AU MENU DU JOUR
Titre : L’Echange
Auteur : Rebecca Fleet
Éditeur : Robert Laffont
Parution : 2018
Origine : Angleterre
336 pages
De quoi ça cause ?
Caroline et Francis s’offrent une semaine de vacances via un site d’échange de maison. Une semaine pour se retrouver après que le couple ait traversé des moments difficiles.
À peine entrée dans leur maison de vacances, Caroline ressent une impression de malaise qu’elle ne peut s’expliquer ; elle comprend peu à peu que de petits détails semés çà et là dans cette maison la renvoient au souvenir de la période la plus sombre de leur vie de couple, à ce moment d’égarement qu’elle voudrait oublier faute de pouvoir l’effacer de sa vie.
Et pendant ce temps-là, leur hôte prend ses aises chez Caroline et Francis…
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
Parce que c’est La Bête Noire et que je ne désespère pas de remonter, lentement mais surement, mon retard leur catalogue… Vu le rythme de croissance de mon Stock à Lire Numérique, c’est loin d’être gagné !
Un roman que j’avais sollicité via NetGalley début juin, demande restée lettre morte auprès des éditions Robert Laffont (pas de refus, à ce jour ma demande est toujours en instance). Du coup j’ai décidé de me fier à l’adage « on est jamais mieux servi que par soi-même » pour me faire une opinion sur ce bouquin.
Ma chronique
Pour son premier roman, Rebecca Fleet se frotte au thriller psychologique ; un genre qui a le vent en poupe depuis quelques années et est décliné sous toutes les formes possibles et imaginable. Sans révolutionner le genre, la jeune britannique parvient à tirer son épingle du jeu, non seulement L’Echange s’avérera rapidement très addictif, mais surtout le roman vous réservera un retournement de situation des plus inattendus.
L’intrigue se construit autour d’une succession répétée d’un triplet de chapitres, il y a les Ailleurs vous feront vivre l’intrigue présente (2015) vue par les yeux de Caroline, suivront les Ici qui vous renverront en 2013, le plus souvent via Caroline, mais parfois par l’intermédiaire de Francis et enfin des chapitres sans nom qui vous placeront dans la peau de l’hôte qui prend possession de la résidence de Caroline et Francis.
2013. Francis n’est plus que l’ombre de lui-même, accro aux médocs il ne s’intéresse à rien ni personne. Caroline est à bout à force de prendre sur elle, tant et si bien qu’elle voit en Carl, un collègue du bureau, une échappatoire au naufrage de sa vie privée. De fil en aiguille leur complicité se transforme en amitié combinée à un jeu de séduction qui repousse toujours plus loin les limites.
Ah que voilà un triangle amoureux on ne peut plus classique… trop classique même, me direz-vous ! C’est aussi ce que je me suis dit pendant longtemps, sans pour autant que cela ne vienne contrarier mon envie d’en savoir toujours plus sur le déroulé de l’intrigue, jusqu’à ce qu’une phrase de l’auteure vienne balayer toutes nos certitudes et recadre complètement l’intrigue. Dès lors plus moyen de lâcher le bouquin tant on veut comprendre les enjeux de cette nouvelle mise en perspective !
La force d’un thriller psychologique repose sur la profondeur de ses personnages, une faille à ce niveau et la pièce montée attendue se transforme en une vulgaire pâtisserie industrielle à deux balles… Rebecca Fleet évite avec brio cet écueil. Et pourtant il serait facile de faire de Caroline une blanche colombe et de Francis la vilaine corneille galeuse (me demandez pas si une corneille peut choper la gale, je n’en ai pas la moindre idée). Sans aller jusqu’à victimiser Francis (faut pas pousser non plus), vous aurez parfois envie de coller des claques à Caroline, voire mettre de lui foutre un grand coup de boule histoire de la recadrer (et je ne parle pas des coups de boules que Carl finira par lui mettre… finesse quand tu nous tiens !).
Pour un premier roman, l’auteure frappe fort et bien et une fois de plus La Bête Noire nous permet de découvrir une pépite.
Le seul truc dommage avec ce bouquin c’est qu’on aurait envie de s’épancher sur le sujet (les thématiques ne manquent pas), mais on se contraint à la modération pour éviter d’en dire trop. Et ce n’est pas une excuse pour la légèreté de cette chronique, je ne vous permets pas ! Non, mais.
Je n’ai pas accroché, pour ma part! ^_^
Il y a des avis diamétralement opposés sur Babelio. j’ai du bol je fais partie des convaincus (cons vaincus ?).
Mdr! 😀 Je suis toujours curieuse de lire des avis différents, cela me rassure dans le fait que nous ne fonctionnons pas tous de la même manière!
Si tout le monde pensait la même chose, ce serait triste à mourir 🙂
Exactement! je m’étonne encore de l’intolérance de beaucoup devant les avis différents alors que c’est ce qui est enrichissant dans nos échanges! 😮
Surtout si tout le monde était bas de plafond…. l’angoisse !
J’espère faire partie des cons vaincus aussi ! 😀 Mais jamais je n’arriverai à récupérer mon retard de lecture dans ma PAL 😆
Mais si, tu verras… dans 150 ans ta PàL ne sera qu’un souvenir 🙂
Là, tu me remontes le moral ! mdr
Putain celui-là aussi !! ^^
Je te laisse te faire ton idée sur le bouquin ; les avis sont partagés et parfois diamétralement opposés.
J’ai eu du bol c’est bien passé avec moi 🙂