(BOUQUINS] Stephen King – Si Ça Saigne

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S. King - Si ça saigne
Titre : Si Ça Saigne
Auteur : Stephen King
Éditeur : Albin Michel
Parution : 2021
Origine : Etats-Unis (2020)
464 pages

De quoi ça cause ?

Recueil de quatre nouvelles inédites.

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Parce que c’est Stephen King et qu’il maîtrise à la perfection l’art de la nouvelle.

Ma Chronique

Quatre nouvelles sur plus de 460 pages, inutile de vous préciser que ça fait de longues nouvelles, la plus longue (presque la moitié du bouquin à elle seule) étant celle qui a donné le titre au recueil et qui nous offre l’occasion de retrouver Holly Gibney (on a fait sa connaissance alors qu’elle était l’adjointe de Bill Hodges dans la trilogie Mr Mercedes, avant de la retrouver à la tête de sa propre agence dans L’Outsider).

La première nouvelle, Le téléphone de M. Harrigan, nous narre une belle histoire d’amitié intergénérationnelle et ses suites. Si j’ai beaucoup aimé les personnages, l’intrigue ne m’a pas emballé outre mesure. Au risque de faire un jeu de mot pourri je l’ai trouvée un peu trop téléphonée…

On enchaîne ensuite avec La vie de Chuck, comme son nom l’indique on va découvrir la vie de Charles ‘Chuck’ Krantz à travers trois moments phares de son existence. L’originalité est dans le choix d’une narration antéchronologique (on commence par la fin pour revenir progressivement au début). Autre élément d’importance dans ce récit, au cours de l’acte III, nous assistons non seulement aux derniers jours de Chuck, mais aussi à ceux de l’humanité.

Arrive enfin Si ça saigne, suite du roman L’Outsider et qui nous permet donc de retrouver Holly Gibney confrontée à un nouvel outsider. Un plaisir de retrouver Holly Gibney (et quelques autres personnages déjà croisés dans la trilogie Mr Mercedes) mais j’avoue que j’ai trouvé que l’intrigue manquait d’un petit je ne sais quoi pour que la sauce prenne totalement.

Avec Rat, Stephen King aborde un sujet qui lui est cher puisqu’il est question (entre autres) du rapport entre un auteur et son œuvre (et plus particulièrement du processus créatif). Drew Larson, modeste écrivain en mal d’inspiration, a subitement une idée qu’il pourrait transformer en roman. Pour lancer son histoire, il quitte femme et enfants pour s’isoler quelques semaines dans le chalet familial. À défaut d’une grande originalité sur le fond, j’ai bien aimé la forme. Sans la moindre hésitation c’est à cette dernière nouvelle qu’ira ma préférence dans le présent recueil.

Un recueil qui ne m’a que moyennement séduit, je tiens toutefois à préciser que mon avis se base en partie sur ce que je sais pouvoir attendre du King novelliste ; pour moi il n’a clairement pas été des plus inspiré sur ce coup. Il n’en reste pas moins que globalement les nouvelles sont de très bonne qualité, nul doute que si elles n’avaient pas été signées Stephen King mon ressenti aurait été nettement plus enthousiaste… ou pas, je n’aurais sans doute pas été tenté par un recueil de nouvelles écrites par un auteur que je ne connais pas. Et puis il faut bien reconnaître que l’on retrouve la griffe du King dans chacun de ces quatre récits.

MON VERDICT

9 réflexions au sujet de « (BOUQUINS] Stephen King – Si Ça Saigne »

  1. Alors qu’on est presque toujours en phase, ton avis m’étonne pour une fois ;-). Même s’il a écrit mieux dans ce style de textes courts, moi je les ai trouvés excellentes. Je ne connais pas beaucoup d’auteurs sachant écrire de si bon textes « courts »

    1. C’est justement parce que je sais de quoi le King est capable dans cet exercice que je suis relativement sévère dans mon appréciation. Les récits sont de très bonne qualité mais je m’attendais à un petit truc en plus qui n’a jamais été présent… à part peut-être dans la dernière, Rat.

      Si j’ai mes habitudes dans un restau qui me sert un excellent foie gras maison et qu’un jour il m’en apporte un qui est juste très bon, je ne manquerai pas de signaler au chef qu’il m’avait habitué à mieux et qu’il m’a déçu sur ce service. C’est l’effet que m’a fait ce recueil 🙂

      1. Toujours le problème quand on nous a habitué à l’excellence, on veut toujours le même niveau et dès que le foie gras est juste bon, on n’est pas content, oubliant que l’oie était peut-être en moins bonne forme que la dernière fois 😆

        Faudra que je me fasse mon propre avis, les mecs ! Mais je comprend Arsenik, quand on me vante que « L’institut » a une histoire d’amitié entre les gosses comme dans ÇA, l’attente est tellement grande que si elle ne se réalise pas, on est vénère ! 😉

      2. Je ne suis heureusement pas le seul à n’avoir pas été convaincu par ce recueil… quoique, même dans le cas contraire ça ne m’aurait pas empêché de dormir 🙂

      3. Si ça saigne faut plutôt prévoir des serviettes hygiéniques ou des tampons… OK je sors sans passer pas la case départ !

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