porte un regard désabusé sur sa vie personnelle. Elle enchaîne ensuite avec Cagoule, qui dénonce le racisme à Montréal.
On aurait pu « craindre » un album plus sombre que les précédents, mais Lynda Lemay nous rassure avec un thème qui lui est cher : le rôle de la mère. Dans Quand j’étais p’tit gars, elle se met à la place d’un enfant devenu adulte qui s’excuse auprès de sa mère pour toutes les conneries qu’il a fait gamin.
Et bien entendu on retrouve des touches d’humour plus ou moins léger : Doux doux le méchant loup aborde l’infidélité tandis que Les petits et les grands joue clairement la carte comique pur et dur.
Lynda Lemay ajoute même une nouvelle corde à son arc en se posant comme militante pour le Québec libre avec son titre Attendre son pays. Question sur laquelle je ne me positionnerai pas, c’est l’affaire des québécois.
Je vous laisse découvrir la suite… Moi en tout cas je suis toujours sous le charme !

Lynda Lemay – Je tourne, je tourne


[MUSIC] Black Sabbath – 13

Black Sabbath - 13Décidément l’année 2013 semble être placée sous le signe des grands retours musicaux, après le retour gagnant de David Bowie et celui plus mitigé de Deep Purple c’est au tour de Black Sabbath de sortir des oubliettes, et pas n’importe quel Black Sabbath (voir les explications plus bas), LE Black Sabbath des débuts (ou presque… le batteur, Bill Ward a, pour d’obscures raisons, été remplacé par Brad Wilk de Rage Against The Machine). Du haut de ses 45 ans Wilk fait un peu jeune aux côtés d’Ozzy Osbourne (64 ans) au chant, Tony Iommy (65 ans) et Geezer Butler (63 ans) à la basse.
Un peu d’histoire avant d’entrer dans le vif du sujet, Black Sabbath est considéré comme l’un des pères fondateurs du Metal (ou plus exactement du Heavy Rock, précurseur moins agressif du Metal pur et dur), formé en 1968 à Birmingham, le groupe sort son premier album (Black Sabbath) et impose immédiatement son style ; entre 1970 et 1978 il sortira huit albums (dont certains des pièces majeures du genre) avant d’imploser en 1979 (départ d’Ozzy Osbourne). Si le nom Black Sabbath est resté la formation connaitra pas mal de chamboulements entre 1980 et 1995 (seul Tony Iommi restera indéboulonnable mais verra passer huit chanteurs, cinq bassistes et huit batteurs) et sortira dix albums trés inégaux. Officiellement le groupe d’origine s’est reformé en 2011 mais Bill Ward refuse de participer à l’album, contestant son contrat, il est donc remplacé par Brad Wilk et c’est donc en 2013, trente cinq après Never Say Die, le dernier album du Black Sabbath « historique », que le groupe nous offre son dix neuvième album, 13 (cherchez pas à comprendre le titre, j’ai tourné et retourné la question sans trouver de réponse).
Produit par Rick Rubin l’album propose onze titres (dans sa version Deluxe, huit en édition standard), grosso modo l’idée imposée par le producteur était de s’imaginer en 1970, le premier album dépasse toutes les espérances du groupe, le public en redemande il faut le satisfaire, innover tout en restant fidèle à la griffe Black Sabbath. Un retour aux sources en quelque sorte, un pari risqué mais, autant vous le dire d’office réussi haut la main.
Je passe sur le visuel, la jaquette attire le regard mais sans plus, j’aurai presque passé mon chemin mais le nom du groupe a toutefois retenu mon attention, découvrir que c’est le « vrai » Black Sabbath aura suffi à me convaincre. On mets la galette dans le lecteur, on monte le son, on appuye sur la touche Play et on attend, fébrile, inquiet…
L’album s’ouvre sur End Of The Beginning, une longue intro musicale, un son lent et lourd, un court chanté par Ozzy Osbourne et on passe aux choses sérieuses avec un son et un rythme nettement plus emmenés. Effectivement on est clairement dans un retour aux sources du Heavy Rock, suivra le single God Is Dead qui a servi de promo au lancement de l’album, pas forcément le meilleur titre de l’album mais incontestablement celui qui nous reste à l’esprit. Les titres s’enchainent sans fausse note pour notre plus grand plaisir, il y en aura toujours qui regretteront la non participation de Bill Ward mais on ne peut pas dire que le groupe lui ait claqué la porte au nez, c’est lui qui a choisi de s’exclure du projet (il doit s’en mordre les couilles aujourd’hui).
Onze titres et plus d’une heure de bonheur (à condition d’aimer le genre cela va de soi), pas besoin de sortir de Maths Sup pour comprendre que les titres proposés sont relativement longs, plus de six minutes en moyenne, la palme revenant à God Is Dead qui flirte avec les 9 minutes.

[MUSIC] Airbourne – Black Dog Barking

Airbourne - Black Dog BarkingAu menu musical aujourd’hui le quatrième album studio (en fait le troisième ayant bénéficié d’une sortie internationale) du groupe Airbourne, la chose s’appelle Black Dog Barking et accroche tout de suite le regard avec sa jaquette, au premier coup d’oeil on sait que l’on va avoir le droit à du bon son qui décrasse les esgourdes engourdies par la FM grand public.
Petit retour en arrière pour une rapide présentation du groupe, Airbourne est un groupe de hard venu d’Australie (le berceau d’AC/DC) et créé en 2013 par les frères O’Keeffe (Joel à la guitare et au chant et Ryan à la batterie). Ils seront rejoints par David Roads (guitare) et Justin Street (basse). Ils sortent leur premir album, Ready To Rock en 2004 chez un label indépendant, du coup la sortie est plutôt confidentielle et se cantonnera à l’Australie (c’est grâce à un pote qui m’a ramené l’album que j’ai pu découvrir le groupe). Pour percer sur la scéne hard internationale le groupe devra migrer aux Etats-Unis où ils sortiront Runnin’ Wild (2007) et No Guts No Glory (2010). Au niveau du son difficile on est assez proche d’AC/DC (surtout à leurs débuts, peu à peu Airbourne s’est forgé une véritable identité musicale), les plus virulents pouvant même aller à accuser les jeunôts de vouloir copier leurs aînés, Joel O’Keeffe s’en amuse en déclarant en 2010 : « Bah, on nous compare au meilleur groupe de rock encore en activité… Que veux-tu qu’on fasse ? Qu’on pleure et qu’on demande à être comparés à Coldplay ?« .
Entrons maintenant dans le vif  du sujet et l’écoute de ce nouvel album. En guise d’ouverture nous avons le droit à une version retravaillée du tout premier single du groupe, Ready To Rock, en écoutant successivement la version 2004 et celle-ci on se rend bien compte du chemin parcouru depuis leurs débuts. Les neufs morceaux suivants sont s’écoutent agréablement pour un amateur de hard rock mais restent relativement classiques dans leur conception, j’ai particulièrement apprécié le single qui a accompagné la sortie de l’album, Live It Up, il ne fait que confirmer que le groupe est arrivé à maturité musicalement parlant, le son est très pro et les paroles (à découvrir sur le site Airbourne France) plutôt sympas.
Si je devais émettre une réserve elle concernerait la durée de l’album qui propose seulement dix titres et un peu plus de 34 minutes d’écoute; ça fait court quand on sait qu’un CD peut contenir plus d’une heure de musique. D’autre part je trouve dommage cette mode qu’ont les éditeurs de nous sortir simultanément une version dite classique et une édition collector qui propose des titres bonus (trois morceaux inédits dans le cas présent) ; c’est vraiment le summum du foutage de gueule marketing.
Date de sortie en France : le 20 mai 2013.