[BOUQUINS] Robert Charles Wilson – Les Affinités

R.C. Wilson - Les AffinitésRobert Charles Wilson fait partie des auteurs dont je m’étais promis de découvrir leur univers littéraire. Au premier contact, avec la trilogie Spin, le courant n’est pas passé ; mais je compte bien donner une seconde change à cette saga encensée par bon nombre d’adeptes (ou pas) de SF. En attendant c’est avec son dernier roman, Les Affinités, que je tente une nouvelle immersion dans son monde livresque.
Les humains peuvent se classer en vingt deux groupes appelés Affinités, vingt trois si l’on compte ceux qui n’appartiennent à aucune Affinité. Les Affinités veulent révolutionner les relations entre individus d’un même groupe en les optimisant. Mais les révolutions ne se font pas sans violences. C’est ce que va découvrir Adam Fisk lorsqu’il intègre l’Affinité Tau, l’une des plus influentes Affinités…
Avant d’entrer dans le vif du sujet je voudrai juste préciser que la téléodynamique sociale, qui est le point de départ des Affinités, est un concept bien réel. Selon son créateur, Terrence W. Deacon, elle « pourrait nous aider un jour à comprendre les interactions sociales« . Partant de cette théorie Robert Charles Wilson s’est projeté quelques années dans le futur pour poser les bases de son roman.
Ce bouquin est un diesel, il lui faut un certains temps pour chauffer mais une fois lancé il enclenche le turbo. La première partie est lente, on découvre ce que Tau peut apporter à Adam et comment fonctionne une Affinité. Un rythme lent mais un contenu captivant, à aucun moment je ne me suis ennuyé, au contraire je brûlais d’envie d’en savoir plus. La seconde partie est la montée en régime, l’intrigue prend une autre dimension en se densifiant. Quant à la troisième partie c’est là où le turbo s’enclenche, impossible de lâcher l’affaire avant d’avoir le fin mot de l’histoire. Captivé de la première à la dernière page !
Vous l’aurez compris à la lecture du titre, l’intrigue repose essentiellement sur les relations sociales qui se tissent entre individus ; l’humain est donc le centre de gravité de tout le bouquin. L’auteur le rend parfaitement en nous offrant un récit plein d’humanité. Ecrit à la première personne on partage les souvenirs d’Adam Fisk avec la même intensité que si c’étaient nos propres souvenirs. Bref le bouquin se lit d’une traite (deux en l’occurrence, faute de disponibilité), tant par la qualité de son contenu que par celle de son écriture (malgré quelques lourdeurs de traduction).
N’allez pas croire que l’auteur se contente de nous pondre un futur idéal à la Bisounours où le genre humain se répartirait en vingt deux groupes sociaux. D’une part il y a ceux qui n’appartiennent à aucune Affinité, soit parce qu’ils n’ont pas été retenus au terme de leur évaluation, soit parce qu’ils ne se sont pas fait évaluer. D’autre part, l’humain étant ce qu’il est, il faut bien que certaines Affinités tentent de s’imposer en lorgnant vers toujours plus de pouvoir… ce que les autres n’acceptent pas forcément de gaieté de coeur, d’autant moins qu’elles ont la même idée.
Je ne sais ce que vous en pensez, mais personnellement, l’idée de vivre au sein d’un groupe qui partage la même vision des choses que moi ne m’enchante pas vraiment. Je pense que si un tel réseau social devait se mettre en place j’opterai pour la non évaluation.
S’il me fallait une motivation supplémentaire pour donner une seconde chance à Spin c’est désormais chose faite. Mais pas tout de suite, avant j’aimerai poursuivre mon exploration « Wilsonienne » avec Les Derniers Jours Du Paradis et Julian. Si vous avez d’autres suggestions Wilsoniennes…

MON VERDICT
jd5Coup de Coeur

12 réflexions au sujet de « [BOUQUINS] Robert Charles Wilson – Les Affinités »

  1. Incroyable ! Tu as lu le dernier de mon auteur préféré actuel de SF avant moi 😉 (preuve que je suis complètement à la bourre).
    Oui j’ai des conseils à te donner avec Wilson : tous !! 😉
    Il faut relire Spin oui qui est vraiment un chef-d’oeuvre pour moi et Julian est éblouissant

    1. M’en parle pas je n’ai toujours pas ouvert le dernier King, idem pour Karine Giebel.
      Emploi du temps professionnel surchargé, un peu de temps pour la vie sociale… et de moins en moins de temps pour bouquiner !

      Sur ce coup par contre je te devance… pour une fois !

      1. Je suis dans le même cas que toi, my Lord ! À la bourre je suis, pourtant, je lis plus vite que mon ombre et Kobinou surchauffe tellement je le sollicite !

  2. Bon, et bien, la couverture, le nom de l’auteur et ton coup de cœur, ont fait 90% du boulot, dès que je le vois je me précipite! Merci pour la découverte!!!!!;)

    1. J’en ai lu beaucoup plus jeune, puis je me suis éloigné du genre.
      Je renoue avec depuis quelques temps, il y a quand même de belles découvertes à faire.

      1. oui c’est sûr. Yvan a essayé de me faire lire « La fille automate ».. J’ai pas dépassé 150 pages… 😦

      2. Le début est assez difficile mais une fois dans l’histoire ça passe comme une lettre à la poste.
        Mais bon je n’essaierai pas de te convaincre, il y a tant et tant à lire.

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