J’ai pas mal de retard dans mes chroniques musicales mais je vais essayer, lentement mais surement, de remonter le fil. Commençons par la dernioère acquisition en date avec Endless Forms Most Beautiful de Nightwish.
Ce huitième album du groupe finlandais et icône de la scène metal symphonique était très attendu à plus d’un titre ; d’une part parce que chaque album constitue en soi un événement, d’autre part c’est l’occasion de découvrir Floor Jansen au chant (après Anette Olzon et Tarja Turunen).
L’album s’ouvre sur le titre Shudder Before The Beautiful et le moins que l’on puisse dire c’est que la mise en bouche est alléchante. Une belle orchestration, des guitares puissantes et un chant qui accroche bien.
Elan, le single de lancement, surprendra par son intro au piano et à la flute irlandaise, une petite touche celtique que l’on doit à Troy Donockley qui compte désormais comme membre à part entière du groupe. Une mélodie agréable de nouveau servie par la voix enchanteresse de Floor Jansen.
Le titre suivant, Yours Is An Empty Hope, propose un duo / duel vocal entre Floor Jansen et Marco Hietala, une joute vocale soutenue par des guitares nerveuses à souhait.
Continuons notre survol avec Endless Forms Most Beautiful, joue à fond la carte Metal. Les guitares s’en donnent à coeur joie et Floor Jansen leur donne la réplique avec la même énergie.
Enfin je terminerai par le dernier titre de l’album, The Greatest Show On Earth, qui nous offre un final ahurissant de 24 minutes découpés en plusieurs parties distinctes à la façon d’une pièce de théâtre. D’un acte à l’autre l’ambiance musicale change, les parties vocales sont aussi bien chantées (Floor Jansen prouve encore une fois sa maîtrise en jouant sur différents registres) que parlées (avec des textes lus par Richard Dawkins). Un mélange des genre qui ne manquera pas de surprendre même le plus blasé des fans de Nightwish !
Ce huitième album devrait rassurer les fans même si les envolées lyriques de Tarja Turunen manqueront certainement aux plus exigeants ; il faut se faire une raison il y a un avant et un après, Nightwish réussi avec cet album à ouvrir une nouvelle page de son histoire. Onze titres qui régaleront vos oreilles pendant près de 80 minutes, un album moins Metal (les petites touches celtiques risquent de surprendre les puristes) et moins symphonique que les précédents mais cohérent et sans fausse note.
Outre la version simple (un CD) l’album est dispo en version double CD (le second incluant des bonus acoustiques) et collector avec un livret et trois CD (dont une version instrumentale de l’album).
Étiquette : Metal Symphonique
[MUSIC] EPICA – The Quantum Enigma
Ca fait un moment que je ne vous ai pas offert une chronique musicale, il était temps d’y remédier, et qu’espérer de mieux qu’un nouvel album studio du groupe de Metal Symphonique néerlandais, Epica. Leur sixième album studio, sorti début mai, s’appelle The Quantum Enigma.
J’ai découvert Epica avec l’excellentissime Design Your Universe (2009), avant de rattraper mon retard et de m’offrir l’intégralité de leurs albums. J’ai volontairement passé sous silence leur précédent opus, Requiem For The Indifferent (2012), qui m’a laissé un sentiment mitigé (voire une franche déception). Heureusement le triple album live Retrospect (2013) m’a rappelé quel point le groupe pouvait me faire vibrer de plaisir (grosse lacune de ma part de ne point l’avoir chroniqué, on va dire que j’étais trop charmé pour trouver les mots).
Trêve de digression, attaquons la cuvée Epica 2014. Comme toujours le premier ravissement est visuel, la jaquette est particulièrement soignée, ça donne envie d’aller plus loin dans la découverte de la chose. On pose la galette dans le lecteur et on appuie sur la touche PLAY, let’s go…
Début en douceur avec Originem, un instrumental symphonique sublimé par les choeurs. Une mise en bouche avant d’enchainer avec The Second Stone. Aucun doute c’est bien un album d’Epica que l’on a entre les mains, Une mélodie mêlant un son brut de décoffrage tendance death metal et les envolées symphoniques. On retrouve le même cocktail dans les voix, la douceur de Simone Simons est magnifiée par le « grunt » de Mark Jansen.
Je ne vais pas vous passer en revue les 14 pistes (+ 4 en version acoustique dans l’album au format digipack 2CD). Epica fait dans la continuité (le côté symphonique est assumé, et même revendiqué) tout en se renouvelant, c’est vrai pour la musique (l’interlude instrumental The Fith Guardian est porté par des sonorités asiatiques), mais aussi et surtout pour le vocal (Simone Simons ne mise plus uniquement sur ses performances lyriques, elle déploie aussi des mélodies plus posées).
On trouve quelques (beaucoup en fait) perles sur cet album, si je ne devais en retenir que deux je citerai Unchain Utopia qui permet d’apprécier pleinement le jeu vocal de Simone Simons et Omen (The Goulish Malady) pour sa mélodie vous filer la chair de poule (un orgasme auditif, rien que ça !).
Pour être totalement honnête je ne peux passer sous silence quelques (rares) couacs, le principal étant Reverence (Living In The Heart) qui fait globalement brouillon (voire foutoir). On peut aussi reprocher au titre The Quantum Enigma (Kingdom Of Heaven Part II) de traîner un peu en longueur (12 minutes ce n’est pas rien), dommage que ce soit lui qui clôture la version « ordinaire » de l’album. Raison de plus pour vous offrir la version double, qui propose un titre bonus et surtout 4 morceaux acoustiques de toute beauté.
Je veux finir cette chronique sur une note positive, sans être irréprochable l’album devrait combler les fans en s’imposant comme un digne successeur de Design Your Universe, et pourquoi attirer de nouveaux fans dans les filets d’Epica.
[MUSIC] Within Temptation – Hydra
En courant d’année dernière le groupe Within Temptation nous avait offert une sympathique mise en bouche avec leur album de reprises The Q-Music Sessions mais l’annonce d’un nouvel album studio était dans tous les esprits des inconditionnels de Metal Symphonique. Leur sixième album studio, baptisé Hydra, débarque enfin dans les bacs. Bientôt disponible chez votre disquaire préféré !
Il faut dire que la chose avait de quoi faire saliver d’impatience, d’autant que le single Paradise (What About Us) proposait un duo vocal d’exception avec Sharon Den Adel, chanteuse de Within Temptation d’un côté, et Tarja Turunen, anciennement chanteuse du groupe Nightwish qui évolue en solo depuis 2005 de l’autre, était des plus prometteur. Deux voix mythiques du genre réunies le temps d’une chanson, et le résultat est à la hauteur de ce que l’on pouvait espérer. Un single qui place la barre très haut, restait à espérer que l’album (qui a su se faire attendre) serait à la hauteur…
Le premier titre, Let Us Burn, donne le ton, une mélodie rythmée, musclée même (après tout nous sommes bel et bien dans du Metal), sublimée par la voix de Sharon. Les titres se suivent mais ne se ressemblent pas, comme à son habitude le groupe néerlandais joue sur le mélange des genres, passant du symphonique au gothique mais ajoutant aussi quelques sonorités nouvelles.
L’album se distingue des précédents par la présence de quelques duos (4 titres sur 10), le plus surprenant étant certainement And We Run dans lequel le rappeur Xzibit donne la réplique à Sharon sur un ton très rap ; un mix osé, mais porté par une mélodie efficace, la sauce prend plutôt bien. D’une sonorité plus « classique » (comprendre plus metal), le titre Dangerous, avec Howard Jones en guest star, est le second single de promotion de l’album. Un album nerveux mais pas que, on trouve aussi une petite touche de douceur avec le très mélodieux Edge Of The World dans lequel le timbre de Sharon nous bercera.
N’allez pas croire que tout l’album repose sur les seules épaules de Sharon, la guitare de Robert Westerholt vous donnera aussi des frissons de plaisir auditif. Within Tempation est une mécanique parfaitement huilée qui réussira, une fois de plus, à vous surprendre.
L’attente fut longue (annoncé pour septembre 2013 l’accouchement fut plus long que prévu) mais ça valait vraiment le coup de patienter, le groupe réussi l’exploit de rester fidèle à lui même tout en se renouvelant (Sharon a déclaré que le groupe avait fait le tour des possibilités en matière de metal symphonique, d’où cette volonté affichée d’apporter un son nouveau à l’album). L’accueil médiatique de l’album est des plus encourageant, nul doute que le public (fans de la première heure mais aussi futurs adeptes) suivra ; ce Hydra ne devrait laisser personne indifférent.
Pour info l’album sera proposé dans un format simple (10 pistes), en version collector (2CD et 18 pistes) et en coffret Deluxe (3 CD dont une version instrumentale de l’album).