AU MENU DU JOUR
Titre : Seule La Haine
Auteur : David Ruiz Martin
Éditeur : Taurnada
Parution : 2021
Origine : France
252 pages
De quoi ça cause ?
Le jour de son quinzième anniversaire, Elliot se présente au cabinet de psychanalyse de Larry Barnay armé d’un pistolet. L’adolescent veut comprendre pourquoi son frère s’est suicidé six mois plus tôt, et pourquoi Larry, qui le suivait comme patient, n’a pas été capable de l’empêcher de passer à l’acte…
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
Parce que c’est Taurnada et parce que c’est l’occasion de découvrir un auteur que je ne connaissais pas.
Ma Chronique
Je remercie les éditions Taurnada, et tout particulièrement Joël, pour leur confiance renouvelée.
Ce roman est paru initialement en 2020 aux éditions Nouvelle Bibliothèque, la version proposée par Taurnada a été entièrement remaniée par David Ruiz Martin. Je ne sais pas ce que valait le premier jet du bouquin, mais je peux d’ores et déjà vous assurer qu’avec ce titre, Taurnada inscrit une nouvelle pépite à son catalogue.
Le bouquin s’ouvre sur une préface de Nicolas Feuz qui pose la question de l’identité du polar suisse (je ne me prononcerai pas sur le sujet, il me semble que c’est le premier polar helvète que je lis). En effet si David Ruiz Martin est né en Espagne c’est en Suisse qu’il a grandi et qu’il vit encore aujourd’hui.
C’est donc tout naturellement que l’auteur a situé l’intrigue de son roman en Suisse (à Neuchâtel pour être exact). Une intrigue qui va se jouer presque exclusivement en huis clos entre l’adolescent et le psychanalyste. Un huis clos au cours duquel la tension va aller crescendo, au fil des pages un sentiment grandissant d’oppression vous prendra aux tripes, le récit d’Elliot soumettra vos nerfs à rude épreuve avec, en bonus, quelques poussées d’adrénaline.
Pour des raisons évidentes je ne m’étalerai pas davantage sur l’intrigue mais si vous cherchez un truc vraiment machiavélique et noir de noir, alors ce roman est fait pour vous. David Ruiz Martin signe un thriller psychologique intense et totalement maîtrisé.
Condition sine qua non pour qu’un thriller psychologique, plus encore dans le cadre d’un huis clos confrontant deux individus, il est impératif que les personnages portent l’intrigue et la fassent vivre (cerise sur le gâteau s’ils parviennent en plus à nous faire vibrer).
Je commencerai par Larry Barnay parce qu’il est le narrateur du présent roman. On découvre un homme plutôt sûr de lui et de ses convictions même si confronté à une situation pour le moins inhabituelle. Au fil du récit d’Elliot nous verrons ses certitudes se fissurer, puis s’effondrer pour être remplacées par des doutes et des questionnements qui le boufferont de l’intérieur.
Malgré son jeune âge Elliot reste maître du jeu tout le temps de son récit, même ses coups de mou et coups de colère semblent minutieusement calculés pour s’inscrire dans son récit (d’un autre côté il est difficile, voire impossible, de rester de marbre face à son témoignage qui s’enfonce toujours plus loin dans l’abject). Je peux comprendre que certains lecteurs aient pu penser qu’une telle personnalité ne collait pas un gamin de 15 ans, personnellement cela ne m’a pas dérangé outre mesure, Larry nous prévient d’entrée de jeu :
« Non. Elliot n’est pas fou. Je l’ai vaguement côtoyé par le passé. Il a toujours été un ado brillant, intelligent et futé. Parfois même un peu trop. »
C’est sans la moindre hésitation que j’attribue 5 Jack et un coup double (coup de cœur / coup de poing) à ce roman.
MON VERDICT
Oufti, si avec tout ça je ne le note pas, c’est que je suis folle ! C’est bien lorsque le scénario et les personnages sont maîtrisés et que le huis clos est oppressant. J’adore les sueurs froides.
PS : je ne le suis pas, folle 😉
Avec la chaleur qu’il fait par chez vous quelques sueurs froides seront bienvenues 🙂
Ne me dis pas qu’il y en a qui pensent que tu pourrais avoir un grain de folie ???
Maintenant, on ressort les vestes à l’intérieur car on a perdu la moitié des degrés ! Tout ou rien, en Belgique.
Certaines personnes malveillantes et mal pensantes osent médire sur moi et colporter le fait que j’aurais un grain de folie ! non mais 😆
C’est le dérèglement climatique… sûrement un coup de la 5G ou des Chinois 😀
Déjà que je pensais avoir la 5G avec mon vaccin et que même pas vrai 😆 Pffffff, tout fout l’camp !
Samedi première injection pour moi. J’espère pouvoir capter toutes les TV du monde en me servant de mon bras comme antenne satellite 🙂
Seulement ? La jeunette que je suis (arrête de rire, merci) a déjà été piquée deux fois et maintenant, je suis déjà sous protection complète de monsieur Pfizer ! 😀
Je capte juste les vieilles radios pirates qui ne passent que des chansons d’accordéons, moi ! PTDR
Comme ici le COVID n’est pas vraiment une menace, nous ne sommes pas dans l’urgence. On y va uniquement en prévision de la réouverture des frontières le 1er novembre.
Aaargh si je dois capter du Yvette Horner Toute la journée je crois que je vais m’amputer le bras avec un couteau à beurre et une fourchette rouillée 😀
Nous étions encore en rouge il n’y a pas si longtemps (et on l’est sans doute encore), je n’ai pas chipoté et toute la famille proche est déjà quasi piquée entièrement.
Sur ton île, c’est plus facile de contrôler les entrées.
C’est pire que du Yvette Horner 😆