Depuis le temps que je lis les éloges de ce bouquin il fallait bien que je me lance, une fois de plus c’est Gruz qui a tiré le premier ! C’est donc totalement confiant, à la limite de l’inconscience même, que je me suis plongé dans Imagine Le Reste de Hervè Commère.
Karl et Fred sont deux zonards qui survivent à coup de petits boulots et autres combines plus ou moins ambitieuses/foireuses. Quand Fred débarque un matin avec un sac bourré de billets ils savent que c’est le moment ou jamais de changer de vie. Sauf que le fric a été volé à un caïd « brutal et subtil« . Et, cerise sur le gâteau, nos deux couillons se font piquer leur caisse avec la thune dedans…
En général j’essaye dans mes présentations de bloquer entre les 10 ou 20 premiers pour-cents du bouquin histoire d’en dire le moins possible tout en posant le décor. Ca ne marche pas à tous les coups, parfois je dois aller au-delà de cette limite imposée sinon mon pitch ne voudrait rien dire, je l’ai fait cette fois sans regrets.
Le premier coup de coeur est visuel avec cette couv’ d’une route lambda qui se fond dans l’horizon, et au-dessus ce titre qui est en soi une invitation au rêve. De suite l’imagination se met en branle, on donne une vie et une histoire à cette portion de route. Après cet interlude imaginatif il est temps de découvrir dans quoi l’auteur souhaite nous embarquer.
Avant même d’entrer dans le coeur de l’intrigue on tombe sous le charme de la plume de l’auteur, c’est foutrement bien écrit, plein de poésie même dans les moments les plus désespérés. Juste ce qu’il faut de figure de style pour que les mots viennent nous susurrer leur mélodie des oreilles au coeur sans escale et sans jamais sombrer dans le surjoué balourd.
Le bouquin est divisé en quatre parties, chacune suivant les pérégrinations du magot. Dès que l’on pose le bouquin, le temps de souffler, l’imaginaire se remet en branle, on invente la suite des événements et les connexions. A peine replongé dans l’intrigue que l’on oublie nos hypothèses bancales, on se laisse balader avec plaisir par l’auteur un sourire béat aux lèvres, bercé par les mots et la musique…
ACTE 1. On ouvre le bal avec Karl et Fred, nos deux zonards qui sont bien loin d’avoir inventé le fil à couper le beurre. Mais ils sont sympas malgré tout, pour eux ce blé c’est avant tout l’occasion de prendre un nouveau départ et de vivre leurs rêves. Une solide amitié les lie, on partage leurs galères et leur insouciance. Puis c’est la douche froide, que dis-je glacée ! Ca va pas Monsieur Commère ! C’est un truc à choper une hydrocution.
ACTE 2. On fait la connaissance de Nino, un chanteur à la voix d’or qui doute de son talent. Il se retrouve embringué dans une histoire qui le dépasse mais pour lui ce pactole est un tremplin vers la reconnaissance, une opportunité unique de se lancer dans la musique et d’en vivre. Mais vous pouvez compter sur l’auteur pour venir perturber les plans de notre artiste en herbe.
ACTE 3. Finis les petits joueurs. Place à Serge, le propriétaire initial du sac et son précieux butin. Inutile de préciser qu’il est un tantinet en rogne de s’être fait voler comme un bleu. Pour lui ce sac et ce fric c’est son bien le plus précieux, la prunelle de ses yeux. Quand j’vous dis que le Serge est en rogne le mot est faible. Il bout, il écume, c’est la rage personnifiée.
ACTE 4. Baisser de rideau. Pas une vraiment fin en apothéose mais encore quelques surprises à la clé et surtout aucune déception à la clôture du bouquin, que du plaisir, un immense plaisir. Mais je n’en dirai pas plus…
Un bouquin inclassable, un thriller par bien des aspects mais bien plus que ça, j’aime le terme OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) et je trouve particulièrement bien adapté à ce roman.
Incontestablement un bouquin qui restera longtemps gravé dans mon coeur et mon esprit. Si je devais résumer mon ressenti en une phrase je m’en tiendrai à celle-ci, extraite du bouquin : « Imaginer le reste était une chose merveilleuse. Faire tout ce que l’on peut pour voir en face son destin s’accomplir était une chose plus belle encore. » Rien de ce que vous pourrez imaginer sera aussi fort que ce que vous lirez.
J’ai découvert l’univers littéraire de l’auteur avec ce titre (son quatrième roman), nul doute que, si l’occasion se présente, je me plongerai avec plaisir dans ses titres précédents. A défaut je guetterai les suivants…
Eheh bienvenue au club ;-). Tu t’imagines pas le plaisir que je prends à lire une aussi belle chronique sur ce bouquin qui touche au fond du coeur. Merci pour ça 😉
On ne peut que succomber aux charmes de l’écriture de Hervé Commère et à son histoire.
Comme d’hab j’ai été avisé de suivre tes conseils.
Que c’est horrible de voir une aussi belle chronique et de ne pas avoir ce livre à portée de main pour se jeter dessus !
Dispo dans toutes les bonnes librairies et ailleurs 😉
J’ai passé un moment exceptionnel avec ce bouquin. Quand je lis que ce n’est pas le meilleur de l’auteur ça me laisse augurer d’autres moments encore plus intenses.
Sincèrement je ne connaissais pas l’auteur avant ce livre (oui, je sais honte à moi), donc bonne idée de démarrer par celui-ci !
Aucune honte à avoir c’était aussi mon cas 🙂
bon, pour moi c’est clairement le meilleur de l’auteur 😉
Quelque part ça me rassure, faire mieux que ça waow 🙂
chacun sa perception des choses. Certains ont préféré Le deuxième homme (qui est excellent !)
Je m’en vais zieuter le second mec, s’il erre dans les mêmes librairies que moi je le capture et hop
bon idée ça, différent il est mais aimer tu devrais (c’est la fatigue du soir qui me fait parler comme Yoda)
Il me le faut car après vos deux chroniques (avec Gruz), c’est franchement trop dur de résister…Des que je passe en librairie je le prends!!!;)
Franchement tu peux y aller les yeux fermés (si tu connais par coeur les rayonnages de ta librairie).
C’est simple je n’ai encore trouvé aucune critique négative, ni même mitigée.
attention avec les yeux fermés de ne pas te prendre la porte ;-). Oh oui Stelphique, plonge dans ce roman !
Bon, faut que je le sorte de mon PC et que je le lise ! 😆 Si je vois trouble, on saura pourquoi 😉
Allez, on va s’y mettre !
Mets des lunettes de soleil 😀
Pas con… je vais essayer ! 😀
T’as jamais essayé les livres audio ?
J’dis ça mais perso je n’ai jamais tenté le coup, j’en ai acheté un il y a fort fort fort longtemps mais jamais pris le temps de l’écouter. Lu en numérique avant.
Beurk ! en audio, non ! J’aime lire, je veux que mes yeux courent sur les pages, les mots, les lettres… 😛
Peut être sympa en voiture mais comme j’suis piéton 😀
Je reconnais l’utilité de la chose dans certains cas, notamment les déficiences visuelles, mais dans l’immédiat ça me laisse de marbre.
Dangereux en voiture, imagine, un thriller… l’adrénaline monte et ça pourrait te faire commettre des infractions. Un personnage qui crie « VAS-Y » lorsque tu es bloqué au feu rouge…
Faut encore faire gaffe. Ou alors, tu écoutes « 50 nuances de conneries littéraires » dans les TEC et arrive un passage salace et en tant qu’homme, tu ne restes pas de marbre… si tu es collé dans le métro contre quelqu’un, ça risque de faire du vilain 😆
Laissons tomber les audios, trop dangereux ! Et je pense qu’un récit audio serait bon pour m’endormir ! 😀
Vu comme ça c’est clair que ça donne à réfléchir. Trop dangereux c’est clair.
Pour s’endormir autant écouter une chian d’info ou la chaine parlementaire
Même au parle-ment, ils dorment ! c’est te dire comment ils se font chier entre eux ! 😀
Sinon, j’ai eu quelques titres soporifiques… z’ont pas encore fait un classement, chez Babelio, des livres qui font piquer du nez tellement ils sont à mourir d’ennui ?? 😀
En général je ne vais pas jusqu’au bout. Trop dangereux.
Surtout si tu lis en mangeant une fondue bourguignonne. Piquer du nez dans le caquelon ça réveille !!!
OK je sors ! On ne lit pas à table !
Comment ça « on ne lit pas à table » ??? Mais je ne fais que ça, moi ! Des bédés pour le souper du soir à la maison, des magazines ou le journal, ou mon livre lors de mon déjeuner et dîner au boulot ! 😆
Mauvaises manies héritées du grand-père et de mon père, c’est pas ma faute si je lis à table !
Je ne le fais pas quand il y a des gens, mais je parle beaucoup ! 😆 On ne parle pas en mangeant ? Purée, on peut rien faire à table alors !!! 😀
Meuh non on va pas t’empêcher de parler.
Jamais eu le réflexe de lire à table… ni dans mon bain 😉
Dans mon bain, jamais, je ne prends que des douches et les livres sont assez frileux, ils n’aiment pas l’eau ! 😆
moi, oui, toute petite, me fallait un livre d’images, ensuite, des livres tout court ou le journal. Et quand ma mère le confisquait à mon père et moi, on lisait les étiquettes sur la bouteille d’eau ou les grands titres de la gazette, à l’envers ! 😀