[DVD] The Dark Knight Rises

The Dark Knight RisesAh que voilà un film qui mérite bien un post à lui tout seul, The Dark Knight Rises met un point final à la trilogie Batman de Christopher Nolan, après Batman Begins (2005) et The Dark Knight (2008).
Huit ans se sont écoulés depuis que Batman s’est accusé de la mort du procureur Harvey Dent, la chauve-souris est en fuite tandis que Bruce Wayne (Christian Bale) vit en reclus dans son manoir. Quand le comissaire Gordon (Gary Oldman) est attaqué par les hommes de Bane (Tom Hardy) et que celui-ci commence à sévir à Gotham City, le justicier masqué décide de sortir de l’ombre. Mais est-il encore en mesure d’affronter un ennemi aussi redoutable que Bane ? Pour y parvenir Batman fait appel à une alliée inattendue, Selina Kyle (Anne Hattaway), voleuse de haut vol. Reste à savoir jusqu’à quel point peut il compter sur sa loyauté ?
Avant même de voir cet ultime volet j’étais convaincu que les films de Christopher Nolan étaient ceux qui rendaient le mieux hommage au personnage de Batman en l’ancrant d’avantage dans la réalité que dans un univers fantastique (voire fantaisiste) comme certains de ses prédécesseurs ; The Dark Knight Rises ne fait que confirmer cette première impression, et pour cause il est, à mon goût, le meilleur de la trilogie. L’intrigue nous tient haleine sans le moindre temps mort, les effets spéciaux sont plus que convaincants sans être omniprésents et les personnages sont particulièrement bien travaillés, notamment Bruce Wayne, justicier désabusé qui va devoir retrouver la foi en son combat s’il veut survivre à son ennemi.
Le choix de Bane comme « méchant de service » était pour moi un choix qui s’imposait d’emblée pour clore cette trilogie ; du coup nombreux sont les fans de Batman qui se demandaient si le film irait aussi loin que le comics (Bane est celui qui interrompt brutalement la carrière de Batman version Bruce Wayne), je ne répondrais pas à cette question par égard pour ceux et celles qui n’ont pas encore vu le film, mais quoi qu’il en soit je ne peux que vous encourager à le visionner, je vous garanti que vous ne serez pas déçu.
The Dark Knight Rises permet aussi de faire oublier les plus ou moins mauvais traitements réservés à Catwoman et Bane dans les précédents films. Galanterie oblige je commencerai par Catwoman, si Michelle Pfeiffer s’en sortait honorablement dans Batman – Le Défi (1991) de Tim Burton, on a par contre frôlé l’outrage avec Halle Berry dans le Catwoman (2003) de Pitof (même si sa volonté affichée était de proposer une sorte de Catwoman « alternative » le film reste franchement foireux) ; heureusement Anne Hattaway (sans jamais être affublée du pseudonyme Catwoman) parvient sans peine à redorer le blason du personnage le plus ambigü de l’univers Batman. Mais c’est surtout Bane qui retrouve ses lettres de noblesse, incarné par Jeep Swenson dans Batman & Robin (1997) de Joel Schumacher, le personnage était aussi ridicule que pathétique (adjectifs qui s’appliquent d’ailleurs au film dans son ensemble) ; Tom Hardy incarne enfin un Bane à la hauteur de sa réputation (ça reste pour moi l’un de mes préférés, avec le Joker, parmi les ennemis de Batman).

LA PREUVE PAR L’IMAGE

Catwoman
CatwomanMichelle Pfeiffer – Halle Berry – Anne Hattaway

Bane
BaneTom Hardy – Jeep Swenson

[BOUQUINS] Gillian Flynn – Sur Ma Peau

G. Flynn - Sur Ma PeauUltime bouquin de mon stock à lire papier (à renouveler donc très rapidement) et encore un thriller au programme, j’ai terminé mon incursion dans l’univers littéraire de Gillian Flynn avec son premier roman, Sur Ma Peau, publié en 2006 (2007 pour la version française).
Camille Preaker, journaliste à Chicago, est envoyé par son patron à Wind Gap, le bled où elle a grandit, afin d’y couvrir la disparition d’une fillette sachant que quelques mois plus tôt une autre gamine a été retrouvée assassinée. Camille accepte à contrecoeur le reportage, elle a littéralement fuit Wind Gap des années plus tôt pour s’éloigner de sa mère et des souvenirs liés à la mort de sa jeune soeur, son corps porte encore les séquelles des scarifications qu’elle s’est infligée. Quand la seconde fillette est retrouvée morte, assassinée dans les mêmes circonstances que la précédente, Camille décide de prendre sur elle et de tout mettre en oeuvre afin de découvrir la vérité sur ces meurtres…
Pour un premier roman on peut dire que l’auteure place la barre haut, elle nous brosse un portrait sans concessions d’une bourgade en apparence paisible mais rongée par les non-dits, les mensonges et l’hypocrisie, où la jalousie peut pousser aux pires extrêmes. Gillian Flynn plonge aussi dans les tréfonds de l’âme de ses personnages, bien sûr celle de Camille est disséquée (d’autant que le récit est à la première personne) mais on perçoit aussi les autres intervenants par le biais de son regard et de son analyse de journaliste sans prétention mais perspicace qui, après avoir voulu oublier le passé dans la douleur, cherche à le noyer dans l’alcool.
Cet aspect psychologique se greffe parfaitement à l’intrigue à proprement parler ; même si le rythme n’est pas forcément haletant l’ambiance reste pesante, de même on ne peut pas vraiment dire que l’intrigue connaisse moult rebondissements mais elle parvient à nous scotcher au bouquin. J’ai dévoré le bouquin le temps d’un weekend (et encore sans forcer le rythme), certes mon face à face malheureux avec L’Heure Des Loups y est sans doute pour quelque chose, mais c’est surtout le talent de l’auteure et son style agréable qui ont contribué à cette lecture expresse.
Vu que les trois bouquins de Gillian Flynn m’ont tous fait une forte impression je ne pense pas qu’il me soit utile de préciser que je compte bien suivre de près ses prochains titres. Heureusement j’ai encore de quoi patienter (en numérique dans l’immédiat mais je compte bien refaire mon stock papier) jusqu’à son prochain roman.

[TV News] The Vampire Diaries – Saison 3

The Vampire Diaries - Saison 3Entre deux films et deux bouquins nous avons aussi pris le temps de nous offrir un séjour à Mystic Falls le temps de la troisième saison de The Vampire Diaries.
Stefan (Paul Wesley) a accepté de suivre Klaus (Joseph Morgan) afin de renouer avec sa véritable nature vampirique. S’il a accepté de payer un tel prix c’est pour sauver son frère, Damon (Ian Somerhalder), et protéger Elena (Nina Dobrev). Mais ni Elena, ni Damon, ne comptent laisser tomber Stefan, avec leurs amis ils vont tout mettre en oeuvre pour essayer de le sauver avant qu’il ne soit trop tard et de neutraliser Klaus ; mais feront-ils le poids face à un originel doublé d’un hybride ?
Il est des séries qui tendent à se ramollir au fil des saisons mais The Vampire Diaries, comme le bon vin, tendrait au contraire à s’améliorer avec le temps. Les premiers épisodes de la première saison étaient limites nunuches avant de redresser le cap sans toutefois apporter de grandes innovations. La seconde saison a introduit d’autres éléments classiques du genre (les loups-garous) mais aussi plus novateurs (avec l’apparition des originels). Cette troisième saison continue de sublimer la série, pas un temps mort sur les 22 épisodes, l’intrigue ne cesse de rebondir dans tous les sens et n’est pas linéaire (les personnages secondaires prennent plus d’importance). Comme d’hab on a le droit à quelques flashbacks permettant d’étoffer le passé mouvementé des frères Salvatore (et là encore une surprise finale pour le moins inattendue), ces courts voyages dans le temps s’intègrent parfaitement à l’intrigue, nous permettant de mieux cerner certaines situations ou certains personnages.
Si la tendance se confirme je ne serai pas surpris que mon coeur balance de plus en plus entre True Blood et The Vampire Diaries, autant au départ je votais aveuglément pour la première autant au fil des saisons j’en viens à penser que la seconde vieillit mieux. Je n’en suis pas encore à renier True Blood, loin s’en faut, mais il serait grand temps de donner un sérieux coup de neuf à la série sans quoi je ne réponds plus de rien à l’avenir… Ceci dit j’attends avec impatience la suite de ces deux séries (la saison 5 de True Blood ne devrait pas tarder à débarquer).

[BOUQUINS] Shane Stevens – L’Heure Des Loups

S. Stevens - L'Heure Des LoupsEt encore un thriller au programme de mes lectures papier avec L’Heure Des Loups, deuxième roman de Shane Stevens publié en français grâce aux Editions Sonatine (en poche chez Pocket) et aussi dernier roman de l’auteur, publié en 1985, avant sa « disparition » de la scène littéraire.
Paris, 1975. Un ancien capitaine SS, Dieter Bock, est retrouvé pendu chez lui. En l’absence d’effraction la thèse du suicide semble la plus évidente mais l’inspecteur Dreyfus penche pour un meurtre. Pour le policier juif dont les parents ont été éliminés par les nazis ce dossier est particulièrement lourd à porter ; mais au fil de son enquête il va découvrir que rien n’est aussi simple qu’il n’y parait dans ce dossier. A force de fouiner Dreyfus se retrouve au coeur d’une intrigue susceptible de lui péter à la gueule à tout moment, mais cela n’entame en rien sa détermination à découvrir la vérité…
Ca peut paraitre surprenant pour un auteur anglo-saxon de choisir Paris comme théâtre principal de son intrigue, et plus encore le Paris de 1975, pas encore complétement réconcilié avec le passé lié à la seconde guerre mondiale, mais quoi qu’il en soit Shane Stevens réussit à restituer un cadre et une ambiance crédible. Pour ce qui est de l’intrigue à proprement parler je ne vous cacherai pas que j’ai trouvé la première partie du bouquin quelque peu brouillonne, ça part dans tous les sens sans queue ni tête (sur plus de 300 pages quand même)… La suite est à peine plus structurée du coup je n’ai jamais vraiment accroché, plus d’une fois j’ai même failli remiser le bouquin pour plus tard (ou jamais) mais j’ai pris sur moi pour persister car malgré tout je voulais connaître le fin mot de l’histoire sans toutefois jamais parvenir à entrer dans l’intrigue.
En fait je crois que le problème de ce bouquin réside dans son personnage principal, César Dreyfus, descendant du capitaine Dreyfus (injustement accusé de trahison avant d’être réhabilité), à aucun moment je n’ai éprouvé la moindre sympathie pour lui, je dirai même que ses états d’âmes viennent polluer une intrigue qui n’avait pas besoin de trainer un poids mort supplémentaire. Comme si cela ne suffisait pas à rebuter le courageux et tenace lecteur l’auteur multiplie les images et allégories pas franchement limpides, plutôt que de donner du poids à ses descriptions ça flirte allégrement avec le ridicule.
Au final il m’aura fallu plus de trois semaines pour venir à bout des 600 pages (édition Pocket) de ce bouquin et le moins que l’on puisse c’est que ce ne fut pas un « long fleuve tranquille » comme lecture, je me suis même franchement fais chier par moment. D’autant plus dommage que Au-Delà Du Mal m’avait vraiment convaincu, autant par son originalité que par son style ; on ne peut pas gagner à tous les coups…

[BOUQUINS] Gary A. Braunbeck – Mais C’Est A Toi Que Je Pense

G. Braunbeck - Mais C'Est A Toi Que Je PenseBien qu’inscrit dans mon programme 100% thriller le roman Mais C’Est A Toi Que Je Pense de Gary A. Braunbeck n’est pas forcément un (bien que estampillé « Thriller » par l’éditeur), à vrai dire il est difficile pour ne pas dire impossible de le classer dans une quelconque catégorie…
Suite à une panne de voiture Mark est contraint de passer la nuit dans un patelin du Missouri où il deviendra la star du coin en « retrouvant » une fillette portée disparue depuis des mois. En réalité il a été choisi par la fillette pour venir en aide à ses compagnons d’infortune. Trois garçons et une fille, de 11 à 21 ans, atrocement mutilés par un pervers pédophile nommé Grendel. A vrai dire Mark n’a pas vraiment le choix, soit il accepte de les aider, soit il meurt. Après avoir écouté leur témoignage il décide sans hésitation de les aider à retrouver leurs familles…
Après Une Fille Comme Les Autres de Jack Ketchum les éditions Bragelonne nous livre ici un nouveau roman d’une rare intensité émotionnelle. Par contre autant la couv’ est bien représentative de l’intrigue autant le titre français relève du grand n’importe quoi, on se demande où ils ont été cherché un titre aussi naze.
Il y a fort à parier que ce roman ne vous laissera pas indifférent tant il est riche en émotions brutes, s’il vous tirera sans doute quelques larmes (de tristesse mais aussi de rage) il lui arrivera aussi de vous faire sourire malgré un contexte des plus glauques. Si l’intrigue tourne autour du personnage de Mark les véritables héros de cette histoire sont ces quatre gamins dont l’enfance et l’innocence ont été volées de la pire des manière mais gardent une foi inébranlable en l’avenir, quatre personnalités bien trempées unies dans l’épreuve. Après ce qu’ils ont vécu on leur pardonne tout et on ne peut que s’extasier devant leur courage et leur volonté de vivre.
Le témoignage des tortures et autres atrocités qu’ils ont subies fait froid dans le dos mais ne joue pas non plus dans la surenchère horrifique, l’auteur ne s’attarde pas sur les détails, il va à l’essentiel c’est notre imagination qui fait le reste. Sans doute pas un thriller stricto-sensu mais ça n’en reste pas moins une lecture éprouvante pour les nerfs mais aussi et surtout une belle leçon de courage, de volonté et de foi en l’avenir (pas au sens religieux du terme) ; du coup le bouquin se lit quasiment d’une traite. Grendel n’est physiquement présent que le temps de quelques pages mais il fait planer sa noirceur d’âme sur toute l’intrigue ; il restera sans doute comme l’une des pires saloperies qu’il m’ait été donné de croiser au fil de mes errances littéraires.
Et Mark dans tout ça ? En fait c’est un peu « monsieur-tout-le-monde » confronté aux pires déviance de l’humain ; du coup on s’identifie facilement à lui et l’on ne peut s’empêcher de se demander comment nous même aurions réagi face aux mêmes choix (je ne parle pas uniquement du fait de venir en aide à ces gamins).
Je ne connaissais pas Gary A. Braunbeck avant de découvrir ce roman qui semble être son seul titre plus ou moins ancré dans la réalité ; le reste de son oeuvre flirte avec la science-fiction, la fantasy ou l’horrifique… Pour une première incursion dans la noirceur de l’âme humaine on peut dire qu’il frappe un grand coup !

[BOUQUINS] John Verdon – N’Ouvre Pas Les Yeux

J. Verdon - N'Ouvre Pas Les YeuxJ’avais été bluffé par 658, le premier roman de John Verdon et son personnage de Dave Gurney, aussi c’est tout naturellement que ce deuxiéme opus, N’Ouvre Pas Les Yeux, est venu s’inscrire au programme de mon « challenge » 100% thriller.
Alors que Dave Gurney, ancien inspecteur du NYPD, essaye sans conviction de profiter de sa retraite à la campagne, Jack Hardwick, un collégue le contacte pour lui demander de se pencher sur un cas sur lequel la police pédale dans la semoule. Jillian Perry, la victime, a été assassinée le jour de son mariage avec le brillant et richissime Dr Ashton ; tous les soupçons semblent se porter sur Hector Flores, le jardinier mexicain du domaine, d’autant que celui-ci est introuvable depuis le meurtre. Mais en fouillant au-delà des apparences Gurney va rapidement révéler des zones d’ombres autour de la victime et de son présumé assassin, permettant à l’enquête de s’orienter vers de nouvelles pistes. De son côté l’assassin se rapproche dangereusement de Gurney…
On retrouve dans ce second roman tous les ingrédients d’un polar haut de gamme : une intrigue bien tarabiscotée mais crédible, riche en surprises et rebondissements en tout genre, des personnages bien travaillés, bénéficiant d’une réelle profondeur ; ajoutons à cela un découpage efficace en courts chapitres et un style d’une parfaite fluidité et vous aurez entre les mains de quoi passer une agréable pause littéraire. L’intrigue est plus complexe que dans 658, chaque nouvelle piste vient remettre en question les précédentes, on peut avoir l’impression que l’enquête pédale un peu dans la semoule mais il n’en est rien, elle avance lentement mais surement, explorant piste après piste, hypothèse après hypothèse, le tout sur fond d’une histoire d’esclavage sexuel sordide à souhait.
C’est bien entendu aussi l’occasion d’enrichir le personnage et l’environnement de Dave Gurney et notamment d’étoffer le rôle de Madeleine son épouse. Une relation complice et aimante mais aussi quelque peu distante, avec le strict minimum dans les échanges, une phrase de l’auteur résume parfaitement la situation du couple Gurney : « Chacun dans son halo de lumière, ils se tenaient compagnie dans un isolement relatif« . Toutefois leur relation est loin d’être figée, elle évolue même de façon significative dans ce second opus.
Bref avec ce second roman l’auteur confirme sa totale maîtrise du genre, j’ai maintenant hâte de lire l’ultime volet de cette trilogie (déjà paru en anglais mais je ne trouve pas de date de sortie pour la version française, je pense qu’on peut miser sur 2013).

[DVD] Films en vrac

Films en vrac

Les Vacances De Ducobu

On commence notre périple cinéphile par une comédie familiale française avec Les Vacances De Ducobu, réalisé par Philippe De Chauveron.
Enfin l’heure de la délivrance a sonnée pour Ducobu (François Viette), l’école est finie, vive les grandes vacances ! Mais sa joie est quelque peu contrariée quand son père (Pierre-François Martin-Laval) lui annonce qu’ils partent en vacances avec Mme Gratin (Hélène Noguerra) et sa fille, Léonie (Juliette Chappey). Mais le pire reste à venir, arrivé au camping Ducobu croise M. Latouche (Elie Seimoun) et Melle Rateau (Joséphine De Meaux) ! Heureusement la perspective d’une chasse au trésor vient lui ouvrir de nouveaux horizons…
Si vous avez vu le premier film (L’Elève Ducobu) vous aurez constaté que le casting chez les Ducobu a été remanié, exit Vincent Claude (désormais trop âgé pour le rôle titre) et Bruno Poladylés (non disponible au moment du tournage), ceci dit ce n’est pas plus dérangeant que ça, à vrai dire j’en ai même fait totalement abstraction dès le départ. De même cette « suite » s’éloigne des BD de Zidrou et Godi pour proposer un scénario 100% original. Je partais pourtant avec quelques a priori négatifs mais force est de reconnaitre que le film tient la route pour ce qu’il est, une comédie familiale sans prétention dont le seul but est de distraire petits et grands. Et c’est déjà pas si mal !

La Horde

On reste en France pour la suite de notre programme mais l’on change radicalement de registre en puisant dans le cinéma d’horreur avec La Horde, co-réalisé par Yannick Dahan et Benjamin Rocher et sorti en 2010 sur les écrans.
Pour venger l’un des leurs un groupe de flics décide de mener une expédition punitive contre le gang responsable de la mort de leur équipier. Mais les choses ne tournent pas vraiment comme prévu, d’une part les gangsters sont mieux armés qu’eux mais surtout l’immeuble ne va pas tarder à être pris d’assaut par une horde de zombies. S’ils veulent survivre, les flics, menés par Ouessem (Jean-Pierre Martins), et les truands, dirigés par Adewale (Eriq Ebouaney)…
Ca faisait quelques temps que ce film m’intriguait, il faut dire que le cinéma français n’est pas particulièrement prolifique dans le genre épouvante-horreur (même si le réalisateur français Alexandre Aja excelle dans le genre il bosse désormais exclusivement pour Hollywood). Revenons donc à nos zombies, visuellement il faut bien reconnaître que l’équipe des effets spéciaux ne s’est pas foulée pour le maquillage (on se croirait dans un films des années 70). Au niveau de l’intrigue ça reste assez classique (des survivants coincés dans un espace confiné et encerclés de zombies affamés), comme souvent dans le genre on ne sait pas comment les morts-vivants ont fait leur apparition mais pas grave, on n’est pas là pour se poser des questions métaphysiques ; faut que ça pète ! Et pour péter ça pète dans tous les sens, le film ne révolutionnera certes pas le genre mais il en exploite bien les ficelles…

Ronal Le Barbare

On reste en Europe mais plus au nord puisque c’est au Danemark que nous mènera notre prochaine escale avec un film d’animation co-réalisé par Thorbjørn Christoffersen, Kresten Vestbjerg Andersen et Philip Einstein Lipski, Ronal Le Barbare.
Ronal, jeune barbare aussi gringalet que trouillard, survit par miracle à l’attaque de son village par le terrible Volcazor et son armée alors que les siens sont faits prisonniers. Bien malgré lui Ronal va se retrouver obligé de voler au secours de ses compagnons malgré une inaptitude manifeste pour le combat ; mais il ne sera pas seul dans sa quête, le barde Alibert, la guerrière Zandra et le ranger elfe Elric viendront en renfort… Pour le meilleur et pour le pire !
Autant vous prévenir d’office Ronal Le Barbare ne s’adresse pas à un jeune public, c’est un film d’animation clairement réservé à un public plus mature, les dialogues sont crus, parfois teintés de références sexuelles. Bref à éviter pour une séance de baby-sitting. L’animation, sans être du niveau des géants du genre (Pixar ou Dreamworks pour ne citer qu’eux), reste convaincante et opte pour un graphisme plus dessin animé que hyper-réaliste. Le scénario est plutôt sympa, parodiant à tout va Conan Le Barbare et plusieurs standards de la fantasy (Le Seigneur Des Anneaux) sur une bande son très rock (pour ne pas dire franchement metal). Perso j’ai adoré le délire des réalisateurs, comme quoi certains films qui héritent d’une sortie « direct DVD » (sans passer par la case diffusion en salle) méritent quand même le détour…

Rebelle

Restons dans l’animation pour la suite de notre escapade cinématographique mais cette fois avec l’un des maîtres incontestés du genre, Pixar, et son dernier bébé, Rebelle, réalisé par Brenda Chapman et Mark Adams pour Disney.
Merida est la fille du roi Fergus et de son épouse Elinor qui règnent sur les Highlands d’Ecosse, mais elle ne rêve que de liberté et d’action plutôt que d’aspirer à la vie bien tranquille et formatée de princesse. Aussi quand ses parents lui annoncent que les trois principaux seigneurs du royaume vont lui présenter leurs fils en tant que prétendants elle fuit le château et son destin. Des feux follets la guide alors jusqu’à une chaumière occupée par une sorcière, la jeune fille fait alors un voeu dont elle est loin de mesurer la portée…
Pixar oblige on passe à de l’animation grand public mais aussi à un moteur graphique époustouflant (une mise à niveau de leurs précédents outils inaugurée à l’occasion de ce long métrage). Même au-delà de l’aspect purement visuel la magie Disney fonctionne toujours aussi bien et saura convaincre petits et grands. Tout au plus pourrait on leur reprocher un scénario qui a un air de déjà-vu, étant assez proche de Frère Des Ours (un dessin animé 2D signé Disney) mais le meiux reste de se laisser porter par le spectacle sans se poser de questions…

Voisins Du Troisième Type

Retour au cinéma « en chair et en os » avec la comédie fantastique Voisins Du Troisième Type signée Akiva Schaffer.
Quand un de ses employés est tué sur son lieu de travail, Evan (Ben Stiller) décide de prêter main forte à la police en créant une milice de quartier. L’initiative ne remporte pas un franc succès, il ne sera rejoint que par Bob (Vince Vaughn), Franklin (Jonah Hill) et Jamarcus (Richard Aoyade), et surtout n’est pas prise au sérieux par les autorités. Rapidement nos quatre compères vont réaliser que la menace qui pèse sur leur paisible bourgade est d’origine extra-terrestre…
L’intrigue est sympa avec nos quatre apprentis justiciers un tantinet dépassés par les événements, ce qui nous vaudra quelques situations bien burlesques. Le film joue aussi sur le relationnel avec un Ben Stiller qui interprète une véritable tête à claque puante d’égoïsme. D’un point de vue visuel les aliens sont plutôt convaincants. Bref le film reste globalement agréable même s’il n’est surement pas appelé à rester dans les annales du cinéma comique…
Pour la petite histoire aux USA le film s’est vu attribué un R (pour Restricted : interdit aux personnes de moins de 17 ans non accompagnées par un adulte) lors de sa sortie en salle ; les français, moins pudibonds (et surtout moins hypocrites), se borneront à une interdiction aux moins de 12 ans.

Le Grand Soir

On termine en restant dans la comédie mais retour en France pour Le Grand Soir, signé Benoit Delépine et Gustave Kervern, deux complices du Groland de Canal.
Not (Benoit Poelvoorde) et son frère Jean-Pierre (Albert Dupontel) sont frères mais tout les oppose, l’un s’est auto-proclamé dernier « punk à chien » de France alors que l’autre est vendeur en literie. Pourtant quand Jean-Pierre se fait à la fois plaquer et licencier s’est vers son frère qu’il se tournera, celui-ci va alors le prendre sous son aile pour l’initier à la punk attitude… En attendant de préparer la « révolution ».
Au début il faut s’accrocher, plus d’une fois j’ai été tenté de me lever et de couper le PC ou de passer à autre chose, mais finalement une fois que les choses se mettent en place le film est regardable, on s’autorise même quelques sourires. Je ne regrette d’avoir tenu jusqu’au bout même si je persiste à penser que le film ne me laissera pas un souvenir impérissable… A voir aussi pas la bande son signée par Les Wampas, un groupe méconnu de la scène punk-rock française…

Exit les cases… Enfin !

Exit les cases... Enfin !Ce matin après plusieurs semaines de vaines négociations (un pas en avant pour deux pas en arrière) entre les collectifs Une Tribu Dans La Ville et 150 Après d’une part et la Mairie de Nouméa et le Gouvernement d’autre part les autorités ont enfin décidé de prendre les choses en main et de raser les cases qui pourrissaient le site de la Moselle. La dernière prise de position officielle, et à priori celle ayant permis de débloquer la situation, est venue du Sénat Coutumier qui a insisté sur la nécessité de respecter la parole donnée, les collectifs s’étaient engagés à démonter les cases fin septembre avant de se rétracter mais seule la parole initiale fait foi selon la coutume. Pour faire simple on va dire en gros que la Mairie comme le Gouvernement attendaient qu’une instance reconnue par tous les mélanésiens prenne position avant de se mettre en branle. Et c’est désormais sur la bonne voie, les bulldozers s’en donnent à coeur joie sur le parking Moselle !
Je ne sais pas quelles seront les réactions des gogos-collectifs mais s’ils avaient eu un minimum de bon sens cela fait bien longtemps qu’ils auraient pris d’eux même la décision de démonter ces foutues cases, ou alors il fallait réfléchir avant de s’engager sur leur démontage mais visiblement la réflexion n’est pas leur point fort (ils ne sont déjà pas foutus de se mettre d’accord entre eux). Pour ma part je ne me fais pas plus de soucis que ça, ce n’est pas àa qui viendra mettre de l’huile sur le feu. Du point de vue des autorités il était impératif de réagir fermement faute de perdre toute crédibilité (et au risque d’une action plus « sauvage » des opposants aux cases). Ces cases bloquaient un parking public (je passe sur les autres gênes occasionnées par la présence d’un certain nombre de parasites dans leur sillage), jusqu’à nouvel ordre la Nouvelle-Calédonie fait encore partie du territoire français et reste donc dans un état de droit ; ça fait pas de mal de le rappeler de temps en temps… Même (et surtout) de façon vindicative afin de bien mettre les points sur les i.
Pour finir et pour appeler un chat un chat il faut quand même bien reconnaître que leurs cases étaient quand même franchement moches… Si l’autorisation de « construire » une « tribu dans la ville » sur le Quai Fed a été maintenue (après tout pourquoi seraient-ils les seuls à avoir le droit de jouer avec la parole donnée) j’espère qu’ils feront l’effort d’ériger des cases représentant dignement les diverses aires coutumières. Sur le fond je reste convaincu que l’idée est bonne est a du potentiel d’un point de vue touristique, c’est juste qu’il faut faire les choses correctement…
[Crédit photo : LNC.NC]

Mode Malade : ON

Je suis malaaadeComme le mois de novembre (déjà !) avait commencé par un long weekend (récupération le mercredi 31, férié le jeudi 1er, pont le vendredi 2 et le weekend à proprement parler) et que j’avais trouvé ça plutôt sympa comme situation je me suis dit qu’un second weekend prolongé serait le bienvenue mais voilà pas de jour férié à l’horizon (à part le dimanche 11 mais vu que ça tombe un dimanche ça me fait de belles jambes) ; bon bin tant pis on va remplacer le pont par une bonne crise de bronchite aigüe !
Bon dans la réalité les choses ne se sont pas exactement passées ainsi. J’ai bien senti un début de grippe aussi je me suis consciencieusement rué sur une boite d’Actifed Jour – Nuit que j’avais en réserve mais ça n’aura pas servi à grand chose. Après quatre jours de traitement mon état ne s’était pas du tout amélioré, bien au contraire, du coup jeudi matin je me suis enfin résolu à aller voir un toubib. Et voilà le verdict : bronchite aigüe, 8 jours d’antibio et 2 jours d’arrêt (jeudi, vendredi). Rien de bien extraordinaire si ce n’est que j’aurai apprécié que le médecin évite de me prescrire un sirop qui a été déremboursé pour service médical rendu insuffisant (Pneumorel, 2 flacons à 950 balles l’unité, et visiblement une efficacité plus que discutable).
Ce matin je ne dirai pas que je suis 100% opérationnel au niveau du souffle mais je me sens quand même moins « encombré ». Je tousse, je renifle mais dans une proportion que l’on va qualifier d’acceptable, pas de quoi m’empêcher de bosser (contrairement à vendredi quand je suis passé déposé mon arrêt de travail, j’ai eu l’impression d’avoir couru un marathon). On va continuer sagement le traitement prescrit (même le sirop inutile, mine de rien il me permet quand même de dormir sans quinte de toux).
Ca faisait un bail que je ne m’étais pas tapé une « bonne » bronchite et je ne suis pas vraiment pressé de repasser par là, pour moi éternel piéton c’est un calvaire de ne pas pouvoir me déplacer à ma guise et à mon rythme naturel…

[MUSIC] Francis Cabrel – Vise Le Ciel (Bob Dylan Revisité)

Francis Cabrel - Vise Le CielFrancis Cabrel n’est pas une machine à chanter comme de nombreux auteurs de variétés contemporains, il aime prendre son temps entre deux albums pour nous offrir une pépite à chaque fois. Autant vous dire que j’attendais avec impatience le successeur Des Roses Et Des Orties (sorti en 2008).
Je vous avouerai très honnêtement que j’ai un peu tiqué en apprenant que Vise Le Ciel, serait un album de reprises en français de titres de Bob Dylan. D’une part ça a déjà été fait bien avant lui par Hugues Auffray qui a d’abord repris quelques titres dans les années 60 avant de sortir les albums Chante Dylan (1997) et New Yorker (2009). Mais je ne peux surtout m’empêcher de ressentir une certaine frustration, quatre ans d’attente et d’espérance pour un album de reprises ce n’est pas évident à digérer.
Bon alors que vaut, aussi impartialement que faire se peut, cet album ? La voix de Cabrel et son rythme s’accorde bien au répertoire de Dylan, les titres (pas forcément parmi les plus connus du chanteur) sont harmonieux et plutôt agréables à écouter. Toutefois si Cabrel réussit à s’approprier les titres il ne leur donne pas assez de caractère pour faire oublier les originaux (d’un autre côté je doute fort qu’il ait eu cette prétention) du coup je ne peux m’empêcher d’entendre Dylan dans ma tête. Pour moi la seule chanson qui tire vraiment son épingle du jeu est L’Histoire D’Hollis Brown, sans doute justement parce qu’elle raconte une histoire.
Sans surprise mon verdict final sera donc mitigé, certes l’album est globalement agréable à écouter mais il n’a aucune identité propre contrairement aux autres albums de l’artiste ; la frustration préalable reste donc intacte après plusieurs écoutes (justement pour ne pas porter un jugement trop hâtif)…
Un peu court comme chronique je le reconnais volontiers mais c’est malheureusement tout ce que m’inspire cet album et franchement je n’aurai jamais cru pouvoir dire ça d’un CD de Cabrel. Si vous voulez un bon album de reprises je vous conseille plutôt Patricia Kaas Chante Piaf, c’est pas le même registre mais c’est une totale réussite, les titres ont été ré instrumentalisés et la voix de Patricia Kaas épouse parfaitement le répertoire de La Môme Piaf.