[BOUQUINS] Marc Levy – Une Autre Idée Du Bonheur

M. Levy - Une Autre Idée Du BonheurPas encore eu l’occasion d’aller piocher dans ma PàL papier, mais d’un autre côté je ne me voyais pas faire l’impasse sur le dernier Marc Levy, Une Autre Idée Du Bonheur. Un écart qui ne devrait pas me retenir trop longtemps vu l’épaisseur de la chose.
Après trente années de détention et alors qu’il ne lui restait « que » cinq ans à tirer, Agatha prend la poudre d’escampette. Dans sa cavale elle entraîne, bon an mal an, Milly, une jeune femme à la vie apparemment bien rangée. Les deux femmes vont apprendre à se connaître et se comprendre tandis qu’elles traversent les USA…
Avant d’aller plus avant dans cette chronique je tiens à dire un grand NON ! Non Marc Levy ne nous livre pas un remake de Thelma et Louise, le film de Ridley Scott sorti en 1991. Oui on assiste à la cavale de deux nanas mais la ressemblance s’arrête là, ça fait un peu léger pour parler de remake, voire de plagiat.
Ceci étant dit il n’en reste pas moins que l’auteur nous invite à partager un road trip dans l’espace et dans le temps. Chaque étape du voyage entre Philadelphie (Pennsylvanie) et San Franciso (Californie) est l’occasion d’une nouvelle rencontre avec le passé d’Agatha. Les confidences (confessions ?) d’Agatha nous ramènent aux heures sombres de l’Amérique de la ségrégation et de la guerre du Vietnam. Mais la véritable question est surtout de savoir pourquoi Agatha s’est évadée et quelle vérité elle souhaite rétablir. D’un autre côté on se demande aussi ce qui motive vraiment le marshal Bradley lancé à la poursuite de la fugitive.
En France on ne connait cette partie de l’histoire des Etats-Unis de façon quasi anecdotique ou via le cinéma (en tout cas ça vaut pour moi), en lisant ce bouquin et en vérifiant les faits (dans la mesure du possible), la chose prend une toute autre ampleur, j’étais loin d’imaginer une répression policière aussi violente (et surtout de façon quasi généralisée et avec la bénédiction de l’exécutif).
Une fois de plus l’auteur prouve que, contrairement à ce que pensent ses détracteurs,  il sait se diversifier (même s’il aborde encore des thèmes qui lui sont chers, tels que l’amitié et l’amour) en restant efficace. Ce bouquin ne devrait pas séduire lesdits détracteurs, les inconditionnels devraient, quant à eux, y trouver leur bonheur même si ce n’est sans doute pas le meilleur de l’auteur.
Quid du duel Musso vs Levy cuvée 2014 ? J’ai apprécié ce bouquin mais je n’ai pas été bluffé comme m’avait laissé sur le cul la lecture de Central Park. Je donne donc, pour la seconde année consécutive, l’avantage à Guillaume Musso, sans la moindre hésitation cette fois.

[BOUQUINS] Craig DiLouie – Homeland Of The Dead

G. DiLouie - Homeland Of The DeadCa faisait un petit moment que je n’avais pas fais une petite excursion au rayon des viandes avariées. Voilà qui devrait réparer cet oubli et alléger mon challenge zombie. L’heureux moisi est Homeland Of The Dead deCraig Di Louie.
Afin de faire face à une pandémie les Etats-Unis décident de rapatrier leurs forces armées déployées à l’étranger sur le sol national. Le lieutenant Bowman et ses hommes sont expédiés à New York, leur mission est de protéger les « centres vitaux » qui leur sont assignés. Rapidement le virus mute, les infectés prolifèrent. L’escouade du lieutenant Bowman reçoit un nouvel ordre de mission…
Classique le pitch me direz-vous ? Oui… et non. Faut pas rêver, la base de toute histoire avec des zombies reposera plus ou moins sur le même principe (perso je préfère la version pandémie virale que les morts qui sortent de terre façon années 70), ce qui change c’est l’approche de l’auteur. Ici on assiste à cette Apocalypse Zombie à travers les yeux d’une escouade de l’armée, ce qui ajoute la dimension Grande Muette (surnom de l’armée) à l’intrigue. Non seulement les gars vont devoir protéger leur cible et lutter pour leur survie mais en plus ils devront faire avec des informations plus que parcellaires.
Si je peux me permettre un conseil, armez vous d’un calepin et d’un stylo et notez les noms, prénoms et grades des personnages au fur et à mesure de leur apparition. Ils sont nombreux et j’avoue que parfois j’ai dû m’y reprendre à plusieurs reprises pour parvenir à recadrer le qui est qui. Eventuellement vous pouvez aussi vous munir d’un stylo rouge pour rayer les morts…
L’auteur ne s’attarde pas à peaufiner ses personnages, quelques portraits esquissés rapidement suffisent à cerner la personnalité du personnage. ici c’est clairement le rythme qui est privilégié, et à ce titre le moins que l’on puisse dire c’est que l’on est servi. Ca speede du début à la fin sans nous laisser le temps de reprendre notre souffle.
Nos petits soldats, vétérans de l’Irak, ne sont pas des machines à tuer décérébrées. Confrontés à une situation inédite (ils doivent tuer des américains pour survivre) on partage leurs états d’âme, d’ailleurs leur perception de la mission évolue au fil des événements.
Si la majeure partie du bouquin se concentre sur l’unité du lieutenant Bowman, ce ne sont pas les seuls protagonistes majeurs du récit. On suivra aussi un petit groupe de scientifiques, prisonniers dans leur laboratoire, qui tentent coûte que coûte de mettre au point un remède contre le virus. Au sein des deux groupes nous n’aurons pas de vision d’ensemble de la situation, juste ce qu’ils en savent eux. ce qui confère au récit une certaine humanité au milieu du chaos ambiant. Comme le dit l’un des gradés : « Pour l’instant, ma perception de la situation ne dépasse pas ce que je peux voir de mes propres yeux« .
Une nouvelle escapade en territoire zombie plutôt convaincante malgré quelques poussées de patriotisme américano-américain et une fin pas vraiment finalisée. Pour le moment j’ai plaisir  voir que, sur une même base (on ne sait pas exactement comment tout a commencé et encore moins comment ça va finir), les auteurs parviennent à nous offrir des récits ayant leur propre identité. Pourvu que ça dure…
C’est la première incursion de l’auteur dans la littérature zombie, il semblerait qu’il ait pris goût  la chose puisque depuis il a sorti le diptyque Infection (disponible chez Panini Books, et inscrit au programme de mon challenge zombie).

[BOUQUINS] Mallock – Les Visages De Dieu

Mallock - Les Visages De DieuJe ferai mon deuil d’une intégrale Mallock dans ma bibliothèque numérique, mais pas question par contre de faire l’impasse sur les débuts littéraires des Mallock. J’ai donc commandé cette réédition chez Pocket de la première enquête littéraire de celui qui est en passe de devenir mon commissaire préféré, Les Visages De Dieu et je n’ai pu résister à l’envie de me plonger dans sa lecture à peine la chose réceptionnée.
Un tueur en série particulièrement barbare sévit dans Paris, l’enquête piétine tandis que les crimes s’enchaînent. Le dossier est confié au commissaire Mallock et à son équipe. Ils vont tout reprendre à zéro afin de mettre fin aux agissement du tueur, mais celui-ci a l’art de brouiller les pistes…
Je m’attendais à découvrir le premier coup d’éclat du grand Mallock mais en fait au début du roman il est déjà quasiment une légende du 36. Une légende déjà blessée par ses drames personnels. Bref on retrouve l’ours Mallock tel qu’on le connait déjà. Ma foi ce n’est pas pour me déplaire, c’est une valeur sure !
Du coup si on retrouve notre Mallock tel qu’on l’a quitté (ou presque), rien d’étonnant  ce que les habitués soient aussi de la partie, qu’il s’agisse de son équipe du Fort (impliquée dès le départ dans l’affaire du Maquilleur) ou de ses amis, Mordome, le légiste, Léon, le libraire et bien entendu Margot, sa dame de coeur.
Sans surprise on retrouve aussi la plume affutée et fleurie de Mallock, l’auteur. C’est toujours un régal de le lire, d’autant que, une fois de plus, il nous offre une intrigue pas piquée des hannetons avec un tueur en série particulièrement retors. Et cette fois pas de coupable désigné, au contraire l’objectif premier de la Mallock Team est d’identifier leur adversaire.
Une fois de plus Mallock  nous offre un thriller haut de gamme, peut être pas aussi immersif que les deux derniers mais ça reste du lourd. Je ne epux pas vraiment expliquer ce ressenti alors je dirai simplement que notre ami Mallock est comme un grand cru classé, il se bonifie avec le temps.
Pour l’anecdote cette édition, parue chez Pocket en février 2014, est la troisième édition du roman, une version finale remaniée et complétée (plus du double de page par rapport à la première édition parue en 1999). Initialement il s’agissait de la seconde Chronique Barbare de Mallock mais visiblement l’auteur a décidé de modifier le cours des choses à l’occasion de cette réédition. La première Chronique Barbare, Le Massacre Des Innocents, se retrouvera donc chronologiquement décalée en seconde position (sortie prévue chez Pocket en octobre 2014 ; j’y serai !). Compliqué n’est-il point ? J’ai totale confiance en l’auteur pour que ce remaniement (non ministériel) passe comme une lettre à la poste (dans le cas contraire je ne manquerai pas de râler).
Dites m’sieur Mallock, est-ce-qu’un jour vous nous ferez partager les permiers pas de Mallock au 36 ? Ou au moins la ou les affaires qui lui ont permis d’atteindre la norotiété qu’on lui connait ? Notamment cette fameuse affaire du NAP qui a expédié notre ours préféré de l’autre côté de l’Atlantique…

[BRD] Fringe – Saison 5

Fringe S5ALERTE SPOILERS… Si vous n’avez pas vu les saisons précédentes de Fringe passez votre chemin.
Malgré une chute d’audience au cours de la quatrième saison la FOX autorisera à JJ Abrams une cinquième saison de 13 épisodes histoire de boucler la boucle Fringe convenablement (le final décevant de Lost semble avoir porté ses fruits). Une saison que je traite à part car elle est très différente du reste de la série (un changement annoncé par l’épisode 19 de la saison 4).
2015. Les Observateurs, jusque là passifs, passent à l’action et prennent le contrôle de la Terre, la Résistance s’organise. 2036. Les Observateurs semblent avoir écrasé la Résistance, jusqu’à ce que l’agent Henrietta Bishop (Georgina Haig) libère Walter Bishop de sa prison d’ambre. Une première étape décisive vers un nouvel élan pour la Résistance ?
Comme vous pouvez le constater l’évolution entre cette cinquième saison et les précédentes est pour le moins brutale. Notre fine équipe (Peter, Astrid et Olivia vont aussi être libérés de l’ambre) va devoir prêter main forte à la Résistance pour dégager un envahisseur beaucoup plus puissant qu’eux.
La saison se présente un peu comme une chasse au trésor, chaque nouvelle trouvaille de l’équipe doit contribuer à un plan établi (et oublié depuis) par Walter. C’est aussi l’occasion de quelques clins d’oeil vers les saisons précédentes. Du fait du contexte le rythme imposé est plus soutenu et l’ambiance plus glauque (ce qui n’empêche pas quelques touches d’humour çà et là).
Concernant ledit contexte nous avons d’un côté les Observateurs et leurs alliés collabos (appelés les Loyalistes) et de l’autre la Résistance, un petit groupe d’humains qui refusent de se soumettre à l’oppresseur. Un contexte assez classique dans ce genre de situation, tout comme le sont les uniformes, véhicules et affiches de propagande.
Sans doute vous demandez vous comment on en arrivé là (en tout cas moi je me suis posé la question), et c’est là le seul bémol que j’émettrai, nous n’avons quasiment aucune explication  à ce sujet. Même si on en apprend d’avantage sur l’origine des Observateurs, rien n’explique leur décision de passer à l’assaut.
De même l’équipe de choc constituée par Olivia, Peter, Walter et Astrid ne sont pas les seuls personnages que vous retrouverez ; rapidement on croisera Phillip Broyles et Nina Sharp, plus âgés et dans de nouvelles fonctions.
Chapeau bas à l’acteur John Noble qui incarne Walter Bishop, dans cette saison il change de personnalité au fil des épisodes tout en essayant de rester lui même. Une belle performance d’acteur. Et ce n’est pas la seule, le salaud de service est l’un des chefs des Observateurs, le capitaine Windmark, incarné par Michael Kopsa, qui joue admirablement un être totalement dépourvu d’émotions,  je suis persuadé que vous adorerez le détester.
Quid de l’autre monde ? Les ponts sont définitivement coupés ? Sur ce point vous aurez le droit à quelques explications, mais je vous laisse le plaisir de les découvrir.
Petite explication concernant le titre, en anglais les fringe sciences désignent ce que l’on pourrait appeler les sciences marginales, des démarches plus ou moins scientifiques (même si non reconnues comme telles) pour essayer d’expliquer l’inexplicable.
Si de prime abord cette cinquième saison ne semblait pas s’imposer (il aurait suffit d’aménager quelque peu la saison précédente pour offrir une fin convenable à la série), il restait toutefois en suspend la question des Observateurs. Question résolue avec cette ultime saison. Un grand merci à FOX d’avoir permis de boucler totalement la boucle.
Il y aurait encore énormément de choses  dire sur cette série compte tenu de la richesse de son univers, mais je vous laisse le plaisir de découvrir tout ça par vous même, pour les plus  curieux il  existe de nombreux fan-sites qui répondront  toutes vos questions.

[BOUQUINS] Sebastian Fitzek – Le Chasseur De Regards

S. Fitzek - Le Chasseur De RegardsEt hop encore un titre qui vient bouleverser mon programme de lecture, il faut bien avouer que j’étais resté sur une grande question sans réponse concernant la suite éventuelle du Voleur De Regards. Du coup quand j’ai vu Le Chasseur De Regards de Sebastian Fitzek j’ai d’abord cru à une erreur sur le titre, mais que nenni c’est bien la fameuse suite…
[ALERTE SPOILERS… Ne pas lire ce qui suit si vous comptez lire Le Voleur De Regards] Alexander Zorbach est contraint de jouer au sinistre contre la montre imposé par Le Voleur de Regards s’il veut sauver la vie de son fils. De son côté Alina Gregoriev est contacté par le commissaire Stoya afin de l’aider à prouver que le Docteur Suker est un dangereux psychopathe… [FIN D’ALERTE SPOILERS]
Encore une chronique qui va s’accoucher dans la douleur, je dois en dire le moins possible tout en restituant au mieux mon ressenti. Le coup de WAOW ! c’est déjà fait, va falloir faire preuve d’inventivité…
Le moins que l’on puisse dire c’est que l’auteur commence très fort, dès les premiers chapitres on se prend un monumental direct dans la gueule. Surpriiise ! Et la suite ne faiblit pas d’un iota jusqu’au chapitre 17 qui nous balance un bel uppercut juste sous le menton. KOOO ! Et dire qu’on est à moins d’un tiers du bouquin, pas sûr que les nerfs et le palpitant tiennent le coup à ce rythme là. A partir de là il vaut mieux passer en mode punchingball, on encaisse les rebondissements multiples d’une intrigue qui file à tombeau ouvert sans nous laisser le moindre répit pour reprendre nos  esprits entre deux rebondissements.
Vous l’aurez compris au niveau de(s) l’intrigue(s) c’est un sans faute, machiavélique à souhait. Côté personnage on retrouve Alexander et Alina mais aussi Stoya et Scholle (toujours aussi con), les deux flics de service. Toujours l’omniprésence du Voleur de Regards sauf que cette fois il est physiquement présent. Et un autre pervers tout aussi sadique. Quel lien entre les deux affaires ? Vous le saurez en lisant ce bouquin (mais il faudra être patient avant de découvrir le fin mot de l’histoire).
Le mot de la fin : noir c’est noir… mais putain que c’est bon !
En préambule au récit Sebastian Fitzek indique que ce roman peut se lire indépendamment du Voleur De Regards mais que ce serait dommage ; je ne peux que vous recommander de les prendre dans l’ordre histoire d’avoir toutes les cartes en main. Dans ce même Avertissement l’auteur indique que Le Chasseur De Regards est le second opus d’une saga qui comptera plusieurs tomes mais que lui même ne sait pas combien de volumes composeront ladite saga. Pour ma part s’ils sont tous de cet acabit j’en redemande encore et encore !
Dans ma chronique consacrée au Voleur De Regards j’indiquais que l’auteur n’avait rien écrit depuis 2010, j’ai simplement été victime d’une page Wikipedia pas à jour. Il tient le rythme d’un roman par an, le dernier datant de 2013 ; les trois titres non encore disponibles en français ne semblent pas faire partie de cette saga (d’après les quatrième de couv’ en allemand donc à prendre avec des pincettes vu que je ne parle un traitre mot de cette langue).

[BRD] Fringe – Saisons 1 à 4

Fringe 1-4Dans la catégorie Il était temps je demande la série TV Fringe. Ca faisait un moment que cette série me faisait de l’oeil mais j’attendais que l’occasion se présente de mettre la main sur les cinq saisons d’un coup, finalement ça se fera en deux coups avec d’abord un coffret contenant les saisons 1 à 4 et par la suite la saison 5. Ce qui ne tombe pas plus mal, c’est l’occasion de consacrer deux posts à cette série, la saison 5 étant… à part.
Vous présenter les quatre premières saisons (87 épisodes) en quelques lignes risque de s’avérer un tantinet difficile mais vous présenter les saisons une à une sans spoiler est quasiment mission impossible donc je me lance. La Division des Affaires Spéciales du FBI, dirigée par le Colonel Phillip Broyles (Lance Reddick) est chargée d’enquêter sur toutes les affaires impliquant des phénomènes inexpliqués. Son équipe de choc est constituée d’Olivia Dunham (Anna Torv), brillant agent du FBI, du Docteur Walter Bishop (John Noble), scientifique aussi talentueux qu’excentrique, et de son fils Peter Bishop (Joshua Jackson), un technicien de génie un tantinet roublard…
Crée pour la FOX en 2008 par JJ Abrams, Alex Kurtzman et Roberto Orci, la série mise sur le fantastique expliqué par la technologie (entre autres thèmes) ; pas de petits bonhommes verts ici, tout ce qui perturbe notre perception du réel est le résultat de manipulations humaines. Là encore vous présenter la totalité des thèmes abordés est impossible en quelques lignes. Des phénomènes inexpliqués on progresse peu à peu dans un monde multivers (chaque individu existe dans une ou plusieurs lignes temporelles variables d’un univers à l’autre selon ses choix de vie). J’invite les curieux à consulter la page Wikipedia de la série pour des informations plus détaillées ; les anglophones pourront se plonger dans le wiki de la série (une source d’infos inépuisable sur l’univers et les personnages de Fringe).
Il va sans dire que l’on ne s’est pas fait les 87 épisodes d’une traite, on a pris le temps de déguster et d’apprécier la chose. L’intrigue est dense et complexe mais jamais embrouillée, elle évolue et s’intensifie au fil des saisons, tout comme les personnages (aussi bien leur propre personnalité que dans leurs relations les uns avec les autres).
Deux autres personnages récurrents méritent d’être cités, l’agent Astrid Farnsworth (Jasika Nicole) qui aidera Walter dans ses investigations et Nina Sharp (Blair Brown), la mystérieuse directrice de Massive Dynamics (consortium ultra puissant qui semble avoir un lien avec cette succession de phénomènes inexpliqués). Difficile de passer sous silence l’omniprésent (et rarement présent) William Bell (Leonard Nimoy), complice de Walter et fondateur de Massive Dynamics.
Maintenant que j’ai vu la série je comprends que TF1 ait opté pour une diffusion en seconde partie de soirée, d’une part ça risque d’être un peu trop complexe pour les plus jeunes et d’autre parts il y a quand même quelques passages trash pour ce même public. Pour ma part j’en avais entendu beaucoup de bien et je dois reconnaître que je me suis vraiment éclaté sans jamais trouver le temps long. Un mélange des genres réussi, intelligent et cohérent.
Je suis plongé dans la saison 5, donc je vous donne rendez-vous dans quelques jours pour une chronique détaillée de cette saison quelque peu déconcertante de prime abord…

[BOUQUINS] Johan Harstad – 172 Heures Sur La Lune

J. Harstad - 172 Heures Sur La LuneJe ne dirai pas que ce bouquin m’est tombé entre les mains par hasard mais c’est presque ça. Je patientais à la caisse de France Loisirs avec un autre bouquin quand mes yeux se sont posés sur celui-ci. Le pitch m’a emballé alors j’ai pris. Qui plus est ça me fait un invité surprise pour mon challenge SF. Place donc à ma chronique de 172 Heures Sur La Lune de Johan Harstad.
Mia, Midori et Antoine sont trois adolescents qui viennent de remporter un séjour d’une semaine sur une base lunaire suite à une loterie internationale lancée par la NASA. Après une longue et rigoureuse préparation c’est enfin l’heure du grand départ. Mais une fois sur la Lune rien ne se passera comme prévu…
Autant prévenir de suite avant de m’engager dans cette chronique, on est clairement dans la catégorie Young Adult, donc ne vous attendez pas à un space-trip qui vous fera dresser les cheveux sur la nuque, l’ensemble reste très soft. Ce qui n’a pas empêché l’auteur de remporter, avec ce titre, le prix Brage (le plus prestigieux prix littéraire norvégien) en 2008 dans la catégorie Livres pour enfants et la jeunesse.
De fait je reconnais volontiers que l’ensemble est plutôt bien ficelé malgré des débuts un peu poussifs, il faut attendre plus de 220 pages avant le décollage et encore 70 pages avant que la situation ne se gâte sérieusement pour nos touristes lunaires. Ceci dit une fois que la mécanique s’est mise en branle l’auteur passe en mode turbo, plus le moindre temps mort et un bon nombre de rebondissements jusqu’à un final qui en laissera plus d’un la gueule béante…
Globalement les personnages sont plutôt bien travaillés. D’un côté on a nos trois ados lauréats, trois caractères totalement différent (Mia la rebelle venue de Norvège, Midori la rêveuse nippone et Antoine le français, geek romantique) qui ont chacun leur propres motivations pour ce voyage. De l’autre on retrouve un équipage de professionnels, là aussi des caractères bien trempés.
Bon alors qu’est-ce qui les attends sur la Lune ? Heu… comment dire ? Une mauvaise surprise et de mauvaises rencontres. Voilà je n’en dirai pas plus.
La même chose en version plus adulte, avec une ambiance à la Alien, et une immersion plus rapide au coeur de l’intrigue aurait certainement valu au bouquin le titre de coup de coeur SF de l’année et un joli 10/10 ; à défaut on va dire qu’il s’en tire avec un honorable 8/10. Comme quoi l’auteur nordique peut briller dans autre chose que du polar…

[BOUQUINS] Jeff Abbott – Last Minute

J. Abbott - Last MinuteChose promise, chose due : Sam Capra is back ! Pas question en effet de différer la lecture de Last Minute de Jeff Abbott, je veux (et j’espère les avoir) les réponses aux nombreuses questions restées sans réponse à la fin d’Adrénaline.
[ALERTE SPOILERS N°1… Ne lisez pas les lignes qui suivent si vous n’avez pas lu et comptez lire Adrénaline] Sous couvert de la Table Ronde, Sam Capra est désormais gérant d’un bar à cocktail. Avec les moyens mis à sa disposition par son nouvel employeur, il continue de chercher son fils en échange de quelques opérations contre l’organisation criminelle des Neuf Soleils. Quand il apprend que la tête de Mila est mise à prix, il décide de lui venir en aide, mais difficile d’aider quelqu’un qui refuse votre aide… [FIN D’ALERTE SPOILERS N°1]
Dans Adrénaline nous avions le droit à une intrigue unique déjà bien ficelée, histoire de corser la chose Jeff Abbott nous propose de suivre trois intrigues. D’une part la quête de Sam (toujours écrite à la première personne), de l’autre le périple d’un jeune hacker qui cherche à sauver sa peau, et enfin le cas de Mila. Les deux premières ne tarderont pas à se télescoper comme on pouvait s’y attendre. Quant à la troisième, elle est aussi indépendante et discrète que son personnage central et vient s’incruster çà et là.
Ce qui m’amène tout naturellement à parler des personnages (oui je sais c’est plat comme transition). On retrouve bien entendu les deux principaux personnages principaux déjà croisés dans Adrénaline, à savoir Sam (toujours aussi indestructible) et Mila (il faudra se montrer patient mais on finit par en apprendre un peu plus sur elle et c’est du lourd) mais aussi quelques personnages secondaires (dont August, l’ami et ancien collègue de Sam et un autre plus inattendu dont je tairai le nom). Au rayon des nouveaux venus on trouve Léonie qui assistera, contrainte et forcée, Sam dans la mission que lui a confié Anna Tremaine. Tient donc mais qui est Anna Tremaine ? Disons qu’elle est du côté obscur de la Force.
On retrouve une intrigue rondement menée, découpés en chapitres courts mais percutants. Un rythme imposé sans temps morts ni fioritures. Ce second opus est tout aussi prenant que son ainé, la fin mettra votre palpitant et vos nerfs à rude épreuve. J’adooore (non désolé je ne kiffe pas, j’ai passé l’âge) !
Bon alors qu’en est-il du fils de Sam,des Neufs Soleils et de Mila ? Faudra-t-il lire le troisième opus (ou plus si affinité) pour avoir le fin mot de l’histoire ? Je serai muet comme une tombe de carpe sur ces questions, et sur tout le reste d’ailleurs… Une chose est certaine je lirai avec plaisir le troisième volet des aventures de Sam Capra et, si les jongleries avec mon Stock à Lire Numérique le permettent, il n’est pas impossible que je me plonge dans ses autres bouquins.
[ALERTE SPOILERS N°2… Bis repetita] A la lecture de la quatrième de couv’ des Editions J’Ai Lu on est en droit de se demander si le gars a vraiment lu le bouquin, trois erreurs en seulement quelques lignes c’est fort quand même. D’une part l’intrigue ne démarre pas quand le fils de Sam se fait enlever puisqu’il est toujours à sa recherche au moment du deal proposé par Tremaine. D’autre part le gamin n’est pas détenu par le cartel des Cinq Soleils mais par les Neufs Soleils, organisation criminelle certes mais jamais désignée comme un cartel. Enfin Sam doit éliminer une seule et unique cible un étudiant hacker et non un étudiant et un hacker. [FIN D’ALERTE SPOILERS N°2]

[JEUX FLASH] 2048

2048, kezaco ? Juste le jeu Flash (et gratuit) qui fait le buzz depuis sa sortie en mars 2014, les joueurs se multiplient aussi bien sur PC que sur smartphone et tablettes.

Le concept est on ne peut plus simple : un carré 4×4, des chiffres aléatoires multiples de  deux (2, 4, 8) à faire glisser à l’horizontale ou à la verticale, chaque fois que deux cases de valeurs identiques sont cote à cote vous pouvez les faire fusionner en une seule qui prendra leur somme comme valeur (2+2 = 4, 4+4 = 8, 8+8 = 16… jusqu’à 1024+1024 = 2048). Le but ultime est de parvenir à cette case 2048 avant que la grille ne soit bloquée (chaque mouvement génère un nouveau chiffre aléatoire entre 2, 4 et 8).

 

2048

Facile non ? Pas sûr non… Il faudra quelques parties pour vous familiariser avec la chose mais faites gaffe ça devient rapidement hautement addictif (et chronophage) ! Pour le moment je n’ai pas dépassé la case 512.

Dommage qu’il n’y ait pas un système d’inscription qui permette de suivre nos scores.

Pour jouer sur PC, cliquez ici

Une version autorun pour ceux qui penseraient que c’est impossible d’arriver à la fin.

Et dire que son concepteur, Gabriel Cirulli, 19 ans, et déjà responsable de plus de 7,5 millions d’accros ! Comme quoi les jeux les plus simples sont souvent les plus efficaces… Faute de PC je m’occupe avec ça et Avengers Alliance pour Android (via Playdom).