J’vous avais bien dit que tôt ou tard j’allais commencer mon challenge 100% science fiction, bon d’accord Troisième Humanité de Bernard Werber ne figurait pas au programme mais c’était un oubli de ma part, depuis le temps qu’il traînait dans mon Stock à Lire il a fini par se perdre dans la masse, c’est en cherchant l’inspiration en parcourant ma bibliothèque numérique que je l’ai retrouvé.
L’expédition du Professeur Charles Wells est tuée par une catastrophe naturelle alors qu’elle venait de découvrir les vestiges d’une espèce humaine antérieure à la nôtre, des géants au moins aussi évolués que nous qui auraient vécu il y a 8000 ans. Son fils, David Wells et Aurore Kammerer, tous deux chercheurs, explorent chacun de leur côté une piste pour l’avenir de l’humanité…
Bernard Werber s’amuse à faire quelque clin d’oeil à ses précédents bouquins, ainsi David Wells et son père sont des descendants d’Edmond Wells l’un des héros de la trilogie des Fourmis, plus loin l’auteur fait même référence à l’un de ses propres ouvrages, Le Papillon Des Etoiles, qu’il définit comme « un vieux livre de science fiction paru en 2006« . Qui dit Edmond Wells dit forcément Encyclopédie Du Savoir Relatif Et Absolu et l’on trouve en effet de (trop ?) nombreux articles de ladite encyclopédie.
La grande originalité de ce bouquin est de faire de la Terre un personnage à part entière qui, en plus de ses interventions sur l’intrigue, nous raconte son histoire et celle de ces fameux géants qui nous ont précédés en tant qu’espèce dominante (en parallèle avec l’intrigue actuelle). Sinon on retrouve les ingrédients habituels des romans de Bernard Werber, un style qui permet une lecture aisée, une intrigue parsemée de faits plus ou moins scientifiques (perso je me fous que tout soit rigoureusement exact ou non, je lis un roman de SF pas un essai scientifique) avec des personnages attachants et suffisamment de rebondissements (je vous rassure c’est beaucoup plus fouillé que mon pitch ne pourrait le laisser penser) pour nous accrocher au bouquin, sans oublier quelques touches d’humour et de légèreté bienvenues. Pour ma part j’ai adhéré sans pour autant être totalement emballé, comme souvent avec les titres de Bernard Werber…
Cette fois le cheval de bataille de l’auteur semble être l’écologie, au sens noble du terme pas cette vaste foutaise politicienne à la sauce EELV, mais ce n’est pas pour autant qu’il nous pond un manifeste militant (à moins qu’inciter l’humanité à respecter la planète soit un acte militant… pour moi ça relève plutôt du bon sens). Je ne m’étalerai sur les différents points abordés par l’auteur afin de laisser la surprise intacte, mais il faut bien avouer que parfois il a tendance à enfoncer des portes ouvertes.
Pour retrouver les ingrédients propres à la science fiction il faut attendre la seconde partie du bouquin, le temps de planter le décor, le vaste contexte et les personnages mais je vous rassure ce n’est pas pour autant que la première partie traîne en longueur, l’auteur sait entretenir le suspense. Au vu de l’évolution du récit on peut supposer que le second tome (et oui il y aura une suite… voire plusieurs) sera nettement plus orienté SF, réponse dans quelques mois puisque sa sortie est prévue pour octobre 2013.
Mois : mai 2013
[BOUQUINS] Sebastian Fitzek – Le Voleur De Regards
Après la lecture de Thérapie je m’étais promis de poursuivre mon exploration de l’univers littéraire de Sebastian Fitzek, le hasard a voulu que son dernier roman, Le Voleur De Regards, soit publié en français cette année ; en fait c’est son avant-dernier titre, publié en 2010 en Allemagne, le dernier, publié la même année, n’est toujours pas disponible en français.
Un tueur en série s’en prend aux familles berlinoises, profitant de l’absence du mari, il tue la femme et kidnappe l’enfant. La découverte de la scène de crime déclenchera un compte à rebours au terme duquel il le tuera et lui prélèvera l’oeil gauche si la police ne trouve pas la victime avant terme, d’où son surnom de Voleur de Regards. Alexander Zorbach, ex-flic devenu journaliste et chargé de suivre l’affaire, se retrouve soupçonné d’être en rapport avec le tueur, pour prouver son innocence il va devoir sauver la quatrième victime avant que le compte à rebours n’expire. Dans sa quête de la vérité il sera aidé par Alina, une jeune aveugle qui affirme avoir des dons de médium et Frank, son assistant au journal…
L’auteur confirme sa parfaite maîtrise du genre, dès les premières pages il nous scotche à son intrigue, au rythme d’un compte à rebours haletant, pour ne plus nous lâcher jusqu’au clap de fin (et quelle fin !), et entretemps il aura pris un malin plaisir à jouer avec nos nerfs, brouillant les pistes et multipliant les rebondissements et autres révélations qui ne manqueront pas de surprendre mêmes les plus aguerris. Si l’intrigue est moins « tordue » que celle de Thérapie je vous assure que la lecture est toute aussi addictive, j’en veux pour preuve que j’ai dévoré les 350 pages en moins de deux jours.
Si le découpage antéchronologique du bouquin (il commence par l’épilogue et se termine par le prologue) peut paraitre étrange (surtout pour un thriller) son contenu respecte quant à lui la chronologie de l’intrigue (ouf), quelque part ça rend ce choix encore plus étrange mais bon on va mettre ça sur le compte d’une fantaisie d’auteur. Tandis que défile le compte à rebours, et accessoirement les chapitres, ceux « vus » par Alexandre Zorbach sont écrits à la première personne alors que les autres, même s’ils reflètent les états d’âme de leur principal protagoniste, sont à la troisième personne. Pour en finir avec la structure même du bouquin j’ai beaucoup aimé la mise en garde de l’auteur qui, dès les premières lignes (dans l’épilogue donc), nous conseille d’arrêter sur le champs la lecture.
Rien à redire non plus au niveau des personnages, tous sont parfaitement travaillés, surtout Alina qui conserve tout au long du récit une part de mystère (voire de dualité), quant à Alex il est l’archétype de brave type tourmenté par son passé, le duo de flic, Stoya (le bon flic blasé) et Scholle (le con aigri) fait certes un peu cliché mais ça ne nuit en rien à la cohérence de l’ensemble. Et puis bien entendu il y a le fameux Voleur de Regards, omniprésent de début à la fin du récit bien qu’il n’y apparaisse jamais physiquement.
La fin du bouquin laisse entendre qu’il pourrait y avoir une suite (ce que l’auteur confirme dans ses remerciements) mais à l’heure qu’il est je suis plutôt sceptique sachant que Sebastian Fitzek n’a rien écrit depuis 2010, quoi qu’il en soit rassurez vous la présente intrigue trouve ici sa conclusion (heureuse ou non ? ne comptez pas sur moi pour répondre à cette question), pour employer un langage propre aux séries TV (et toujours dans l’optique d’en révéler le moins possible) on va dire que le roman se termine sur un cliffhanger. Une chose est sure ce bouquin ne fait que me conforter dans mon intention de prolonger mon exploration de l’univers littéraire de Sebastian Fitzek, entre son premier roman (Thérapie) et celui-ci j’ai encore quatre titres à découvrir dont trois figurent d’ores et déjà dans mon Stock à Lire (il me manque Splinter mais je ne suis pas certain qu’il ait été traduit en français)…
[BOUQUINS] Justin Cronin – Les Douze
Je pensais que mes prochaines lectures étaient bien planifiées mais que nenni, v’là t’y pas en effet que mon regard est attiré par un nom, Justin Cronin, puis un titre, Les Douze, enfin !!! J’ai vraiment hâte de découvrir le second opus du Passage. Bon d’accord c’est pas encore de la science fiction mais on s’en rapproche, lentement mais surement…
Une fois n’est pas coutume je ne vous propose aucun pitch sur ce bouquin, simplement parce que je ne suis pas parvenu à pondre un texte satisfaisant et que la quatrième de couverture ne me convient pas d’avantage. Il faudra faire avec et se contenter de savoir que l’histoire démarre 5 ans après Le Passage.
Riche idée de proposer un prologue sous forme de journal qui résume rapidement les principaux événements survenus dans Le Passage, après un an j’avoue que j’avais oublié la chronologie exacte des choses ainsi que certains détails. Ce second opus est un peu moins épais que son prédécesseur mais affiche tout de même 727 pages (à en croire Amazon, au format numérique le nombre de pages n’est jamais le même). Alors que Le Passage suivait un découpage chronologique il n’en est rien ici, après une très courte première partie consacrée au présent de l’intrigue (l’an 97 de l’après V, V pour Virul) on fait un saut en arrière pour revenir en l’an 0 de l’après V à la rencontre de nouveaux personnages confrontés à la menace virule. C’est un peu déconcertant de prime abord mais l’auteur use de ce biais pour introduire une nouvelle dimension à son scénario et surtout de nouveaux personnages clés (quand d’autres se perdront corps et âmes dans la fin du monde). Retour à la chronologie « normale » pour la suite du récit.
On retrouve donc avec plaisir des personnages connus, dont bien entendu l’énigmatique Amy, mais aussi Peter et Alicia (entre autres), pris au coeur d’une intrigue à entrées/sorties multiples ; à tel point que l’on a un peu de mal à trouver des points d’ancrage mais on se laisse quand même embarquer avec plaisir, faisons confiance en l’auteur. Le style privilégie l’action et une lecture remarquablement fluide.
Sans vouloir trop en dire je peux d’ores et déjà vous annoncer que nos héros vont devoir affronter un nouvel ennemi, en plus des Douze (qui ne sont plus que onze), les vampires originels à l’origine des hordes de viruls. Je ne m’appesantirai pas sur ce nouvel adversaire afin de laisser intacte la surprise mais il est clair que leur fief, la Nation, fait penser à certains camps de détention historiques (camps de concentration, goulags, prisons khmères ou argentines…) ; le but premier est de déshumaniser les captifs. Il faudra se montrer patient pour en apprendre plus sur cette mystérieuse faction mais je peux vous assurer que ça apporte beaucoup de piment à une intrigue déjà bien fouillée (en premier lieu une Résistance mais chut).
Quid de l’intrigue à proprement parler donc ? Le fait que l’histoire se déroule simultanément en plusieurs lieux n’est pas vraiment un problème, il suffit de suivre pour rattacher les événements les uns aux autres ; par contre certains points auraient mérités d’être sinon éclaircis, au moins approfondis (là encore je ne peux développer afin de ne pas trop en dire). Espérons, même si j’en doute, que les réponses manquantes nous seront fournies par le troisième et dernier tome, The City Of Mirrors (sortie US annoncée pour 2014). Soit dit en passant je suis curieux de savoir ce que nous réserve ce dernier opus d’une saga qui tient haut la main toutes ses promesses sans faillir…
Grève générale contre la vie chère – Du bon et du moins bon…
Depuis mercredi dernier une intersyndicale a lancé un mouvement de grève générale contre la vie chère.
Ainsi mercredi 15 mai le mouvement a démarré par une marche de protestation au centre ville avec divers arrêts imposés (province, gouvernement…). Ladite marche, comme les précédentes, connut une grosse mobilisation populaire (comme d’hab ça bataille ferme autour des chiffres entre les autorités et les organisateurs). Bien que n’ayant pas manifesté (pour diverses raisons qui ne regardent que moi) c’est une démarche que je soutiens à 200%.
Dés le lendemain et jusqu’à samedi les deux hypermarchés (Carrefour et Géant) étaient bloqués par les manifestants. Hmouais à partir de là je commence à trouver le procédé douteux, certes les gérants se font du fric sur notre dos avec des marges de folie mais ce n’est pas un blocage qui les convaincra de changer leurs pratiques (d’autant que les autres commerces de ces deux groupes étaient libres d’accès). Il faut une baisse des taxes à l’importation et une loi qui cadre les marges commerciales pas la peine de chercher midi à quatorze heures, et ça c’est du ressort des pouvoirs publics.
Ensuite on enchaîne avec des ralentissements de la circulation pour distribuer des tracts (perso je m’en fous je suis piéton) ; pas certains que les gars qui sont bloqués dans des embouteillages et qui retournent bosser après un weekend de trois jours (pour les plus chanceux) apprécient la plaisanterie à sa juste valeur.
Aujourd’hui ce sont les dépôts de carburant qui sont bloqués (avec toujours quelques perturbations dans la circulation), pour être « efficace » je suppose que ce blocage est prévu pour durer plusieurs jours. C’est quoi le but du jeu ? Emmerder la population ?
Et demain ? Blocage des banques la veille du weekend ? Pas mal pour faire chier son monde non ?
Je sais pertinemment qu’on a rien sans rien mais, messieurs les organisateurs, faites gaffe au retour de manivelle. Ce genre de mouvement ne peut perdurer que si vous bénéficiez d’un fort soutien populaire et franchement vous me semblez plutôt engagé sur la mauvaise voie pour qu’il vous reste acquis. Ecoutez la rue et vous constaterez que vos méthodes commencent à saouler les gens, même ceux qui étaient acquis à votre cause (j’en fais partie même si aucune de ces manifestations ne me touche directement). Ne vous engagez pas sur la voie du grand portnawak, ce sont les décideurs qu’il faut emmerder pas l’individu lambda qui a besoin de bosser pour gagner sa croûte.
[BOUQUINS] Karine Giebel – Purgatoire Des Innocents
C’est avec plaisir que j’ai succombé à la tentation du dernier roman de Karine Giebel, Purgatoire Des Innocents, j’ai en effet découvert l’auteure dans le cadre de mon challenge 100% thriller et son titre Juste Une Ombre m’avait fait forte impression.
Suite à un braquage qui a mal tourné quatre malfrats prennent en otage Sandra, vétérinaire dans un patelin perdu au milieu de nulle part. Ils la contraignent à soigner l’un des leurs, sérieusement blessé au cours du vol, et décident de rester sur place jusqu’à ce que le blessé soit remis sur pieds. La jeune femme subit sa captivité et les brimades des braqueurs en espérant que le retour prochain de son mari puisse changer la donne…
Ah que voilà une chronique qui m’aura causé bien du souci pour la rédiger, pas facile en effet de parler d’un bouquin en essayant d’en dire le moins possible sur son intrigue. Mais bon je ne peux passer sous silence un tel chef d’oeuvre du thriller donc je me lance. Vous l’aurez compris Karine Giebel maîtrise une fois de plus à la perfection son intrigue, une ambiance incroyable dense et une tension psychologique qui ne se relâche jamais. La majeure partie du roman se déroule en huis-clos (un concept que j’adore mais trop rarement exploité à mon goût) sur fond d’un déchaînement de violence morale et physique. Si psychologiquement je l’ai trouvé moins stressant que Juste une Ombre c’est parce que ce dernier reposait à 90% sur cet aspect psychique alors qu’ici on entre dans un univers beaucoup plus brut de décoffrage ; par contre globalement je dirai que ce Purgatoire Des Innocents est beaucoup plus dur, âmes sensibles s’abstenir ! Mon âme ne devant pas être particulièrement sensible j’ai tout simplement adoré, j’ai été ferré dès les premières pages et impossible de lâcher le bouquin avant de connaître le(s) mot(s) de la fin.
Impossible de passer sous silence les personnages mais là encore il va falloir distiller les informations avec parcimonie. Très rapidement on prend en grippe les quatre braqueurs, à part peut être William (le blessé) qui semble plus « humain » que ses congénères, la palme revient incontestablement à Raphaël, son frère aîné et chef du groupe ; très honnêtement j’avais hâte d’assister au retournement de situation. Mais l’auteure réussit, en introduisant, Patrick (le mari de Sandra), à chambouler notre ressenti (je n’en dirai pas plus même si la véritable nature de Patrick s’impose rapidement comme une évidence). Et puis il y a Sandra, celle que l’on a envie de prendre en sympathie parce qu’elle est une victime même si l’on ressent une certaine impression de malaise concernant sa personnalité, impression qui ne fera que se renforcer au fil des pages.
Vous l’aurez compris Karine Giebel joue avec notre ressenti et le pire c’est que ça marche ; on est pris au milieu d’un cyclone émotionnel qui nous mettra les nerfs à vif. Pour info les « innocents » du titre ne concernent bien évidemment aucun des personnages que j’ai cité mais ceux que j’ai volontairement omis…
C’est le spetième roman de l’auteure et très franchement si les cinq précédents sont du même niveau que ses deux derniers titres alors j’ai vraiment hâte de les découvrir !
[No Comment] Football vs Rugby
Le PSG fête son titre de champion de L1
Scènes d’émeutes sur la place du Trocadéro – Plusieurs millions d’euros de dégâts !
Quelques jours plus tard, quand l’OL rencontre l’OM
Violents heurts entre supporters – Des blessés et de la casse.
Et pendant ce temps là Toulon fête son titre de champion d’Europe dans la joie et la bonne humeur.
Normal c’est du rugby !
Je sais faut pas stigmatiser, je constate juste.
Valls a raison (c’est sans doute la seule fois que j’aurai l’occasion d’écrire ça) quand il déclare que « le football est malade« .
Il est gangrené par des supporters ignares qui n’ont rien compris au sport !
[MUSIC] Airbourne – Black Dog Barking
Au menu musical aujourd’hui le quatrième album studio (en fait le troisième ayant bénéficié d’une sortie internationale) du groupe Airbourne, la chose s’appelle Black Dog Barking et accroche tout de suite le regard avec sa jaquette, au premier coup d’oeil on sait que l’on va avoir le droit à du bon son qui décrasse les esgourdes engourdies par la FM grand public.
Petit retour en arrière pour une rapide présentation du groupe, Airbourne est un groupe de hard venu d’Australie (le berceau d’AC/DC) et créé en 2013 par les frères O’Keeffe (Joel à la guitare et au chant et Ryan à la batterie). Ils seront rejoints par David Roads (guitare) et Justin Street (basse). Ils sortent leur premir album, Ready To Rock en 2004 chez un label indépendant, du coup la sortie est plutôt confidentielle et se cantonnera à l’Australie (c’est grâce à un pote qui m’a ramené l’album que j’ai pu découvrir le groupe). Pour percer sur la scéne hard internationale le groupe devra migrer aux Etats-Unis où ils sortiront Runnin’ Wild (2007) et No Guts No Glory (2010). Au niveau du son difficile on est assez proche d’AC/DC (surtout à leurs débuts, peu à peu Airbourne s’est forgé une véritable identité musicale), les plus virulents pouvant même aller à accuser les jeunôts de vouloir copier leurs aînés, Joel O’Keeffe s’en amuse en déclarant en 2010 : « Bah, on nous compare au meilleur groupe de rock encore en activité… Que veux-tu qu’on fasse ? Qu’on pleure et qu’on demande à être comparés à Coldplay ?« .
Entrons maintenant dans le vif du sujet et l’écoute de ce nouvel album. En guise d’ouverture nous avons le droit à une version retravaillée du tout premier single du groupe, Ready To Rock, en écoutant successivement la version 2004 et celle-ci on se rend bien compte du chemin parcouru depuis leurs débuts. Les neufs morceaux suivants sont s’écoutent agréablement pour un amateur de hard rock mais restent relativement classiques dans leur conception, j’ai particulièrement apprécié le single qui a accompagné la sortie de l’album, Live It Up, il ne fait que confirmer que le groupe est arrivé à maturité musicalement parlant, le son est très pro et les paroles (à découvrir sur le site Airbourne France) plutôt sympas.
Si je devais émettre une réserve elle concernerait la durée de l’album qui propose seulement dix titres et un peu plus de 34 minutes d’écoute; ça fait court quand on sait qu’un CD peut contenir plus d’une heure de musique. D’autre part je trouve dommage cette mode qu’ont les éditeurs de nous sortir simultanément une version dite classique et une édition collector qui propose des titres bonus (trois morceaux inédits dans le cas présent) ; c’est vraiment le summum du foutage de gueule marketing.
Date de sortie en France : le 20 mai 2013.
[BOUQUINS] Maxime Chattam – La Conjuration Primitive
Comme annoncé précédemment je me suis rué sur le dernier roman de Maxime Chattam, La Conjuration Primitive, intrigué par ce titre obscur mais confiant, convaincu que l’auteur réussira à nous entraîner dans un thriller haut de gamme.
Mais ne nous emballons pas et commençons par poser le décor. La section de recherches de la gendarmerie de Paris est sur le qui-vive ; la France semble en effet secouée par une véritable épidémie de meurtres violents perpétrés par plusieurs assassins mais comportant tous la même signature : *e. L’équipe dirigée par le capitaine Alexis Timée va bientôt être renforcée par Richard Mikelis, un profiler de génie à la retraite ; ensemble ils vont tenter de découvrir ce qui se cache derrière cette étrange signature afin de mettre fin à l’hécatombe…
Le bouquin se découpe en trois parties respectivement appelées Lui, Elle et Eux ; un découpage qui pourrait aussi bien s’appliquer à l’équipe d’enquêteurs (Alexis, Ludivine et les autres) qu’aux tueurs (le Fantôme, la Bête et les autres). Comme d’hab l’auteur réussit à nous scotcher à son intrigue dès les premières pages, et une fois pris dans les mailles du filet impossible de lâcher le bouquin avant de connaître le fin mot de l’histoire. Inutile de préciser qu’avant d’en arriver là vous aurez le droit à bon nombre de rebondissements parmi les plus surprenants et bien entendu à un final explosif (j’ai beaucoup aimé le petit clin d’oeil dans les derniers chapitres mais je ne vous en dirais pas plus).
Bien que encore novice dans l’univers de Maxime Chattam (je n’ai lu que La Trilogie Du Mal et La Promesse Des Ténèbres en thriller ainsi les cinq tomes de la saga Autre-Monde) c’est le premier roman de l’auteur que je lis dont l’intrigue se déroule en grande partie en France, avec quelques escapades en Ecosse, en Pologne ou encore au Québec ; le mystérieux *e promène les enquêteurs au cours d’un jeu de piste jalonné de cadavres. Et comme d’hab les victimes ne sont pas mortes paisiblement dans leur sommeil, leurs meurtriers ne manquant pas de perversité et de cruauté quand il s’agit de faire durer leur macabre plaisir. Ne vous inquiétez pas je ne vais jouer les vierges effarouchées, en ouvrant un thriller de Maxime Chattam on sait à quoi s’attendre et c’est aussi pour ça que l’on aime son univers littéraire. Ca et ses récits hyper documentés, comme le dit si bien l’auteur : « Noyer la fiction dans un bain de réalité est le meilleur moyen que je connaisse pour lui donner corps, pour la rendre plausible« .
Au niveau des personnages j’ai beaucoup aimé le trio de flics (gendarmes je sais… c’est pareil !), trois personnalités totalement différentes qui se complètent à merveille aussi bien sur un terrain purement professionnel que d’un point de vue plus humain. Ma préférence va toutefois à Richard Mikelis, j’aurai d’ailleurs apprécié que l’auteur lui accorde une place plus importante dans son intrigue mais peut être que le charme du personnage tient aussi au fait que ses interventions peu nombreuses tapent à chaque fois dans le mille.
Vous l’aurez compris la mécanique Chattam fonctionne une fois encore à merveille, ce n’est peut être pas son meilleur thriller (je reste un fervent adepte de La Promesse Des Ténèbres) mais ça demeure du très haut de gamme qui flirte avec l’excellence. Reste à espérer que cette Conjuration Primitive reste du domaine de la fiction…
[TV News] La trilogie Jurassic Park sur TF1
A l’occasion du long weekend (armistice + ascension) TF1 nous a proposé la trilogie Jurassic Park ; il est rare que j’évoque des films revus, et plus encore les films vus à la TV, mais comme toute règle il y a des exceptions qui font loi. Et pis comme dirait l’autre : j’suis chez moi, j’fais c’que j’veux !
Jurassic Park premier du nom (Steven Spielberg – 1993), nous fait découvrir un milliardaire un tantinet excentrique, John Hammond (Richard Attenborough), qui projette d’ouvrir un parc d’attraction unique en son genre mais pour se faire il a besoin de l’avis d’une équipe d’experts (Sam Neil, Laura Dern et Jeff Goldblum) ; mais rien ne va se passer comme prévu…
Le film a 20 ans mais il n’a pas pris une ride, les effets spéciaux sont toujours aussi bluffants. Ca doit être la quatrième fois que je le vois et franchement je ne m’en lasse pas. A part leur foutue 3D omniprésente je ne vois ce que la nouvelle version, sortie cette année, peut apporter au film. De loin le plus réussi de la trilogie.
Pour la petite histoire Jurassic Park est l’un des premiers DVD que j’ai acheté, le plus original dans l’anecdote est que j’ai acheté ce DVD dans une épicerie qui, par Dieu sait quel miracle commercial, avait réussi à avoir le film avant tout le monde et, bien entendu, l’avait fait savoir à grand renfort de pub.
Dans Le Monde Perdu (Steven Spielberg – 1997) on retrouve Ian Malcom (Jeff Goldblum) qui rempile pour une expédition scientifique en compagnie de sa nana (Julianne Moore) et d’un photographe de terrain (Vince Vaughn) ; mais une autre équipe débarque sur l’île avec des intentions nettement moins louables…
Le film est plutôt réussi même si l’effet de surprise est forcément moindre malgré la présence de quelques dinosaures inédits. La seconde partie du film avec l’arrivée du T-Rex à San Diego est un peu « too much » à mon goût.
Si dans le premier volet la lutte pour la survie était franchement trépidante, la suite n’égale pas son aîné à mon goût, peut être aussi parce que j’avoue avoir pris un plaisir sadique à voir l’équipe « safari » se faire décimer.
Dans Jurassic Park III (Joe Johnston – 2001) c’est le professeur Alan Grant (Sam Neil) qui signe son grand retour avec son assistant (Alessandro Nivola) ils vont aider un couple (William H. Macy et Tea Leoni) à retrouver leur fils disparu sur l’île…
Non seulement Spielberg a passé la main et la musique n’est plus assurée par John Williams mais c’est aussi le seul des trois films qui ne soit pas plus ou moins librement adapté d’un roman de Michael Crichton. Je ne sais pas si ça suffit à justifier un scénario un peu léger mais le fait est que c’est le moins réussi des trois films même s’il reste divertissant.
Pour en savoir plus sur les films et les bestioles présentes je vous invite à consulter ce fansite très complet et bien documenté.
Un quatrième film, réalisé par Colin Trevorrow, devrait sortir courant 2014 mais peu d’infos et beaucoup de rumeurs, des plus « officielles » aux plus farfelues, sont disponibles sur le sujet.
[MUSIC] Double coup de coeur Made in France
Deuxième album studio pour la jeune (33 ans) chanteuse de Tours qui s’est fait connaître en 2010 avec le single Je Veux et qui depuis semble être devenue l’étoile montante de la nouvelle scène française. Elle fait partie des rares artistes se revendiquant de la variété française qui s’exportent bien à l’étranger (et pas seulement en Europe).
Sans surprise la chanteuse reste dans le même registre en proposant quatorze titres plein de légèreté et de fraîcheur sur des mélodies teintées de pop, de rock et de jazz. L’album est lancé par le single On Ira qui nous met tout de suite dans l’ambiance. Pour ma part j’ai un faible pour le titre Si (rien à voir avec le célèbre poème de Rudyard Kipling) dont je trouve les paroles particulièrement touchantes.
Bien consciente de sa relative inexpérience dans le monde de la variété française la chanteuse préfère se produire dans des petites salles afin de se rôder avant de se lancer dans un live plus ambitieux ; depuis 2011 elle a intégré la troupe des Enfoirés, de quoi contribuer à la familiariser avec les grandes scènes.
Melissmell – Droit Dans La Gueule Du Loup
Changement de registre avec le second album du groupe mené par la voix de Mélanie Coulet, qui est apparu sur les ondes en 2011 avec le single Aux Armes et dont j’ai déjà chroniqué leur premier album (à lire ici).
Là encore on reste en terrain connu avec notamment la voix unique de la chanteuse, des mélodies franchement rock et des chanson à textes mêlant poésie et révolte. Même si l’on sent toutefois moins de rage que dans leur premier album, on retrouve avec plaisir un rock à vif façon Mano Solo ou encore Bertrand Cantat.
Difficile sinon impossible d’extraire un titre en particulier parmi les dix (onze en comptant l’instrumental qui enchaîne après le dernier morceau) qui nous sont proposés ici sont parlants ; je retiens toutefois Rock N Roll dans lequel elle dénonce la mort du vrai esprit rock, Les Brebis où elle revendique sa liberté et surtout s’inquiète du comportement « mouton » de ses contemporains et La Colère pour ses paroles et sa mélodie apaisés.