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Titre : Maudite !
Auteur : Denis Zott
Éditeur : Hugo
Parution : 2018
Origine : France
352 pages
De quoi ça cause ?
Marseille, le soir du classico OM-PSG. Un incendie ravage un appartement au dixième étage d’un immeuble qui fait face au Vélodrome. Quand les pompiers arrivent, ils sauvent des flammes une gamine, Luce, 16 ans, enceinte jusqu’aux yeux et pissant le sang.
Luce est agrippée à un sac rouge auquel elle semble tenir autant qu’à la prunelle de ses yeux. Dans le sac, la came de son mec, Tony, un supporter de l’OM de la pire engeance, interdit de stade, qui vient de la tabasser pour un penalty raté. Au passage c’est elle qui a foutu le feu à l’appart.
La came disparue va attiser bien des convoitises et foutre le feu à la cité phocéenne…
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
Parce que ça fait déjà un moment qu’il titille ma curiosité, pourquoi ? Au départ c’est la couv’ qui avait attiré mon attention ; ensuite l’auteur, Denis Zott, est très actif sur FB, surtout quand il s’agit d’assurer la promotion de son bouquin. Faut croire qu’il est plutôt convaincant !
Ma chronique
Après un mois de Coupe du Monde et sans avoir regardé un seul match ni une seule émission consacrée à la chose, je frôlais l’overdose footbalistique. Ras le foot ! Rien à foot ! Respiiire, zeeen, voilà c’est fini.
Apaisé, je me saisis de Maudite !, le roman de Denis Zott, rien de tel qu’un bon thriller pour se changer les idées. Aaargh… Rhâââ !!! (cri d’effroi mêlé d’un long râle apoplectique). Le bouquin en question s’ouvre sur un match de foot, et un match de l’OM en plus… Nooon !!! Il a fallu que je prenne sur moi pour ne pas renvoyer cette lecture aux calendes grecques (et accessoirement sauter à pieds joints sur la liseuse). Et grand bien m’en a pris, car ce fut un moment hautement jouissif.
Vous êtes-vous déjà posé cette question : est-il possible d’adorer un bouquin tout en détestant quasiment tous ses personnages ? Vous avez 4 heures… Pour ma part c’est exactement ce que j’ai ressenti à la lecture de Maudite !. Un sacré concentré de têtes à claques (et plus si affinités).
Commençons par Luce puisqu’elle est le personnage central de l’histoire. Compliquée la fille… Parfois on se prend d’empathie pour elle et quelques pages plus tard elle fait une connerie énooorme qui nous donne envie de la baffer.
Au moins avec son mec, Tony, c’est plus facile : un connard fini ! C’est simple le gars n’a rien qui plaide en sa faveur ; je n’avais qu’une envie : le voir crever… et de préférence de mort lente et douloureuse. Mais c’est qu’il est coriace ce sale cafard. Ai-je obtenu satisfaction ? Vous le saurez en lisant le bouquin, pas de raison qu’il n’y ait que moi à m’arracher les cheveux et me ronger les sangs dans l’attente de l’éventuel instant T.
Et puis il y a Canari, un flic de la BAC, tellement ripoux, amoral et pervers qu’il en deviendrait presque sympathique… presque ! Ça reste une sacrée enflure.
J’arrête là, mais vous croiserez plein d’autres personnages tout aussi sympathiques. Pour tout vous dire le seul que j’ai vraiment apprécié est Costa. Et pourtant ce n’est pas vraiment un ange (même si Luce l’appelle « mon ange »), un caïd du milieu, assassin et trafiquant de drogue… le gendre idéal ! Bon allez on va aussi donner un bon point à Yasmina, l’infirmière qui s’occupera de Luce, même si elle ne brille pas franchement par son intelligence.
Âmes sensibles s’abstenir… Ça défouraille grave et ça envoie du lourd de la première à la dernière page. Pas le temps de souffler, le rythme imposé est digne d’une Kalachnikov entre les mains d’un Spetsnaz. C’est violent, c’est glauque, mais surtout c’est écrit dans un style très visuel. On en prend plein les mirettes et même plein la gueule. À ce niveau ce n’est pas une claque ni un coup de poing, même pas un uppercut, plutôt une rafale d’uppercuts qui nous arrive dans la tronche.
Difficile de lâcher ce bouquin une fois qu’il vous a pris dans ses mailles, et ça va très vite ! À peine les premières pages tournées que l’on est déjà accro.
Je ne connais pas Marseille, mais je peux vous assurer que même si la ville est mise en avant dans ce bouquin, ce n’est pas franchement la version Guide du Routard qui est de mise. Même le 9-3 ressemble à un petit coin de paradis à côté de la cité phocéenne de Denis Zott (j’ai bien conscience que le trait est volontairement forcé, c’est aussi ce qui fait le charme du roman). Suivez le guide… mais préparez à un parcours du combattant plutôt qu’à un parcours de santé.
En conclusion j’ai adoré, non seulement je ne peux pas faire autrement que de lui attribuer la note maximale, mais impossible de ne pas lui accorder un coup double (coup de coeur / coup de poing) amplement mérité.
mdr je savais que tu allais aimer…. obligé !!! un grand que ce Denis Zott…. je te conseille de lire son premier, La chute du cafard, excellent lui aussi…. mais complètement différent !!! j’avais adoré aussi…. une sacrée écriture…. un grand !! 🙂
Je ne trouve pas son premier roman en numérique (bon ok j’ai pas encore cherché).
Une belle découverte, une tuerie même cette gamine 😀
Je n’aurai qu’une chose à dire: Allez l’OM!
Il me faut ce livre!!!!!!Coup de coeur et Coup de poing et Marseille ❤ , j'ai trouvé ma prochaine lecture à déguster au doux son des cigales….
Pas trop de cigale dans le coin 🙂
Maudite ! se déguste au son des flingues…
Oui à Marseille les deux sons cohabitent ….
Même si onen e pense pas la même chose de l’OM, j’ai hate de connaitre ton avis sur ce bouquin. Pour moi c’est une tuerie 😉
C’était une pointe de ferveur, comme ça , en passant …mdr…J’espère qu’il croisera mon chemin et ensuite on en reparle….;)
Ca a l’air cool même si les personnages sont nazes et que j’aime pas le foot, je vais l’ajouter dans ma pal ! 🙂
Plus footophobe que moi tu ne trouveras pas… et pourtant j’ai adoré.
Je ne peux que t’encourager à te lancer.
J’aime le foot, l’OM, Marseille et les polars, on dirait que ce livre est fait pour moi !! 🤣
Même si j’ai un peu peur du trop plein de violence…
C’est sûr que ce n’est pas franchement le Marseille des cartes postales que Denis Zott nous décrit.
Et les supporters de l’OM ne sont pas non plus à leur avantage 😀
Bon, là, je serais bête de passer à côté, parce que même si je ne regarde pas le foot habituellement, le mondial, l’euro, la finale de la champion’s league font que là je ne rate pas les matchs importants.
« est-il possible d’adorer un bouquin tout en détestant quasiment tous ses personnages ? » OUI je confirme, il m’est arrivé d’adorer un livre alors que le personnage principal était plus qu’imbuvable !
Dans le genre « j’ai adoré te détester », j’ai les Sadorski de Rommain Slocombe qui me font de l’oeil…
Lui, tu vas le détester !!! Une crapule finie et pourtant, il ne devait pas être le seul.
Faut que je me lance, le troisième sort à la fin du mois il me semble.
Après un mois de juillet plutôt pépère niveau sorties, les 3 mois à venir s’annoncent chargés… pas bon pour nos PàL cette affaire.
Je tremble déjà face à la rentrée de septembre… je sens que le prof va encore mettre sur la table des tas de petits livres bien tentants !! 😆
Oui, pour le moment, c’est ultra calme, l’épicier est en vacances…
Pas moins de 43 titres en wishlist entre août et octobre !
Le calme avant la tempête 🙂
Waw, ça va pas aider ton stock à lire, ça 😆
M’en parle pas 😀
Pardon, le stock à lire, sujet hautement tabou chez nous…. PTDR
C’est sûr qu’il a un rythme de croissance quelque peu supérieur (si peu…) à mon rythme de lecture !
Hormones de croissance, ça fait toute la différence ! Voilà l’explication de la montée PALesque ou STOCKesque.
Encore et toujours la question du dopage ! Mais où va-t-on si même nos PàL s’y mettent ???
Je ne sais pas, en tout cas, c’était à l’insu de notre plein gré !