[BOUQUINS] Estelle Tharreau – Les Eaux Noires

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Titre : Les Eaux Noires
Auteur : Estelle Tharreau
Éditeur : Taurnada
Parution : 2021
Origine : France
252 pages

De quoi ça cause ?

Joséfa est dévastée quand les eaux noires de la baie des naufragés rejettent le corps de sa fille, disparue depuis quelques jours. L’adolescente a été assassinée, mais l’enquête de police piétine.

Folle de rage et de chagrin, Joséfa va remuer ciel et terre pour que l’assassin de sa fille soit démasqué. Tant pis si pour cela il faut que les secrets des uns et des autres éclatent en plein jour…

Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Parce que c’est Taurnada et parce que c’est Estelle Tharreau ; ses deux précédents romans m’ayant agréablement surpris je replonge volontiers dans son univers littéraire.

Ma Chronique

Je remercie les éditions Taurnada, et tout particulièrement Joël, pour leur confiance renouvelée et l’envoi de ce roman.

Difficile d’imaginer la douleur d’un parent qui perd son enfant, une douleur sans doute encore plus vive quand l’enfant a été assassiné et que l’assassin reste non identifié. Un point de départ qui fait écho à une actualité avec l’affaire Daval (je comprends la douleur des parents d’Alexia, mais leur appétit médiatique me débecte).

Une douleur qui a de quoi faire perdre pied à ceux et celles qui y sont confrontés, et c’est exactement ce qui arrive à Joséfa dans le roman d’Estelle Tharreau. Elle va voir en tout habitant de la baie des naufragés le (ou la) potentiel(le) assassin de sa fille, n’hésitant pas à lancer des accusations sans le moindre fondement ou des rumeurs inventées de toutes pièces.

Dans le même temps, elle va se refermer sur elle-même. Il n’en faut pas plus pour que ses voisins et les autres résidents commencent à la regarder avec méfiance, voire plus. Un comportement qui va aussi lui attirer les foudres des médias… foudres dont sa fille subira les dommages collatéraux.

Une situation qui va encore s’envenimer quand un mystérieux Corbeau se joint à la partie, révélant les secrets les plus sombres des uns et des autres. Une tension qui va arriver à son apogée quand les hordes de la bien-pensance joueront les justiciers populaires sur fond de lynchage public.

Estelle Tharreau décrit à la perfection cette implacable mécanique qui va se mettre en branle en déployant inexorablement ses forces destructrices. L’auteure retranscrit avec justesse les états psychologiques de ses personnages.

Si l’intrigue ne s’attarde guère sur l’aspect purement policier de l’affaire, elle opte pour une approche plus originale en faisant du déroulé (et du délitement) des évènements le déclencheur de la résolution de l’assassinat de l’adolescente.

Une fois de plus Estelle Tharreau prouve qu’elle maîtrise toutes les ficelles du thriller psychologiques et qu’elle les manie parfaitement quand il s’agit de jouer avec les certitudes (et accessoirement les nerfs) de ses lecteurs.

En tant que lecteur, j’ai eu du mal à me sentir proche des personnages. J’ai trouvé le comportement de Joséfa complétement déplacé, la douleur n’excuse pas tout (ça serait trop facile de se réfugier derrière la perte d’un être cher pour justifier la calomnie et la diffamation. Pour les autres personnages (les résidents de la baie essentiellement), l’auteure prenant un malin plaisir à jouer avec nos certitudes, il est difficile de se faire une opinion tranchée sans que ne subsiste une part de soupçon.

MON VERDICT

13 réflexions au sujet de « [BOUQUINS] Estelle Tharreau – Les Eaux Noires »

    1. Pas la patate en ce moment, on est confiné ça devrait mer laisser plus de temps pour lire mais c’est tout le contraire… je lis au ralenti.
      Et je ne parle de mon implication à l’épicerie, c’est au ras des pâquerettes 🙂

      1. Oh putain, on vous a confiné sur l’île ?? Merde alors, vous étiez meilleurs élèves que nous, les Belges (qui sommes en rouge ultra vif mais tout va très bien madame la marquise) ???

        On me reconfinerait, je pense que j’aurais aussi le moral à zéro, même si, en automne, ça devrait passer mieux qu’au printemps (oui, toi tu es à l’envers).

        On a tous et toutes nos moments « sans »… c’est pas moi qui te jetterai la pierre, juste un verre de bière, si jamais 😉

      2. Putain, 10 ???? Mais c’est encore plus long que le confinement de mars/avril 2020, ça !!! On en avait eu 8, de semaines, si je ne dis pas de couilles….

      3. Reprise cette semaine du taf en présentiel (sauf le vendredi en télétravail)… le télétravail c’est le seul truc positif du confinement 🙂

      4. Non, ils n’ont rien compris ! Maintenant, tous les boulots ne savent pas se faire en télétravail, je serais ouvrière dans la maçonnerie que j’aurais du mal à numériser mes murs 😆

      5. Perso je peux bosser à temps complet en télétravail en complétant par des appels ou des visio via Teams.
        Ca a très bien fonctionné pendant ces 10 semaines de confinement… même mon boss est satisfait des résultats.
        On marche sur la tête… comme d’hab (ça doit être un effet de l’apesanteur inversée dans l’hémisphère sud) 😀

      6. L’avantage du télétravail, c’est que tu peux bosser en training ou en short super court, quand il fait chaud. Moi, je préfère !

        La Belgique marche sur la tête aussi, t’inquiètes pas ! :/

      7. Le short super court j’avoue que je n’ai pas encore essayé… au bureau comme à la maison je suis en bermuda, disons qu’au taf il est un peu plus habillé… et accompagné d’un truc en haut.

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