[BOUQUINS] Mallock – Le Massacre Des Innocents

Mallock - Le Massacre Des InnocentsAu chapitre des valeurs sures je peux placer les Mallock (l’auteur et son commissaire homonyme), aussi en ouvrant cette seconde Chronique Barbare, Le Massacre Des Innocents, j’avais la certitude que j’aurai le droit a du costaud.
Un peu partout en France les scènes de crime se multiplient, des individus sans histoires semblent pris d’une soudaine folie meurtrière. Actes isolés ou complot de grande envergure ? Terrorisme, sectes, attaques virales ? Aucune piste n’est négligée par Mallock et son équipe. Difficile d’aller de l’avant quand rien ne semble lier les différents massacres, et pire encore, la situation s’aggrave de jour en jour…
Autant vous le dire de suite l’ami Mallock nous livre une intrigue qui pourrait faire rougir les plus grands auteurs de thrillers. A vrai dire au début j’ai crains que la situation n’échappe à l’auteur qui nous offrirait alors une pirouette abracadabrante comme porte de sortie. Que nenni ! Désolé d’avoir douté du talent pourtant jamais démenti de Mallock. Au contraire l’auteur nous livre « son » enquête la plus richement documentée (avec tout de même quelques inspirations mallockiennes çà et là), on croirait avoir un roman de Maxime Chattam entre les mains. Une comparaison pas totalement fortuite de ma part, comme Maxime Chattam, Mallock réussit à diluer des informations techniques et scientifiques sans jamais être saoulant ou didactique à l’excès. D’ailleurs me direz-vous, une épidémie criminelle n’est pas sans rappeler La Conjuration Primitive de Chattam. Certes… mais la comparaison s’arrête là, tout simplement.
N’oublions pas la griffe Mallock qui vient sublimer une intrigue déjà promise au firmament, une plume unique en son genre. Une plume qui va à l’essentiel mais sur un ton presque chantant, une écriture qui parviendrait presque à rendre poétique la plus sordide des scènes de crime (en l’occurrence on est servi, son Diable Rouge est un pervers de la pire espèce qui laissera bon nombre de macchabées dans son sillage). Une plume qui parvient nous faire sourire même quand tout fout le camps.
Autre force de Mallock (le flic cette fois), son équipe de choc, son Fort, son groupe de sang ! Un Mallock sans ses fidèles lieutenants c’est un peu comme une bière sans mousse… et servie tiède qui plus est ! On retrouve avec plaisir cette relation quasi fusionnelle qui les unit (pourtant dans le genre patron exigeant, voire plus si affinités, le Mallock atteint des sommets).
Autre point commun aux enquêtes de Mallock, Mallock himself ! Dis comme ça ça peut paraitre soit évident, soit inutile (voire complètement con), mais chaque Chronique Barbare de l’auteur est l’occasion de plonger un peu plus profondément dans l’âme de son commissaire préféré. Un gars tout en paradoxes, un ours au grand coeur qui a bien du mal à cohabiter avec lui même. Et cette faiblesse, masquée sous une rudesse implacable, contribue grandement au charme du personnage.
Enfin, même si ça se situe en arrière plan de l’intrigue générale, chaque chronique nous offre une escapade gastronomique. On a en effet le droit dans chacune au moins une recette détaillée d’un plat que se mitonne le commissaire. Et il fait dans la cuisine gourmande, pas dans le hautement diététique macrobiotique insipide mais dans la cuisine des terroirs, celle qui affole nos papilles !
Une Chronique Barbare en compagnie des Mallock est une expérience unique avec un point commun : la certitude de se régaler. Cette seconde enquête ne fait que renforcer ma certitude. Pour l’anecdote je conseillerai de lire ses fameuses Chroniques Barbares dans l’ordre chronologique des intrigues, d’abord les deux versions poche publiées par Pocket, puis les deux titres diffusées par Fleuve Editions… Quant à moi, il va falloir que e me fasse une raison, les aventures numériques de Mallock commenceront à la troisième enquête… à moins de tomber sur des versions numériques artisanales au fil de mes errances…

12 réflexions au sujet de « [BOUQUINS] Mallock – Le Massacre Des Innocents »

  1. Eh oui, sacré Mallock. moi aussi ce roman là m’a bluffé. Bon ok les autres aussi, mais pour celui-ci il joue au Monsieur + ! Quant à la comparaison avec Chattam, alors c’est que Mallock était vraiment en avance sur son temps à la sortie de ce roman 😉

      1. Je n’en ai dégusté qu’un seul : le cimetière des hirondelles. Qui m’a étonné parce que je m’attendais à un final avec une pirouette fantastique et hop, réglé, et j’avais peur d’avoir ça.

        L’auteur m’a assuré que non et il avait raison 😉

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