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Titre : Noir Comme L’Enfer
Série : Bourbon Kid – Livre 11
Auteur : Anonyme (Bourbon Kid)
Éditeur : Sonatine
Parution : 2025
Origine : États-Unis
464 pages
De quoi ça cause ?
Dans la petite ville de Désespoir, trois jeunes femmes ont été kidnappées. La police arrête un suspect. Surprise : son ADN correspond en tout point à celui de Jack l’Éventreur. Avant d’être interrogé, l’homme disparaît mystérieusement. Une seule personne semble en mesure de le retrouver : le Bourbon Kid, le tueur le plus impitoyable que la terre ait jamais porté.
Pendant ce temps, une femme-robot ressemblant trait pour trait à Jasmine, l’ex-prostituée tueuse de démons, commet des vols à main armée dans toute la région. Appelés à la rescousse, les Dead Hunters, vénérable confrérie de chasseurs sanguinaires, entrent dans la danse.
Toutes les pistes les conduisent bientôt vers le mystérieux strip-club d’une ville nommée Ténèbres, où plane l’ombre d’un revenant inattendu : Adolf Hitler himself !
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
Bourbon Kid, what else ?
D’autant que la quatrième de couv’ nous promet une intrigue encore plus barrée qu’à l’accoutumée.
Ma Chronique
Ami(e)s lecteurs et lectrices, préparez-vous : ce roman va vous révéler des vérités qu’aucun manuel d’Histoire n’osera jamais raconter. Et pour cause — même les historiens les plus chevronnés ignorent ces révélations explosives ! Imaginez un peu : vous allez enfin découvrir qui se cache derrière le cold case le plus célèbre du monde… Oui, Jack l’Éventreur en personne ! Et si cela ne suffisait pas à piquer votre curiosité, sachez que vous apprendrez aussi toute la vérité sur le suicide d’Hitler, et sur celui d’Eva Braun. Rien que ça.
Vous l’aurez compris : pour ce nouvel opus, notre mystérieux auteur Anonyme, alias le Bourbon Kid, place la barre très haut dans le grand art du portnawak assumé. Et c’est tant mieux, car c’est exactement ce que l’on vient chercher en ouvrant un roman de cette saga : du chaos jubilatoire, de l’action débridée et une bonne dose d’humour noir. Le côté complètement barré est non seulement assumé, mais fièrement revendiqué.
Quel plaisir de retrouver le Bourbon Kid, l’équipe des Dead Hunters au grand complet, Sanchez et Flake en tête, sans oublier Jacko, le gardien du Purgatoire et de l’Enfer, dont le rôle continue de s’étoffer au fil des tomes. L’auteur joue à fond la carte du fan service sans jamais tomber dans la redite : on retrouve le même cocktail explosif d’action (énormément d’action — et non, jamais trop !) et d’humour, qu’il s’agisse de dialogues lunaires ou de situations totalement improbables.
Dans le précédent roman, Kill the Rich, le thème du voyage dans le temps faisait déjà une apparition remarquée. Ici, il devient le cœur même de l’intrigue, avec un choix audacieux : renvoyer les personnages à la Fête de la Lune de Santa Mondega, six ans plus tôt. Autrement dit, pile au moment où tout a commencé, dans Le Livre sans Nom. Un retour aux sources malin et réjouissant, qui permet de revisiter les événements fondateurs avec un nouveau regard.
On constate aussi une évolution du Bourbon Kid : s’il reste fidèle à sa devise — « on tire d’abord, on discute après ! » — il semble s’être quelque peu assagi… ou du moins, plus réfléchi (tout est relatif).
Et puis vient la fin. Ce fameux mot, FIN (peut-être), qui clôt la plupart des romans du cycle et nous laisse toujours avec la même question : vraiment la fin ? À en juger par les dernières pages et la place grandissante du voyage temporel, on peut parier sans trop se tromper qu’Anonyme nous réserve encore quelques surprises infernales.
Bref, Noir Comme L’Enfer est un pur concentré de ce que la saga Bourbon Kid fait de mieux : du fun, du sang, et une bonne dose de déraison. Un défouloir littéraire aussi absurde qu’irrésistible, à consommer sans modération.
MON VERDICT













