Bilan livresque 2014

En général la fin de l’année tend à émoustiller les statisticiens en herbe, du coup on nous propose des bilans sur tout et n’importe quoi… Statisticien de mon état je ne pouvais rater le coche, je vous propose donc un rapide bilan livresque (romans, essais et nouvelles) de l’année 2014, suivi de mes coups de coeur.

2014 c’est 97 livres lus, 81 en numérique et 16 en papier. Si vous aviez des doutes quant à ma Kobo-addiction vous voilà fixé.
Je ne vous ferai pas un détail par genre, je suis trop flemmard pour vous proposer une analyse plus détaillée. Comme d’hab j’ai touché un peu à tous les genres, avec de belles découvertes.

And the winner is : MALLOCK !
Incontestablement la révélation 2014, avec 4 romans lus et 4 coups de coeur.

Mon top 2014 (hors Mallock et par ordre de lecture) :

– VM Zito – L’Homme Des Morts
– P. Colize – Back Up
– Y. Monget – Résilience
– G. Musso – Central Park
– T. Hayes – Je Suis Pilgrim
– F. Bill – Donnybrook
– H. Commére – Imagine Le Reste
– M. Mention – Adieu Demain
– E. Maravélias – La Faux Soyeuse
– M. Mayeras – Reflex
– J. Malerman – Bird Box
– A. Weir – Seul Sur Mars

Rendez-vous en 2015, pour une nouvelle année de lectures, de coups de coeur et de belles découvertes.

[BOUQUINS] David S. Khara – Une Nuit Eternelle

D. Khara - Une Nuit EternelleComme annoncé précédemment c’est sans la moindre hésitation et même avec une certaine fébrilité (faute à l’épilogue des Vestiges De L’Aube) que je me suis plongé dans Une Nuit Eternelle de David S. Khara.
Alors que Barry et Werner consolident leur amitié, un pasteur et son fils sont brutalement assassinés. Le tueur a lui même appelé la police mais ne se souvient de rien. Les deux amis sont encore loin de se douter de la terrible menace qui plane sur eux…
Le décor et les personnages étant plantés l’auteur peut nous plonger directement au coeur de son intrigue. Une intrigue nettement plus ancrée dans le fantastique que la précédente mais tout aussi parfaitement maîtrisée (voire encore mieux même).
C’est aussi l’occasion de découvrir de nouveaux personnages, et pas seulement chez les méchants, le chef du NYPD, Stanton, a un rôle plus important et Barry va devoir faire équipe avec de nouveaux partenaires.
Vous aurez sans doute remarqué sur la couverture la fameuse croix de l’Ordre du Temple, et peut être vous demandez vous ce que viennent foutre des Templiers à New-York de nos jours. L’auteur répondra à toutes vos interrogations, en revisitant largement au passage la légende qui entoure cet ordre mystique. Et tout s’imbrique avec une aisance déconcertante pour nous accrocher encore plus au récit.
Ce second opus est aussi pour l’auteur de travailler plus en profondeur ses personnages, surtout Werner qui découvre en même temps que nous une partie de son histoire. Peu de passages purement historiques, David S. Khara privilégie l’action et le rythme. Et il nous gâte !
L’auteur a prévu de consacrer une trilogie à Werner Von Lowinsky, je suis curieux de savoir ce qu’il nous réserve pour cet ultime opus (cette fois pas d’épilogue en guise de transition vers la suite), la surprise sera entière. Mais je fais totalement confiance à l’auteur pour nous surprendre et nous régaler.
En attendant je pourrai toujours me plonger dans sa trilogie des Projets, des thrillers historiques qui, d’après ce que j’ai pu lire çà et là, méritent vraiment le détour… Mais comme toujours cela dépendra de ce qui sortira des profondeurs insondables de mon Stock à Lire Numérique.

PS : une chronique un peu tardive, non que j’aie un besoin de méditer longuement sur ce que j’avais à raconter (ce n’est pas le genre de la maison), simplement que les fêtes m’ont pas mal occupé ces derniers temps (comme bon nombre d’entre vous je suppose).

PPS : notez qu’en passant chez Fleuve l’auteur perd son S. comme initiale d’un hypothétique second prénom. Serait-ce le boulet des initiales DSK qui a motivé ce choix ? Notez que j’ai fais le choix de continuer à utiliser son pseudo complet : David S. Khara.

JOYEUX NOEL

noel

Tout est dit dans le titre…

J’espère que vous avez tous et toutes passé une superbe soirée de Noël.
Et que le gros barbu rouge vous a gâté.

Réveillon en mode famille élargie chez mon frère.
Bien mangé, bien bu, bien gâtés.

Bis repetita (sans les cadeaux) le lendemain pour finir les restes.

Prêt(e)s à remettre ça la semaine prochaine ?

[No Comment] 47

Le demi siècle se profile lentement mais sûrement, j’ai échappé à la crise de la quarantaine ce n’est pas pour fuir devant la cinquantaine.

Garfield

J’ai eu 47 ans ce dimanche 21 décembre… comme tous les ans à la même date je me prends un an de plus dans les dents.

Fêté samedi soir avec la famille et quelques amis.
Comme d’hab apéro dînatoire (et buvatoire).
Au programme cette année, des verrines fraîches
(salade tahitienne, salade de poisson au soyu, salade de concombre au saumon et taboulé).
Quand il fait 34° dehors, t’as pas trop envie d’une raclette !

Et comme d’hab mon anniversaire ouvre aussi mes congés de fin d’année.
En fait j’ai fini le taf depuis jeudi soir… Retour à la CAFAT le 12 janvier 2015.
Au programme: GLANDER !

[BOUQUINS] David S. Khara – Les Vestiges De L’Aube

D. Khara - Les Vestiges De L'AubeUne petite plongée dans les tréfonds du Stock à Lire Numérique histoire de remonter à la surface un des nombreux titres injustement oubliés. Au programme du moment, Les Vestiges De L’Aube de David S. Khara.
Barry Donovan, flic au NYPD, n’est plus que l’ombre de lui même depuis qu’il a perdu sa femme et sa fille dans les attentats du 11 septembre 2001. Pour couronner le tout il se voit confier une enquête qui s’annonce aussi complexe que délicate. Seules ses conversations virtuelles avec Werner Von Lowinsky, un mystérieux aristocrate, semblent à même de lui apporter un apaisement bienvenu…
Depuis le départ l’auteur avait annoncé son intention de faire une trilogie autour du personnage de Werner Von Lowinsky, et c’est justement la sortie récente du second opus, Une Nuit Eternelle, qui m’a motivé à me lancer dans ce roman.
Avant d’entrer dans le vif du sujet j’aimerai faire une petite parenthèse sur le parcours de ce bouquin. Il s’agit du premier roman de David S. Khara, bien qu’écrit en 2001 il lui faudra attendre 2010 avant d’être publié (chez Rivière Blanche). Une nouvelle version sortira en 2011 chez Michel Lafon avec six chapitres inédits et cinq complètement remaniés. Pour un bouquin de 246 pages et 34 chapitres (dans sa version 2011), ça représente un sacré boulot de réécriture.
L’auteur nous offre un thriller fantastique, et ce à plus d’un titre. D’une part parce que Werner est un vampire (ce n’est pas un scoop, il nous l’apprend dans les premières pages du roman), ce qui donne à David S. Khara tout loisir de revisiter le mythe tout en lui restant fidèle dans les grandes lignes (bien que pas foncièrement mauvais, Werner ne donne pas dans la guimauve non plus). D’autre part parce que l’intrigue est en béton armé, construite autour de l’enquête de Barry mais aussi autour de l’amitié entre les deux hommes. Je pourrai ajouter la construction même du roman qui alterne les passages écrits à la troisième personne lorsque Barry est au centre de l’intrigue et ceux rédigés à la première personne, qui nous font vivre les faits à travers le regard (et les pensées) de Werner.
Pour un auteur français, vivant en France, David S. Khara parvient à rendre parfaitement crédible sa vision de Manhattan post 11 septembre ; une ville et ses habitants encore blessés, qui cicatrisent lentement mais sûrement. Et ce n’est pas là le seul aspect historique du roman, par le biais de Werner la Guerre de Sécession est largement abordée. On devine un important travail de documentation parfaitement imbriqué dans l’intrigue.
Enfin, en si peu de pages, l’auteur aborde un nombre impressionnants de thèmes qu’ils soient humains (la solitude, le deuil, l’amitié) ou sociétaux (le plus important étant certainement la dualité entre la Loi et la Justice).
Il ne me reste plus qu’à enchaîner avec Une Nuit Eternelle, ce que je compte faire sans tarder. Mais avant cela je vous offre en bonus la couv’ de la version 2010 des Vestiges De L’Aube.

Les Vestiges De L'Aube (2010)

Films en vrac

Ca faisait déjà quelques temps que je ne vous avais pas proposé un post groupé dédié au cinéma. Je mentirai en affirmant que le fait d’avoir de nouveau un PC à portée de main soit totalement étranger à ce brusque élan cinéphile…

Films en vrac

Les Gardiens De La Galaxie

Rien de tel en guise de mise en bouche qu’un film issu de l’univers Marvel et plus précisément de la phase deux du cycle Avengers. Au programme de ce samedi matin, Les Gardiens De La Galaxie de James Gunn.
Une troupe hétéroclite va former une alliance improbable afin de contrer les noirs desseins de Ronan (Lee Pace) d’imposer sa loi sur la galaxie et notamment de détruire la planète Xandar. Ronan s’est emparé d’une pierre d’infinité qui lui permettrait de mettre ses menaces à exécution, les cinq compagnons de galère vont devoir compter sur toute l’aide possible et imaginable pour le neutraliser…
Commençons par faire connaissance avec ces fameux Gardiens. D’abord il y a Peter Quill (Chris Pratt), un humain qui a rejoint une troupe de contrebandiers. La touche féminine est apportée par Gamora (Zoe Saldana), une tueuse, experte en combat de toute sorte, à la solde de Thanos. La paire de chasseurs de primes composés par Rocket (en VO c’est Bradley Cooper qui lui donne de la voix), un raton-laveur génétiquement modifié, fin tireur et bricoleur hors pair, et de Groot (en VO et VF il s’exprime, une seull phrase à son répertoire, par le truchement de Vin Diesel), un extra-terrestre végétal. Enfin Drax le Destructeur (Dave Bautista) va les rejoindre dans l’espoir de se venger de Ronan.
Comme vous pouvez le constater, le rapprochement entre les Gardiens et les Avengers, ne saute pas aux yeux. On retrouve tout de même un lien en la personne du Collectionneur (Benicio Del Toro) et surtout avec la présence, en toile de fond, de Thanos, le titan qui devrait affronter les Avengers dans le troisième volet de la série.
Franchement, même si vous n’êtes pas fan de l’univers Marvel je vous invite à vous laisser tenter par ce film. C’est en effet un pur régal qui vous en mettra plein les mirettes (inutile de préciser que les effets spéciaux sont tout simplement parfaits) avec une intrigue solide mais sans jamais vraiment se prendre au sérieux. Ne serait-ce que pour découvrir les Gardiens et leur univers (j’ai craqué sur le personnage de Rocket… mais je le savais déjà au vu des bandes annonces). Si vous avez encore des doutes sachez que ce n’est pas un énième film de super-héros, aucun Avengers n’apparaît dans le film, les personnages n’ont pas de pouvoirs particuliers… Et puis c’est tellement bon pour les zygomatiques !
Pour la petite histoire le film a fait un véritable carton, avec un budget conséquent de 170 millions de dollars il atteint un box office mondial de 772 millions (dont 332 sur les Etats-Unis). Une suite est d’ores et déjà annoncée pour 2017, dans le cadre de la phase trois du cycle Avengers.

Lucy

Pas de baisse de régime au programme de notre seconde séance puisque nous enchaînerons avec Lucy de Luc Besson.
Lucy (Scarlett Johansson) est capturée par des mafieux corééns sous les ordres de Monsieur Jang (Choi Min-Sik) afin d’assurer, avec trois autres mules, le transport d’une drogue expérimentale. Au cours de sa détention elle est accidentellement mise en contact direct avec la marchandise. Dès lors elle va développer des capacités cérébrales hors du commun. Capacités qu’elle compte bien utiliser pour se venger de Jang et ses acolytes…
Luc Besson ne s’encombre pas de fioritures et va à l’essentiel (du divertissement grand spectacle). Ca fonctionne mais j’aurai aimé que certains points de l’intrigue soient un peu plus développés, tout comme les rôles de certains personnages secondaires (je pense notamment au Pr Norman joué par Morgan Freeman ou au Lieutenant Del Rio incarné par Amr Waked).
Direct, efficace (avec une très réussie scène automobile dans Paris) mais un peu creux par moment. Luc Besson nous offre un bon film alors qu’il y avait un potentiel à exploiter pour un excellent film. Ce qui n’empêche nullement Lucy d’être le film français ayant connu le plus grand succès à l’étranger. Dans les chiffres cela se traduit par un budget modeste (40 millions de dollars) pour 459 millions au box office mondial !

Black Storm

Notre première séance du dimanche restera placée sous le signe du grand spectacle avec Black Storm de Steven Quale au programme.
La petite ville de Silverton se prépare activement à la cérémonie de remise des diplômes, supervisée par le proviseur adjoint Gary Morris (Richard Armitage). Rien ne laisse présager qu’un phénomène météo sans précédent va venir s’inviter à la fête. Une équipe de chasseurs de tempêtes, menée par Pete Moore (Matt Walsh), y voit l’opportunité de tournée un reportage totalement inédit.
Rien de neuf sous le soleil me direz-vous et je confirme. C’est un film catastrophe tout ce qu’il y a de plus classique mais avec des effets visuels particulièrement chiadés, du coup on se prend au jeu facilement. Pour vous en convaincre il suffit de comparer les images de Twister (sorti en 1996) à celle de Black Storm, ça se passe de commentaires…
D’autre part le film vous propose de vivre l’action à la première personne, la caméra se déplace d’un intervenant à l’autre mais offre des images qui semblent vues et vécues par les personnages.
Au vu des effets spéciaux déployés pour le film je m’attendais à un budget faramineux alors que finalement l’équipe s’en est parfaitement tiré avec 50 millions de dollars… qui remporteront 160 millions au box office mondial.

Robocop

Pour la suite on bascule sur Canal+ qui nous proposait la version 2014 de Robocop avec José Padilha aux commandes.
Alex Murphy (Joel Kinnaman) et son équipier, Jack Lewis (Michael Williams) enquêtent sur un traffic d’armes qui implique un puissant homme d’affaires, Antoine Vallon (Patrick Garrow), et certainement des flics ripoux. Jack est blessé lors d’une intervention, peu de temps après c’est Alex qui est victime d’un attentat. Pour Raymond Sellars (Michael Keaton), président d’Omnicorp, un puissant groupe d’armement, c’est l’occasion de prouver que des cyborgs peuvent avantageusement remplacer les humains sur le terrain. Avec l’aide du Dr Norton (Gary Oldman), ils vont créér le flic du futur, 50% humain, 50% robot : Robocop.
Toujours délicat de se lancer dans un remake, surtout quand le modèle est considéré comme un classique du genre ; ce qui exactement le cas du Robocop de Paul Verhoeven, sorti en 1987. Faire mieux ? Sacré challenge. Faire différent ? Hmmm, oui mais point trop n’en faut au risque de déstabiliser les fans…
José Padilha et son équipe proposent un film qui tient parfaitement la route, ceux qui ne connaissent pas l’original devraient trouver leur bonheur devant ce Robocop version 2014. Les autres, dont je suis, apprécieront le film pour ce qu’il est sans parvenir toutefois à oublier celui de Paul Verhoeven (les deux films ne sont pas des copies conformes, mais au final la version 2014 propose assez peu de nouveauté par rapport à son aîné).

X-Men – Days Of Future Past

Nous avons commencé le weekend avec Marvel, et bien finissons le avec le même univers, version Fox cette fois. Au programme de notre dimanche soir, X-Men – Days Of Future Past de Bryan Singer.
Dans un avenir indéterminé, les mutants sont traqués et éliminés par les Sentinelles, des robots issus d’un programme gouvernemental à grande échelle visant à protéger les humains des mutants. Le professeur Xavier (Ian McKellen) et Magneto (Patrick Stewart) font équipe pour leur survie et celles des mutants. Ils décident d’envoyer Wolverine (Hugh Jackman) en 1973 afin de convaincre les deux ennemis, version seventies, de faire équipe et d’empêcher Raven (Jennifer Lawrence) d’assassiner le Professeur Trask (Peter Dinklage)…
L’univers X-Men est une machine bien rôdée (si l’on excepte le très moyen/médiocre Wolverine – Le Combat de l’Immortel), entre les mains de Bryan Singer c’est l’assurance d’un bon moment de cinéma. Et le film tient toutes ses promesses que ce soit au niveau du visuel (quelques belles surprises vous attendent) ou de la richesse de l’intrigue. Et bien entendu nous aurons aussi le droit à quelques nouveaux mutants.
Le début du film semble le situer bien après X-Men 3, mais le retour en 1973 nous renvoie à la suite du précédent volet, X-Men – Le Commencement. Un ultime film, X-Men – Apocalypse, devrait clore la trilogie en 2016 (vous en aurez un bref aperçu lors de la séquence post-générique du présent film).

Le Petit Chat Est Mort – RIP Sumi Charoufou

Ca fait deux jours que je réfléchis à la meilleure façon de pondre ce post… finalement je crois qu’il n’y en a pas. Perdre un animal de compagnie est toujours un déchirement qui va bien au delà des mots.
Je laisserai donc la parole à Renaud pour mettre des mots sur cette douleur qui me bouffe depuis jeudI.
Ce sera toujours à lui que je penserai quand j’entendrai cette chanson…

charoufou

Renaud – Le Petit Chat Est Mort

Va donc pas pleurer
Y s’baladait peinard
Il avait pas d’collier
Il était libre d’aller
Et d’rev’nir pour bouffer
Il était même pas prisonnier
De ton amour insensé

T’aurais quand même pas
Voulu qu’y vive comme un con
Sur le canapé
Loin des gouttières des pigeons
C’était un aventurier
T’aurais pas voulu qu’on l’attache
Y t’aurait miaulé : « Mort aux vaches ! »

Le petit chat est mort
Il est tombé du toit
C’est comme ça
Il a glissé sur j’sais pas quoi
Et Patatras
On l’enterr’ra demain j’te jure
Dans un joli carton à chaussures

Le petit chat est mort
Et toi et moi on va couci-couça
A cause de quoi ? A cause que c’est
Chaque fois comme ça
Pourquoi c’est toujours les p’tits chats
Et jamais les hommes qui tombent des toits ?

C’était un vrai sac à puces
Encore plus libre qu’un chien
Pas l’genre pour un su-sucre
A te lécher la main
Mais la liberté tu vois
C’est pas sans danger c’est pour ça
Qu’elle court pas les rues et les toits

C’était un vrai Titi
La terreur des p’tits oiseaux
La nuit y s’faisait gris
Pour les croquer tout chauds
C’est un peu salaud
Mais t’as jamais mangé d’moineau
C’est pas plus dégueu qu’un MacDo

Le petit chat est mort
Il est tombé du toit
C’est comme ça
Il a glissé sur j’sais pas quoi
Et Patatras
On ira d’main dans un jardin
L’enterrer au pied d’un arbre en bois

Le petit chat est mort
Et toi et moi on va couci-couça
A cause de quoi ?
A cause qu’on s’demande bien pourquoi
T’as jamais un pape sur les toits
Etre trop près du ciel p’t’être qu’y z’aiment pas

J’aurai pu profiter ce post pour cracher mon fiel sur une putain de clinique vétérinaire qui pense au fric avant de penser au bien être de l’animal que l’on lui confie, mais même ça je n’en ai plus l’envie. Faut me laisser quelques jours pour digérer l’inéluctable…

[BOUQUINS] George RR Martin – Skin Trade

GRR Martin - Skin TradeComme je l’avais indiqué dans ma chronique du Volcryn, j’ai l’intention de poursuivre ma découverte de l’oeuvre de George RR Martin en dehors du Trône De Fer. Après la science-fiction, place au fantastique avec Skin Trade.
Randi Wade, détective privée, est contactée par un ami afin d’enquêter sur le meurtre sauvage d’une jeune femme qu’il connaissait. Au fil de son enquête Randi va découvrir que les circonstances de la mort ne sont pas sans rapport avec le meurtre de son propre père vingt ans plus tôt…
Publié en 1989 et gagnant du World Fantasy Award du meilleur roman court la même année, il faudra pourtant attendre 2012 pour que le roman soit enfin traduit en français par ActuSF et réédité par J’Ai Lu en 2014.
Avec ce court roman George RR Martin s’essaye au thriller fantastique, et le résultat est plus que convaincant même si j’aurai apprécié quelques pages de plus afin de nous éclairer sur certains points de l’intrigue.
L’auteur s’attaque à un thème considéré comme un classique du genre puisque la lycanthropie est à l’honneur (on le devine avant qu’il ne soit fait directement mention dans le roman… la couv’ aide un peu). GRR Martin réussit à revisiter le mythe du loup-garou tout en lui restant fidèle.
En l’espace de quelques pages (154 pour être précis) les personnages sont soignés, notamment Randi et son ami, Willie. De même l’intrigue est rondement menée, pas le temps d’une enquête poussée, on va à l’essentiel. Au final la sauce prend plutôt bien, mais on sent un potentiel inexploité malgré tout.
Quelques pages de plus sur l’historique du loup-garou et sa montée en puissance en ville auraient été bienvenues, mais ma plus grande frustration vient plutôt de l’absence totale d’explications concernant l’Ecorcheur. Cerise sur le gâteau, une fin plus aboutie n’aurait pas été un luxe.
Je ne sais pas encore quel sera le prochain titre de l’auteur qui passera au grill mais soyez assuré que je ne suis pas encore décidé à lâcher le morceau. Je n’en ai pas fini avec vous Monsieur Martin (sans parler du Trône de Fer).

[BOUQUINS] Karine Giebel – Satan Etait Un Ange

K. Giebel - Satan Etait Un AngeRetour à des romans plus consistants (en terme d’épaisseur) même si le dernier opus de Karine Giebel, Satan Etait Un Ange, est loin d’être un pavé.
Une fois n’est pas coutume je vais vous proposer un extrait de la quatrième de couv’. Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer et qui pourtant fuient ensemble leurs destins différents. Rouler droit devant, admirer la mer. Faire ce qu’ils n’ont jamais fait. Vivre des choses insensées. Vivre surtout…
C’est le troisième roman de Karine Giebel que je lis et, pour le moment, non seulement je n’ai jamais été déçu mais elle a su à chaque fois me surprendre en jouant sur différents registres du thriller. En l’occurrence l’intrigue est presque secondaire dans ce roman, c’est le côté intimiste qui prime sur l’action, la relation improbable, voire impossible, dans un autre contexte entre deux individus que tout oppose (l’auteure parle fort justement d’un « couple insolite, formé par l’errance, la douleur« ).
Comme le roman repose sur les épaules de ses deux héros qui sont tout sauf héroïques, lui donner une véritable profondeur psychologique était primordial pour en assurer la crédibilité. Karine Giebel relève haut la main le challenge, elle parvient à rendre ses personnages crédibles au point d’en devenir presque palpables.
D’un côté on a François, à l’aube de la cinquantaine il a la vie dont il toujours rêvé, jusqu’à ce qu’il apprenne qu’il souffre d’une tumeur au cerveau inopérable. Condamné à court terme, il décide de tout quitter le temps de faire le point, résigné, effrayé. Fuir un funeste destin qu’il sait inéluctable.
De l’autre Paul, à peine 20 ans, peut être un peu plus. Lui aussi fuit mais l’auteure distille des infos sur son compte au compte gouttes. Parfois on a enviez de lui foutre des baffes (à Paul pas à Karine Giebel) mais à la lumière de son parcours on comprend mieux.
Mais ce roman n’est pas que psychologique, on a bel et bien une intrigue digne d’un thriller en toile de fond. Une intrigue dont on découvre toute la mesure au fil des chapitres. Une intrigue noire à souhait qui, presque malgré nous, nous tiendra en haleine jusqu’au clap de fin.
Le style de l’auteure fait de ce roman un vrai régal à lire, sans doute pas un thriller qui mettra vos nerfs à rude épreuve mais une belle histoire d’amitié qui fait du bien là où elle passe. On prend un véritable plaisir à partager tour à tour les pensées de François et de Paul.
Sans être clairement situé dans le temps on peut, sans se méprendre, situer l’intrigue vers la fin des années 90, début du vingt et unième siècle. Le franc est encore de rigueur et ça clope à tout va…

[MUSIC] AC/DC – Rock Or Bust

Rock or BustPour tout fan de rock, et plus spécifiquement de hard rock, la sortie d’un nouvel album d’AC/DC est un événement incontournable et forcément très attendu. D’autant qu’entre les ennuis de santé de Malcom Young (qui souffre de démence sénile) et les tracas juridiques de Phil Rudd, on peut dire que l’accouchement aura lieu dans la douleur. Rock Or Bust, le seizième album du groupe australien est d’ores et déjà disponible.
Six ans après l’album Black Ice qui a connu un accueil mitigé parmi les fans (jugé pas assez orienté hard pour les plus gentils, ou franchement rock commercial pour les plus aigris), toute la question était de savoir si AC/DC réussirait à renouer avec le hard.
D’entrée de jeu le titre Rock Or Bust peut rassurer les fans, le son est lourd avec la lead guitar d’Angus Young omniprésente et la voix de Brian Johnson toujours aussi enchanteresse. Le second titre, Play Ball enfonce le clou, AC/DC is back, le hard rock est à l’honneur !
Sur les onze titres qui composent l’album, pas un ne ressemble à l’autre, les mélodies sont variées (à l’image par exemple de Rock The Blues Away, Dogs Of War ou encore Baptism By Fire). La fusion entre le jeu d’Angus et la voix de Brian est implacable, aucune fausse note, un retour gagnant assuré !
Premier album réalisé sans Malcom (remplacé par Stevie Young, le neveu des frères Young), l’absence de ce dernier passe inaperçue tant le groupe parvient à jouer d’une seule voix. Pour notre plus grand plaisir.
Onze titres disais-je plus haut, avec une moyenne de 3 minutes par morceau le calcul est vite fait. Hé oui trente quatre minutes de magie dans les oreilles et le silence s’impose… Certes ça fait un peu court mais d’un autre côté il n’y a pas de remplissage, que du bonheur auditif.
Je laisserai le dernier mot à AC/DC : « In rock we trust, it’s rock ou bust ! » que l’on pourrait traduire par « Nous croyons au rock, c’est du rock ou rien !« . Une accroche qui pourrait iben être le crédo de ce nouvel album qui séduira les fans de la première heure et devrait attirer le profane (même si j’ai du mal à admettre que l’on puisse ne pas connaître AC/DC).

AC/DC – Rock or Bust