[BOUQUINS] Karine Giebel – Post Mortem

K. Giebel - Post MortemAprès François Troudic et ses Harengs De Ploucamor, je reste dans la nouvelle policière mais dans un registre plus « brut de décoffrage » puisque je jetterai mon dévolu sur Post Mortem de Karine Giebel. Disponible seule en version numérique, elle a été publié chez Pocket sous le titre Maîtres Du Jeu, avec J’Aime Votre Peur (déjà publiée dans le recueil L’Empreinte Sanglante) en première partie.
Morgane Agostini, une actrice très en vogue, hérite d’un inconnu une maison en Ardèche, au grand dam du frère du défunt qui ne cache pas sa colère. A la demande du défunt, Morgane et son mari se rendent sur les lieux. Sur place leur hôte leur a préparé un jeu de piste post mortem…
Il est rare que je chronique des nouvelles, difficile en effet de pondre un post conséquent sur un texte de quelques pages,  aussi réussi soit-il. En l’occurrence il n’y a rien à redire, Karine Giebel réussi à vous entrainer dans un intrigue bourrée de rebondissements qui mise d’avantage sur son ambiance et les tensions psychologiques que sur l’action pure et dure. Jusqu’aux dernières lignes on est bluffé par le nombre de retournements de situation présents en si peu de pages. De même les personnages ont une réelle profondeur, aucun n’est tout blanc ou tout noir, un peu comme dans la vraie vie en fait.
Cette courte mais intense (et oui encore) histoire de vengeance(s) constitue une excellente mise en bouche en attendant le prochain roman de Karine Giebel ; sans doute pas pour toute suite vu que l’excellent Purgatoire Des Innocents est paru en mai 2013. Laissons lui le temps de nous mitonner un thriller aux petits oignons.
Bon je vous quitte pour aujourd’hui sur cette courte chronique, pleure pas mon petit Franckie, je te jure que c’est toi le prochain sur ma liste…

[BOUQUINS] François Troudic – Les Harengs De Ploucamor

F. Troudic - Les Harengs De PloucamorBeaucoup de beau monde se dispute le haut de mon Stock à Lire Numérique, Franck Thilliez a  en effet été rejoint par Gilles Legardinier et par R.J. Ellory et pourtant c’est François Troudic et ses Harengs De Ploucamor qui leur grille à tous la politesse. WTF ? Un auteur inconnu et un premier roman ! Plusieurs raisons à ce revirement, la première et la principale étant que ce bouquin est bien parti pour être le prochain élu de l’AlexandriZ’s Book Club, la seconde tient dans ses 44 pages que je devrai torcher en un deux coups de cuillères à pot et la troisième est que tout dans ce bouquin m’intrigue.
Quid du synopsis ? Heu… Je passe ! Vous aurez donc en guise de présentation les premières lignes du roman :
Elle est venue frapper à ma porte vers trois heures du matin.
— Salut, je m’appelle Géraldine, on ne se connaît pas mais je suis la fille des voisins. J’ai perdu mes clés et je n’ose pas rentrer chez moi de peur de réveiller mon beau-père qui est insomniaque.
N’écoutant que mon grand cœur, j’ai abandonné mon Spirou et lui ai généreusement proposé de l’héberger.
Comment dire ? C’est court mais intense, jouissif même, un véritable orgasme littéraire ! 44 pages de sourires et de rires mais autant vous le dire d’entrée de jeu il faut aimer l’humour décalé, voire complétement déjanté. Quand François se lance à la recherche de Géraldine il est loin de s’imaginer que son périple sera aussi rocambolesque que dangereux. Heureusement il pourra compter sur son ami de toujours, Pioupiou le canard vibrant et son nouvel ami, Michou le cornichon au vinaigre. Bin quoi, j’vous avions prévenu, non ?
La couv’ vous met directement dans l’ambiance avec ses faux airs de feue la collection Série Noire, laissez vous donc tenter par ce polar armoricain hors du commun (ne cherchez pas Ploucamor dans un Atlas du Morbihan, le village est purement fictif) ; non seulement vous aurez le droit à une séance de musculation zygomatique mais en plus vous ne regarderez plus jamais les cornichons comme avant (un peu comme les clowns après la lecture de Ca). Le hasard (?) a voulu que ce bouquin tombe comme un cornichon sur une tartine de rillettes en pleine rentrée littéraire, je lui souhaite une large diffusion par le bouche à oreilles, nul doute que je vais contaminer mon entourage.
Que vous dire sur l’auteur ? Bin rien, parce qu’en fait on ne sait rien de lui… ou presque ! Mais ça seuls les plus curieux et les plus courageux pourront le découvrir, il suffit de s’aventurer là où il sévit sous couvert d’un pseudonyme (et oui la célébrité n’a pas que des avantages, le pauvre doit vivre caché pour vivre heureux).
Si j’ai réussi à éveiller votre curiosité sachez que vous trouverez cet OLNI distribué gratuitement sur de nombreuses plate-formes (dont ELG, le site de référence des ebooks libres et gratuits). Quant à moi j’ai hâte lire la suite des aventures de François Troudic.