[BOUQUINS] Anonyme (Bourbon Kid) – Santa Mondega

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Titre : Santa Mondega
Série : Bourbon Kid – Livre 9
Auteur : Anonyme
Éditeur : Sonatine
Parution : 2021
Origine : États-Unis (2020)
648 pages

De quoi ça cause ?

Finalement peut-être que le Bourbon Kid n’aurait pas dû promettre au Diable qu’il était le prochain sur sa liste… C’est qu’il est susceptible le Scratch, jugeant qu’il vaut mieux prévenir que guérir il convoque au Purgatoire les pires tueurs à gages et toute une armada de créatures d’outre-tombe.

Leurs cibles ? Les Dead Hunters et bien entendu le Bourbon Kid… plutôt morts que vifs ! La chasse est ouverte…

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Parce que c’est Sonatine et parce que c’est le Bourbon Kid, deux raisons qui suffisent à faire de ce bouquin un incontournable de cette rentrée littéraire.

Ma Chronique

Je remercie chaleureusement les éditions Sonatine et Net Galley pour leur confiance renouvelée.

Ce neuvième opus de la saga du Bourbon Kid démarre exactement là où s’arrêtait le précédent, Que Le Diable L’Emporte. Pour rappel le Kid renvoyait à Scratch (le Diable) les restes de son envoyé spécial avec la promesse qu’il serait le prochain sur sa liste. Autant dire que Scratch n’a que très moyennement apprécié le message…

Branle-bas de combat au Purgatoire ! Scratch rassemble et renforce ses troupes dans le but d’en finir, une bonne fois pour toutes, avec les Dead Hunters et le Bourbon Kid.

Un postulat de départ qui ouvre les portes à tous les excès… trop peut-être ! Si on retrouve avec plaisir une intrigue plus déjantée et plus trash que jamais, force est de constater que la sensation de déjà-vu gâche un peu le plaisir, idem pour l’effet de répétition de certaines séquences.

Au niveau des personnages le sentiment est tout aussi mitigé. Évidemment que l’on prend plaisir à renouer avec les Dead Hunters, le Bourbon Kid, Sanchez et même Scratch… d’autant que tous sont au sommet de leur forme ! Le bât blesse davantage au niveau de la horde de tueurs à gages que convoque Scratch, je pense qu’il eut été préférable qu’il y ait moins de tueurs mais qu’ils soient mieux exploités (certains font un passage express avant d’être éliminés).

Au chapitre des nouveauté on peut toutefois signaler que les tueurs de Scratch et les Dead Hunters vont faire la connaissance d’Arizona, qui n’est autre que la fille du président des Etats-Unis… Bin oui, rien que ça ! Et le pire c’est que ça ne nous surprend pas plus que ça. Avec le Bourbon Kid, le champ des possibles est infini.

Hormis ces deux petits bémols, la lecture de roman est toujours aussi jouissive. Du grand portnawak où tout est permis, même le plus invraisemblable… j’oserai même dire que plus c’est gros et mieux ça passe (sans aucune allusion grivoise ou déplacée). Une ultime aventure qui tombe à point avant que le soufflé, jusque-là parfaitement maîtrisé, ne s’effondre faut de matière.

Ultime aventure ? Tout porte en effet à croire que le Kid et ses potes nous offrent leur dernier coup d’éclat. D’une part le final met un terme à l’histoire (à moins de repartir sur un nouvel arc narratif… ce qui ne serait pas forcément le choix le plus judicieux). D’autre part (et là c’est encore plus flagrant), parce que l’habituelle mention « FIN (peut-être…) » cède sa place à un « FIN » sans appel. Une conclusion qui ne sera pas en forme d’apothéose mais qui reste toutefois fidèle à l’esprit de la série.

 Je suis vachement surpris qu’après neuf romans et plus de dix ans de sévices littéraires, notre Anonyme préféré (bien souvent associé à son héros, Bourbon Kid) ait su préserver son anonymat, même sa nationalité (britannique ou américaine ?) est auréolée d’incertitude. De nombreux noms ont circulé çà et là, tous ont été démentis… et le mystère reste entier à ce jour !

MON VERDICT

[BOUQUINS] Anonyme – Que Le Diable L’Emporte

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Anonyme - Que Le Diable L'>Emporte

Titre : Que Le Diable L’Emporte
Auteur : Anonyme
Éditeur : Sonatine
Parution : 2019
Origine : USA
400 pages

De quoi ça cause ?

JD, surtout connu comme étant le Bourbon Kid, et Beth essayent au mieux de mener une vie aussi normale que faire se peut. Pas évident quand on a le FBI aux trousses, mais aussi et surtout Scratch, le diable, qui n’a pas vraiment apprécié que le Kid la lui fasse à l’envers…

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

La question ne se pose même pas. C’est le retour du Bourbon Kid, la saga la plus déjantée et la plus jouissive qu’il m’ait été donné de lire. Dès la première apparition du Bourbon Kid (Le Livre Sans Nom) j’ai été emballé par cet univers complètement barré, depuis je suis accro et je n’ai jamais été déçu…

Ma Chronique

Une fois n’est pas coutume, je vais faire mien l’avertissement qui figure en quatrième de couv’ : Vous êtes bien-pensant ? Conformiste ? Poli, honnête et respectable ? Vous voulez le rester ? N’ouvrez jamais ce livre.

Force est de reconnaître que notre anonyme préféré revient au top de la forme ! Plus barré que jamais. Plus trash que jamais. Plus irrespectueux que jamais ! Bref, c’est tout ce qu’on aime en version XXL.

Outre le Kid et Beth, les Dead Hunters (Rodeo Rex, Elvis et Jasmine) seront aussi de la partie, ainsi que l’inénarrable Sanchez et sa petite amie, Flake. Bien entendu il faudra aussi compter avec le diabolique Scratch, déterminé à faire payer le prix fort au Kid qui l’a roulé dans la farine en se faisant passer pour mort.

Bien entendu il faudra aussi compter avec de nouveaux personnages, vous croiserez notamment un certain comte Dracula qui en verra de toutes les couleurs (mais aussi et surtout de toutes les odeurs).

Tout ce beau monde vous invite à les rejoindre dans un voyage en absurdie où tous les coups sont permis, et ils ne se refusent rien quand il s’agit de mettre de l’ambiance ! Est-il besoin de préciser que l’intrigue du présent roman est totalement déjantée ? Les amateurs du Bourbon Kid se régaleront et n’en finiront pas de se marrer… Et les autres ? Quels autres ? Ils n’existent pas…

Je ne résiste pas à l’envie de partager un de ces moments de poésie en prose fleurie dont le roman foisonne :

Sentant que son cul commençait à transpirer sérieusement sous la pression de l’interrogatoire de Flake, Sanchez porta sa main à son slip pour l’extraire de sa raie, et se sentit immédiatement soulagé.

C’est beau, non ?

Cette cuvée 2019 du Bourbon Kid est incontestablement un grand cru qui régalera les amateurs (oui je sais, je l’ai déjà dit).

Le roman peut sans doute se lire indépendamment des autres mais pour l’apprécier pleinement je pense qu’il vaut mieux connaître la saga depuis ses débuts ; et puis ce serait dommage de se priver de ces romans purement et simplement jouissifs.

L’auteur, étonnamment toujours aussi anonyme qu’à ses débuts, fidèle à son habitude, termine son roman par un énigmatique et prometteur FIN (peut-être…). Pour ma part je ne serai pas surpris de retrouver prochainement le Kid pour une ultime (?) mission ; d’une part parce qu’il en fait la promesse à la fin du présent roman, d’autre part parce que les cartes ont été redistribuées afin d’équilibrer la partie…

Pour l’anecdote j’avais sollicité ce bouquin via Net Galley, mais pour une raison X ou Y qui m’échappe, depuis le mois dernier Sonatine rejette toutes mes demandes alors qu’auparavant ils avaient plutôt tendance à les accepter systématiquement. Je vais voir si cela se confirme à l’avenir, au cas où je les contacterais afin d’avoir une explication (ça ne me traumatise pas outre mesure, mais j’aime comprendre le pourquoi du comment des choses).

MON VERDICT
Coup double

[BOUQUINS] Anonyme – Bourbon Kid

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Anonyme - Bourbon Kid

Titre : Bourbon Kid
Auteur : Anonyme
Editeur : Sonatine
Parution : 2017
Origine : USA (?)
456 pages

De quoi ça cause ?

Caïn, le premier meurtrier de l’histoire biblique, libère les quatre cavaliers de l’Apocalypse. Leur but : accéder au Cimetière du Diable afin d’ouvrir les portes de l’Enfer. Et accessoirement éliminer le Bourbon Kid.

Le Kid et les Dead Hunters deviennent les cibles de Caïn et des cavaliers. Face à des ennemis aussi démoniaques qu’impitoyables, le Kid et le Dead Hunters devront faire montre d’une détermination sans faille…

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Quelle question ! Parce que c’est une nouvelle aventure du Bourbon Kid. Et donc la promesse d’une lecture aussi jouissive que déjantée

Ma chronique

Fan de la première, la lecture du Livre Sans Nom en 2011 fut une sacrée découverte et une méga claque. Crévindiou, mais qui est donc cet auteur qui ose tout et ne recule devant rien ? Bin on n’en sait rien en fait, le gars signe ses romans Anonyme. Petit saligaud ! Et aujourd’hui encore le mystère reste entier autour de l’identité de celui qui se cache derrière cet anonymat.

Pour ceux et celles qui l’ignoreraient encore l’univers du Bourbon Kid est pour le moins inhabituel… Un peu beaucoup déjanté, décalé, irrespectueux, irrévérencieux, hyper violent et plein de références en tout genre. Un cocktail explosif d’un humour parfois grinçant, souvent très très gras… mais quel plaisir pour les zygomatiques ! Même en plein coeur d’un carnage l’auteur réussit à placer un bon mot pour nous tirer un sourire (parfois sadique, je l’admets volontiers).

Le risque inhérent à toute saga littéraire, et peut-être plus encore dans un univers aussi atypique, est d’user et d’abuser des mêmes ficelles jusqu’au point de rupture. Effectivement Le Livre Sans Nom m’a surpris par son originalité totalement unique en son genre. Je n’ai jamais été déçu par les autres romans de la série (bien au contraire, je suis toujours aussi fan du Bourbon Kid), mais force est de reconnaître que l’effet de surprise a été nettement moins percutant.

Alors quid de ce Bourbon Kid ? Glop ou pas glop ? Top ou flop ? Je ne vous ferai pas languir plus longtemps : Glop glop et méga top ! Incontestablement un retour gagnant.

Plus que jamais notre Anonyme préféré ose tout et ne s’impose aucune limite. Cette fois il revisite allègrement l’histoire biblique en mettant en scène Caïn (le gars qui a buté son frangin, Abel, commettant ainsi le premier meurtre de l’histoire de l’humanité… version biblique cela va de soi) et les quatre cavaliers de l’Apocalypse (peu de gens le savent, mais dans ses jeunes années Jésus a été envoyé en Amérique afin de les combattre et de les neutraliser… et dire qu’il y en a qui pensent que l’Amérique a été découverte par Christophe Colomb ! Ah les cons !).

Fidèle à son habitude l’auteur multiplie les clins d’oeil à la pop culture, et puisque puiser dans l’histoire biblique ne semble pas lui suffire alors pourquoi ne pas aussi piocher dans la mythologie grecque. Mais je vous laisse découvrir tout ça, purement et simplement jouissif.

Contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre du bouquin, l’intrigue ne se concentre pas sur le Bourbon Kid, toute l’équipe des Dead Hunters (Rodeo Rex, Elvis, Joey, Bébé et Jasmine) sera mise à contribution pour déjouer les plans de Caïn. Mais aussi l’inénarrable Sanchez (toujours aussi… heu… égal à lui même !), Flake et Beth viendront leur prêter main forte (pour diverses raisons et avec plus ou moins de bonne volonté). Quel plaisir de retrouver tout ce petit monde.

Si le Kid n’est pas forcément au coeur du récit, ses quelques apparitions seront pour le moins remarquées et remarquables. Nul doute que les habitants de Crimson County se souviendront longtemps de son passage dans leur paisible patelin… mais bon, fallait pas le faire chier !

Pour la première fois, j’ai senti le Kid et ses comparses en réel danger, plus d’une fois je me suis dit « Oh merde… pas lui ! » ou encore « Oh non… pas elle ! » ; ne vous étonnez donc pas si certains de vos personnages préférés ne se reléveront pas de leur confrontation avec Caïn et ses cavaliers de l’Apocalypse. Mais comme dirait l’autre : « Faut pas pleurer comme ça / Demain ou dans un mois / Tu n’y penseras plus. » (Merci à Daniel G. pour ce conseil plein de sagesse et de bon sens).

Si je m’écoutais, je serais intarissable sur ce bouquin, mais ce serait vraiment dommage de vous gâcher le plaisir de la découverte. Au cas où vous ne l’auriez pas compris, cet OLNI vaut vraiment le détour ! Vous pouvez pensez qu’en tant que fan de la saga je ne suis pas totalement impartial dans mon jugement (et vous n’auriez peut-être pas tort) ais je m’en fous, je persiste et signe !

Si vous ne connaissez pas cette série peut-être vous demandez-vous s’il est nécessaire de lire les précédents pour apprécier ce dernier (?) opus. Que nenni, mais ce serait dommage de s’en priver et surtout ce Bourbon Kid n’en sera que plus savoureux. Pour tout vous dire seule la trilogie constituée du Livre Sans Nom, L’Oeil De La Lune et du Livre De la Mort est à prendre dans l’ordre ; tous les autres peuvent se lire en one-shot.

Et maintenant ? Bin j’en sais rien, et bien malin celui ou celle qui saura répondre à cette interrogation. l’auteur termine une fois de plus son bouquin par un laconique : FIN (peut-être…).

MON VERDICT
Coup double

 

[BOUQUINS] Anonyme – Sanchez : Un Conte De Noël

Anonyme - Sanchez : Un Conte De NoëlLa période s’y prêtant j’ai décidé de me lancer dans la lecture d’un conte de Noël… j’en vois déjà qui se demandent si je n’ai pas pris un coup sur la tête ou si je ne viens pas d’apprendre qu’il ne me reste que quelques jours à vivre. Non, non, rassurez-vous (ou pas) je suis en pleine possession de mes moyens. Dans le titre du post deux mots devraient retenir votre attention, l’auteur, Anonyme (le créateur du Bourbon Kid) et le nom du personnage central, Sanchez (le barman du Tapioca, le bar pourri de Santa Mondega). Vous prenez tout ça, vous mélangez copieusement et vous obtenez Sanchez : Un Conte De Noël… à ne pas mettre entre toutes les mains !
Quelques jours avant Noël, Sanchez reçoit la visite de la Dame Mystique. Celle-ci lui annonce qu’il rencontrera les 3 Anges de Noël, s’il ne suit pas leurs conseils et ne change se décide pas à changer alors il perdra tout. Première mission : se rendre à la soirée de Noël organisée par la société où travaille Flake, sa petite amie. Sauf que la soirée prendra un tour pour le moins inattendu…
En guise de dédicace l’auteur, toujours aussi Anonyme, annonce d’emblée la couleur : « Ce coup-ci, c’est vraiment pour se marrer. » ! Déjà en temps normal (en admettant que les aventures du Bourbon Kid et consorts aient quoi que ce soit qui puisse s’apparenter à un semblant de normalité) on est copieusement servi niveau humour, j’ai hâte de voir ce que ça peut donner !
Si je vous dis des otages dans une tour appartenant à un puissant homme d’affaire nippon, face aux méchants terroristes un homme seul ; ça vous parle ? Piège de Cristal, le film de John McTiernan avec Bruce Willis dans le rôle du gentil. Bon OK ça date de 1988 mais ça reste un putain de bon film d’action ! Remplacez John McLane (Bruce Willis) par Sanchez et vous aurez une meilleure idée du pitch.
Bon OK entre McLane et Sanchez il y a un gouffre… Notre barman préféré n’a pas vraiment l’étoffe d’un héros, il brille plutôt par sa lâcheté et sa crétinerie. Heureusement il ne sera pas si seul que ça et pourra même compter sur l’appui musclé d’alliés qui ne lui sont pas inconnus (de nous non plus d’ailleurs).
Un format court (à peine plus de 100 pages) qui se lit d’une traite. On y retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès de la saga du Bourbon Kid. Une intrigue aussi rythmée que déjantée, une belle brochette de personnages qui ne manquent pas de pep’s et bien entendu une bonne dose d’humour… pas toujours très raffiné mais qu’est que c’est bon !
Chronologiquement ce conte de Noël se situe juste avant Le Pape, Le Kid Et L’Iroquois, non seulement il est fait état de la prochaine mission du Bourbon Kid et de ses acolytes mais, qui plus est, l’intro est offerte en bonus à la fin du bouquin. En VO il est sorti en décembre 2014, quelques jours avant Le Pape…

MON VERDICT
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Anonyme – Le Pape, Le Kid Et L’Iroquois

Anonyme - Le Pape, le Kid et l'IroquoisEt hop encore un invité surprise au programme de mon Challenge retrouvailles, ou plutôt deux invités surprises et de taille… Il s’agit en effet de la rencontre, forcément explosive, entre le Bourbon Kid et l’Iroquois que nous narre notre Anonyme préféré dans Le Pape, Le Kid Et L’Iroquois.
Le Pape doit participer à une soirée de gala organisée par la section ultra secrètes des Opérations fantômes, une menace de mort à l’encontre du souverain pontife signée par l’Iroquois risque fort de ternir la fête. Le Bourbon Kid et une équipe de chasseurs de primes vont tout faire pour contrecarrer les plans de l’Iroquois. Et pendant ce temps là, une bande de malfaiteurs projette aussi de gâcher la petite sauterie pontificale…
J’attendais beaucoup, trop sans doute, de la rencontre entre le Bourbon Kid et l’Iroquois, mais au final je pose le bouquin avec un sentiment mitigé, même si la balance penche davantage vers le positif.
Commençons par la distribution des mauvais points. Autant Le Livre Sans Nom était novateur, autant les romans suivants ont complété la saga en se contentant de surfer sur la vague sans grande originalité. Avec Psycho Killer l’auteur changeait de contexte et pouvait donc laisser libre cours à son imagination débridée. La rencontre des deux univers est juste un brin too much, ça frôle parfois la parodie.
Mon plus grand regret reste le traitement réservé au Bourbon Kid, on le découvre membre des Dead Hunters sans un mot d’explication sur le pourquoi du comment. Qui plus est, tout au long de l’intrigue il est laissé en arrière plan et ses interventions ressemblent à des caricatures de lui même.
Du côté des bons points j’ai apprécié de retrouver les personnages des deux univers, Rodeo Rex et Elvis du côté du Bourbon Kid, Jasmine, Bébé et Jack Munson pour l’Iroquois. Les nouveaux visages sont tout aussi hauts en couleurs, chez les méchants de service vous croiserez Mozart, le Dr Jekyll et Frankenstein… que du lourd ! Sans oublier le pape, qui est l’un des enjeux de ce roman.
L’intrigue est, sans surprise, aussi décalée que déjantée, bourrée d’action mais aussi ponctuée d’un humour bien grinçant, servi par des répliques cinglantes qui font mouche à tous les coups. Bref, malgré un arrière goût de déjà-vu, c’est toujours aussi jouissif à lire. Fidèle à son habitude, l’auteur multiplie les clins d’oeil au cinéma.
Je terminerai cette chronique en précisant que notre Anonyme préféré mérite pleinement son nom, sa véritable identité est toujours un mystère… Bien des noms ont circulé sur le Net, de Quentin Tarantino à David Bowie, mais le mystère reste entier…

MON VERDICT
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[BOUQUINS] Anonyme – Psycho Killer

Anonyme - Psycho KillerJ’avais prévu de chroniquer mes prochaines lecture par ordre d’arrivée dans mon Stock à Lire Numérique mais un trublion, survenu plus tôt que prévu, a remis en question mon choix. J’ai en effet été totalement incapable de résister à Psycho Killer, le dernier bébé de l’Anonyme à qui l’on doit la tétralogie du Bourbon Kid.
B Movie Hell était une bourgade paisible jusqu’à ce qu’un type portant un masque en forme de crâne surmonté d’une crête rouge ne débarque et ne commence son carnage à grands coups de couperet. L’ex agent spécial Jack Munson reprend du service afin de mettre fin au carnage orchestré par celui que l’on surnomme l’Iroquois. Mais les apparences sont parfois trompeuses, l’ennemi n’est pas forcément là où on l’attend…
Ceux qui ont lu Le Livre Sans Nom n’auront pas manqué de noter certaines similitudes, rassurez vous les quelques ressemblances s’arrêtent là, Psycho Killer bénéficie d’une intrigue qui lui est propre et l’ambiance à B Movie Hell est très différente de celle de Santa Mondega. Premier point, et non des moindres, aucun signe de fantastique dans ce roman, on est dans le thriller pur et dur. Même si l’intrigue est contemporaine il flotte sur l’ensemble un petit air de western spaghetti.
Globalement le bouquin est moins déjanté que la saga du Bourbon Kid, mais je vous garanti que l’on ne s’ennuie pas un instant au fil des pages (le week end m’aura suffi pour dévorer le bouquin). L’intrigue nous réserve son lot de personnages hauts en couleurs, une histoire menée tambour battant avec de nombreux rebondissements. Un thriller original, très rock n roll, truffé de clins d’oeil cinématographiques divers et variés (de Halloween à Dirty Dancing). Notre Anonyme préféré réinvente le roman noir avec un résultat aussi efficace que jubilatoire, et on en redemande (je retrouverai avec plaisir certains personnages mais je ne sais pas si cela est d’actualité dans l’esprit de l’auteur).
J’aurai pu m’épancher plus longuement sur certains personnages (en commençant par l’Iroquois, mais Jack Munson mérite aussi le détour, ainsi que Silvio Mellencamp), ou sur certains aspects de l’intrigue mais je préfère vous laisser découvrir tout ça par vous même et vous faire votre propre opinion de la chose. Vous l’aurez compris, pour ma part j’ai adoré !