[BOUQUINS] Christophe Guillaumot – Que Tombe Le Silence

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C. Guillaumot - Que tombe le silence
Titre : Que Tombe Le Silence
Série : Le Kanak – Tome 3
Auteur : Christophe Guillaumot
Editeur : Liana Levi
Parution : 2020
Origine : France
304 pages

De quoi ça cause ?

Renato Donatelli, le Kanak, est désormais seul à la section courses et jeux du SRPJ de Toulouse. Ses deux collègues, recrutés le temps d’une enquête sont partis voguer sous d’autres cieux, et Jérôme ‘Six’ Cussac envisage sérieusement de quitter la police afin de couler le parfait amour avec sa compagne, May.

Tout bascule lorsque Six est arrêté par l’IGPN qui le soupçonne d’être mêlé à l’exécution d’un caïd du milieu. Le Kanak va tout mettre en branle, au mépris de la hiérarchie et des procédures, pour tirer son ami de ce mauvais pas…

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Parce que c’est l’occasion de retrouver le Kanak pour une troisième enquête. Il n’aura fallu que deux romans pour que Christophe Guillaumot et son Kanak deviennent pour moi des incontournables de la littérature policière francophone.

Ma Chronique

Ah que voilà un bouquin qui débarque comme un chien dans un jeu de quilles ; je savais qu’il devait paraître courant janvier mais j’avoue que j’avais oublié la date exacte et m’étais préparé un petit programme visant à rattraper le retard accumulé chez Net Galley. Sauf que quand j’ai vu Que Tombe Le Silence était dispo, il a grillé la priorité à tout le monde.

En guise de préambule j’invite les lecteurs qui n’auraient pas lu les précédents romans de la série, Abattez Les Grands Arbres et La Chance Du Perdant, à combler cette lacune avant de découvrir le présent roman. Ce n’est pas que cela s’impose vraiment, mais c’est une série qui gagne a être découverte dans l’ordre chronologique… surtout au vu des événements survenant dans ce troisième opus.

Dans ce troisième roman Christophe Guillaumot ne ménage pas ses personnages. Il faut dire que l’intrigue est bien plus intense et complexe que dans les précédents romans ; attendez-vous à quelques revirements de situation totalement imprévisibles.

De fait Renato, notre Kanak préféré, va en prendre plein la gueule (nous aussi au passage). Ce n’est pas tant physiquement qu’il sera secoué, mais plutôt moralement… et à plus d’un titre. Mais Renato, tel un roseau, plie mais ne rompt pas.

Si le roman est essentiellement centré sur le personnage de Renato Donatelli, il ne sera heureusement pas complètement seul pour faire face à l’adversité. Il pourra notamment compter sur le soutien sans faille de Jacquie, une flic des Stups au caractère bien trempé. Et comme tout n’est pas noir dans ce monde de brutes, le rayon de soleil du Kanak sera Avril Amandier, la légiste qui fait battre son petit cœur de gros dur, revenue de son séjour en Catalogne.

Un autre personnage fera son grand retour sur le devant de la scène, un retour inattendu (à défaut d’être inespéré) et une alliance de circonstance avec Renato encore plus inattendue.

Une intrigue qui permet à Christophe Guillaumot de pointer du doigt les conditions de travail des policiers qui, outre un travail exigeant physiquement et moralement, doivent aussi composer avec une défiance croissante d’une certaine population (oubliée la vague « Je suis flic » de 2015) et les coupes budgétaires.

Tout part à vau-l’eau, aucune section n’échappe aux restrictions budgétaires. Un fourgon a perdu sa portière latérale, faute d’être remplacée elle a été remise en place avec les moyens du bord, maintenue à l’aide de ceintures de sécurité. Les heures de ménage ont été revues à la baisse, terminé la serpillière quotidienne, les agents d’entretien font au pas de course la tournée des poubelles de bureau, pas plus. Les notes de service pleuvent : interdiction d’imprimer pour économiser les toners et le papier, recommandation d’utiliser le start and go au feu rouge pour consommer le moins d’essence possible, demande faite à tous de prendre son mal en patience et d’attendre que les primes dues, vieilles de six mois, apparaissent enfin sur les bulletins de salaire.
Bien sûr, les policiers râlent, surtout lorsque les politiques annoncent à ceux qui veulent les croire des augmentations d’effectifs, des enveloppes supplémentaires ou une baisse des tâches administratives. Poudre aux yeux et balivernes. L’édifice ne tient pas sur des piliers de béton, mais sur la conscience professionnelle des flics. Malgré tous les obstacles, ils font le job.

Une situation dégradée qui conduit certains policiers à mettre fin à leurs jours (54 suicides en 2019). Sur le sujet j’ai été abasourdi d’apprendre qu’un policier qui se donne la mort n’est pas considéré mort en service et n’a de fait pas le droit à une ultime minute de silence de la part de ses frères d’arme.

Comme je suis de bonne humeur et que j’ai décidé d’être gentil je ne vous dirai pas tout le mal que je pense des connards jaunâtres qui gueulaient aux policiers « Suicidez vous ! » lors de leurs manifestations. À gerber !

Au vu du déroulé de l’intrigue et de son dénouement, j’ai craint de devoir faire le deuil de futures enquêtes du Kanak ; Christophe Guillaumot rassure ses lecteurs à la fin du roman. Renato will be back ! Et je ne vous gâche pas qu’il me tarde de découvrir comment il va rebondir… d’autant qu’il subsiste de nombreuses situations à décanter.

On trouve encore quelques confusions mineures entre les cultures mélanésiennes et wallisiennes, mais ça reste anecdotique et surtout ça ne gâche en rien le plaisir de cette lecture et l’envie de connaître le fin mot de l’histoire.

En revanche Monsieur Guillaumot (oui je suis vénér, donc pas de Christophe et pas de tutoiement) sachez que la Kanaky n’existe que dans l’esprit des indépendantistes. Je doute fort qu’un policier au service de l’état français emploie le terme Kanaky pour désigner la Nouvelle-Calédonie, fut-il lui-même Kanak (j’aurai même tendance à affirmer que ce serait encore plus étonnant venant d’un policier calédonien). Un impair (en espérant qu’il ne s’agisse que de cela) qui me reste en travers de la gorge.

MON VERDICT

[BOUQUINS] Christophe Guillaumot – La Chance Du Perdant

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C. Guillaumot - La chance du perdant

Titre : La Chance Du Perdant
Série : Le Kanak – Tome 2
Auteur : Christophe Guillaumot
Éditeur : Liana Levi
Parution : 2017
Origine : France
333 pages

De quoi ça cause ?

Nouvellement mutés à la section « courses et jeux », Jérôme ‘Six’ Cussac et Renato ‘Le Kanak’ Donatelli, prennent tant bien que mal leurs marques. Outre les réseaux légaux, Toulouse abrite aussi un réseau de jeu clandestin sur lequel un homme semble régner en maître absolu : Samuel Gotthi.

Dans le même temps, le capitaine Marc Trichet enquête en solo sur la mort d’un homme broyé dans compacteur à ordures. Tout semble désigner un suicide, mais le capitaine souhaite explorer toutes les pistes avant de clore son affaire.

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Parce que j’avais adoré Abattez Les Grands Arbres, il me tardait de retrouver Le Kanak et Six dans une nouvelle enquête.

Mais aussi parce que je devais rencontrer Christophe Guillaumot à l’occasion de son passage en NC, tant qu’à faire autant avoir des munitions pour discuter avec lui de ses romans et de ses personnages.

Ma chronique

C’est donc avec beaucoup de plaisir que j’ai retrouvé Renato Donatelli et Jérôme Cussac, gentiment placardés à la section des courses et jeux après leur coup d’éclat, au mépris de toute procédure et de toute voie hiérarchique, dans l’affaire des homicides rwandais.

Cette nouvelle affectation permet à l’auteur d’étoffer ses personnages. D’un côté Renato doit gérer les cas de Mama Loma, tiraillé entre la nécessité de la faire soigner en maison de retraite et la promesse de garder le manoir, deux options non cumulables financièrement parlant.

Du côté de chez Jérôme Cussac, les choses vont de mal en pis. Il accepte mal cette mise au placard, lui qui se voyait déjà parmi les têtes d’affiche de la Crim’. Quand il apprend que Juliette, l’agent de la DGSE qui s’est joué de lui (sur ordre) lors de leur précédente rencontre, a été assassinée par des djihadistes alors qu’elle opérait sous couverture en Syrie, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, il craque totalement et glisse inexorablement sur une pente qui pourrait bien être sans retour…

Le Kanak et Six profitent de visites sur le terrain pour étoffer leur équipe de deux nouvelles recrues, recrues forcément atypiques, cela va de soi.

Ainsi le premier adjoint à rejoindre leurs rangs est Jules Letocart, un jeune en formation à l’école de police qui utilise ses talents de magicien (notamment en matière de manipulation de cartes) pour arrondir ses fins de mois en trichant au casino.

Il sera bientôt rejoint par Serge Nicolo, professeur de mathématiques à la retraite passionné de statistiques et de probabilités, son pêché mignon est de truquer les matchs de foot amateurs pour le compte d’un employeur dont il ignore tout.

Et voilà une section courses et jeux en ordre de marche, reste à trouver de quoi l’occuper…

Si l’auteur enrichit ses personnages en nous faisant partager leurs doutes et interrogations, cela ne se fait pas au détriment de l’enquête. Une enquête que mènera l’équipe dans le monde obscur du jeu clandestin, et tout particulièrement des paris clandestins, des paris dont les enjeux ne semblent pas connaître de limites…

Sous la plume de Christophe Guillaumot, la ville de Toulouse devient quasiment un personnage à part entière. Même sans jamais y avoir mis les pieds, j’ai eu l’impression de me balader en terrain connu tant l’auteur parvient à nous faire partager son amour pour « sa » ville.

On y retrouve des personnages déjà rencontrés lors de la lecture du précédent roman (notamment Marc Trichet et l’équipe des stups du Gros Georges) avec toutefois une grande absente, la légiste, Avril Amandier. Au grand dam de Renato ! Bien entendu ce roman nous fera aussi découvrir de nouveaux personnages, des rencontres plus ou moins agréables selon les circonstances.

En nous plongeant dans le monde du jeu, Christophe Guillaumot sait de quoi il parle, étant lui même à la section courses et jeux de la SRPJ de Toulouse. Et sans surprise cela se ressent dans l’écriture, les romans policiers écrits par des auteurs exerçant ou ayant exercé le métier de policier, ont un petit quelque chose en plus qui est inimitable.

Si en plus vous y ajoutez une intrigue totalement maîtrisée, des personnages profondément humains et attachants (ou méprisables, selon l’effet recherché), avec un subtil mélange de sérieux et d’humour, vous obtenez un polar haut de gamme et un auteur qui confirme, voire sublime, son talent narratif.

On retrouve quelques confusions entre les cultures wallisiennes et mélanésiennes, nul doute que le séjour de Christophe Guillaumot en Nouvelle-Calédonie lui fournira plus de matière visant à ancrer son personnage dans la culture canaque. Ceci dit ces erreurs d’aiguillage restent mineures et passeront même totalement inaperçues pour les lecteurs ne connaissant pas la Nouvelle-Calédonie.

J’ai notamment trouvé amusant un passage dans lequel l’auteur mentionne le kava, boisson bien présente dans les rituels coutumiers wallisiens et ailleurs en Océanie, mais aucunement chez les Mélanésiens de Nouvelle-Calédonie. Si sa consommation sur le territoire s’est développée c’est en dehors de tout contexte coutumier ou traditionnel. Les nakamals (bars à kava) ont ouvert en masse, les curieux ont suivi et sont devenus habitués des lieux, que ce soit pour le kava ou pour l’ambiance feutrée et détendue des nakamals.

Que la mère de Renato prépare du kava est déjà en soi un anachronisme, mais que son gamin (Renato) piaille d’impatience pour en goûter me paraît hautement improbable ; ce n’est pas un breuvage totalement anodin, je doute fort que les enfants soient invités à en consommer, même dans un cadre coutumier (qui, je le rappelle, est inexistant en NC).

Tout comme je doute que le kava puisse avoir un quelconque effet réparateur en cas de gueule de bois… surtout pas le matin ! Le kava, hors cérémonie coutumière, se consomme de préférence à la tombée du jour.

J’ai eu l’occasion de rencontrer Christophe Guillaumot à l’occasion d’une séance de dédicace à la librairie l’As de Trèfle ; étant lecteur exclusivement numérique je n’avais rien à me faire dédicacer, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à échanger quelques mots avec lui. J’espère bien avoir l’occasion de le croiser de nouveau avant son départ, le temps d’un apéro dinatoire (c’est prévu, reste à espérer que ce sera réalisable).

MON VERDICT

[BOUQUINS] Christophe Guillaumot – Abattez Les Grands Arbres

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C. Guillaumot - Abattez les grands arbres
Titre : Abattez Les Grands Arbres
Série : Le Kanak – Tome 1
Auteur : Christophe Guillaumot
Editeur : Cairn Editions
Parution : 2015
Origine : France
360 pages

De quoi ça cause ?

Renato Donatelli, surnommé le Kanak, est gardien de la paix à la SRPJ de Toulouse, foncièrement honnête et gentil il souffre d’être affecté à une unité corrompue de la Brigade des Stups. Et du manque de son île d’origine : la Nouvelle-Calédonie.

Pendant que ses collègues opèrent une perquisition douteuse, Renato découvre, dans un appartement voisin, une scène de crime particulièrement morbide. Toute une famille, à l’exception d’une petite fille, a été massacrée à la machette.
Poussé par son instinct de policier, Renato va mener, à l’insu de ses coéquipiers et de sa hiérarchie, sa propre enquête sur ces meurtres. Une enquête qui risque fort de ne pas plaire à tout le monde…

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Sans la chronique enthousiaste de Lau Lo (Evadez-moi), il est plus que probable que je serai passé à côté de ce bouquin. Et c’eut été franchement dommage !

Renato Donatelli, le Kanak, est originaire de Nouvelle-Calédonie (même si son nom n’a pas vraiment de consonance mélanésienne). Une bonne raison de plus de me laisser tenter.

Christophe Guillaumot est lui même flic au SRPJ de Toulouse. Un polar écrit par un flic, la concurrence est rude (je pense notamment à Olivier Norek et Didier Fossey), mais ça reste prometteur.

Ma chronique

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je souhaiterai revenir sur la genèse du personnage de Renato Donatelli. L’auteur s’est largement inspiré d’un collègue et ami, Renato Talatini, pas un Kanak, mais un Wallisien. Une force de la nature (qualifier un Wallisien de force de la nature tiendrait presque du pléonasme), qui appelait effectivement ses potes gros chameaux et promettait des gifles amicales à ceux qui lui cherchaient des noises. Le « vrai » Renato est décédé en 2009 suite à un AVC, le roman lui est dédié, mais le plus bel hommage que pouvait lui rendre Christophe Guillaumot reste son héros : Renato Donatelli.

Il faut dire que Renato Donatelli a de quoi marquer les esprits, physiquement déjà il mesure pas loin de deux mètres, tout en muscles. Mais surtout Renato Donatelli est foncièrement gentil et intègre, toujours prêt à aider son prochain. Son rêve : revenir en Nouvelle-Calédonie ; mais les places sont chères et certains n’hésitent pas à truquer les cartes pour lui griller la priorité.

Affecté comme gardien de la paix à la brigade des Stups, il bosse au sein d’une équipe corrompue jusqu’à la moelle. S’il ne participe pas à leurs magouilles, il ne les balance pas non plus à ses supérieurs ; c’est pas son genre. Un statu quo pas totalement satisfaisant pour Renato, mais il accepte de faire avec.

Si Renato a le coeur sur la main et se plait à jouer la carte du gentil sauvage un tantinet candide, il n’hésite toutefois pas à jouer des poings quand la situation l’impose. Avec son physique et sa force, il n’a pas besoin de s’encombrer de son arme de service.

Au fil de son enquête, il croisera un jeune lieutenant de la Crim’, Jérôme Cussac, surnommé numéro Six par ses collègues et souvent relégué à des tâches peu reluisantes. Mais aussi Avril amandier, une jeune et jolie médecin légiste.

L’enquête de Renato va le plonger dans les heures les plus sombres et les plus sanglantes de l’histoire du Rwanda. Avril 1994, l’avion du président rwandais est abattu par un tir de missile. Le Front Patriotique Rwandais (FPR) désigne les Tutsis comme responsables et appellent les Hutus à passer à l’acte. Entre avril et juillet 1994, ce conflit fera plus de 800 000 victimes (essentiellement des Tutsis). Le génocide rwandais sera reconnu comme tel par l’ONU en juin 1994.

Je n’ai aucune honte à avouer que j’ai suivi de très loin le déroulement des faits qui ont conduit au génocide rwandais ; j’en ai naturellement entendu parler, mais hormis le fait que les Tutsis se faisaient massacrer par les Hutus, je n’ai pas cherché à voir plus loin que la surface. A la lecture du roman on devine aisément que Christophe Guillaumot a dû se livrer à un impressionnant travail d’investigation sur le sujet, notamment sur l’implication (et la non-intervention, voire la complicité) de la communauté internationale et plus particulièrement de la France dans le dossier rwandais.

Bref en enquêtant sur ce double meurtre, non seulement Renato sort clairement de son périmètre d’action, mais il risque fort de remuer une merde que certains préféreraient continuer à laisser reposer au fond des chiottes de l’oubli. Tout ça pour vous dire qu’il devra faire face à bien des obstacles…

L’auteur nous livre un polar haut de gamme, avec une intrigue riche en rebondissements et autres retournements de situation, mais aussi et surtout avec des personnages diablement attachants.

A ma connaissance je n’ai jamais mis les pieds à Toulouse, mais en lisant ce bouquin j’avais l’impression de connaître la ville. On sent que l’auteur aime sa ville et prend plaisir à nous la faire découvrir (quitte à s’écarter des sentiers touristiques et plonger dans les bas-fonds de la ville rose).

Pour sa première apparition, on peut dire que le Kanak frappe haut et juste, et dire que d’après Lau Lo le second est encore meilleur, il me tarde de le découvrir. Une chose est sûre, j’aurai plaisir à suivre cet auteur et ses personnages.

MON VERDICT
Coup double

Aparté technique

Comme vous le savez peut être je suis curieux et maniaque en matière de codage des fichiers epub. En ouvrant celui-ci j’ai été surpris de découvrir que tout le corps du bouquin était constitué d’un fichier unique.

Le genre de truc dont tout le monde (ou presque) se fout, mais je n’ai pu m’empêcher de diviser ce fichier unique en plusieurs fichiers (un par chapitre). Je ne suis pas sûr que cela change grand chose à la lecture mais je trouve ce découpage plus logique.

C’est grave docteur ?