[BRD] Edge Of Tomorrow

Edge Of TomorrowNouvelle pause cinéphile placée sous le signe de la science-fiction mais cette fois en film et non en animé. Histoire de finir le weekend dans le bruit et la fureur on a opté pour Edge Of Tomorrow de Doug Liman.
Dans un futur proche la Terre est envahie par des extra-terrestres qui prennent rapidement l’ascendant sur les humains; Le commandant Bill Cage (Tom Cruise), un bureaucrate chargé de la communication marketing des forces armées, se retrouve en première ligne comme simple soldat dans une opération militaire de la dernière chance. Faute d’entraînement adéquat, il est tué dès le début des combats. Il reprend connaissance la veille de la bataille qui lui a coûté la vie. Condamné à revivre (et mourir) encore et encore cet ultime assaut. Aidé par le sergent Rita Vrataski (Emily Blunt), il va améliorer son entrainement, jour après jour, mort après mort, ensemble ils vont élaborer une riposte face l’envahisseur…
L’accroche : « Vivre. Mourir. Recommencer. » est parfaitement adaptée au film et résume bien la trame, l’idée étant de recommencer en faisant mieux que les fois précédentes. Le film n’est pas aussi bourrin que l’on pourrait s’y attendre, les scènes d’action sont contrebalancées par un humour omniprésent et servent une intrigue plutôt bien ficelée.
Visuellement le film est une totale réussite (c’est aussi pour ça que e privilégie la SF et le fantastique en blu-ray). Les scènes de combat sont bluffantes, e pense notamment au débarquement sur les plages normandes (non pas celui de 1944).
Les personnages principaux, incarnés par Tom Cruise et Emily Blunt, sont parfaitement travaillés et complémentaires. Je me contrefous de savoir que Tom Cruise soit adepte de la scientologie, il pourrait vénérer Flamby que a ne m’empêcherait pas d’aller voir ses films, du moment qu’ils m’offrent ce que je recherche (donc ni une histoire de la scientologie, ni une biographie de Flamby); Du divertissement, de l’éclate, du fun… Et avec Edge Of Tomorrow j’ai eu tout ça et bien plus.
Pour une première incursion dans le monde de la science fiction, Doug Liman réussit à frapper un grand coup ; même si aux Etats-Unis le film ne rentrera pas dans ses frais (un peu plus de 100 millions de recettes pour un budget de 178 millions), une situation largement comblée par le box office mondial (pas loin de 370 millions).
Pour l’anecdote le film est adapté d’un roman japonais de 2004 signé Hiroshi Sakurazaka. Roman qui sera d’abord adapté en manga par les créateurs de Death Note (un des rares mangas, peut être même le seul, que j’ai lu et apprécié).
On pourrait accuser le film de surfer sur la mode de l’exosquelette, mode trés largement popularisée par la série des Iron Man, que l’on retrouvera, pour ne citer que les films les plus récents, dans Pacific Rim ou encore Elyseum, sauf que le fameux exosquelette est bel et bien présent dans le roman d’origine.

[BOUQUINS] Frédéric Gynsterblom – Help Me

F. Gynsterblom - Help MeAu menu du jour un invité surprise dont je ne connaissais ni l’auteur, ni le bouquin ; je me suis laissé tenter par, dans l’ordre, un coup de coeur d’un contact Facebook, une couv’ sur laquelle j’ai tout de suite flashé (une femme prostrée au premier plan, dans l’ombre, en arrière plan, une ombre menaçante) et un pitch attrayant. La chose s’appelle Help Me et est signée Frédéric Gynsterblom.
Sabine Ferrière est enquêtrice pour une fondation privée s’étant donné pour objectif de neutraliser les pires tueurs en série. En se lançant dans une nouvelle enquête qui toucche de près la Fondation, la jeune femme va devoir replonger dans les ténèbres de son propre passé…
Petite info pratique pour commencer, il semblerait que le titre ne soit désormais disponible que via un achat en ligne sur le site Lulu.com, vous aurez le choix entre une version brochée (15 €) et une version numérique (3,50 €) ; j’ai tout naturellement opté pour cette seconde option, et pas seulement en raison du prix nettement plus avantageux…
Vous aurez alors entre les mains un roman relativement court (160 pages), un thriller horrifique mâtiné de fantastique. Le mix est plutôt habile mais je préfère prévenir, certains lecteurs n’apprécient pas trop ce qui sort des sentiers battus…
Même si les premières pages peuvent sembler confuses de prime abord, elles parviennent à ferrer le lecteur rapidement. Peu à peu les choses se mettent en place, entre présent, souvenirs et cauchemars. Plus les pages défilent et plus on est accro ! Pour tout vous dire j’ai lu le bouquin quasiment d’une traite, pas moyen de le lâcher avant d’avoir le fin mot de l’histoire. Il aurait peut être gagné à être plus étoffé par endroits mais l’auteur a préféré jouer la carte du rythme, et il a réussi son pari haut la main.
Le personnage de Sabine est de loin le plus travaillé, il faut dire que ses séquelles psychologiques et physiques laissent de la marge à l’auteur. Parfois au détriment des autres personnages de l’intrigue (ce qui est quelque peu redondant avec ma remarque précédente concernant le nombre de pages). J’ai notamment regretté que la Fondation Carver ne soit pas d’avantage exploitée, Sabine ayant tendance à bosser en solo. Il y a, avec cette Fondation, un potentiel pour une ou plusieurs suites…
Si l’intrigue n’est pas clairement située géographiquement l’auteur quant à lui est un pur produit francophone puisqu’il nous vient de Belgique. Encore un gars que je compte suivre de près.
Tout n’est peut être pas parfait mais il n’en reste pas moins que je me suis régalé en lisant ce bouquin. Une dernière remarque avant de vous laisser vaquer vos occupations : âmes sensibles s’abstenir, même si les scènes de violence ne sont pas forcément décrites par le menu on en mesure aisément toute l’horreur.
Petite parenthèse pour les maniaques du code dans les fichiers epub, je n’ai pas pris le temps de le faire mais il me semble que celui peut être fortement allégé par quelques retouches via Sigil. Je me pencherai sur la question un de ces jours… peut être…

[BOUQUINS] Bernard Werber – La Voix De La Terre

B. Werber - La Voix De La TerreAh que voilà un titre que je ne comptais pas laisser prendre la poussière (virtuelle) dans mon Stock à Lire Numérique, il faut dire que La Voix De La Terre de Bernard Werber vient clore sa trilogie, Troisième Humanité.
Dix ans ont passé depuis que les Emachs (MH pour Micro-Humains) ont été reconnus par les Grands et qu’ils vivent dans une nation souveraine, Microland. Quand un astéroïde géocroiseur géant menace d’entrer en collision avec la Terre, tous les espoirs de l’humanité reposent sur un équipage Emach chargé de le détruire. Mais la mission ne se passera pas comme prévu. Les conséquences seront désastreuses, d’un côté comme de l’autre…
Le moins que l’on puisse dire c’est que Bernard Werber clôt sa trilogie en une apothéose explosive. Cet ultime opus est plus sombre et plus violent que les précédents mais la situation le justifie, rien n’est gratuit.
Comme dans les précédents nous vivons l’intrigue du point de vue des personnages et de la Terre, soit dit en passant dans ce troisième volet elle tient un rôle de premier plan nettement plus actif que dans les deux autres. Les chapitres sont entrecoupés par des articles de l’incontournable ESRA. Les thématiques abordées sont en rapport plus ou moins direct avec l’intrigue. Parfois sérieux, parfois drôles, mais toujours instructifs. L’auteur pourrait faire sien l’adage : apprendre en s’amusant. On retrouve aussi les flash infos réguliers.
Naturellement je ne porte pas le genre humain en très haute estime, ce n’est pas ce bouquin qui me fera changer d’idée sur le sujet. L’humain grand format se montre souvent très très con. On pourrait résumer la chose par une phrase prononcée par Emma 666 dans le livre : « là où il y a des humains, il y a de la violence« . Si je devais choisir mon camps je me rangerai sans hésitation du côté des Emachs.
Au niveau des personnages on retrouve les récurrents des précédents opus, la situation de certaines évolué (au début du roman David et Aurore se séparent). L’auteur nous propose aussi d’en découvrir de nouveaux. Pour être tout à fait franc j’ai été déçu par la nouvelle personnalité d’Aurore, une vraie tête à claques totalement antipathique, même si son combat est juste.
La palme du ridicule est remportée haut la main par les enfants de David et Aurore qui sont prénommés Quetzalcoalt, Osiris et Ishtar… Certes des prénoms hautement symboliques mais franchement lourds à porter !
Bref une lecture fort sympathique rendue fluide par le style de son auteur. Une intrigue bien ficelée et hautement addictive. Peut être le plus abouti de la trilogie.

[BRD] Albator – Le Corsaire De L’Espace

AlbatorNostalgie quand tu nous tiens… C’est un peu ce qui pourrait justifier le fait que j’ai jeté mon dévolu sur le Blu-Ray d’Albator. Curieux de voir ce que ça pourrait donner avec les moyens disponibles de nos jours. A priori un sérieux coup de jeune, voire un total ravalement de façade !
Dans un futur lointain la Confédération Gaia protège la Terre comme un sanctuaire afin d’éviter un retour massif des colons de l’espace déçus par leur expérience. Un seul homme ose se dresser contre ce diktat, Albator. Le corsaire est l’ennemi public n°1 de la Confédération. Pour le neutraliser elle envoie un jeune agent, Yama, infiltrer son équipage…
Petit rappel pour les plus jeunes… Albator est  l’origine un personnage de manga né en 1969 sous les crayons de Leiji Matsumoto, il devra toutefois attendre 1977 pour percer avec les BD Capitaine Harlock. En France c’est à Dorothée que l’on doit la découverte, au début des années 80, du capitaine Albator à travers deux séries animées, Albator 78 et Albator 84 (préquel de la série 78).
Le dessin animé surfe sur la vague space opera popularisée par Star Wars, il sera précédé par Goldorak et suivi par bien d’autres tels Ulysse 31 ou Capitaine Flam. Toutefois il se distingue de ses semblables par une ambiance beaucoup plus sombre et une intrigue plus mature.
Chronologiquement le film se situe entre les deux séries animées. Si vous espériez croiser des Sylvidres alors vous serez déçu mais croyez moi la déception ne durera qu’un temps. De la série phare, Albator 78, vous ne retrouverez que l’extra-terrestre Miimé, Kei (la seule femme humaine de l’équipage) et le piaf du capitaine.
La première bonne surprise est visuelle, les studios de Toei Animation ont fait un véritable travail d’orfévre, ne négligeant aucun détail, personnages comme décors, pour rendre l’univers du film bluffant. Comme je le disais plus haut c’est un véritable ravalement de façade, mais dans le respect de l’original.
L’intrigue est elle aussi particulièrement soignée, sombre à souhait (au même titre que son chef d’équipage qui est encore plus taciturne que dans le dessin animé). Le film devrait séduire la Génération Albator tout en gagnant le coeur d’un nouveau public.Pour ma part j’ai été totalement scotché !

[BOUQUINS] Mallock – Le Massacre Des Innocents

Mallock - Le Massacre Des InnocentsAu chapitre des valeurs sures je peux placer les Mallock (l’auteur et son commissaire homonyme), aussi en ouvrant cette seconde Chronique Barbare, Le Massacre Des Innocents, j’avais la certitude que j’aurai le droit a du costaud.
Un peu partout en France les scènes de crime se multiplient, des individus sans histoires semblent pris d’une soudaine folie meurtrière. Actes isolés ou complot de grande envergure ? Terrorisme, sectes, attaques virales ? Aucune piste n’est négligée par Mallock et son équipe. Difficile d’aller de l’avant quand rien ne semble lier les différents massacres, et pire encore, la situation s’aggrave de jour en jour…
Autant vous le dire de suite l’ami Mallock nous livre une intrigue qui pourrait faire rougir les plus grands auteurs de thrillers. A vrai dire au début j’ai crains que la situation n’échappe à l’auteur qui nous offrirait alors une pirouette abracadabrante comme porte de sortie. Que nenni ! Désolé d’avoir douté du talent pourtant jamais démenti de Mallock. Au contraire l’auteur nous livre « son » enquête la plus richement documentée (avec tout de même quelques inspirations mallockiennes çà et là), on croirait avoir un roman de Maxime Chattam entre les mains. Une comparaison pas totalement fortuite de ma part, comme Maxime Chattam, Mallock réussit à diluer des informations techniques et scientifiques sans jamais être saoulant ou didactique à l’excès. D’ailleurs me direz-vous, une épidémie criminelle n’est pas sans rappeler La Conjuration Primitive de Chattam. Certes… mais la comparaison s’arrête là, tout simplement.
N’oublions pas la griffe Mallock qui vient sublimer une intrigue déjà promise au firmament, une plume unique en son genre. Une plume qui va à l’essentiel mais sur un ton presque chantant, une écriture qui parviendrait presque à rendre poétique la plus sordide des scènes de crime (en l’occurrence on est servi, son Diable Rouge est un pervers de la pire espèce qui laissera bon nombre de macchabées dans son sillage). Une plume qui parvient nous faire sourire même quand tout fout le camps.
Autre force de Mallock (le flic cette fois), son équipe de choc, son Fort, son groupe de sang ! Un Mallock sans ses fidèles lieutenants c’est un peu comme une bière sans mousse… et servie tiède qui plus est ! On retrouve avec plaisir cette relation quasi fusionnelle qui les unit (pourtant dans le genre patron exigeant, voire plus si affinités, le Mallock atteint des sommets).
Autre point commun aux enquêtes de Mallock, Mallock himself ! Dis comme ça ça peut paraitre soit évident, soit inutile (voire complètement con), mais chaque Chronique Barbare de l’auteur est l’occasion de plonger un peu plus profondément dans l’âme de son commissaire préféré. Un gars tout en paradoxes, un ours au grand coeur qui a bien du mal à cohabiter avec lui même. Et cette faiblesse, masquée sous une rudesse implacable, contribue grandement au charme du personnage.
Enfin, même si ça se situe en arrière plan de l’intrigue générale, chaque chronique nous offre une escapade gastronomique. On a en effet le droit dans chacune au moins une recette détaillée d’un plat que se mitonne le commissaire. Et il fait dans la cuisine gourmande, pas dans le hautement diététique macrobiotique insipide mais dans la cuisine des terroirs, celle qui affole nos papilles !
Une Chronique Barbare en compagnie des Mallock est une expérience unique avec un point commun : la certitude de se régaler. Cette seconde enquête ne fait que renforcer ma certitude. Pour l’anecdote je conseillerai de lire ses fameuses Chroniques Barbares dans l’ordre chronologique des intrigues, d’abord les deux versions poche publiées par Pocket, puis les deux titres diffusées par Fleuve Editions… Quant à moi, il va falloir que e me fasse une raison, les aventures numériques de Mallock commenceront à la troisième enquête… à moins de tomber sur des versions numériques artisanales au fil de mes errances…