Ca fait un moment que je ne vous ai pas offert une chronique musicale, il était temps d’y remédier, et qu’espérer de mieux qu’un nouvel album studio du groupe de Metal Symphonique néerlandais, Epica. Leur sixième album studio, sorti début mai, s’appelle The Quantum Enigma.
J’ai découvert Epica avec l’excellentissime Design Your Universe (2009), avant de rattraper mon retard et de m’offrir l’intégralité de leurs albums. J’ai volontairement passé sous silence leur précédent opus, Requiem For The Indifferent (2012), qui m’a laissé un sentiment mitigé (voire une franche déception). Heureusement le triple album live Retrospect (2013) m’a rappelé quel point le groupe pouvait me faire vibrer de plaisir (grosse lacune de ma part de ne point l’avoir chroniqué, on va dire que j’étais trop charmé pour trouver les mots).
Trêve de digression, attaquons la cuvée Epica 2014. Comme toujours le premier ravissement est visuel, la jaquette est particulièrement soignée, ça donne envie d’aller plus loin dans la découverte de la chose. On pose la galette dans le lecteur et on appuie sur la touche PLAY, let’s go…
Début en douceur avec Originem, un instrumental symphonique sublimé par les choeurs. Une mise en bouche avant d’enchainer avec The Second Stone. Aucun doute c’est bien un album d’Epica que l’on a entre les mains, Une mélodie mêlant un son brut de décoffrage tendance death metal et les envolées symphoniques. On retrouve le même cocktail dans les voix, la douceur de Simone Simons est magnifiée par le « grunt » de Mark Jansen.
Je ne vais pas vous passer en revue les 14 pistes (+ 4 en version acoustique dans l’album au format digipack 2CD). Epica fait dans la continuité (le côté symphonique est assumé, et même revendiqué) tout en se renouvelant, c’est vrai pour la musique (l’interlude instrumental The Fith Guardian est porté par des sonorités asiatiques), mais aussi et surtout pour le vocal (Simone Simons ne mise plus uniquement sur ses performances lyriques, elle déploie aussi des mélodies plus posées).
On trouve quelques (beaucoup en fait) perles sur cet album, si je ne devais en retenir que deux je citerai Unchain Utopia qui permet d’apprécier pleinement le jeu vocal de Simone Simons et Omen (The Goulish Malady) pour sa mélodie vous filer la chair de poule (un orgasme auditif, rien que ça !).
Pour être totalement honnête je ne peux passer sous silence quelques (rares) couacs, le principal étant Reverence (Living In The Heart) qui fait globalement brouillon (voire foutoir). On peut aussi reprocher au titre The Quantum Enigma (Kingdom Of Heaven Part II) de traîner un peu en longueur (12 minutes ce n’est pas rien), dommage que ce soit lui qui clôture la version « ordinaire » de l’album. Raison de plus pour vous offrir la version double, qui propose un titre bonus et surtout 4 morceaux acoustiques de toute beauté.
Je veux finir cette chronique sur une note positive, sans être irréprochable l’album devrait combler les fans en s’imposant comme un digne successeur de Design Your Universe, et pourquoi attirer de nouveaux fans dans les filets d’Epica.