AU MENU DU JOUR
Titre : Érèbe
Auteur : Didier Fossey
Éditeur : M+ Éditions
Parution : 2024
Origine : France
208 pages
De quoi ça cause ?
Paris 2017. Depuis plusieurs semaines, des jeunes femmes travaillant dans des cabarets et bars de nuit de la capitale disparaissent mystérieusement.
Eneko Etxeparre, commandant de police à la BRP, s’intéresse à ces disparitions dans le cadre d’une enquête conjointe avec la brigade criminelle de Versailles.
Leurs investigations vont les mener très loin dans les ténèbres de la nuit parisienne, là où tout devient permis.
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
Didier Fossey oblige. Un auteur qui ne m’a jamais déçu, surtout quand il met en scène Boris Le Guenn et son groupe.
Quand un ancien se plonge dans le côté obscur des nuits parisiennes, ça promet de décoiffer !
Ma Chronique
On va commencer par un petit bémol de pure forme, la quatrième de couv’ est beaucoup trop « bavarde », c’est pourquoi j’ai pris le parti d’opérer des coupes franches dans sa retranscription.
Dans un premier temps on suit une équipe de la BRP Paris menée par le commandant Eneko Etxeparre. Un flic qui se consacre pleinement à son métier depuis la mort brutale de sa femme et de sa fille lors des attentats de novembre 2015.
Etxeparre et son groupe son spécialisés dans le monde de la nuit, ils s’assurent que les cabarets, discothèques et bars de la capitale ne se laissent pas aller à des dérives illégales.
C’est au cours d’une de ses « visites » que le gérant d’un cabaret l’informe de la disparition d’une de ses barmaids. Etxeparre va mettre son groupe sur le coup en off, afin de voir si ça débouche sur du concret.
Et du concret notre ami Etxeparre va en recevoir bien au-delà de ses attentes. Pour arrêter un tueur d’une perversité hors norme, la BRP va devoir s’associer à la BAC Paris et à la Crim’ Versailles.
Cerise sur le gâteau pour les fidèles lecteurs de Didier Fossey. V’là t’y pas que le commandant Boris Le Guenn et son groupe vont faire figure de guest stars. Je vous rassure tout de suite, pas question pour eux de faire de la figuration, ils vont s’impliquer pleinement dans cette enquête conjointe.
Pour info le titre du roman, Érèbe, est le pseudo utilisé par le grand méchant de l’histoire pour partager son « art » sur le Dark Net. Dans la mythologie grecque Érèbe désigne à la fois une divinité infernale née du chaos et la zone la plus obscure des Enfers.
Autant vous prévenir, les sévices qu’Érèbe inflige à ses victimes sont d’une violence inouïe, âmes sensibles s’abstenir !
Fidèle à son habitude Didier Fossey accorde un soin tout particulier à ses personnages. Pour chacun il développe un vécu et une personnalité unique. Forcément ce côté humain force l’empathie – ou l’antipathie selon l’effet recherché – du lecteur. J’ai tout particulièrement apprécié le binôme formé par Eneko Etxeparre et sa seconde de groupe Isabelle Danglard ; leurs personnalités opposées insufflent une réelle dynamique au récit.
On retrouve la même maîtrise dans le déroulé de son intrigue, imposant un rythme qui va crescendo – la dernière partie du récit mettra vos nerfs et votre palpitant à rude épreuve. Une intrigue richement documentée du fait de l’expérience policière de l’auteur et des renforts pour le familiariser avec le monde de la nuit en région parisienne.
Ça faisait longtemps que je n’avais pas dévoré un bouquin quasiment d’une traite (certes il n’est pas très épais, mais quand même). En refermant le bouquin je ne vous cacherai pas que j’espère bien retrouver Etxeparre et son équipe, nul doute que le monde de la nuit est un terrain de jeu prospère.
MON VERDICT











