[TV News] Homeland

HomelandDu fait de notre black-out télévisuel nous étions passé à côté de la série Homeland, coup de bol Canal+ a décidé de rediffuser la première saison juste avant de lancer la seconde, du coup nous avons pu profiter de cette séance de rattrapage.
Carrie Mathison (Claire Danes), analyste à la CIA, est convaincue que le sergent Nicholas Brody (Damian Lewis), récemment libéré après huit ans de détention en Irak et accueilli en héros, a été retourné par le groupe terroriste d’Abu Nazir (Navid Neghaban). Seule contre tous mais avec le soutien de son supérieur, Saul Berenson (Mandy Patinkin), elle va chercher à prouver qu’elle a raison…
La série d’Alex Gansa et Howard Gordon s’inspire d’une série israélienne, Hatufim (diffusée actuellement par Arte), cette première saison se découpe en 13 épisodes de 42 minutes.
Outre un scénario riche en surprises et rebondissement la série repose aussi sur les personnalités complexes de ses deux interprètes principaux ainsi que sur quelques seconds rôles de poids (je pense notamment au personnage de Saul). Bref elle a tout ce qu’il faut pour que l’on accroche dès le premier épisode, et une fois ferré on ne peut plus la lâcher avant la fin du dernier épisode.
L’avantage de cette séance de rattrapage est que l’on n’aura pas besoin de patienter avant d’enchaîner sur la saison deux, dès la semaine prochaine on va pouvoir s’y mettre.
Petit cafouillage chez Canal+ par contre dans la diffusion des trois derniers épisodes, ils n’ont rien trouvé de mieux que nous passer les épisodes 12 et 13 avant de revenir sur le 11 (forcément on n’avait pas trop envie de zieuter le dixième épisode une fois la série bouclée).
D’autre part, et toujours au chapitre des cafouillages made in Canal+, la chaîne interrompt la seconde saison de Scandal après 13 épisodes (sur 22) pour programmer la saison deux de Homeland ; il va falloir que je fouine sur internet pour récupérer la suite.
Quant à Homeland, la série poursuit son petit bonhomme de chemin puisque elle a été reconduite pour une troisième saison.

[BRD] Zero Dark Thirty

Zero Dark ThirtyAprès l’excellent Démineurs on guettait attentivement le prochain film de Kathryn Bigelow, d’autant plus que Zero Dark Thirty s’annonçait d’emblée comme un projet ambitieux ; alors la réalisatrice oscarisée a-t-elle relevé brillamment le défi ? Réponse quelques lignes plus bas…
Mais avant on va, comme d’habitude, faire un petit détour par le pitch. Le film nous plonge au sein d’une équipe de la CIA dont le but est de localiser et éliminer Oussama Ben Laden, dix ans durant Maya (Jessica Chastain) va se vouer corps et âme à cette mission…
Je sais que c’est plutôt court comme présentation mais d’un autre côté je ne vois pas vraiment ce que je pourrais ajouter. On retrouve le même souci de réalité que dans Démineurs, le film n’est pas forcément rythmé mais pourtant on ne s’ennuie pas une seconde et l’on ne voit quasiment pas passer les 2h40 du film tant on on se sent immergé au coeur de l’action. J’étais plutôt dubitatif mais le résultat m’a bluffé, chapeau bas à Jessica Chastain qui porte littéralement le film sur ses épaules ; je ne sais pas si le film est le reflet exact de la réalité de cette chasse à l’homme historique mais si tel est le cas le résultat final (l’élimination de Ben Laden) est le résultat de l’obstination de cette nana qui, contre vents et marées, n’a jamais renoncé.
Au départ le film devait se concentrer sur la traque de Ben Laden mais, rattrapé par l’actualité et la mise à mort du terroriste, la réalisatrice a dû modifier son projet pour y inclure la conclusion du cas Oussama. Aujourd’hui encore je m’étonne que les USA aient pris le parti de l’éliminer purement et simplement (même si je ne le pleurerai pas) plutôt que de le capturer vivant (quitte à le dézinguer par la suite).
Pour ce qui est de la polémique concernant les scènes de torture perpétrées par les américains j’avoue sans aucune honte que cela ne me pose pas le moindre problèmes, les gugusses d’Al Qaïda font peu de cas de la dignité humaine (et de la vie humaine en général) je ne vois pas pourquoi on devrait les respecter, la fin justifie les moyens. Ladite polémique explique sans doute que le film n’ait remporté aucun Oscar alors qu’il frôle pourtant l’excellence. A défaut de récompense le film peut se targuer d’un joli succès public, d’autant qu’avec un budget relativement réduit (40 millions de dollars) il a largement été rentabilisé avec pas loin de 109 millions de recettes au box office mondial.