Je reste dans le format court même si la nouvelle n’est pas mon genre de prédilection (loin s’en faut), mais bon difficile de dire non à un inédit de Stephen King, co-écrit avec Joe Hill, Dans Les Hautes Herbes a été publiée en 2012 mais reste inédite en Français, un grand merci donc à Mikoto Eikichi qui nous offre une fan trad maison… en attendant une éventuelle traduction officielle.
Cal et Becky sont frère et soeur. Alors qu’ils sont en route pour aller habiter chez leur tante ils entendent un appel au secours d’un enfant. Les cris répétés viennent d’un champs de hautes herbes. Sans la moindre hésitation les deux jeunes s’aventurent dans le champs…
Un frère et une soeur, on reste dans le thème de 13 à Table. Si on considère ce récit comme notre treizième convive et le digestif alors autant vous dire de suite que c’est quelque chose de vachement fort, un truc qui arrache la gueule et vous fout le feu aux tripes. Le King et son fiston nous offrent en effet un récit bien trash et glauque… donc jouissif pour les amateurs !
Les fans du King se souviennent (ou se souviendront) sûrement de la nouvelle, Les Enfants Du Maïs paru dans le recueil Danse Macabre (1978, ça ne nous rajeunit pas). Même s’il y a certaines similitudes, Dans Les Hautes Herbes est bien plus qu’une simple resucée de son aînée ; elle propose en effet sa propre originalité (au vu de la qualité du récit on pourrait presque dire sa propre identité) et une ambiance bien plus glauque. L’intrigue, parfaitement maîtrisée, vous prendra aux tripes mais vous ne pourrez plus lâcher votre liseuse avant de connaître le fin mot de l’histoire.
Sans être irréprochables la traduction et la mise en page sont correctes, à aucun moment la lecture pique les yeux. Les plus maniaques (dont je suis) corrigeront via Sigil les coquilles et imperfections croisées çà et là. Je renouvelle donc mes remerciements à ceux qui nous permettent de découvrir cet inédit écrit à quatre mains. Une pièce de choix !
Étiquette : Horreur
MON VERDICT
[BOUQUINS] Peter Stenson – Déchirés
C’est en parcourant le catalogue des éditions Super 8 que j’ai découvert ce roman et presque instantanément craqué pour ce titre. Qui plus est il fait un parfait invité surprise pour mon challenge zombies. Plein de bonnes raisons qui font que Déchirés de Peter Stenson s’est retrouvé propulsé au sommet de mon Stock à Lire Numérique.
Chase et son pote, Sténo, sont tous les deux des junkies accros à la méth. Après une semaine à planer dans les brumes de cristal, ils réalisent que quelque chose ne tourne pas rond… Et pour cause, ils se retrouvent au coeur d’un chaos apocalyptique où les zombies jouent les invités surprises. Des invités affamés de chair fraîche…
La quatrième de couv’ présente le bouquin comme un mix entre les séries Breaking Bad (entendu parler mais jamais vu) et Walking Dead (complètement fan). Une chose est certaine ce roman propose une approche totalement originale (et délirante) de l’Apocalypse Z.
L’auteur nous plonge dans le grand bassin dès les premières page avec une gosse zombifiée qui attaque et bouffe un rottweiler (à ne pas confondre avec le Trierweiler). Amis des bêtes rassurez vous, quelques pages plus tard ce sont des chats qui bectent joyeusement leur maîtresse morte. Un partout, balle au centre.
N’allez pas pour autant vous imaginer que ce bouquin est une grossière parodie de la littérature zombie (un genre qui a le vent en poupe depuis quelques années). Certes l’humour (souvent noir) est bel et bien présent (voire omniprésent) mais les fondamentaux du genre sont respectés. Un mix osé entre humour et horreur sans jamais virer à la farce, le rire et le gore font bon ménage au fil des pages. Un choix original parfaitement maîtrisé par l’auteur, pour notre plus grand plaisir.
La première originalité du bouquin tient de ses deux héros, une paire de bras cassés camés jusqu’aux yeux. Qui plus est les survivants qu’ils croisent ont eux aussi un gros faible pour la méth : la conclusion s’impose d’elle même pour Chase : « Tous ceux qui sont encore en vie sont accros à la méthamphétamine« . Rassurés par cette conclusion (à moins que ce ne soit l’essence même de la pensée junkie), en plus de leur survie nos deux comparses vont devoir assurer leur ravitaillement en méth.
Les zombies version Peter Stenson ne sont guère différents de ceux que l’on peut croiser ailleurs (ciné, tv ou bouquins), si ce n’est qu’au lieu des grognements habituels ils ont opté pour le ricannement. Leur petit nom ? Les Morbacs, pour Morts-back.
Ecrit à la première personne l’auteur nous fait partager les événements vus par Chase, un style très imagé (par exemple « Des morceaux de chair se détachent de son visage comme de fines tranches de kebab« , ou encore « Ça sent comme un cunni pendant les règles« …) et des pensées pas toujours des plus lucides.
Toujours au niveau du style et de l’écriture les dialogues ne sont pas marqués par des guillemets ou des tirets ; ça surprend un peu au début mais finalement ça contribue à rendre le récit plus vivant, comme si Chase te le racontais de vive voix.
L’auteur nous offre une véritable cocotte-minute, ça commence doucement puis la pression monte progressivement jusqu’à un final qui nous explose littéralement à la gueule (oui je sais que ce n’est pas censé être le cas des cocottes-minute, on va dire qu’elle avait un défaut de fabrication).
Un bouquin qui se hisse tout de suite sur les plus hautes marches de la littérature zombie, non seulement il devrait séduire les adeptes du genre mais aussi attirer un public plus large (et pourquoi pas convertir de nouveaux adeptes). Un genre encore réservé à un public limité, méconnu et souvent méprisé (surtout par ceux qui ne le connaissent pas) ; je suis loin de prétendre être un expert en la matière mais depuis le début de mon challenge zombies j’ai découvert des bouquins bien plus profonds qu’il n’y paraissent et offrant tous une approche différente.
Deuxième titre que je lis des éditions Super 8 et deuxième coup de coeur, il m’en reste deux en stock (sur cinq sortis à ce jour, c’est un score honorable). Sans parler des prochains titres annoncés qui promettent d’être tout aussi savoureux… Bon, sur ce, j’y retourne !
[BOUQUINS] Stephen King – Mile 81
Après Plein Gaz, co-écrit avec son fils, Joe Hill, Stephen King revient hanter les colonnes de ce blog avec une autre nouvelle, Mile 81. Un titre encore inédit en français mais traduit pour les fans impatients par un inconditionnel du King identifié par le pseudo JM24. Un « travail » que je ne peux que saluer étant justement du genre impatient et fan du King, raison de plus donc pour poster cette chronique.
Pete Simmons, 10 ans, décide d’aller explorer l’aire de repos désaffectée 81, et devenue repaire des lycéens en mal de conneries propres à leur âge. Il faut dire que George, son frère aîné, chargé de le surveiller, l’a laissé en plan pour rejoindre ses potes. Pour Pete, cette « aventure » sera l’occasion de prouver à son frère que lui aussi est assez « grand » pour rejoindre leur bande…
S’agissant d’une traduction amateur je ne tiendrai pas compte dans ma chronique des différentes erreurs (orthographe, grammaire, conjugaison, mise en page et typographie) rencontrées (et corrigés) en cours de lecture. Autant face à un travail de professionnel je peux me montrer intraitable, autant je ferme volontiers les yeux quand il s’agit d’un amateur passionné.
Que dire sans en dire trop ? Je pourrai presque ajouter cette nouvelle à mon challenge zombies ; pourquoi presque ? Heu… Comment dire ? En fait le zombie en question est une voiture, plus exactement une voiture qui semble avoir un goût très prononcé pour la chair humaine.
Vous me direz Stephen King a déjà joué la carte de la voiture pas sympathique. Il y a d’abord eu la Plymouth Fury de Christine (1983) avec un résultat qui aurait pu flirter avec l’excellence (l’auteur s’autorise même, dans cette nouvelle, un clin d’oeil au film de John Carpenter). Puis la Buick 8 de Roadmaster (2002), nettement moins convaincant. Cette fois c’est un Break non identifié (Ford ou Chevrolet) qui va tenter de mettre vos nerfs à rude épreuve en quelques pages.
Inutile de préciser que King maîtrise la nouvelle vu que c’est tout de même un habitué du genre, il y a du bon et du moins bon mais jamais de franche déception. Dans le cas présent l’auteur semble avoir pris un malin plaisir à revenir au genre qui l’a fait connaître : l’horreur. Et à ce niveau rien à redire, il n’a pas perdu la main. Dommage que globalement l’intrigue soit un peu pauvre et la fin trop simpliste. Ca se laisse lire, on se prend au jeu, mais ça ne laissera sûrement pas un souvenir impérissable. Et je doute fort qu’une traduction officielle puisse changer la donne…
[BOUQUINS] Max Brooks – Guide De Survie En Territoire Zombie
Quel idiot je fais, commencer un challenge zombies sans apprendre le b.a.-ba sur ces charmantes bestioles est une erreur monumentale ; heureusement il n’est jamais trop tard pour rectifier le tir. C’est désormais chose faite avec Le Guide De Survie En Territoire Zombie de Max Brooks.
Comme son nom l’indique ce n’est pas un roman que vous aurez entre les mains mais bel et bien un guide de survie (avec quelques illustrations assez sommaires). Après une rapide présentation des aptitudes et comportements du zombie, l’auteur vous apprend comment leur survivre et comment les combattre. S’il y a bien quelques traits d’humour, le bouquin n’est en rien comique ; c’est d’ailleurs assez amusant de voir le sérieux avec lequel l’auteur traite d’une hypothèse hautement improbable (perso je ne crois pas le moins du monde à une hypothétique attaque zombie).
L’auteur s’intéresse ici à la vision contemporaine du zombie, à savoir le résultat d’une attaque virale (le virus étant ici appelé Solanum). Sans doute le résultat d’expérimentations militaires ratées… Adeptes des zombies made in 70’s ou 80’s passez votre chemin, ici point de morts-vivants qui s’extirpent de leur tombes (au contraire, selon l’auteur cette hypothèse est totalement impossible).
Entre les chapitres survie et chasse on retrouve quelques redondances mais rien de bien méchant, j’avoue avoir un faible pour les deux dernières parties ; Vivre dans un monde envahi par les zombies, une sorte de condensé de tout ce qui a été dit précédemment et Epidémies recensées, un inventaire des attaques supposées ou avérées de zombies au fil des âges (de -60000 avant JC à nos jours).
Contrairement à ce que j’annonce en intro la lecture de ce guide de survie est loin d’être indispensable avant d’aborder la « mode » zombie, toutefois elle n’est pas non plus inintéressante, ça permet de voir qu’aujourd’hui la vision du zombie semble s’être plus ou moins harmonisée (voire rationalisée) que ce soit au cinéma, à la TV ou dans la littérature.
Comme je l’ai déjà signalé lors de ma chronique du film World War Z, l’éditeur Orbit propose désormais une Intégrale Z qui regroupe le roman WWZ, le Guide de Survie et quatre nouvelles inédites… Un bon moyen de tout avoir sous la main en un seul volume.
[BOUQUINS] Madeleine Roux – Un Blog Trop Mortel
Histoire de commencer en douceur et pour ménager ma grande sensibilité, j’ai opté pour un premier titre zombie pioché dans la littérature jeunesse (mais pas trop), avec Un Blog Trop Mortel de Madeleine Roux.
Septembre 2009. Des hordes de zombies attaquent les humains, les tuant ou pire, les transformant. Allison, une étudiante, se réfugie avec cinq autres rescapés dans la réserve de la boutique où elle travaillait. Elle se lance alors dans l’écriture d’un blog, ce qui était à la base un appel au secours va peu à peu devenir le récit du quotidien des rescapés pour leur survie…
Commençons par la genèse du bouquin, au départ Madeleine Roux, s’est lancée dans une blog-fiction (Allison Hewitt Is Trapped), les premiers chapitres (et certains commentaires de visiteurs qui ont joué le jeu) correspondent mot pour mot au blog originel. La popularité et le style de l’auteure a fini par attirer l’attention d’un éditeur qui a suggéré à Madeleine Roux d’en faire un roman, roman finalement publié en 2011. Un peu frustrant pour les visiteurs du blog qui devront se payer le bouquin pour connaître la fin (et découvrir des posts inédits), mais on ne peut pas blâmer l’auteure d’avoir accepté la proposition…
Le bouquin se présente en effet comme un blog, chaque chapitre correspond à un post d’Allison avec les commentaires des visiteurs. La sauce prend tout de suite, on croirait vraiment lire le blog d’une étudiante en fac, bien écrit mais sans fioritures inutiles qui viendraient alourdir le style (et de fait nuire à la crédibilité du blog).
Au final c’est plutôt une agréable surprise, peut être pas un must du genre mais ça se lit tout seul, c’est suffisamment prenant pour nous donner envie d’aller toujours plus loin dans la lecture du blog. Dommage que le bouquin soit desservi par un titre français vraiment naze (en VO il porte le même nom que le blog) et une couv’ pas franchement alléchante. Le contenu n’est pas franchement jeunesse, je dirai plutôt ado (à partir de 13/14 ans). Certaines scènes sont bien gore (normal on est en pays zombie), l’ambiance oppressante et angoissante et bien rendue. Quelques touches de légèreté bienvenues avec l’humour d’Allison, parfois même dans les pires situations.
Premier roman de Madeleine Roux qui en a depuis publié deux autres, le dernier, Asylum, ayant fait un joli carton, espérons que l’éditeur (Fleuve Noir, qui inaugure sa collection Territoires avec ce titre) nous les fasse découvrir prochainement. Pour un coup d’essai on peut dire que c’est bigrement bien ficelé.
[BOUQUINS] Shaun Hutson – Némésis
J’avais besoin de l’univers déjanté de Wilt pour me préparer à cette nouvelle lecture qui est, parait-il, plutôt éprouvante. La chose en question s’appelle Némésis et est signée Shaun Hutson.
Après que leur fillette ait été sauvagement assassinée, Sue et John Hacket déménagent dans l’espoir de pouvoir repartir à zéro. Quand Sue découvre que le soir du drame son mari s’envoyait en l’air avec sa maîtresse, elle décide d’aller vivre chez sa soeur. De loin Hinkston ressemble à une paisible bourgade provinciale mais elle est en réalité le théâtre de nombreux crimes particulièrement violents et de divers incidents autres troublants…
Je trouve la couv’ flippante à souhait, le pitch semble plutôt alléchant mais c’est surtout ce que j’ai pu lire çà et là sur ce bouquin qui m’a poussé à me faire ma propre opinion. Gore et trash ? Incontestablement, on a le droit à tous les sévices : viols, meurtres aussi violents que sanglants, tortures diverses et variés et même du cannibalisme ; qui dit mieux ? Malsain et dérangeant ? Et bin non justement, à ne pas mettre entre toutes les mains du fait de son contenu mais globalement, et c’est là mon principal reproche, aucune ambiance ne se dégage du bouquin. Ca se lit bien, ça se lit vite mais j’ai l’impression que ça va s’oublier encore plus vite…
L’ensemble manque de profondeur, les personnages sont creux, les dialogues faiblards et l’intrigue sonne faux par son absence de cohésion. Qui plus est la surenchère dans le trash sanguinolent finit par faire sourire plutôt que de nous stresser ; si je devais comparer ce bouquin à un film c’est Evil Dead qui me vient à l’esprit (c’est ultra gore mais tellement peu crédible que ça fait marrer). La scène du viol en fin de bouquin est à elle seul un condensé de grand n’importe quoi ; comment voulez vous frissonner face à un truc aussi absurde ; à se demander si l’auteur n’a pas cherché à s’auto-parodier…
Toutefois ce qui m’a vraiment dérangé dans ce bouquin c’est l’absence de relecture, je ne sais pas si c’est l’auteur ou le traducteur qui s’est emmêlé les pinceaux mais il n’est pas rare que les personnages changent de nom : Hacket devient Hacker, Lawrenson se mue en Lawrence ou encore Spencer se transforme en Simpson (au cours du même chapitre). Ca fait pas très sérieux et c’est plutôt étonnant pour un éditeur comme Milady.
Ma critique peut paraître sévère aussi je tiens à répéter que le bouquin n’est pas désagréable à lire (à condition d’aimer le genre cela va de soi), je regrette juste que tout son potentiel n’ait pas été exploité. Peut être aussi espérais-je vraiment avoir la trouille en lisant ce roman alors que finalement ce n’est rien de plus qu’un page turner horrifique, j’ai trouvé Une Fille Comme Les Autres de Jack Ketchum bien plus dérangeant. Ce ne sont pas les litres d’hémoglobine qui créent l’ambiance mais bel et bien l’intrigue même du bouquin.
Je ne résiste pas à l’envie de vous citer un extrait de la biographie de l’auteur (à la fin du roman) : « Alcoolique repenti, fan d’Iron Maiden, diagnostiqué pour ses tendances psychotiques et auteur favori des bibliothèques des prisons anglaises, Shaun Hutson est un homme charmant.«
[TV News] American Horror Story Asylum
Deuxième weekend passé essentiellement à glander devant la TV. Samedi et dimanche dernier nous nous sommes fait toute la seconde saison de Homeland, je confirme ma première bonne impression, vraiment bien foutu et addictif à souhait ; au vu du final j’ai hâte de découvrir la saison 3. Ce samedi aura plutôt été placé sous le signe du cinéma avec deux films que je ne chroniquerai pas ici (sans être nuls ils ne présentent pas un grand intérêt cinématographique), Mais Qui A Re-Tué Pamela Rose (de et avec Kad Merad et Olivier Baroux) et Hôtel Transylvanie (une animation des studios Sony). Enfin ce dimanche nous opterons pour un programme 100% série TV puisque l’on passera la journée avec American Horror Story Asylum (qui est l’objet du présent post) et les premiers épisodes de la saison 3 de Strike Back (que je chroniquerai ultérieurement).
Revenons à nos moutons et donc à American Horror Story Asylum, comme son nom l’indique il s’agit de la seconde saison de AHS, une série de Ryan Murphy et Brad Falchuck pour la chaîne FX. La première saison nous ayant agréablement surpris il nous tardait de découvrir cette suite qui n’en est pas une puisque le cadre et les personnages changent.
1964. Quand Lana Winters (Sarah Paulson), jeune et ambitieuse journaliste, pénètre dans l’Institut Briarcliff, un asile psychiatrique dirigé d’une main de fer par Soeur Jude (Jessica Lange), elle est loin de se douter que sa curiosité lui vaudra d’être internée contre son gré. Elle se liera avec Kit (Evan Peters), un jeune homme accusé de plusieurs meurtres sordides, et Grace (Lizzie Brocheré), une jeune femme qui a tué son père et sa belle mère. Tout trois n’auront de cesse de s’échapper afin de dénoncer les horreurs qui se passent entre les murs de Briarcliff…
Dès le générique stroboscopique on plonge dans l’ambiance unique d’American Horror Story ; toutefois si la saison 1 (Murder house) nous plongeait au coeur d’une maison hantée avec son lot de phénomènes inexpliqués et revenants, Asylum change de registre, la maison est uniquement le théâtre des horreurs. A ce titre on se retrouve avec un saison plus classique et moins subtile que la première mais toujours aussi glauque, surprenante et aussi bien ficelée. Vous aurez le droit, en vrac, à un cas de possession (avec l’exorcisme qui va de pair), des extra-terrestres aux intentions pas clairement définies et des tueurs en série (un qui sévit en 1964 et un autre de nos jours).
Autre changement de taille, Murder House se déroulait de nos jours, les flashbacks permettaient de revenir sur des événements liés à la maison, Asylum se déroule presque exclusivement en 1964 (avec quelques flashbacks concentrés le personnage de Soeur Jude), peu de séquences contemporaines, et il faut attendre les derniers épisodes avoir confirmation du lien entre le passé et le présent(sans être un disciple de Sherlock Holmes on le devine bien avant).
Un petit détour par le casting, outre Jessica Lange et Evan Peters qui retrouvent des rôles clés dans Asylum, l’on retrouve d’autres acteurs de Murder House qui gagnent du galon en changeant de rôle (j’indique entre parenthèses leur rôle et la fréquence de leur apparition dans la première saison) : Sarah Paulson (Billie, 3 épisodes), Zachary Quinto (Chad, 4 épisodes) et Lily Rabe (Nora, 7 épisodes). Je ne serai pas exhaustif si j’oubliais de mentionner deux nouveaux venus prestigieux: Joseph Fiennes (Monseigneur O’Hara) et James Cromwell (Docteur Arden). Parmi tout ce beau monde je lève mon chapeau à Jessica Lange qui semble à l’aise dans tous les états imposés par son rôle (je ne peux pas en dire plus afin de laisser la surprise intacte), je n’avais aucun doute quant à ses talents (connus et reconnus) d’actrice mais là j’avoue avoir été bluffé.
Cette seconde saison se décline sous la forme de 13 épisodes de 42 minutes, les fans (dont je suis) seront ravis d’apprendre que la série a été renouvelée pour une troisième saison, American Horror Story Covent, dont le tournage devrait démarrer cet automne…
Générique de American Horror Story Asylum