Bon après ces diverses escapades littéraires il est plus que temps de revenir à mon programme 100% thriller faute de quoi je ne m’en sortirai jamais, je n’ai pas l’intention de lire tous les thrillers en attente dans mon Stock à Lire mais au moins de découvrir un titre de chaque auteur (plus quelques « valeurs sures »), ma prochaine victime : Avant D’Aller Dormir de S.J. Watson.
Tous les matins depuis plus de vingt ans Christine se réveille comme une étrangère dans sa propre vie, suite à un accident elle souffre d’une amnésie qui a littéralement effacé ses vingt dernières années ainsi que les jours précédents. Sur les conseils de son thérapeute elle va parcourir le journal intime qu’il lui a demandé de tenir afin d’essayer de renouer avec son passé, son présent et elle même. Rapidement elle tombe sur des incohérences et des contradictions entre ce que Ben, son mari, lui affirme et les souvenirs qui remontent à la surface ; il devient impératif pour Christine de découvrir la vérité avant que la nuit tombe et que sa mémoire s’efface à nouveau…
Ah que voilà du thriller comme j’aime ! Une intrigue qui vous tient en haleine du début à la fin, en parcourant/partageant ces deux semaines de souvenirs écrits par Christine on ne sait que trop penser, l’auteur brouille volontairement les pistes, entre les révélations, les surprises et les rebondissements on ne sait plus où donner de la tête ; mais surtout on se demande ce qui va se passer pour notre héroïne même si elle découvrait la vérité. Sur qui peut elle réellement compter pour échapper à une éventuelle menace ? Sans être truffé d’action, de pétarades et de macchabées le rythme imposé par l’auteur reste soutenu tout au long du récit, plus les pages défilent et plus on est scotché…
Pour un premier roman cet auteur britannique tape juste et fort, et visiblement ça paie bien puisqu’il a bénéficié d’un accueil particulièrement enthousiaste aussi bien auprès du public que la critique et de ses pairs. Un thriller sur fond d’amnésie n’est pas forcément une grande première (je pense notamment à La Nuit Interdite de Thierry Serfaty, ou encore à la saga Jason Bourne de Robert Ludlum en passant par les BD XIII de Jean Van Hamme et William Vance) mais ce mix entre amnésie antérograde (incapacité à fixer de nouveaux souvenirs après le fait déclencheur) et rétrograde (oubli des faits antérieurs au fait déclencheur) apporte, à ma connaissance, une dimension nouvelle à cette pathologie comme thème central d’une intrigue.
Le bouquin se divise en trois parties, la première, courte, pose les bases de l’intrigue. La seconde, la plus longue du récit, nous plonge dans les souvenirs de Christine tels qu’elle a écrit au cours de ces deux dernières semaines avec son florilège de questions et de contradictions au fil des pages. Enfin la troisième nous ramène au jour présent pour un final tout aussi réussi que le reste (quoique partiellement prévisible). Une preuve de plus que les Editions Sonatine disposent d’un catalogue de thrillers qui mérite d’être décortiqué de fond en comble.
;-)) ça donne très envie de le lire !!!!!!!!
Tu en auras sans doute bientôt l’occasion 😉