[TV News] 8, Rue De L’Humanité

À L’AFFICHE DU JOUR


Titre : 8, Rue De L’Humanité
Réalisation : Dany Boon
Production : Pathé
Distribution : Netflix
Origine : France
Durée : 2h05

Casting

Dany Boon : Martin
François Damiens : Tony
Laurence Arné : Claire
Yvan Attal : Pr Gabriel
Alison Wheeler : Agathe
Tom Leeb : Samuel
Liliane Rovére : Louise
Jorge Calvo : Diego

Le pitch

Mars 2020. Face à la pandémie de COVID-19 la France est confinée. Pour les résidents de l’immeuble du 8, rue de l’humanité, il faut concilier vie privée et vie professionnelle dans un contexte inédit mais aussi s’adapter à cette promiscuité forcée…

Ma chronique

Au vu de certaines critiques lues sur Allocine, je serai tenté de dire que ce film est la parfaite illustration d’une phrase chère à Pierre Desproges : on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui.

Pour être tout à fait honnête, je serai plutôt tenté de dire que ceux et celles qui ont trouvé que le film de Dany Boon tournait en dérision une pandémie, dramatique à plus d’un titre, n’ont rien compris au film. Ce n’est pas le COVID-19 qui est tourné en ridicule, c’est le comportement de certains vis-à-vis de ce virus.

Les acteurs n’hésitent pas user et abuser des clichés rattachés à leur personnage, quitte à surjouer certains aspects. On sent clairement qu’ils sont là pour s’amuser et pour nous amuser.

Dany Boon campe un hypocondriaque complètement flippé par le COVID-19, qui multiplie les protections afin d’échapper à la maladie. Même son épouse (interprétée par Laurence Arné), avocate de son état et beaucoup plus pragmatique, a de plus en plus de mal à supporter cette paranoïa ambiante.

De son côté François Damiens est l’archétype du parvenu qui est convaincu que sa réussite l’autorise à prendre tout le monde de haut. Face au virus il serait davantage du côté des complotistes, convaincu que cette pandémie est un moyen de plus afin de contrôler les foules.

Mention spéciale à Yvan Attal qui incarne un professeur qui dirige un laboratoire indépendant et rêve de découvrir LE vaccin avant tout le monde ; quitte à se jouer de la déontologie et de virer savant fou !

Liliane Rovére joue une patronne de troquet qui espère sans trop y croire une prochaine réouverture de son bar. En attendant il faut bien trouver de quoi subsister.

Tom Leeb est un coach sportif qui tente, tant bien que mal, de maintenir son activité grâce à des cours en ligne. Sa femme, Alison Wheeler, enceinte jusqu’aux yeux, s’essaye à la chanson engagée anti-COVID.

Jorge Calvo est le gardien de l’immeuble, il fait aussi office d’homme d’entretien en l’absence de son épouse, hospitalisée pour cause de COVID-19.

Tout ce beau monde (et les autres) va traverser les trois mois de confinement avec des hauts et des bas, des disputes, des coups de gueule, des réconciliations, des retrouvailles, de nouvelles amitiés et même, pourquoi pas, les prémisses d’une amourette.

Il faut se replacer dans le contexte du premier confinement, un truc inédit pour la grande majorité des Français, face à une menace encore mal connue (et toute aussi inédite) et surtout sans le moindre vaccin contre ce virus.

Il n’y pas de mal à dédramatiser sans oublier pour autant que cette saloperie n’est pas à prendre à la légère. Certaines scènes du film viennent d’ailleurs souligner les lourdes conséquences de cette pandémie.

Un divertissement sympathique qui ne restera certes pas dans les annales du cinéma, mais qui remplit son rôle ; ce n’est déjà pas si mal par les temps qui courent !

♥♥♥½

[BRD] RAID Dingue

RAID DingueRIen de tel pour bien finir une semaine (pas vraiment épuisante, n’ayant strictement rien foutu) que de se vautrer dans le canapé devant une bonne comédie. Notre choix se portera sur RAID Dingue, réalisé par Dany Boon.
Johanna ‘Jo’ Pasquali’ (Alice Pol) est une fliquette gaffeuse et maladroite, mais cela ne l’empêche de rêver d’intégrer le prestigieux RAID. Sans surprise, ses demandes sont systématiquement rejetées. Jusqu’à ce son père, le ministre de l’Intérieur (Michel Blanc), fasse pression sur le commissaire divisionnaire Patrick Legrand (François Levantal), commandant du RAID, afin que sa fille soit inscrite aux sessions de recrutement. Non dans l’espoir de la voir réussir, mais plutôt de la dégoûter afin qu’elle renonce à son rêve. Jo Pasquali est confiée, avec un autre groupe de candidats, à Eugéne Froissard (Dany Boon), un instructeur un tantinet misogyne…
C’est la cinquième fois que Dany Boon se place à la fois derrière et devant la caméra, il en a résulté du très bon (Bienvenue Chez Les Ch’tis) et du moins bon (Rien A Déclarer) mais aucun ratage, ni réelle déception. RAID Dingue se classe incontestablement dans la partie haute du podium (juste derrière les Ch’tis à mon goût).
Les zygomatiques en prennent pour leur grade et c’est justement ce que l’on attend d’une bonne comédie, certes on sourit souvent, mais surtout on rit, on se marre, on se bidonne… le duo Dany Boon / Alice Pol est 100% fusionnel.
Un duo servi par une belle brochette de personnages secondaires qui ne servent pas que de faire-valoir, loin s’en faut. Outre les acteurs déjà cités dans mon (long) pitch je pourrais aussi nommer Florent Peyre (un agent du RAID, ami de Froissard), Patrick Mille (le fiancé de Jo), Sabine Azéma et Alain Doutey (les beaux-parents), Anne Marivin (la psy du RAID) et bien d’autres, mais incontestablement la palme revient à Yvan Attal qui interprète sans doute le plus improbable des terroristes de l’histoire du cinéma !
Les effets comiques font mouche aussi bien dans les dialogues que dans les situations, voire parfois les deux en même temps. Bref, l’assurance de passer un excellent moment détente devant la TV.
Pour l’anecdote les équipes du film ont bénéficié l’autorisation exceptionnelle de tourner au vrai QG du RAID à Bièvres. De même, par souci de crédibilité, Dany Boon a dû suivre un entraînement intensif et le résultat à l’écran est plutôt bluffant.

♥♥♥♥½

[BRD] Supercondriaque

SupercondriaqueRestons dans la comédie et la bonne humeur pour la suite de notre escapade cinéphile, au programme : Supercondriaque, le quatrième long métrage de Dany Boon (qui est aussi scénariste).
Romain Flaubert (Dany Boon) est maladivement hypocondriaque, au grand dam de son seul ami, qui est aussi son médecin traitant, le Dr Dimitri Zvenska (Kad Merad). Pour se débarrasser de cet ami encombrant, le médecin va essayer de le pousser dans les bras d’une femme. Mais pas facile de trouver la victime idéale qui supportera les phobies de Romain…
Le duo des Ch’tis se reforme donc le temps d’une comédie qui devrait faire moins de bruit que son illustre ainée. Non que le film soit mauvais, loin s’en faut, mais il reste relativement classique dans son traitement.
Les gags font mouche, les acteurs sont plutôt convaincants (mention spéciale à la touche féminine du casting avec Alice Pol, qui joue le rôle d’Anna, la soeur der Dimitri). On pourra être irrité par les distorsions faciales à répétition de Dany Boon, n’est pas Jim Carey qui veut, avec lui ça passe, ici ça aurait plutôt tendance à casser (les pieds, voire un peu plus haut éventuellement).
Une pause divertissante, agréable pour les zygomatiques mais qui sera bien vite oubliée.