[BOUQUINS] Laurent Obertone – Guerilla – Le Dernier Combat

AU MENU DU JOUR


Titre : Guerilla – Le Dernier Combat
Auteur : Laurent Obertone
Éditeur : Magnus
Parution : 2022
Origine : France
332 pages

De quoi ça cause ?

Après vingt-sept jour d’une crise sans précédent, l’ordre semble enfin rétabli. C’est en tout cas ce que voudrait faire croire Victor Escard, le nouveau président qui se pose en sauveur et en garant du très-bien-vivre-ensemble. Quitte à mentir ouvertement et manipuler les foules…

Mais Escard ne devrait pas réjouir trop vite de son succès, Vincent Gite, désormais ennemi public n°1 à la suite de l’attentat de Vincennes, est toujours à ses trousses. D’autre part, le capitaine Danjou et ses légionnaires ne sont pas décidés à déposer les armes.

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Comme son nom le suggère fortement, c’est le dernier volet de la trilogie Guerilla. Impossible de faire l’impasse après deux tomes qui m’ont tenu en haleine…

Ma Chronique

Vous le savez sans doute je suis réfractaire aux maisons d’éditions ne proposant pas d’offre numérique, pas question pour moi de verser un centime à ces gens-là. Les éditions Magnus (co-fondée par Laurent Obertone) étant dans la même logique marketing que feues les éditions Ring, je n’achèterai aucun de leurs titres.

Ne pas acheter ne signifie pas pour autant ne pas lire… L’option cadeau permet de contourner la limite (merci au père Noël pour ce roman). Sans parler de l’offre alternative, par laquelle je suis passé pour me procurer une version numérique du bouquin.

D’emblée je dois vous avouer que ce dernier tome est celui qui m’a le moins convaincu. L’effondrement décrit dans les deux premiers tomes est la conséquence directe du laxisme et du renoncement porté par la politique du très-bien-vivre-ensemble ; le sauveur providentiel, Victor Escard, propose un retour à la normale dans la droite ligne de son prédécesseur… à la puissance 10 ! J’ai du mal à croire que le français moyen puisse accepter cette idée et se laisser berner à nouveau. J’espère ne pas me tromper…

Suite directe de ma remarque précédente, j’ai été franchement dérangé par les passages relatifs aux prétendus dédommagements dûs aux prétendues victimes d’exclusion (ethnique, religieuse ou sexuelle). À force de pousser le bouchon, ça devient franchement too much et pas du tout crédible.

Je tiens toutefois à souligner qu’il y a quelques bonnes idées qui évitent le naufrage, ainsi je n’ai eu aucun mal à croire en la manipulation des foules par les médias – d’autant que seuls les médias officiels ont le droit d’émettre – ; il en va de même pour les dérives des milices mises en place par Escard et ses sbires pour restaurer l’ordre et la confiance.

J’ai tout particulièrement apprécié de retrouver des personnages déjà croisés dans les précédents opus et de découvrir la suite de leur parcours (souvent chaotique).

Parmi les nouveaux venus j’ai bien aimé le personnage de Laurent Buvard, un enquêteur mandaté par Escard pour trouver et neutraliser Vincent Gite. Marcel et ses élans éthyliques apporteront quelques touches d’humour bienvenues pour détendre l’atmosphère.

Heureusement la bataille de Paris vient redistribuer les cartes et donne au roman un second souffle bienvenu. Dommage qu’il faille attendre le chapitre 38 pour voir jaillir l’étincelle qui va sortir la France moyenne de sa torpeur.

Pour la suite des évènements, Laurent Obertone ne se laisse pas emporter par l’euphorie et l’optimisme ambiant. Il porte un regard plutôt juste sur la nature humaine face au pouvoir. On aimerait y voir un certain cynisme mais ne nous berçons pas d’illusions, le Pays des Bisounours n’existe pas !

Si ce troisième opus m’a moins convaincu que les précédents, il n’en reste pas moins nécessaire pour clore une intrigue qui s’étalera qui nous fera découvrir sur sept jours (du vingt-huitième au trente-quatrième jours). Une trilogie qui mérite d’être découverte même si son propos heurtera la bien-pensance de certains lecteurs.

Avant de clore cette chronique, je vous invite à découvrir l’interview de Laurent Obertone sur Breizh Info (je ne cautionne pas ce média mais l’auteur tend à être blacklisté par les médias plus traditionnels)

MON VERDICT

[BRD] Thor – Love And Thunder

À L’AFFICHE DU JOUR


Titre : Thor – Love & Thunder
Réalisation : Taika Waititi
Production : Marvel Studios
Distribution : Walt Disney Studios
Origine : États-Unis
Durée : 1h59

Casting

Chris Hemsworth : Thor
Natalie Portman : Jane Foster
Christian Bale : Gorr le Boucher des Dieux
Tessa Thompson – Valkyrie
Russell Crowe : Zeus

Le pitch

Quand il apprend qu’un individu surnommé Gorr le Boucher des Dieux s’est mis en tête de tuer tous les dieux de l’Univers, Thor quitte les Gardiens de la Galaxie pour mettre fin à cette odyssée meurtrière.

Il n’affrontera pas le danger seul, Korg et Valkyrie se joindront à lui dans sa quête. Ainsi qu’une autre alliée, pour le moins inattendue…

Ma chronique

Thor – Love And Thunder est le quatrième film consacré au Dieu Viking, c’est aussi le vingt-neuvième film du MCU (Marvel Cinematic Universe) et le sixième de la phase IV.

Avec Taika Waititi aux commandes de ce nouveau volet, on pouvait s’attendre à ce que le film reste dans le même ton que le précédent, Thor – Ragnarok, un mélange bien dosé entre comédie et action. Dans Love & Thunder, le réalisateur pousse encore plus loin dans la comédie, au point de frôler la parodie parfois. Je conçois volontiers que ce choix puisse déconcerter les puristes de l’univers Marvel, mais pour ma part j’ai trouvé ce mélange de légèreté et de sérieux plutôt agréable.

Au niveau comique je pense que le summum est atteint avec les deux chèvres géantes que Thor reçoit en cadeau (empoisonné) après une mission réussie (avec quelques dommages collatéraux). Chacune de leur apparition est ponctuée d’un bêlement strident qui ne manquera pas de faire son effet (le cri en question est bien celui d’une chèvre, devenu culte après avoir servi de fond sonore sur une chanson de Taylor Swift dans un mixage vidéo : voir sur Youtube).

La visite des trois héros à Omnipotence City, la Cité des Dieux, vaut aussi son pesant de cacahuètes avec quelques divinités pour le moins surprenantes !

Le comique de certaines scènes et situations (Thor qui essaye de « charmer » Mjolnir afin qu’il lui revienne… suscitant la jalousie de Stormbreaker) ne nuit en rien au déroulé de l’intrigue. Celle-ci n’est pas laissée en plan et donnera même lieu à quelques séquences où les effets spéciaux seront, une fois encore, mis en valeur.

Le personnage de Gorr apporte la touche de noirceur qui viendra équilibrer l’ambiance générale du film. Un personnage qui doit son pouvoir à une arme maudite, la Necrolame, un pouvoir qui se paie au prix fort… ça tombe bien, Gorr n’a plus rien à perdre.

Après les traditionnelles séquences post-génériques, l’on nous informe que Thor reviendra. Si les studios respectent la volonté de Chris Hemsworth – en supposant qu’il ne change pas d’avis –, le prochain film devrait être le dernier de la saga consacrée à Thor. L’acteur a en effet fait savoir qu’il souhaitait raccrocher l’armure de dieu viking, ajoutant même qu’il espérait que son personnage connaîtrait une mort brutale… Wait and see.

En attendant force est de reconnaître qu’il est difficile, pour ne pas dire impossible, de trouver un quelconque fil rouge liant les différents films de cette phase IV du MCU…

♥♥♥♥½