[BOUQUINS] Paul Clément – Les Décarnés – Tome 2 – Sans Futur

AU MENU DU JOUR


Titre : Les Décharnés – Tome 2 – Sans Futur
Auteur : Paul Clément
Éditeur : Auto-édition
Parution : 2022
Origine : France
418 pages

De quoi ça cause ?

Déjà dix ans que l’apocalypse zombie a imposé de nouvelles règles de survie aux rescapés. Parmi elles, ne faire confiance à personne en dehors de sa communauté, est une des clés essentielles de la survie.

C’est pour aider sa « Famille », réfugiée dans le Fort de Tournoux que Emma va quitter sa communauté pour tenter de retrouver Colombus, son ami parti quelques jours plus tôt, et trouver un médecin pour soigner un blessé et aider une jeune femme à accoucher.

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Parce que c’est Paul Clément, un jeune auteur auto-édité que je suis depuis ses débuts. Et justement ce tome 2 est la suite de son premier roman, Les Décharnés – Une Lueur Au Crépuscule.

Ma Chronique

Pouvoir lire ce roman sur mon PC et ma liseuse Kobo a été un parcours du combattant. En effet Paul Clément ne propose pas de version epub de son bouquin, il faut soit passer par une version papier, soit opter pour une version Amazon Kindle. C’est cette seconde option que j’ai choisie mais comme première étape de mon périple et non comme une fin en soi. La seconde étape aura été de convertir, via Calibre, le fichier azw (le format propriétaire d’Amazon) en epub. Enfin, histoire de finaliser le travail, de retoucher le code via Sigil afin de le rendre plus cohérent (ça c’est ma maniaquerie qui reprend le dessus).

J’ai enfin pu reprendre le chemin de la Provence version zombie afin de découvrir la suite des aventures de la jeune Emma

J’ai lu Les Décharnés – Une Lueur Au Crépuscule en juillet 2016, beaucoup d’eau et de lectures ont coulé depuis ces temps lointains. Et force est de reconnaître que j’avais oublié de nombreux détails du périple d’Emma. Un rapide résumé en ouverture du roman aurait été un plus appréciable.

Emma est désormais une adolescente rompue à la survie. Une adolescente qui s’inquiète du sort de son ami Colombus, parti quelques jours plus tôt et dont ils sont sans nouvelle depuis. C’est justement l’espoir d’avoir des nouvelles qui va pousser les réfugiés du Fort de Tournoux à faire une erreur qui coûtera la vie à l’un des leurs et laissera un autre grièvement blessé.

Se sentant responsable Emma va fausser compagnie à sa « Famille » du Fort pour essayer de retrouver Colombus et, à défaut, poursuivre sa mission : trouver un médecin. Outre le blessé, l’une des leurs est sur le point d’accoucher, sans médecin la survie des deux réfugiés est fortement compromise.

Emma ne sera pas seule pour parcourir les routes de Provence et suivre le parcours de Colombus. Futur, un jeune garçon d’une dizaine d’années, se joindra à elle. Ils seront plus tard rejoints par un troisième larron.

On retrouve dans ce roman les grands axes de la plupart des intrigues à la sauce zombie, à commencer par les morts-vivants pas très futés mais à l’appétit insatiable, des survivants plus ou moins bien intentionnés vis-à-vis de leurs semblables… certains pouvant même se révéler être les pires ordures (des retrouvailles pour le moins inattendues guettent le lecteur et Emma… pour son plus grand malheur).

Au fil des chapitres nous aurons le droit à quelques retours en arrière permettant de découvrir ce qu’il est advenu de Colombus et en apprendre davantage sur le mystérieux intrus qui a fait irruption au Fort au début du roman.

Paul Clément ne ménage pas ses personnages, tout particulièrement Emma qui va devoir affronter bien des tourments et frôlera la mort plus d’une fois. Il n’en reste pas moins que ce roman met en avant l’aventure humaine de notre jeune trio de réfugiés.

L’intrigue est rondement menée, aucune fausse note à l’horizon même si j’ai trouvé le final à Porquerolles un tantinet too much… à noter qu’il reste toutefois dans l’esprit de ce que laissait présager la fin du premier tome.

Si on reste dans l’esprit du premier opus, force est de constater qu’avec le temps – et les romans – le style de Paul Clément a gagné en assurance et s’est enrichi. Il n’a pas à rougir face à ses pairs et peut même inscrire son nom en lettres dorées parmi les auteurs francophones de littérature horrifique.

Et maintenant ? Est-ce qu’un tome 3 va venir compléter le récit ? Seul l’auteur serait en mesure de répondre à cette question. Il y a encore beaucoup à raconter, surtout avec la menace que laisse planer cette horde dont les rangs ne cessent de grossir et bien plus organisée que les autres groupes de morts-vivants. Si un tome 3 devait voir le jour je me jetterai dessus avec plaisir pour le dévorer sans retenue (plus encore s’il devait être disponible directement au format epub).

MON VERDICT

[TV NEWS] The Walking Dead – Saison 6

The Walking Dead - S06Nous avons mis à profit ces dernières soirées pour visionner la sixième saison de The Walking Dead.
Rick (Andrew Lincoln) et ses amis sont désormais membres à part entière de la communauté d’Alexandria, mais rien n’est gagné pour autant. Les habitants de la communauté ne sont pas habitués à être confrontés aux multiples dangers qui es guettent, ils vont devoir apprendre à combattre pour survivre. Leur priorité, éloigner une horde de rôdeurs qui menace les portes de la ville. La mission ne se déroulera pas comme prévu, en l’absence des équipes chargées d’attirer les rôdeurs loin de la ville, Alexandria est attaquée par les Wolves…
Vous le savez sans doute, je suis un inconditionnel de cette série ; mais je dois avouer que cette sixième saison ne m’a pas autant emballé que les précédentes. Je ne dirai pas que je me suis ennuyé ou que l’ai trouvé mauvaise (nous avons commencé en douceur avec 2 soirées de 3 épisodes chacune, avant d’enchaîner sur 2 soirées de 5 épisodes chacune), disons plutôt qu’elle me laisse un sentiment mitigé à tendance positive.
Contrairement à l’habitude la sauce n’a pas prise immédiatement, sans doute parce que les différents personnages principaux étaient éparpillés dans divers endroits. Difficile du coup d’accrocher à une intrigue qui part un peu dans tous les sens sans fil conducteur apparent, même si on se doute bien que finira par se mettre en place progressivement.
J’ai trouvé certains personnages exaspérants, ils m’ont parfois donné l’impression de relâcher leur vigilance. Je passerai sur Morgan qui s’évertue à prôner la non-violence dans un monde qui part en vrille (il est d’ailleurs en partie responsable de l’attaque des Wolves puisqu’il les a épargné au cours de la saison précédente). Daryl (Norman Reedus), qui est l’un de mes personnages préférés, se fait piéger à plusieurs reprises comme un bleu ; une fois ça passe, deux ça commence à faire beaucoup, trois ça frôle le foutage de gueule… Et que dire la crise existentielle de Carol en fin de saison ? Pas grand chose, sinon que ça manque totalement de crédibilité quand on connaît le personnage.
Heureusement la saison bénéficie quand même de quelques moments intenses (Alexandria attaquée par les Wolves, puis envahie par les rôdeurs), de découvertes plus ou moins positives pour nos survivants (deux nouvelles communautés font leur apparition, et donc de nouveaux personnages), des disparitions brutales et inattendues de certains personnages (sur ce point je ne dirai rien de plus), et surtout, d’un final percutant (c’est le moins que l’on puisse dire) avec l’apparition tant attendue de Negan (Jeffrey Dean Morgan).
Malgré une saison en demi-teintes, je ne serai pas aussi négativement virulent que ce que l’on peut lire çà et là sur le Net ; au contraire, je pars confiant pour la saison 7. Tout est en place pour donner un nouveau souffle à la série… Wait and see.

[BOUQUINS] Oystein Stene – Zombie Nostalgie

O. Stene - Zombie NostalgieNouvelle escapade à Zombieland, mais avec Zombie Nostalgie, Oystein Stene vous propose une approche totalement inédite de l’univers zombie.
Johannes, qui n’est pour le moment qu’un matricule, se reprend connaissance dans un entrepôt sur l’île de Labofnia. Non seulement il ne sait pas absolument pas où il se trouve et pourquoi ; mais en plus il n’a aucuns souvenirs relatifs à son identité, sa personnalité et son passé. Il va devoir se résigner à sa nouvelle condition de non-humain…
La quatrième de couverture annonce la couleur : « Roman existentiel, fable sensorielle et conte morbide tout à la fois, Zombie Nostalgie est un véritable OVNI du genre. » Je ne saurai faire plus juste comme entrée en la matière, succincte et efficace.
Si cette mise en bouche et ma chronique ne parvenait à convaincre les plus rétifs à la culture Z., j’ajouterai simplement, en gage de qualité, que le bouquin est édité par Actes Sud dans sa collection exofictions (inaugurée avec l’excellentissime Silo de James Howey).
Le récit est écrit à la première personne, c’est le journal de Johannes que nous lisons. Et oui car à Labofnia les zombies, heu non… les labofniens, sont capable de s’exprimer, ils sont doués d’une certaine forme d’intelligence, ont un travail et un semblant de vie sociale. Ne leur manque « que » leur humanité : « Tout ce qui vous singularise en tant que personne – traits de caractère, souvenirs intimes, préférences affectives, caractéristiques physiques – semble effacé. On se réveille donc dans la peau d’une sorte de personnage général, dépourvu de tout ce qu’on associe au mot “personnalité”. Et vous vous réveillez en ignorant tout de Labofnia. À part sa langue. »
Les chapitres alternent d’une part entre l’Histoire de Labofnia (Johannes travaille aux Archives, ça aide pour mettre la main sur les renseignements qui lui manquent), au cours de ces chapitres il n’est pas rare que Histoire et fiction cohabitent, ce qui donne lieu à quelques belles trouvailles.
D’autre part, Johannes nous raconte son expérience de labofnien, de son réveil à maintenant, un parcours pour le moins atypique (et mouvementé) à Labofnia car notre héros a beaucoup de mal à accepter, sans se poser de questions, la perte de son humanité :
« — Vous ressentez quelque chose ? demandai-je.
— Si je ressens quelque chose ?
— Oui, ça ne vous semble pas étrange qu’on ne ressente aucune émotion ?
— Il y a des cours pour apprendre à ne pas être gêné par les émotions.
— Ce ne sont pas les émotions qui me gênent. C’est leur absence.
— C’est pareil, non ?
— Non, ce n’est pas pareil. »
Avant même de lire le pitch j’avoue avoir craqué pour la couverture, ce zombie en chemise/cravate qui mange des quartiers de mandarine ne pouvait que m’interpeller ! Le pitch n’a fait que confirmer mon intérêt pour ce bouquin. Et après la lecture je n’ai aucun regret, ce fut vraiment une expérience unique qui mêle les émotions avec une grande intelligence.
L’auteur opte pour un style simple et direct (n’oublions pas que c’est à la base sensé être écrit par un labofnien). Il nous plonge au coeur de son intrigue, restituant à merveille l’ambiance si particulière qui règne à Labofnia et les états d’âmes de Johannes.
Je rassure les puristes, nos labofniens se laissent parfois aller à quelques écarts de conduite en boulottant de la chair humaine ; mais je ne m’étendrai pas sur la question, à vous de découvrir le pourquoi du comment de la chose.
Avec Zombie Nostalgie, Oystein Stene, auteur et réalisateur norvégien, signe son quatrième roman ; c’est la première fois qu’il est publié en français, un grand merci à Actes Sud pour cette belle découverte.

MON VERDICT
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[BOUQUINS] Paul Clément – Les Décharnés : Une Lueur Au Crépuscule

P. Clément - Les DécharnésComme ça faisait un bail que je ne m’étais pas offert une escapade à Zombieland j’ai décidé de renouer avec le doux fumet de la chair avariée, mais attention je fais dans le zombie 100% made in France avec Les Décharnés : Une Lueur Au Crépuscule, premier roman de son auteur, Paul Clément.
Patrick un agriculteur bourru et solitaire prend une bière sur sa terrasse le jour où l’humanité s’est effondrée sous ses yeux. Sortie d’un embouteillage sur la route non loin de sa propriété, une horde de zombies attaque tout ce qui bouge, grossissant ainsi les rangs des morts vivants. Patrick s’enferme alors chez lui, bien décidé à s’isoler le temps qu’il faudra, sourd aux appels à l’aide des survivants apeurés. Et pourtant il ne pourra rester insensible face à la détresse d’Emma, une gamine dont la mère vient d’être tuée…
Ce qui fait du bien en lisant ce bouquin c’est que l’on sent la passion, on sait rien qu’en le lisant qu’il a été écrit avec le coeur et les tripes. Oui, Paul Clément s’est donné à fond et l’on ne peut que s’en réjouir car son roman est une réussite.
Il faut dire que passionné l’auteur l’est indéniablement, limite obsédé même, par la culture zombie. Il est le fondateur et rédacteur en chef (sous le pseudo Squeletor) du site MyZombieCulture.com, une référence francophone en matière de culture Z.
La grande originalité de ce roman est de se dérouler en Provence, pour moi en tout cas c’est une première, une histoire de zombies 100% française. Hormis cette particularité géographique le roman suit les règles du genre, règles parfaitement connues et maîtrisées par son auteur comme vous pouvez le deviner.
La force de cette intrigue, afin qu’elle ne devienne pas une énième histoire de zombies noyée dans la masse, repose sur ses deux personnages principaux, un duo pour le moins improbable et atypique. Patrick, agriculteur vieillissant et bedonnant est un solitaire à tendance asocial, grincheux et bourru pourrait on ajouter histoire de compléter le tableau. Et pourtant au contact d’Emma, une gamine qui a tout perdu hormis sa candeur et son innocence, il va renouer avec une humanité qu’il avait enfoui au plus profond de son être. Au fil des pages nous assisterons à la transformation de Patrick tandis que sa relation avec Emma se forge. Une relation touchante qui apporte une touche d’humanité au milieu d’une réalité devenue hostile.
Mais n’allez pas croire que l’auteur donne dans la guimauve, le duo devra se plier aux rudes conditions de survie imposées par la situation. Les zombies sont fidèles à ce que l’on peut attendre d’eux, cons comme des manches mais affamés et dangereux… et bien entendus plus ou moins avariés. Sans forcer sur les descriptions l’auteur nous communique cette menace permanente qui plane sur ses deux héros.
Et les survivants alors ? J’aurai tendance à dire aux fans de The Walking Dead, souvenez-vous de Woodburry et du Sanctuaire… les vivants sont parfois bien plus dangereux que les zombies. Patrick et Emma en feront la triste expérience. Comme le dit fort justement Emma : « Il est pas comme les zombies, eux ils font pas exprès. »
Je terminerai en restant dans l’univers de The Walking Dead, si vous me suivez depuis déjà quelques temps vous savez que je suis un inconditionnel de la série TV, j’ai retrouvé dans Les Décharnés tout ce qui fait que je suis accro à TWD. Je l’ai lu avec autant de plaisir que quand je découvre une nouvelle saison de TWD, d’ailleurs il fera office de parfaite mise en bouche avant de me lancer dans la sixième saison.
Chapeau bas à Paul Clément qui, avec ce premier roman, s’impose d’ores et déjà comme un incontournable de la littérature zombie. Vivement le prochain (pour bientôt sauf erreur de ma part) !

MON VERDICT
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[TV News] iZombie

iZombieLes zombies ont le vent en poupe depuis quelques années, et pourtant trouver une intrigue qui sorte des sentiers battus et rabattus n’est pas une mince affaire. Rob Thomas et Diane Ruggiero (le duo à l’origine de Veronica Mars, série et film) ont pourtant relevé le défi avec la série iZombie.
Olivia Moore (Rose McIver) était une brillante étudiante en médecine, jusqu’à ce qu’elle soit tuée et reprenne conscience en tant que zombie. Depuis elle travaille comme assistante à la morgue, un job idéal qui lui procure toute la nourriture dont elle peut avoir besoin. Elle se rend rapidement compte qu’en se nourrissant des cerveaux des victimes elle partage leurs souvenirs et une partie de leur personnalité. Un atout de taille pour prêter main forte à la police dans les cas d’homicide…
On est loin du zombie qui se traîne maladroitement en multipliant les borborygmes gutturaux, Olivia mène une vie plus ou moins normale, partagée entre sa famille, son quotidien et son travail. Quotidien qui sera quelque peu bouleversé quand elle réalisera qu’elle n’est pas la seule zombie en ville , et que nombre de ses pairs, menés par Blaine DeBeers (David Anders) sont bien moins intentionnés qu’elle.
Heureusement elle pourra compter sur l’aide de son patron, le Dr Ravi Chakrabati (Rahul Kohli), le seul à être au courant de sa condition, et du lieutenant Clive Babinaux (Malcom Goodwin) qu’elle assiste dans ses enquêtes en se faisant passer pour une médium.
La série est une libre adaptation d’une BD signée Chris Roberson et Mike Allred pour DC Comics. Cette première saison compte 13 épisodes de 42 minutes, diffusée aux USA par The CW, c’est France 4 qui en a acquit les droits pour la version française.
Habile mélange entre fantastique et policier, la série est plutôt agréable à suivre (même si ça ne vaut pas The Walking Dead), sa principale force étant de voir Olivia endosser les différentes personnalités des victimes dont elle boulotte la cervelle, fortement rehaussée de Tabasco. Chaque épisode propose une enquête et un double fil rouge avec d’un côté les recherches de Ravi et Olivia pour lui rendre son humanité, et de l’autre leurs efforts afin stopper Blaine et ses sbires. Cerise sur le gâteau, l’humour est omniprésent, même dans les situations les plus critiques.
Une seconde saison est en cours de diffusion au USA, prenons notre mal en patience en attendant son arrivée sur nos écrans…

[TV News] The Walking Dead – Saison 5

The Walking Dead S05Au programme de nos dernière soirées, la saison 5 de The Walking Dead.
Rick (Andrew Lincoln) et son groupe de survivants s’échappent du Terminus en laissant des ruines fumantes derrière eux. Ils ont désormais un but : Washington. Eugene (Josh McDermitt) doit en effet y rejoindre un groupe de chercheurs susceptibles d’enrayer l’épidémie…
Waow quelle saison ! Pas un seul temps mort (à part un épisode relativement calme), de multiples rebondissements, de nouveaux lieux découverts, de nouveaux personnages et de nouvelles emmerdes… et de nombreux morts parmi les amis de Rick.
Cette saison 5 confirme ce que laissait présager la fin de la saison 4, désormais Rick compte opter pour la tolérance zéro ; leur groupe a payé le prix fort pour avoir accordé leur confiance aux mauvaises personnes. Une prudence/méfiance que certains pourront jugé abusive, notamment à l’approche d’Alexandria mais j’ai du mal à les blâmer (d’autant plus que depuis leur fuite du Terminus ils ont perdu quatre amis).
J’aurai qui plus est tendance à dire que les faits vont lui donner raison dans la prochaine saison, visiblement ils seront confrontés aux Wolves, que Morgan a épargné par bonté d’âme.
Je ne m’étendrai pas d’avantage sur cette saison afin de laisser intact le plaisir de la découverte, pourtant ce n’est pas les sujets de discussions qui manquent (ne serait-ce que le comportement face au monde extérieur des habitants d’Alexandria par rapport à Rick et son équipe… mais chut).
Sans surprise la série a été renouvelée pour une sixième saison (toujours déclinée en 16 épisodes)… L’attente sera longue pour découvrir la suite…

[TV News] The Walking Dead – Saison 4

The Walking Dead - S04On continue de refaire notre retard au niveau des séries TV avec la quatrième saison de The Walking Dead, on a avalé les 16 épisodes en quatre nuits.
La prison où sont réfugiés Rick (Andrew Lincoln) et « son » groupe de survivants menace de ne plus être un havre de paix. Une mystérieuse épidémie frappe les rescapés, l’isolement des victimes s’impose afin de les neutraliser avant qu’ils ne se transforment. A l’extérieur la masse de zombies qui se presse contre les grilles grossit de façon alarmante. Enfin nul n’est absolument certain que le Gouverneur ne prépare pas une vengeance brutale…
Une saison un peu moins rythmée que les précédentes (notamment dans toute la première partie, quand les survivants doivent combattre l’épidémie qui décime leurs rangs), l’action (loin d’être totalement absente) cède le pas à la psychologie et aux relations (avec des hauts et des bas) entre les personnages.
L’occasion d’en apprendre davantage sur l’un des personnages les plus mystérieux parmi les compagnons de Rick : Michonne.
Une saison qui verra la fin brutale d’un compagnon de (quasiment) la première heure de Rick. Mince consolation (mais un peu quand même) de voir mourir celui qui l’a tué froidement.
Peu de nouveaux personnages qui semblent devoir s’imposer pour la suite, les nouvelles têtes ont tendance à être éphémère, à quelques exceptions près (dont un personnage qui pourrait changer la donne s’il dit vrai).
Pour finir j’aurai tendance à dire que cette saison permet de renouer avec l’essence même de la série, les survivants sont là pour survivre, pas pour jouer les fermiers ! Compte tenu de la fin de saison je pense que les rescapés ont compris la leçon, pour survivre il faut se battre ; Rick le premier puisque c’est quasiment en ces termes qu’il conclut le dernier épisode : Rick : « Ils vont se sentir assez stupide quand ils réaliseront… » Abraham : « Réaliser quoi ? »  Rick : « Qu’ils se sont attaqués aux mauvaises personnes. »
Une saison frustrante à chroniquer parce qu’on a vite fait d’en dire trop, sachez simplement qu’elle se déroule en trois phases avec un énorme clash dans la phase intermédiaire… Ca ne vous avance sans doute pas à grand chose si vous n’avez pas vu cette saison, et c’est très bien ainsi. Mon but premier étant de laisser un maximum de place à la découverte et à la surprise.
Finalement je n’ai pas de regrets d’avoir visionné cette quatrième saison avec un retard considérable, la saison cinq est en cours de diffusion, du coup on devrait pouvoir la récupérer en entier d’ici deux ou trois mois… Quelques semaines pour savoir ce qui se cache derrière le Terminus, c’est toujours moins frustrant que de devoir attendre un an !

Orcus Morrigan – Manhattan Carnage

O. Morrigan - Manhattan CarnageJ’ai terminé 2014 avec les vampires façon David S. Khara, je commence 2015 en restant en compagnie de morts-vivants, mais cette fois en version viande avariée. Place en effet aux zombies à la sauce Orcus Morrigan avec Manhattan Carnage.
Orcus Morrigan compte parmi les nombreuses victimes des attentats du 11 septembre 2001. Sauf qu’il reprend connaissance une semaine plus tard face au Diable qui lui propose de travailler pour lui au sein de son armée de zombies ; Orcus accepte le deal. Il enchaîne donc les missions pour son sinistre employeur mais rapidement les choses vont se corser…
Comme vous pouvez le constater je reste aussi dans l’Amérique post 11 septembre, sauf que présentement l’auteur se contrefout de l’authenticité, on flirte même avec l’uchronie. Mais attention ce n’est pas une critique négative, au contraire on se régale avec une intrigue complètement déjantée qui nous fera croiser quelques grands noms de l’époque (et même d’avant puisque l’on croisera notamment François Villon et Leonard de Vinci, en version zombie).
De même l’auteur se joue des règles inhérentes à la littérature zombie, il les fracasse même en les démontant avec une logique implacable. La série The Walking Dead est d’ailleurs souvent citée en exemple, ce qui en soi est déjà anachronique, l’action est sensée se dérouler en 2002 alors que la série n’a vu le jour qu’un 2010 (même les comics ne sont apparus qu’en 2003).
D’Orcus Morrigan, l’auteur, je ne peux rien vous dire. Si ce n’est que nul éditeur n’a osé publié son roman outre-Atlantique… Il faut dire que le sieur Morrigan fait dans le politiquement incorrect, cash et trash (à ne pas mettre entre toutes les mains). Tout ce qu’il faut pour choquer le puritanisme hypocrite et bien pensant yankee.
Par contre je vous invite vivement à découvrir les aventures d’Orcus Morrigan, le zombie. Aventures narrées par lui même vu qu’une majeure partie du bouquin est écrite à la première personne. Le langage de notre ami en voie de décomposition est plutôt fleuri et il ne manque ni d’humour (noir de préférence), ni de cynisme.
Un grand merci à l’Atelier Mosésu (éditeur) et à Maxime Gillio (traducteur) de nous offrir ce petit bijou, jouissif à souhait tant il sent le soufre. J’ai hâte de retrouver Orcus Morrigan pour ses prochaines missions, et oui Manhattan Carnage est le premier opus d’une série qui nous réserve encore bien des surprises (le premier chapitre du second volume est offert en bonus à la fin du bouquin).
Un bémol ? Non aucun à part peut être quelques défauts mineurs sur la version numérique (des sauts de lignes mal placés exclusivement). Ah si, c’est trop court (à peine 222 pages), mais qu’est ce que c’est bon (ça compense) !
Petit plus non négligeable pour le lecteur numérique, l’éditeur joue clairement le jeu du numérique, le bouquin en version papier est vendu à moins de 10 € alors que l’ebook est à moins de 5 €. A croire qu’il n’y a que les éditeurs modestes qui ne prennent pas le lecteur pour une vache à lait…

[BOUQUINS] Peter Stenson – Déchirés

P. Stenson - DéchirésC’est en parcourant le catalogue des éditions Super 8 que j’ai découvert ce roman et presque instantanément craqué pour ce titre. Qui plus est il fait un parfait invité surprise pour mon challenge zombies. Plein de bonnes raisons qui font que Déchirés de Peter Stenson s’est retrouvé propulsé au sommet de mon Stock à Lire Numérique.
Chase et son pote, Sténo, sont tous les deux des junkies accros à la méth. Après une semaine à planer dans les brumes de cristal, ils réalisent que quelque chose ne tourne pas rond… Et pour cause, ils se retrouvent au coeur d’un chaos apocalyptique où les zombies jouent les invités surprises. Des invités affamés de chair fraîche…
La quatrième de couv’ présente le bouquin comme un mix entre les séries Breaking Bad (entendu parler mais jamais vu) et Walking Dead (complètement fan). Une chose est certaine ce roman propose une approche totalement originale (et délirante) de l’Apocalypse Z.
L’auteur nous plonge dans le grand bassin dès les premières page avec une gosse zombifiée qui attaque et bouffe un rottweiler (à ne pas confondre avec le Trierweiler). Amis des bêtes rassurez vous, quelques pages plus tard ce sont des chats qui bectent joyeusement leur maîtresse morte. Un partout, balle au centre.
N’allez pas pour autant vous imaginer que ce bouquin est une grossière parodie de la littérature zombie (un genre qui a le vent en poupe depuis quelques années). Certes l’humour (souvent noir) est bel et bien présent (voire omniprésent) mais les fondamentaux du genre sont respectés. Un mix osé entre humour et horreur sans jamais virer à la farce, le rire et le gore font bon ménage au fil des pages. Un choix original parfaitement maîtrisé par l’auteur, pour notre plus grand plaisir.
La première originalité du bouquin tient de ses deux héros, une paire de bras cassés camés jusqu’aux yeux. Qui plus est les survivants qu’ils croisent ont eux aussi un gros faible pour la méth : la conclusion s’impose d’elle même pour Chase : « Tous ceux qui sont encore en vie sont accros à la méthamphétamine« . Rassurés par cette conclusion (à moins que ce ne soit l’essence même de la pensée junkie), en plus de leur survie nos deux comparses vont devoir assurer leur ravitaillement en méth.
Les zombies version Peter Stenson ne sont guère différents de ceux que l’on peut croiser ailleurs (ciné, tv ou bouquins), si ce n’est qu’au lieu des grognements habituels ils ont opté pour le ricannement. Leur petit nom ? Les Morbacs, pour Morts-back.
Ecrit à la première personne l’auteur nous fait partager les événements vus par Chase, un style très imagé (par exemple « Des morceaux de chair se détachent de son visage comme de fines tranches de kebab« , ou encore « Ça sent comme un cunni pendant les règles« …) et des pensées pas toujours des plus lucides.
Toujours au niveau du style et de l’écriture les dialogues ne sont pas marqués par des guillemets ou des tirets ; ça surprend un peu au début mais finalement ça contribue à rendre le récit plus vivant, comme si Chase te le racontais de vive voix.
L’auteur nous offre une véritable cocotte-minute, ça commence doucement puis la pression monte progressivement jusqu’à un final qui nous explose littéralement à la gueule (oui je sais que ce n’est pas censé être le cas des cocottes-minute, on va dire qu’elle avait un défaut de fabrication).
Un bouquin qui se hisse tout de suite sur les plus hautes marches de la littérature zombie, non seulement il devrait séduire les adeptes du genre mais aussi attirer un public plus large (et pourquoi pas convertir de nouveaux adeptes). Un genre encore réservé à un public limité, méconnu et souvent méprisé (surtout par ceux qui ne le connaissent pas) ; je suis loin de prétendre être un expert en la matière mais depuis le début de mon challenge zombies j’ai découvert des bouquins bien plus profonds qu’il n’y paraissent et offrant tous une approche différente.
Deuxième titre que je lis des éditions Super 8 et deuxième coup de coeur, il m’en reste deux en stock (sur cinq sortis à ce jour, c’est un score honorable). Sans parler des prochains titres annoncés qui promettent d’être tout aussi savoureux… Bon, sur ce, j’y retourne !

[NO COMMENT] ZombiesWorld

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais en ce moment je suis plutôt branché zombies.

Tout tout tout ils vous diront tout sur les zombies…

Qui ça ils ? L’équipe du site ZombiesWorld bien sûr !

Un site qui réserve sûrement plein de bonnes surprises pour quiconque voudra se donner la peine de fouiner un peu.
Pour ma part j’ai un faible pour la rubrique Culture Z.