AU MENU DU JOUR
Titre : Blacking Out
Scénario : Chip Mosher
Dessin : Peter Krause
Couleurs : Giulia Brusco
Éditeur : Delcourt
Parution : 2022
Origine : France
72 pages
De quoi ça cause ?
Conrad, ex-flic viré à cause de son alcoolisme, voit une chance de racheter ses erreurs passées quand un avocat lui demande de trouver des preuves qui innocentent son client, accusé du meurtre de sa fille.
Ma Chronique
Je remercie les éditions Delcourt et Net Galley pour l’envoi de cette BD.
La quatrième de couv’ nous promet un « thriller rapide, violent et poisseux », il n’en fallait pas davantage pour m’appâter… en espérant que le résultat soit à la hauteur de mes attentes.
Le contexte tient une place de premier choix dans le déroulé de l’intrigue, la Californie est en proie à des incendies qui ravagent tout sur leur passage… un décor malheureusement très réaliste ces derniers étés.
Conrad (qui a un petit air de Keanu Reeves) est un ex-flic qui s’est fait lourder à cause de son alcoolisme (y’a pas des masses de patrons qui acceptent que leurs salariés boivent au bureau), depuis il vivote en tant que privé. Quand un avocat lui offre de trouver des preuves qui innocenteraient son client, accusé d’avoir tué sa fille, il y voit une opportunité de se racheter et de faire oublier son passé. Il est déterminé à trouver ces fameuses prouves mais aussi à découvrir le vrai coupable de ce meurtre.
Pas facile de faire tenir une enquête sur une soixantaine de pages, cela implique d’aller à l’essentiel sans détour. Une tâche dont s’acquittent fort bien les auteurs de cette bande dessinée. Certes on aurait aimé un peu plus de complexité mais le format choisi ne s’y prête pas. Malgré tout l’intrigue reste plutôt bien ficelée, et nul doute que le twist final – une tuerie – vous laissera sur le cul.
Les auteurs ont quand même réussi à placer une histoire de cœur au milieu de leur enquête… un peu de douceur dans ce monde de brutes et surtout un peu de lumière dans un décor très noir. Mais là encore, rien n’est simple dans la vie d’un héros.
Le découpage irrégulier des pages contribue au rythme de l’intrigue, le trait est fin et précis, la mise en couleurs apporte un véritable bonus esthétique à l’ensemble.
La BD est complétée d’une galerie d’illustrations qui permet de mesurer la justesse du dessin de Peter Krause qui peut étoffer davantage ses décors et ses personnages.
Promesse tenue donc. Une BD qui devrait ravir les amateurs de polars qui fleurent bon le noir.
MON VERDICT