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Titre : Blood Orange
Auteur : Harriet Tyce
Éditeur : Robert Laffont
Parution : 2019
Origine : Angleterre
400 pages
De quoi ça cause ?
Allison Wood est avocate pénaliste, sa carrière est en passe de connaître un nouvel essor avec une première affaire de meurtre à plaider.
Mais sa réussite professionnelle se fait au détriment de sa vie de couple et de sa vie familiale, d’autant qu’elle ne parvient pas à mettre fin à la relation toxique qu’elle entretient avec son amant.
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
Parce que c’est La Bête Noire, une collection de Robert Laffont qui ne m’a jamais déçu.
Un titre sollicité auprès de Net Galley début mars, acceptation tardive reçue le 18 avril.
Ma Chronique
Je remercie chaleureusement les éditions Robert Laffont et Net Galley pour leur réponse favorable et leur confiance.
Il est des bouquins qui me font craquer instantanément pour leur personnage et d’autres qui, au contraire, me le font prendre en grippe ; Blood Orange appartient à cette seconde catégorie.
Dès les premières pages, le personnage d’Allison m’a hérissé le poil. Qu’elle s’envoie en l’air avec un amant qui ne semble pas avoir grand-chose à foutre de sa petite personne, qu’elle se bourre la gueule à la moindre occasion, qu’elle soit une piètre épouse et plus encore une piètre mère… ça ne joue certes pas en sa faveur, mais ça aurait pu passer. C’est plutôt son inconstance (voire son inconsistance) qui l’enfonce plus que tout le reste.
La nana a bien conscience de merder dans les grandes largeurs, mais semble incapable de se tenir à ses bonnes résolutions qui la poussent à vouloir changer. Impossible de ne pas la voir comme un monstre d’égoïsme un peu idiote.
Je n’ai pas eu beaucoup plus d’empathie pour le mari cocu, Carl ; son côté monsieur propre, psychorigide et adepte de la morale à deux balles, m’a de suite semblé trop parfait pour être honnête.
Pas davantage de considération pour Patrick, l’amant. D’entrée de jeu le gars ne semble pas clair même s’il l’assume pleinement.
Je tiens toutefois à préciser que même si je n’ai ressenti aucune empathie pour les personnages principaux, cela ne m’a nullement empêché de passer un agréable moment en compagnie de ce bouquin.
L’intrigue va s’articuler autour de deux axes, avec d’un côté la sphère privée d’Allison (sa vie de famille) et de l’autre l’aspect purement juridique (l’affaire de meurtre dont elle a la charge). Ces deux facettes sont bien dosées, mais ne réservent pas de grandes surprises (voire même franchement prévisible sur certains aspects) ; même si je ne m’attendais pas au revirement final.
Harriet Tyce opte pour un récit à la première personne en nous faisant vivre son intrigue par le biais d’Allison. Malgré un manque évident d’originalité et de surprise, le récit est suffisamment addictif pour nous donner envie d’aller toujours plus avant afin de suivre le déroulé des événements et ses dénouements.
Un premier roman plutôt convaincant qui me donne envie de suivre l’auteure si jamais elle décidait de poursuivre sur la voie de l’écriture (a priori il n’y a pas de raison pour qu’elle y renonce).