Malgré un Stock à Lire Numérique qui déborde, je ne refuse jamais une lecture à la demande d’un(e) auteur(e), surtout quand il s’agit de promouvoir l’auto-édition. Et plus encore quand je connais l’auteur(e) et apprécie son travail, dans ce cas-là je n’hésite pas à bousculer mon programme (qui il est vrai, est souvent bancal et fluctuant au gré de mes humeurs). C’est exactement ce que j’ai fait quand Céline Barré m’a proposé de lire et chroniquer son troisième roman, Le Vieux Qui Voulait Tuer Le Président.
Pour Théodore De La Morne, septuagénaire et de surcroît aristo sans le sou, la réélection de Francis Ollanzi à l’Élysée est aussi incompréhensible qu’inacceptable. Pour lui la solution s’impose d’elle-même : pour l’empêcher de nuire, il faut tuer le nuisible ! Théodore a bien conscience qu’il ne peut mener seul un pareil projet, il lui faut trouver et surtout convaincre des complices de confiance…
Si vous connaissez les précédents romans de Céline Barré (Quel Pétrin ! et Péril Au Fournil !) vous ne serez pas surpris de retrouver des personnages connus (l’intrigue démarre à Tresville, petit village dont les lecteurs de la première heure connaissent quasiment tous les habitants) et un projet un peu (beaucoup) insensé. Si vous ne connaissez pas les Trevillois(es), je vous encourage vivement à vous procurer ces romans : chaque lecture vous assurera une cure de bonne humeur bienvenue !
Le lecteur averti retrouvera avec plaisir un humour qui flirte parfois avec l’absurde tant les situations dans lesquelles se retrouvent parfois les personnages sont improbables. Bons mots garantis aussi dans les échanges entre des individus parfois antagonistes et très souvent en total décrochage d’avec la réalité. Sourires, rires et fous rires sont assurés au fil des pages.
Céline Barré joue habilement avec les différents registres de l’humour, pour notre plus grand plaisir. Ce qui ne l’empêche pas d’aborder, avec une apparente légèreté, des sujets plus sérieux (l’amitié, la vieillesse, la maladie…). Le lecteur pourra s’y attarder et y réfléchir, ou pas…
Une plume certes efficace pour titiller les zygomatiques des lecteurs mais aussi très agréable à lire par la richesse de son vocabulaire et son style. On a le fond et la forme pour le même prix, ce serait dommage de ne pas en profiter !
Cerise sur le gâteau, au fil des pages vous relèverez certainement quelques clins d’oeil vers des personnages qui vous feront immanquablement penser à quelqu’un… mais comme vous les savez déjà certainement : « toute ressemblance etc… » (j’avoue fortuitement avoir eu un faible pour Gilles le jardinier, ancien écrivain reconverti dans le jardinage à l’Élysée).
Si le choix de la couv’ vous surprend, je peux vous assurer qu’il n’y là rien de fortuit, l’explication viendra en temps et en heure.
Un feel good c’est toujours plaisant entre toutes nos lectures noires 😉
Et en plus on soutient l’auto-édition 😉
Gilles le jardinier !! Excellente, celle-là ! Bon, je dois noter ce roman dans ma wish-list du père Nowel ou des Cloches de Pacques… 😆 Le nom du président, on dirait un mélange entre le précédent et l’actuel.. « Ollanzi » Le début de l’actuel et la fin du précédent…
Plutôt pour les Cloches, ça fera moins long à attendre…
Je ne pense que le nom de Ollanzi soit vraiment un hasard… mais il est quand même pire comme présidents que nos deux tâcherons 🙂
Je veux bien que toute ressemblance serait purement fortuite, mais ça fait penser à un accouplement contre nature d’un Hollande et d’un Sarkozy… faudrait demander à l’auteur.
Pire que les deux réunis ??? C’est possible ?? 😛
Beeerk le rejeton caché de Sarko et Flamby !!! C’est malin je vais faire des cauchemars toute la nuit 😀
Désolée, le but n’était pas de te traumatiser ! J’le f’rai plus, j’te promet ! mdr
C’est tout à ton honneur d’accepter les demandes des auteurs d’autant plus quand c’est une bonne surprise 🙂
Faut juste éviter de se laisser déborder par trop de demandes.
Et que les auteurs soient patients, je ne réponds pas toujours au quart de tour 🙂