[BOUQUINS] George RR Martin – Skin Trade

GRR Martin - Skin TradeComme je l’avais indiqué dans ma chronique du Volcryn, j’ai l’intention de poursuivre ma découverte de l’oeuvre de George RR Martin en dehors du Trône De Fer. Après la science-fiction, place au fantastique avec Skin Trade.
Randi Wade, détective privée, est contactée par un ami afin d’enquêter sur le meurtre sauvage d’une jeune femme qu’il connaissait. Au fil de son enquête Randi va découvrir que les circonstances de la mort ne sont pas sans rapport avec le meurtre de son propre père vingt ans plus tôt…
Publié en 1989 et gagnant du World Fantasy Award du meilleur roman court la même année, il faudra pourtant attendre 2012 pour que le roman soit enfin traduit en français par ActuSF et réédité par J’Ai Lu en 2014.
Avec ce court roman George RR Martin s’essaye au thriller fantastique, et le résultat est plus que convaincant même si j’aurai apprécié quelques pages de plus afin de nous éclairer sur certains points de l’intrigue.
L’auteur s’attaque à un thème considéré comme un classique du genre puisque la lycanthropie est à l’honneur (on le devine avant qu’il ne soit fait directement mention dans le roman… la couv’ aide un peu). GRR Martin réussit à revisiter le mythe du loup-garou tout en lui restant fidèle.
En l’espace de quelques pages (154 pour être précis) les personnages sont soignés, notamment Randi et son ami, Willie. De même l’intrigue est rondement menée, pas le temps d’une enquête poussée, on va à l’essentiel. Au final la sauce prend plutôt bien, mais on sent un potentiel inexploité malgré tout.
Quelques pages de plus sur l’historique du loup-garou et sa montée en puissance en ville auraient été bienvenues, mais ma plus grande frustration vient plutôt de l’absence totale d’explications concernant l’Ecorcheur. Cerise sur le gâteau, une fin plus aboutie n’aurait pas été un luxe.
Je ne sais pas encore quel sera le prochain titre de l’auteur qui passera au grill mais soyez assuré que je ne suis pas encore décidé à lâcher le morceau. Je n’en ai pas fini avec vous Monsieur Martin (sans parler du Trône de Fer).