AU MENU DU JOUR
Titre : Rendez-Vous Avec Le Crime
Série : Les Détectives Du Yorkshire – Tome 1
Auteur : Julia Chapman
Éditeur : Robert Laffont
Parution : 2018
Origine : Grande-Bretagne (2017)
408 pages
De quoi ça cause ?
Le retour de Samson O’Brien à Bruncliffe, paisible hameau du Yorkshire, ne passe pas inaperçu et est loin de faire l’unanimité auprès des résidents. Il faut dire qu’il est parti quatorze ans plus tôt avec pertes et fracas, pour ne plus jamais donner de nouvelles. Et en plus il s’installe comme détective privé.
Pour Delilah Metcalfe, qui loue à Samson le bureau qu’il occupe, la situation n’est guère plus reluisante. Elle ne pouvait pas s’offrir le luxe de refuser un loyer salutaire compte tenu des difficultés qu’elle traverse, son agence matrimoniale ayant du mal à prendre son envol. Alors tant pis, quitte à passer pour une pestiférée auprès de ses concitoyens, et accessoirement de sa propre famille, elle s’accommodera de ce locataire indésirable.
Samson et Delilah vont devoir unir leurs efforts afin de mettre fin à une série de meurtres qui s’abat sur Bruncliffe. Me point commun entre les différentes victimes, ce sont tous des clients de Delilah…
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
Parce que c’est La Bête Noire, une collection de Robert Laffont qui s’est spécialisée dans le thriller musclé et noir, et que j’ai pris un sacré retard dans la découverte de leur catalogue.
Ce titre titillait tout particulièrement ma curiosité. Comment un polar d’apparence typiquement so british a bien pu intégrer cette collection dédiée aux ambiances sombres ?
Ma chronique
Je ne ferai pas durer éternellement le suspense, Rendez-Vous Avec Le Crime est bel et bien un polar typiquement anglais. Même si les morts brutales se succèdent, l’ambiance reste plutôt légère (à l’image de sa couv’ très colorée) avec de nombreuses touches d’humour çà et là. Surprenant de trouver un polar aussi soft au catalogue de La Bête Noire, mais un peu de légèreté n’a jamais fait de mal à personne.
Force est de reconnaître que j’ai bien aimé l’ambiance générale du roman, il en ressort une certaine bonne humeur qui ne nuit en rien à l’enquête policière menée par Samson et Delilah. J’ai passé un bon moment à côtoyer les habitants de Bruncliffe, même si certains sont particulièrement antipathiques (j’ai tout de suite pris en grippe le personnage de Rick Procter, l’agent immobilier) ; heureusement la plupart sont fort sympathiques, même si d’apparence un peu rustre. Un petit bled où tout le monde connaît tout le monde et où propager rumeurs et potins semble être un sport national pratiqué assidûment par tous.
J’ai bien aimé les personnages de Samson et Delilah, au cœur de l’enquête ils se complètent plutôt bien. Samson n’étant pas vraiment un expert en relation humaine alors que Delilah parvient sans effort à mettre les gens en confiance. Heureusement Samson peut compter sur ses sens affûtés par des années de service dans la police londonienne, pour tirer profit du moindre indice ou début de piste.
Coup de coeur aussi pour les résidents de Fellside Court, sympathique maison de retraite qui héberge notamment Joseph O’Brien, le père de Samson, et toute une bande de joyeux drilles.
Impossible de ne pas vous parler de Calimero, le chien de Delilah, un braque de Weimar (à ne pas confondre avec le branque de Neymar, spécimen endémique du Brésil ayant de grosses difficultés à rester en position debout suffisamment longtemps pour s’adonner à son passe-temps préféré : courir après les baballes), qui souffre de crise d’angoisse depuis que sa maîtresse s’est séparée de son mec. Au grand dam de Delilah, le chien va voir en Samson la figure masculine (paternelle ?) qui lui fait tant défaut…
Certes l’enquête n’est pas du genre à faire grimper l’adrénaline en flèche, prévisible même par certains aspects que l’on devine avant nos héros, il n’en reste pas moins que c’est une lecture agréable et plaisante qui ne vous demandera pas de trop faire chauffer les méninges.
Un premier tome qui donne le ton de la série à venir en plus de poser le décor et les personnages. J’aurai plaisir à retourner très prochainement à Bruncliffe afin de voir comment évolue tout ce petit monde. Ça tombe bien, le second tome, Rendez-Vous Avec Le Mal, est d’ores et déjà disponible dans la même collection. Un troisième opus existe en anglais, non encore traduit à ce jour.
Voilà qui me fait bien envie ! même si je suis un peu inquiète pour la partie « prévisible » de l’intrigue…
Perso ça ne m’a pas empêché d’apprécier ma lecture, faut pas s’attendre à un thriller hyper stressant…
ça devrait me plaire. J’ai repris goût aux enquêtes so british depuis que j’ai lu Comptine mortelle d’Horowitz. J’avoue que c’est surprenant de voir ce titre dans la collection La Bête Noire !
Mention spéciale à Neymar, à qui on sent que tu portes une réelle affection 😉
Ca se voit tant que ça que je suis un neyrmarophobe primaire ? Zut, démasqué. 🙂
Je craignais que ça ne soit vraiment trop soft mais finalement ça passe très bien… Quant à sa place chez la bestiole, il faudrait poser la question à Glenn Tavennec, le directeur de la collection.
Comment tu causes de Neymar !! 😆 Tu en causes bien et tu le résumes bien ! Maintenant, puisqu’on ne peut plus traiter un collègue de « chochotte » quand sa virilité se barre en coui**es , on pourra le traiter de « Neymar » (celui qui pleure en se roulant par terre dès le moindre bobo !) 😆