[BOUQUINS] Glenn Cooper – Le Livre Des Prophéties

G. Cooper - Le Livre Des ProphétiesComme je vous l’ai dit précédemment j’avais un duel au sommet pour élire ma prochaine lecture, qui de Glenn Cooper ou de Mallock allait remporter la palme ? Et finalement c’est Glenn Cooper qui sortira le premier de mon Stock à Lire Numérique. Un choix strictement personnel, basé sur aucun critère qualitatif ; c’est juste que j’attends cet ultime opus de la trilogie Will Piper depuis plus longtemps que la suite des enquêtes de Mallock. Place donc au Livre Des Prophéties.
2026. A quelques mois du 9 février 2027, date présumée de la « fin des temps », de nouvelles cartes postales de l’Apocalypse mettent le FBI sur les dents. Les cibles visées sont toutes sino-américaines, Pékin crie à la provocation et menace les Etats-Unis de représailles économiques. Nancy Piper dirige l’enquête au sein du FBI. Quand Phillip, leur fils, disparaît, Will Piper sort de sa retraite pour le retrouver et comprendre les raisons de sa soudaine fugue…
Ce roman fait donc suite au Livre Des Morts et au Livre Des Âmes, si les deux précédents se déroulaient pour l’essentiel dans le présent cet ultime chapitre se situe résolument dans l’avenir. Même si chacun de ces titres peut se lire indépendamment je trouve dommage de ne pas attaquer la série dans l’ordre. Si vous avez le début, ou si vous avez la mémoire qui flanche, l’auteur nous offre une piqûre de rappel dès les premières pages ; un habile résumé des faits qui s’intègre parfaitement au récit.
L’intrigue se déroulant en 2026 je pourrai presque inclure ce titre dans mon challenge SF, mais l’aspect science-fiction reste plus que minimaliste (quelques innovations technologiques tout à fait crédibles). Pour l’essentiel on est embarqué au coeur d’une enquête policière (même si Will Piper n’est plus au FBI) avec quelques flashbacks plus ou moins historiques (comme d’hab on croise quelques personnages célèbres dans des situations totalement fictives). Un cocktail original mais parfaitement maîtrisé par Glenn Cooper, ce qui ne surprendra pas les habitués de l’univers de Will Piper.
Quelques mots sur l’intrigue pour commencer. D’ores et déjà je peux rassurer ceux qui pourraient craindre un risque de redondance à force d’exploiter le filon de la bibliothèque et ses fameux parchemins, l’auteur réussit encore à innover et même à nous surprendre. Contrairement à ce que pourrait laisser penser ma présentation l’affaire des cartes postales passe rapidement en arrière plan, l’intrigue s’offre une dimension internationale d’importance avec les tensions entre les Etats-Unis et la Chine, mais aussi avec un retour de Will Piper en Angleterre (une grande partie du Livre Des Âmes se déroulait déjà sur les terres anglaises) et une découverte des plus surprenantes à propos de l’Horizon (ne me demandez pas quoi je serai muet comme une tombe de carpe).
Au niveau des personnages c’est bien entendu Will Piper qui occupe le devant de la scène. Un Will Piper de 64 ans, retraité du FBI, qui a à peine eu le temps de se rétablir d’un infarctus, avant de replonger dans le feu de l’action. Heureusement le poids des années n’a en rien altéré la vivacité d’esprit (ni son côté bourru et asocial) de Will, forcément à son âge il vaut mieux compter sur ses neurones que sur ses muscles pour se sortir d’un merdier.
On découvre le personnage de Philip Piper, le fils de Will et Nancy. Devenu adolescent et totalement impliqué dans la présente affaire il occupe de fait une part importante dans l’intrigue. En digne héritier de ses parents le gamin réfléchit vite et bien. Au fil du récit on voit évoluer la relation qu’il entretient avec son père.
Je ne m’étendrai pas d’avantage sur les autres personnages qui interviendront, de façon plus ou moins déterminante, sur le déroulement de l’intrigue afin de laisser intact le plaisir de la découverte aux futurs lecteurs (pourtant je vous assure que ce n’est pas l’envie qui me manque d’en prendre certains comme défouloir).
J’avais reproché (et je campe sur ma position) aux deux premiers opus une intrigue parfois trop prévisible même si le second se situait un cran au dessus de son aîné. La tendance se confirme avec ce troisième et dernier volume, l’auteur mène sa petite affaire à un rythme effréné qui va crescendo, les rebondissements se succèdent, bref, impossible de lâcher le bouquin une fois que vous serez plongé dedans. Gleen Cooper réussit littéralement à nous prendre en otage, pour notre plus grand plaisir.
Maintenant que la saga Will Piper semble terminée je vais pouvoir me pencher sur les autres titres de l’auteur, ça tombe ils squattent eux aussi mon Stock à Lire Numérique ; toute la question est de savoir quand est-ce que je trouverai un moment pour ça, j’ai déjà plus ou moins programmé mes futures lectures, de quoi m’occuper un certain temps…

1994-2014 : 20 ans de CAFAT

20 ansHé oui ça va déjà faire 20 que je suis rentré à la CAFAT (le 8 mars 1994). Après trois années comme maître auxiliaire, combinant à la fois un boulot pour lequel je ne suis manifestement pas fait (prof) et des incertitudes quant aux lendemains. C’est presque par hasard que j’ai débarqué à la CAFAT, sans aucune certitude d’y faire carrière.
Ce n’est pas pour autant que j’ai passé 20 ans d’immobilisme, il m’en aura fallu presque 10 pour que je trouve ma place. Durant cette première décennie j’ai été aide-comptable, assistant gestionnaire au service retraite et gestionnaire aux accidents du travail ; chaque poste a duré un peu plus longtemps que le précédent mais finissait inévitablement par me lasser (sans parler de quelques anicroches çà et là).
Puis en octobre 2003 je suis arrivé, par voie de mutation, au contrôle médical comme gestionnaire ; je m’y suis senti comme un poisson dans l’eau (une équipe sympa, une hiérarchie qui ne nous foutait pas inutilement la pression et un boulot intéressant). Histoire d’ajouter une corde à mon arc j’ai accepté (et aussi une occasion de promotion) le poste d’assistant statistique attaché au contrôle médical en octobre 2007.
En mai 2009, la Direction a estimé que les tâches que me confiaient le contrôle médical n’était pas suffisamment en raccord avec mon poste, j’ai donc été muté au sein de la cellule statistiques. D’abord à mi-temps, le matin à la stat et l’après-midi au contrôle médical, puis à temps plein. J’étais quelque peu réticent à l’idée de quitter le contrôle médical mais il s’est rapidement avéré que c’était le meilleur choix aussi bien au niveau des opportunités de promotion, que de l’intérêt général du poste.
Il aura fallu attendre avril 2010 pour que je sois affecté comme statisticien au sein de l’équipe, en pleine période de transition, puisque Badia passait la main à Julie en tant que responsable statistiques. Finalement je n’ai jamais regretté cette mutation/promotion à la stat, il y a une super entente au sein de l’équipe (même si celle-ci a connu pas mal de mouvement, aussi bien en terme de personnel que de déménagements), avec Julie on bosse en totale confiance réciproque, si besoin elle est hyper réactive, et surtout le travail est aussi intéressant que varié ; je ne dirai pas que j’en apprends tous les jours mais presque.
Sauf gros imprévu ou immense héritage surprise (j’aime mon taf mais j’apprécie encore plus de glander), je pense finir ma carrière non seulement à la CAFAT mais aussi à la cellule statistiques ; je n’ai même pas l’ambition de devenir calife à la place du calife, je ne suis pas certain que les responsabilités (et emmerdements) d’une telle promotion soient à la hauteur du gain en terme de salaire.
A 46 ans j’ai encore le temps avant de penser à la retraite, surtout qu’au rythme où vont les réformes du régime retraite je suis bien barré pour rempiler pour 20 ans de plus ! Qui vivra verra (je n’ai pas l’intention de finir centenaire mais je ne suis pas non plus pressé de pousser les portes du crématorium).