On attaque notre programme cinéma avec une « valeur sûre » puisque nous opterons pour Men In Black 3, toujours avec Barry Sonnenfeld aux commandes.
Les agents J (Will Smith) et K (Tommy Lee Jones) se lancent à la poursuite de Boris (Jermaine Clement), un alien particulièrement belliqueux qui vient de s’évader du pénitencier lunaire où il était détenu. Boris est bien décidé à se venger de K, à l’origine de son arrestation et de sa mise en détention. Pour y parvenir il décide de voyager dans le passé pour changer le cours de l’histoire et éliminer K, ce qui devrait lui laisser les mains libres pour asservir la Terre… C’était sans compter sur J qui décide lui aussi d’aller faire un tour dans le passé afin de contrer les plans de Boris et sauver son partenaire…
Même si cette suite ne s’imposait pas forcément elle aura su se faire attendre (MiB2 est sorti en 2002) ; c’est donc avec une certaine impatience et une pointe d’appréhension que j’abordais ce film. Et finalement envolées les appréhensions, le film reprend les ingrédients qui ont fait le succès de ses aînés (action, humour et un bestiaire des plus exotiques) sans sombrer dans le déjà-vu puisque l’intrigue nous propose une approche nouvelle et permet d’approfondir le personnage de K.
Je ne serai pas surpris que l’on retrouve nos fameux « hommes en noir » dans de nouvelles aventures, en effet l’équipe n’excluait pas un ou plusieurs nouveaux volets tant que le public en redemande. Avec un budget de 225 millions de dollars et un box office mondial de 624 millions de dollars il semblerait que le public ne soit pas encore lassé de nos chasseurs d’aliens. Pour ma part si l’équipe peut nous garantir des films aussi efficaces que ce troisième opus alors je dis pourquoi pas…
Changement de registre pour la suite avec notre seule escapade dans le cinéma « made in France », l’heureux élu a été Le Prénom, une comédie réalisée par Alexandre De La Pattellière et Matthieu Delaporte.
Pierre (Charles Berling) et son épouse, Elizabeth (Valérie Benguigui) se préparent à recevoir le frère de cette dernière, Vincent (Patrick Bruel) et sa femme, Anna (Judith El Zein) ainsi que leur ami d’enfance, Claude (Guillaume De Tonquédec). La soirée commence par une discussion autour du prénom de l’enfant qu’attend Anna, l’occasion pour Vincent de lancer une plaisanterie qui va rapidement faire dégénérer le repas en un règlement de comptes entre les convives…
Le concept de la réunion familiale/amicale qui part en vrille n’est pas nouveau mais ça reste l’occasion de franches rigolades quand le sujet est bien traité et c’est justement le cas ici, les personnages sont limites caricaturaux mais c’est justement de leurs antagonismes que naissent les quiproquos et les prises de bec. Rien de novateur mais les acteurs, plus que convaincants, nous permettent de passer un bon moment sans prise de tête.
Pour la petite histoire avant d’être un film Le Prénom a d’abord été une pièce de théâtre (les réalisateurs en sont les auteurs et le casting est quasiment le même, exception faite de Charles Berling). M’est d’avis que le résultat doit être encore plus efficace sur les planches…
Enfin je reste convaincu que les discussions autour des prénoms des enfants peuvent rapidement tourner au vinaigre, il faut bien reconnaître que parfois la marge entre l’originalité et le ridicule est des plus ténue…
Retour à Hollywood avec le dernier Tim Burton, Dark Shadows.
En 1752 Barnabas Collins (Johnny Depp), transformé en vampire par la sorcière Angélique (Eva Green), est enterré vivant par cette dernière. Plus de 200 ans plus tard il est accidentellement libéré de sa tombe, c’est tout naturellement qu’il décide de rejoindre le manoir familial, désormais « gouverné » par Elizabeth Collins (Michelle Pfeiffer) et sa famille. Quand Barnabas découvre que son ennemie jurée est encore de ce monde et menace toujours la famille Collins il décide de tout mettre en oeuvre pour se venger et protéger les siens…
Je n’ai jamais été déçu par un Tim Burton et ce n’est pas Dark Shadows qui fera exception à la règle, l’univers fantastique se prête bien aux délires visuels du réalisateur (notamment pour le personnage de Barnabas Collins). On pourrait regretter un aspect un peu superficiel de l’ensemble, voire lui reprocher un arrière goût d’inachevé, mais le réalisateur n’exclut pas l’idée de se pencher sur une suite (au vu des résultats du box office mondial, 239 millions de dollars pour un budget de 150, il y a fort à parier que le public répondra présent si suite il y a.
Pour l’anecdote c’est la huitième collaboration entre Tim Burton et Johnny Depp, une équipe qui fonctionne à la perfection et qui, n’en doutons pas, nous réserve encore quelques bonnes surprises…
L’Age De Glace 4 – La Dérive Des Continents
Le temps d’un film on redevient des enfants avec L’Age De Glace 4 – La Dérive Des Continents, de Steve Martino et Mike Thurmeier.
Suite à un tremblement de terre Syd, Manny et Diego se retrouvent isolés de leurs amis, ils dérivent sur un morceau d’iceberg tandis que les autres cherchent à échapper à la colère de la nature. Bien déterminés à rejoindre les leurs ils vont tout faire pour y parvenir, jusqu’à ce que leur « route » croise celle d’un équipage pirate des plus hétéroclite et pas franchement amical…
Le troisième opus m’avait laissé une impression plutôt mitigée, il était clair que la licence commençait à s’épuiser aussi j’avais quelques doutes quant au quatrième film de la saga, d’autant que Carlos Saldanha, retenu sur un autre projet, ne figurait pas au sein de l’équipe technique. Au final le film est plutôt une bonne surprise, on y découvre de nombreux nouveaux personnages dont certains pourraient être appelés à revenir si un projet de suite devait voir le jour. Et bien entendu l’inénarrable Scrat est toujours là pour nous dérider les zygomatiques avec ses nombreuse gaffes.
C’est pas plus mal qu’ils aient renoncé à leur projet initial de dégel (les héros prisonniers de la glace reviennent à la vie de nos jours) qui me laissait plus que perplexe, si suite il y a j’espère que ça restera dans la même veine que ce troisième film, leur histoire de dégel serait pour le film de trop qui viendrait pourrir la saga.
On notera au passage que parmi les acteurs chargés du doublage dans la VO on trouve Alain Chabat (si, si, le nôtre, celui des Nuls) qui prête sa voix (en version française aussi cela va de soi) à la mouette Silas. Certes pas le rôle le plus important du film mais c’est quand même une sacrée reconnaissance. Le doublage du Capitaine Gutt, le chef pirate, est assuré en VO par Peter Dinklage, qui incarne Tyrion Lannister dans la série Le Trône De Fer.
Retour au cinéma mais façon blockbuster cette fois avec le film Prometheus de Ridley Scott.
Les professeurs Elizabeth Shaw (Noomi Rapace) et Charlie Holloway (Logan Marshall-Green) prennent par à une expédition spatiale destinée à en apporter un jour nouveau sur les origines de l’humanité. Après un voyage de plus de deux ans le vaisseau Prometheus, placé sous l’autorité de Meredith Vickers (Charlize Theron) arrive enfin à destination. Mais dès leur première sortie les choses ne se passent pas comme prévu, les extra-terrestres qu’ils espéraient croiser semblent avoir été décimés par des créatures hostiles. Et ces créatures n’ont pas abandonné la place une fois leur forfait accompli, comme l’équipage ne tardera pas à le découvrir…
Ca faisait un bail que Ridley Scott ne s’était pas aventuré dans la science-fiction (depuis Blade Runner, sorti en 1982) mais visiblement il n’a pas perdu la main, loin s’en faut ! Outre des effets spéciaux parfaitement maîtrisés (même si les créatures sont un peu moins abouties que les xénomorphes d’Alien) on a le droit à une intrigue bien ficelée, pleine de surprise et à une ambiance qui deviendra de plus en plus glauque. Du grand et bon cinéma de SF !
A la base conçu pour n’être qu’une préquelle de la saga Alien le film a finalement bénéficié d’une attention particulière du réalisateur et finalement pourrait se décliner sous la forme d’une trilogie permettant de faire le lien entre Prometheus et Alien. Si on se fie aux seuls chiffres (402 millions de dollars de recettes mondiales pour un budget de 130) on peut dire que le réalisateur a le vent en poupe, je n’imagine pas les studios lui refuser une ou plusieurs suites.
Sans transition on passe du blockbuster à un film de série B sorti directement en DVD avec Bad Ass de Craig Moss.
Vétéran du Vietnam Franck Vega (Danny Trejo) n’a jamais vraiment réussi à faire quelque chose de sa vie jusqu’au jour où il vient en aide à une personne âgée en mettant une branlée à deux petites frappes. La vidéo, postée sur Youtube, connaît une popularité fulgurante et fait de Franck un héros local. Mais le répit sera de courte durée, Klondike Washington (Harrison Page), son seul ami et lui aussi vétéran, sera assassiné alors qu’ils venaient d’emménager ensemble. Franck va remonter la piste des tueurs en s’imposant par la force, mais il se pourrait bien qu’il s’attaque à plus fort que lui cette fois…
Soyons clairs dès le départ, ce n’est certainement pas un film qui restera dans les annales du cinéma mais ce n’est pas pour autant que c’est une sinistre daube. Le concept n’est pas nouveau, il a été popularisé par la saga du justicier (incarné par Charles Bronson) et repris par de nombreux autres films avec plus ou moins de réussite ; globalement je dirai que ce film se classe dans la moyenne haute, essentiellement grâce au jeu de Danny Trejo qui n’a pas besoin d’en faire des tonnes pour s’imposer à l’écran.
A la base on voulait clore notre programme par un film « intelligent » du coup on s’était lancé dans Cosmopolis de David Cronenberg, mais après 33 minutes de blablatages sans le moindre intérêt et dans une ambiance profondément soporifique on a renoncé ; ça m’aurait vraiment fait chier de dépenser 4000 balles (33 Euros) pour avoir un film aussi pourri dans ma collection de DVD !