Pour notre première escapade cinématographique nous nous offrirons Blanche Neige Et Le Chasseur de Rupert Sanders, une adaptation plutôt musclée du célèbre conte des Frères Grimm.
A la mort de son père la jeune Blanche Neige (Kristen Stewart) est enfermée dans les geôles du château par sa cruelle belle mère, la Reine Ravenna (Charlize Theron). Des années plus tard, à l’aube de ses dix huit ans, elle parvient à s’échapper et se réfugie dans la forêt des ténèbres. Plus déterminée que jamais à éliminer son encombrante rivale Ravenna lance à sa poursuite un chasseur désabusé (Chris Hemmsworth)… Mais les choses ne se passeront pas comme l’espérait la Reine, Blanche Neige et le Chasseur font équipe pour échapper aux soldats qui les traquent…
Certes le film a d’avantage fait parler de lui pour la partie de jambes en l’air entre Kristen Stewart et Rupert Sanders que pour ses qualités cinématographiques, toutefois je dois reconnaître, presque malgré moi, que globalement il tient plutôt bien la route en dépit d’une adaptation très très libre de l’original. Bon OK Kristen Stewart est aussi charismatique qu’une méduse échouée en plein cagnard mais elle réussit tout de même à incarner une Blanche Neige convaincante. A défaut d’être du cinéma d’auteur le film réussit à nous divertir grâce à un rythme soutenu, c’est déjà pas si mal…
Pour un premier film Rupert Sanders tire plutôt bien son épingle du jeu (en plus de tirer son interprète principale), il faut dire que les studios semblaient confiants puisqu’ils lui ont généreusement accordé un budget de 170 millions de dollars (largement amorti puisque le film à déjà rapporté pas loin de 400 millions de dollars au box office mondial). Comme le pari s’est avéré rentable une préquelle, centrée sur le Chasseur, serait d’ores et déjà en chantier…
Abraham Lincoln : Chasseur De Vampires
On reste dans le fantastique pour la suite de notre programme avec un film qui m’intriguait de par son titre « farfelu », il s’agit d’Abraham Lincoln : Chasseur De Vampires réalisé par Timur Bekmanbetov.
Quand le jeune Abraham Lincoln (Benjamin Walker) veut se venger de l’homme qui a tué sa mère il est sauvé in extremis par Henry (Dominic Cooper), un chasseur de vampires. Après quelques hésitation Henry accepte de prendre Abraham sous aile et de le former, leur cible : Adam (Rufus Sewell), le leader des vampires qui compte bien profiter des tensions entre le Nord et le Sud pour étendre la zone d’influence des suceurs de sang…
La première fois que j’ai entendu parler du film je me suis dit que ça sentait à plein nez la série Z qui sortirait directement en DVD sans passer par la case cinéma. Seulement voilà le nom de Timur Bekmanbetov à la réalisation m’a fait revenir sur mes certitudes, pourquoi le réalisateur de Night Watch, Day Watch et Wanted irait-il se fourvoyer dans ce genre de projet foireux ? En fouinant un peu j’ai appris que le film était l’adaptation d’un roman éponyme qui a connu un réel succès Outre-Atlantique, l’auteur, Seth Grahame-Smith, est d’ailleurs le scénariste du film. Pour la petite histoire Seth Grahame-Smith est aussi le scénariste du film de Tim Burton Dark Shadows, quant à Tim Burton il est co-producteur de cet Abrahma Lincoln revisité. Et voilà comment je me suis retrouvé, mû par la curiosité, à mater, sans conviction, ni à priori, ce film.
Le mélange entre la réalité historique et des éléments fantastiques ne m’a pas posé de problèmes particuliers, je ne cherchais pas un biopic sur Abraham Lincoln donc, sachant à quoi m’en tenir, j’ai accepté sans mal ce curieux cocktail. D’ores et déjà je peux vous confirmer que ce film ne restera pas dans les annales du cinéma, mais je ne pense pas non plus que telles étaient les ambitions des studios en se lançant dans ce projet. Au final on a le droit à un divertissement rythmé, bourré d’invraisemblances, mais, si vous le prenez au second degré, vous devriez tout même passer un bon moment.
Décidément notre programme restera fortement ancré dans le cinéma fantastique puisque notre prochaine toile sera Battleship de Peter Berg.
Pour éviter des ennuis à son frère, Alex (Taylor Kitsh), Stone Hopper (Alexander Skarsgard) le convainc/contraint à s’engager dans la marine. Mais Alex semble réfractaire à toute forme d’autorité, aussi, la veille des grandes manœuvres du RIMPAC (un exercice opposant les forces marines des différents états du Pacifique) en vient aux mains avec le Commandant Nagata (Tanadobu Asano), un des leaders de la flotte japonaise. Pour l’Amiral Shane (Liam Neeson) c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Mais, alors que les manœuvres commencent, les forces armées se retrouvent confrontées à une menace extra-terrestre…
Et oui comme vous pouvez le constater on ne fait pas le cinéma hautement intellectuel, mais notre but est avant tout de nous divertir sans forcément nous chauffer les neurones à blanc. Et je confirme que ce n’est pas ce film qui vous demandera un gros effort intellectuel. Produit par Hasbro (propriétaire depuis 2008 du jeu Battleship, une version revisitée du classique Touché Coulé) le film ressemble effectivement à un vaste coup de pub pour la bataille navale. Ca bouge, ça pétarade, bref c’est rythmé ; pas forcément crédible et réduit au strict minimum stratégiquement parlant, le film joue incontestablement la carte du divertissement et, force est de constater, que ça fonctionne plutôt pas trop mal. Ajoutez à cela une bande son très rock’n’roll (le compositeur Steve Jablonsky a incorporé quelques « classiques » du genre avec AC/DC, ZZ Top et les Creedence Clearwater Revival notamment) et la boucle survitaminée est bouclée…
Retour (momentané) au calme après un début de programme plutôt explosif, nous nous apaiserons les esprits avec Hugo Cabret de Martin Scorcese.
Dans le Paris des années 30 le jeune Hugo Cabret (Asa Butterfield), un jeune orphelin, vit dans une gare où il remonte les horloges afin qu’elles continuent à donner l’heure juste. Il survit de petits larcins çà et là et occupe son temps libre à remettre en état de marche un automate, seul souvenir de son père. Mais pour ce faire il lui manque une étrange clé en forme de coeur. Sa rencontre avec Isabella (Chloe Moretz), la nièce du ténébreux Papa Georges (Ben Kingsley) va lui donner l’occasion de trouver cette fameuse clé, mais pour les deux jeunes gens l’aventure ne fait que commencer…
Même si je fais partie de ceux qui estiment qu’un film signé Martin Scorcese est gage de qualité j’avoue que j’étais plutôt sceptique de le trouver à la tête d’un film estampillé « jeunesse », il faut dire que c’est la première fois depuis 18 ans qu’il dirige un film « tous publics ». Mais le film est bien plus qu’un banal conte pour enfant, c’est aussi et surtout un vibrant hommage au cinéma, l’hommage d’un des réalisateurs les plus doués de ces dernières années à l’un des pères fondateurs du cinéma, Georges Méliès. De quoi satisfaire tous les amoureux du cinéma, petits et grands.
Au chapitre des « curiosités » vous reconnaitrez dans le rôle de l’inspecteur de gare, Sacha Baron-Cohen, qui prouve qu’il peut être tout aussi convaincant dans des rôles plus « humains » et moins surjoués que ses prestations habituelles (Borat, The Dictator…).
Du nerf bon sang ! Rien de tel qu’une petite plongée dans l’univers Marvel pour redonner du pep’s au programme, redécouvrons l’univers de Spider-Man, version Mark Webb avec The Amazing Spider-Man.
Abandonné par ses parents pour des raisons de sécurité, Peter Parker (Andrew Garfield) est élevé par son oncle Ben (Martin Sheen) et sa tante May (Sally Field). En replongeant dans les papiers de ses parents il découvre le nom d’un proche collaborateur de son père, le Dr Kurt Connors (Rhys Ifans) aujourd’hui chercheur pour OsCorp. Au cours d’une visite guidée au coeur d’OsCorp il fausse compagnie au groupe et pénètre dans leurs laboratoires, suite à une maladresse il provoquera un incident qui libérera de nombreuses araignées génétiquement modifiées, l’une d’elle le mordra avant qu’il ne puisse sortir du laboratoire. Dès le lendemain Peter découvre qu’il a de nouvelles aptitudes surhumaines, reste à savoir comment les employer au mieux…
J’avais bien accroché à la trilogie de Sam Raimi avec Tobey Maguire dans le rôle titre aussi j’attendais avec impatience un quatrième volet, qui finalement ne verra jamais le jour suite à une brouille entre le réalisateur et Sony (propriétaire des droits pour les personnages de l’univers de Spider-Man et des X-Men). Du coup c’est sous forme de ce reboot que l’homme-araigné retrouvera les écrans de cinéma avec un nouveau visage et un nouveau costume. La niaiserie du Peter Parker version Tobey Maguire était parfois rageante mais ce n’est rien face à la suffisance du Peter Parker version Andrew Garfield, pendant toute la première partie du film on a envie de lui foutre des baffes dans la gueule.
A part ça le film est plutôt réussi sans toutefois arriver au niveau de ceux de Sam Raimi, du coup forcément on en sort mitigé. Une suite est toutefois d’ores et déjà en chantier (sortie prévue en 2014), espérons qu’elle saura donner un réel nouveau souffle au personnage. Une partie du problème vient aussi de l’abus des effets 3D, je ne sais pas (et ne veux pas particulièrement le découvrir, ce que ça donne en vraie 3D) mais en 2D ça fait incontestablement « too much »…
Dommage que la licence Marvel soit « partagée » entre Disney Interactive et Sony, impossible je suppose d’espérer un jour des Avengers au grand complet, avec Spider-Man et les X-Men…
Ce Qui Vous Attend Si Vous Attendez Un Enfant
Changement total de registre pour notre dernière séance puisque c’est la comédie de Kirk Jones, Ce Qui Vous Attend Si Vous Attendez Un Enfant, qui viendra clore le programme.
Fous de joie à l’idée de fonder une famille, Jules, séduisante icône du fitness à la télé, et Evan, star d’une émission de danse, réalisent que leur vie sous les projecteurs n’a aucune chance de résister aux exigences inattendues qui accompagnent une grossesse. Wendy, auteur à succès, folle de bébés, se retrouve pour la première fois dans la peau des futures mamans auxquelles elle prodigue ses conseils et découvre les surprenants effets physiques engendrés par les hormones de la grossesse. Son mari, Gary, essaie de ne pas se faire humilier par son père, doté d’un esprit de compétition affûté, dont la très jeune femme trophée, Skyler, attend des jumeaux. Holly, photographe, se prépare à parcourir le monde pour adopter un enfant, mais son mari Alex ne se sent pas prêt et tente de contenir sa panique avec l’aide d’un groupe de jeunes pères solidaires parlent avec franchise de la paternité. Rosie et Marco, deux chefs cuisiniers rivaux de « food trucks », ont une aventure et se retrouvent face à un dilemme : que faire quand votre premier enfant s’annonce avant votre premier rendez-vous ? (source Allociné)
Le film, adapté du premier volume d’une série de guide d’accompagnement de la grossesse écrite par Heidi Murkoff se propose d’explorer les différents aspects de la grossesse en fonction du ressenti de chaque couple. Le casting féminin est de premier choix avec Cameron Diaz, Jennifer Lopez, Elizabeth Banks et Brooklyn Decker ; le casting masculin est d’avantage issu du monde de la télévision exception faite de Dennis Quaid et Chris Rock. Sympa sans plus, au vu du casting j’attendais sans doute trop…
J’aimerais bien voir Blanche-Neige et le chasseur mais des potes m’ont dit que c’était extrêmement nul… alors du coup, ça me fait flipper. Mais tout le monde a les mêmes réflexions sur Kristen Stewart !
KS est une belle potiche mais ce n’est pour autant que le film est une daube 🙂
Ce n’est pas non plus un chef d’oeuvre mais ça se laisse regarder.