[BOUQUINS] Karine Giebel – Satan Etait Un Ange

K. Giebel - Satan Etait Un AngeRetour à des romans plus consistants (en terme d’épaisseur) même si le dernier opus de Karine Giebel, Satan Etait Un Ange, est loin d’être un pavé.
Une fois n’est pas coutume je vais vous proposer un extrait de la quatrième de couv’. Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer et qui pourtant fuient ensemble leurs destins différents. Rouler droit devant, admirer la mer. Faire ce qu’ils n’ont jamais fait. Vivre des choses insensées. Vivre surtout…
C’est le troisième roman de Karine Giebel que je lis et, pour le moment, non seulement je n’ai jamais été déçu mais elle a su à chaque fois me surprendre en jouant sur différents registres du thriller. En l’occurrence l’intrigue est presque secondaire dans ce roman, c’est le côté intimiste qui prime sur l’action, la relation improbable, voire impossible, dans un autre contexte entre deux individus que tout oppose (l’auteure parle fort justement d’un « couple insolite, formé par l’errance, la douleur« ).
Comme le roman repose sur les épaules de ses deux héros qui sont tout sauf héroïques, lui donner une véritable profondeur psychologique était primordial pour en assurer la crédibilité. Karine Giebel relève haut la main le challenge, elle parvient à rendre ses personnages crédibles au point d’en devenir presque palpables.
D’un côté on a François, à l’aube de la cinquantaine il a la vie dont il toujours rêvé, jusqu’à ce qu’il apprenne qu’il souffre d’une tumeur au cerveau inopérable. Condamné à court terme, il décide de tout quitter le temps de faire le point, résigné, effrayé. Fuir un funeste destin qu’il sait inéluctable.
De l’autre Paul, à peine 20 ans, peut être un peu plus. Lui aussi fuit mais l’auteure distille des infos sur son compte au compte gouttes. Parfois on a enviez de lui foutre des baffes (à Paul pas à Karine Giebel) mais à la lumière de son parcours on comprend mieux.
Mais ce roman n’est pas que psychologique, on a bel et bien une intrigue digne d’un thriller en toile de fond. Une intrigue dont on découvre toute la mesure au fil des chapitres. Une intrigue noire à souhait qui, presque malgré nous, nous tiendra en haleine jusqu’au clap de fin.
Le style de l’auteure fait de ce roman un vrai régal à lire, sans doute pas un thriller qui mettra vos nerfs à rude épreuve mais une belle histoire d’amitié qui fait du bien là où elle passe. On prend un véritable plaisir à partager tour à tour les pensées de François et de Paul.
Sans être clairement situé dans le temps on peut, sans se méprendre, situer l’intrigue vers la fin des années 90, début du vingt et unième siècle. Le franc est encore de rigueur et ça clope à tout va…

15 réflexions au sujet de « [BOUQUINS] Karine Giebel – Satan Etait Un Ange »

      1. M’en faudra moins, sauf si je dois correctionner ses fôtes dortograff et de sein taxe ! 😆

        Bon, et ensuite, lire « 50 nuances » et autre « divergente »… :/

        Là, j’arrête de lire !! 👿

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