[BOUQUINS] J.K. Rowling – Une Place A Prendre

J.K. Rowling - Une Place A PrendreJe m’autorise une nouvelle petite escapade littéraire qui s’éloigne du thriller pur et dur le temps de découvrir Une Place A Prendre de J. K. Rowling, le premier roman « adulte » de l’auteure de la saga Harry Potter, et surtout heureux élu du Book Club de la Team AlexandriZ pour ce mois d’octobre (d’où ma fugue). J’aborde ce titre sans aucun a priori étant donné que c’est le premier roman de l’auteure que je lis (les HP sont dans mon stock à lire mais ne figurent pas parmi mes priorités).
Barry Fairbrother, un notable réputé de la paisible bourgade de Pagford, meurt brusquement d’une rupture d’anévrisme. Son siège au Conseil Paroissial, où il faisait office de figure de proue de l’opposition, se retrouve donc vacant ; les prétendants ne tardent pas à se manifester, certains pour reprendre le flambeau, d’autres pour museler l’opposition. Peu à peu des tensions vont apparaitre entre les communautés et même au sein des familles, des années de mensonges et d’hypocrisie vont ressurgir de l’oubli et diviser Pagford…
Bon certes ce n’est sans doute pas de la grande littérature (d’un autre côté je ne suis pas non plus un inconditionnel de cette supposée/prétendue/autoproclamée « Grande Littérature ») mais ce n’est pas non plus franchement illisible, pour moi le problème réside plus dans le fond que dans la forme. On ne sait pas trop vers quel style voulait s’orienter l’auteure, satire sociale, humour noir, drame, tragi-comique ; du coup par moment on est un peu largués à force de ne pas savoir sur quel pied danser. Ajoutez à cela que ça foisonne de personnages pas toujours clairement définis (les plus intéressants sont les ados, bien plus ancrés dans la réalité contemporaine que ceux qui peuplent Poudlard), de fait il faut parfois un temps de recul pour les recadrer. Bref globalement ce bouquin me semble être une tentative de la part de l’auteure de couper le cordon ombilical qui la lie à Harry Potter mais qui nous laisse un arrière goût de travail bâclé…
Si la première partie, sensée planter le décor et les personnages, traîne quelques longueurs dont on se serait volontiers passer, les choses se décantent par la suite, au fur et à mesure que Pagford (une bourgade fictive soit dit en passant) s’embourbe dans la confusion et que les vieilles rancoeurs refont surface, le style de l’auteure se fait plus incisif, le rythme est plus soutenu. Et en guise de bouquet final l’auteure plonge sa paisible bourgade dans le chaos.
Ma note (A : Excellent – B : Bien – C: Moyen – D: Bof – E : Nul) : C/D
Est-ce que je relirai ce bouquin ? Non, mais de toutes façons je ne suis pas un fan des relectures, j’ai trop de choses à découvrir.
Est-ce que je le conseillerai à d’autres lecteurs ? Non, je dirai même que je mettrai en garde un lecteur potentiel selon ses attentes.
Est-ce que je lirai d’autres titres de cette auteure ? Oui, la saga HP un de ces jours. Pour les titres à venir on avisera en temps et en heure mais je ne me jetterai pas dessus.

[BOUQUINS] Esparbec – Frotti-Frotta

Esparbec - Frotti-FrottaNouvelle escapade littéraire avec un bon vieux livre papier (donc hors programme 100% trhiller) et un genre à la réputation sulfureuse puisque je me suis plongé dans Frotti-Frotta, un « roman pornographique » signé par Esparbec, auteur considéré par beaucoup comme le meilleur auteur français du genre…
Quatrième de couverture : Dans les proches environs de Villeneuve, en pleine campagne, cerné par la garenne, Madame Grimaldi dirige un pensionnat pour jeunes filles pas vraiment comme les autres. Les jolies recluses vivent au grand air de la campagne, à l écart des miasmes de la ville, et pourtant… il semble régner ici un climat pernicieux… L une des règles de fer de l Institution ? Les élèves, si elles ont déjà goûté aux plaisirs de la chair, n en sortent que pour se marier. Cependant, leur sort n est pas aussi horrible qu on pourrait le croire. En attendant de leur trouver l homme qui leur conviendrait, et à qui elles conviendraient, la directrice et ses assistants, gardiens immondes de leur vertu, s efforcent de former et de distraire à leur façon ces malheureuses pensionnaires. Tout cela, évidemment, à l’insu de la foule, bien à l’abri derrière les murs impénétrables de l’Institution, établissement au-dessus de tout soupçon.
Je ne vais pas jouer les vierges effarouchées en disant que je ne m’attendais pas à ça et pourtant ce n’est pas complétement faux, non que j’aie été choqué par la chose mais disons que j’espérais quelque chose de plus érotique/sensuel qu’un banal étalage de scénettes pornographiques sans réelle trame de fond. Car c’est bien là que le bât blesse, si l’écriture et le style de l’auteur permettent une lecture fluide et agréable on peut lui reprocher un manque de scénario, tout apparait superficiel (surtout les personnages qui auraient mérités plus de profondeur, sans vouloir faire de mauvais jeux de mots) et laisse même un goût d’inachevé quand on referme le bouquin.
N’allez pas croire que je me suis ennuyé au cours de cette lecture, sachant que j’ai lu la chose le temps d’un week-end c’est forcément que tout n’est pas négatif, ce n’est pas déplaisant et surtout on se laisse facilement entrainer par l’écriture de l’auteur. Ca me confirme juste qu’en littérature (n’en déplaise aux intégristes culturels de tout poil je considère aussi ce genre comme appartenant pleinement au monde littéraire) comme au cinéma je suis plutôt adepte de la suggestion érotique que de pornographie pure et dure, et surtout d’histoires bénéficiant d’une réelle ligne conductrice. Par contre j’ai lu le bouquin de la première à la dernière page sans même opter pour une lecture en diagonale alors que je pense pouvoir affirmer n’avoir jamais réussi à mater un porno du début à la fin d’une traite…
Je voulais découvrir cet auteur et c’est désormais chose faite, toutefois je ne suis pas certain d’avoir envie d’aller plus avant dans son univers littéraire.