[BRD] Jack Reacher

Jack ReacherNotre seconde pause cinéma du weekend sera placée sous le signe du polar musclé puisque c’est Jack Reacher de Christopher McQuarrie qui sera chargé de nous divertir.
Six coups de feu, cinq victimes apparemment sans aucun lien entre elles et un suspect que tout accuse arrêté par le lieutenant Emerson (David Oyelowo). L’homme ne desserre pas les lèvres mais note simplement la phrase « Trouvez Jack Reacher ». Alors que le policier et le procureur Alex Rodin (Richard Jenkins) essayent de comprendre ledit Jack Reacher (Tom Cruise) se présente devant eux. Bien que convaincu de la culpabilité du suspect il va, à la demande de son avocate, Helen Rodin (Rosamund Pike), la fille du procureur, accepter de fouiller  au-delà des apparences…
A la base Jack Reacher est un personnage récurrent de Lee Child, l’auteur (et les fans des romans) ont été surpris par le choix de Tom Cruise pour l’incarner à l’écran, en effet Reacher est un solide gaillard de près de 2 mètres alors que Tom Cruise plafonne tout juste à 1,70 mètre ; mais au final Lee Child a été bluffé par la performance de l’acteur en déclarant : « Avec un autre acteur, vous aurez peut-être 100% de la taille mais 90% de Jack Reacher, avec Tom, vous aurez 100% de Jack Reacher avec 90% de la taille ». Et en effet on peut dire qu’il incarne à la perfection ce personnage taciturne et brut de décoffrage, quand on lui confie un os à ronger il ne lâche pas l’affaire avant d’en connaître les tenants et les aboutissants avec une absolue certitude.
Le nom de Christopher McQuarrie ne vous dit sans doute pas grand chose en tant que réalisateur, et pour cause c’est son second film et le premier, The Way Of The Gun, date de 2000 ; il est par contre bien plus actif comme scénariste. Mais force est de reconnaître qu’il signe là un polar efficace, violent mais non dénué d’humour (du fait de la personnalité de son héros).
A noter aussi au casting la présence remarquée de Robert Duvall et de Werner Herzog mais l’autre personnage vraiment marquant du film reste le méchant de service, Charlie, magistralement interprété par Jai Courtney. Pas de fausses notes au niveau du casting non plus !
A l’heure actuelle on ne sait pas encore avec certitude si le film connaîtra une suite, le fait qu’il y a de la matière première à exploiter vu que le personnage est le héros d’une quinzaine de romans, mais tout dépendra du Dieu dollar. Bien que déjà largement amorti avec plus de 216 millions engrangés au box office mondial (pour un budget de 60 millions), reste à savoir si les grands pontes de Paramount estimeront cela suffisant pour « risquer » une suite…

[TV News] Homeland

HomelandDu fait de notre black-out télévisuel nous étions passé à côté de la série Homeland, coup de bol Canal+ a décidé de rediffuser la première saison juste avant de lancer la seconde, du coup nous avons pu profiter de cette séance de rattrapage.
Carrie Mathison (Claire Danes), analyste à la CIA, est convaincue que le sergent Nicholas Brody (Damian Lewis), récemment libéré après huit ans de détention en Irak et accueilli en héros, a été retourné par le groupe terroriste d’Abu Nazir (Navid Neghaban). Seule contre tous mais avec le soutien de son supérieur, Saul Berenson (Mandy Patinkin), elle va chercher à prouver qu’elle a raison…
La série d’Alex Gansa et Howard Gordon s’inspire d’une série israélienne, Hatufim (diffusée actuellement par Arte), cette première saison se découpe en 13 épisodes de 42 minutes.
Outre un scénario riche en surprises et rebondissement la série repose aussi sur les personnalités complexes de ses deux interprètes principaux ainsi que sur quelques seconds rôles de poids (je pense notamment au personnage de Saul). Bref elle a tout ce qu’il faut pour que l’on accroche dès le premier épisode, et une fois ferré on ne peut plus la lâcher avant la fin du dernier épisode.
L’avantage de cette séance de rattrapage est que l’on n’aura pas besoin de patienter avant d’enchaîner sur la saison deux, dès la semaine prochaine on va pouvoir s’y mettre.
Petit cafouillage chez Canal+ par contre dans la diffusion des trois derniers épisodes, ils n’ont rien trouvé de mieux que nous passer les épisodes 12 et 13 avant de revenir sur le 11 (forcément on n’avait pas trop envie de zieuter le dixième épisode une fois la série bouclée).
D’autre part, et toujours au chapitre des cafouillages made in Canal+, la chaîne interrompt la seconde saison de Scandal après 13 épisodes (sur 22) pour programmer la saison deux de Homeland ; il va falloir que je fouine sur internet pour récupérer la suite.
Quant à Homeland, la série poursuit son petit bonhomme de chemin puisque elle a été reconduite pour une troisième saison.

[BRD] Zero Dark Thirty

Zero Dark ThirtyAprès l’excellent Démineurs on guettait attentivement le prochain film de Kathryn Bigelow, d’autant plus que Zero Dark Thirty s’annonçait d’emblée comme un projet ambitieux ; alors la réalisatrice oscarisée a-t-elle relevé brillamment le défi ? Réponse quelques lignes plus bas…
Mais avant on va, comme d’habitude, faire un petit détour par le pitch. Le film nous plonge au sein d’une équipe de la CIA dont le but est de localiser et éliminer Oussama Ben Laden, dix ans durant Maya (Jessica Chastain) va se vouer corps et âme à cette mission…
Je sais que c’est plutôt court comme présentation mais d’un autre côté je ne vois pas vraiment ce que je pourrais ajouter. On retrouve le même souci de réalité que dans Démineurs, le film n’est pas forcément rythmé mais pourtant on ne s’ennuie pas une seconde et l’on ne voit quasiment pas passer les 2h40 du film tant on on se sent immergé au coeur de l’action. J’étais plutôt dubitatif mais le résultat m’a bluffé, chapeau bas à Jessica Chastain qui porte littéralement le film sur ses épaules ; je ne sais pas si le film est le reflet exact de la réalité de cette chasse à l’homme historique mais si tel est le cas le résultat final (l’élimination de Ben Laden) est le résultat de l’obstination de cette nana qui, contre vents et marées, n’a jamais renoncé.
Au départ le film devait se concentrer sur la traque de Ben Laden mais, rattrapé par l’actualité et la mise à mort du terroriste, la réalisatrice a dû modifier son projet pour y inclure la conclusion du cas Oussama. Aujourd’hui encore je m’étonne que les USA aient pris le parti de l’éliminer purement et simplement (même si je ne le pleurerai pas) plutôt que de le capturer vivant (quitte à le dézinguer par la suite).
Pour ce qui est de la polémique concernant les scènes de torture perpétrées par les américains j’avoue sans aucune honte que cela ne me pose pas le moindre problèmes, les gugusses d’Al Qaïda font peu de cas de la dignité humaine (et de la vie humaine en général) je ne vois pas pourquoi on devrait les respecter, la fin justifie les moyens. Ladite polémique explique sans doute que le film n’ait remporté aucun Oscar alors qu’il frôle pourtant l’excellence. A défaut de récompense le film peut se targuer d’un joli succès public, d’autant qu’avec un budget relativement réduit (40 millions de dollars) il a largement été rentabilisé avec pas loin de 109 millions de recettes au box office mondial.