Fidèle à mes habitudes il n’était pas question pour moi de rater mon rendez-vous annuel avec Guillaume Musso ; surtout en sachant que Marc Levy avait placé la barre très haut pour ce classico littéraire version 2016. C’est donc plutôt enthousiaste que je me suis lancé dans la lecture de La Fille De Brooklyn, le résultat fut-il à la hauteur de mes espérances ?
A quelques jours de leur mariage, alors que Raphaël tanne sa fiancée, Anna, à propos de l’absence totale de secrets dans leur couple, elle finit par lui montrer une photo de trois corps calcinés en avouant froidement : « C’est moi qui ai fait ça ». Surpris et choqué par ce qu’il vient d’apprendre, Raphaël quitte la maison ; quand il revient plus tard, décidé à donne une chance à Anna de s’expliquer, la jeune femme a disparu. Avec son ami, Marc, un ex-flic, Raphaël va essayer de découvrir le passé d’Anna afin de la retrouver tout en protégeant son secret…
Je ne vous ferai pas languir plus longtemps avant de répondre à la question posée en intro de cette chronique. Pari réussi pour Guillaume Musso, qui nous offre une intrigue menée de bain de maître et pleine de rebondissements (quand y’en a plus, y’en a encore comme dirait la pub pour Paic). Sans surprise l’auteur sait y faire pour que l’on reste accroché à son récit, plus on avance dans le scénario, plus la lecture se fait fébrile.
Une enquête qui mènera nos enquêteurs en herbe, Raphaël et Marc, de la France aux Etats Unis. Un voyage dans le passé d’Anna pour essayer de comprendre le présent. Deux personnages aux caractères (et aux méthodes) opposés mais qui se complètent efficacement. Et bien sûr en toile de fond on n’en finit pas de se poser des questions sur le passé d’Anna. Alors Anna, ange ou démon ? Ne comptez pas sur moi pour répondre à cette question.
La sauce prend, le roman est efficace et hautement addictif, mais il manque un je-ne-sais-quoi qui ne provoque pas le feu d’artifices attendu, peut être un final US un peu rapide à mon goût. Une faiblesse partiellement rachetée par l’ultime chapitre.
De fait le classico Levy vs Musso version 2016, donne l’avantage à Marc Levy. Ces trois dernières années j’avais donné la balle de matcch à Guillaume Musso, voilà qui devrait rétablir l’équilibre. Quoi qu’il en soit je serai présent pour le classico 2017 !
MON VERDICT

Et dire que tout démarre par une dispute plutôt classique :
– Je suis sérieux, Anna : je ne veux pas vivre dans le mensonge.
– Ça tombe bien : moi non plus. Mais ne pas vivre dans le mensonge ne signifie pas n’avoir aucun secret.
– Donc tu l’admets : tu as des secrets !
– Mais tout le monde a des secrets, Raphaël ! Et c’est très bien comme ça. Nos secrets nous définissent. Ils déterminent une partie de notre identité, de notre histoire, de notre mystère.
Sans vouloir faire dans la philosophie à deux balles, pour ma part je partage l’avis d’Anna, il est de secrets qui doivent le rester, ils font partie de nous et n’appartiennent qu’à nous, inutile de remuer la merde du passé. Vivons plutôt l’instant présent pour nous construire des lendemains qui chantent…
Pour la petite histoire la partie qui se déroule aux USA a lieu en pleine course à la Maison Blanche, avec notamment les primaires des républicains. Dans le roman les américains sont des gens sensés : Donald Trump n’est pas le grand favori !
Rrrhhôô, je ne l’ai pas encore dans ma PAL mais cela ne va pas tarder! Je trouve qu’il se bonifie de roman en roman! 🙂 Merci pour cet avis!
Je l’ai trouvé un tantinet en deçà de ses précédents romans… mais peut être que le contexte a joué un rôle dans mon jugement : j’avais hâte de le terminer pour pouvoir attaquer Surtension d’Olivier Norek !
Ahah! Je n’aurai pas cette hâte car aucune envie de tenter cet auteur! Je vais donc essayer de le déguster tranquillou! 🙂
Tu fais partie des irréductibles anti Levy/Musso ?
Je conçois volontiers que ce n’est pas de la « grande littérature » mais c’est divertissant.
Quoi qu’il en soit je respecte ta position (les seuls que je ne respectent pas sont ceux qui critiquent sans avoir lu).
Ah ah non, j’adore Musso! J’ai tous ses livres! Par contre, mon intérêt pour Levy baisse de roman en roman! Ah ah, non, je parlais de Norek car tu as dit qu’à cause du Norek qui t’attendait en lecture, tu as dévoré le Levy! C’est Norek que je ne suis pas du tout tentée de découvrir! 🙂
Oups j’avais mal interprété ta réponse.
Etrange que Norek ne t’inspire pas plus que ça, son registre me parait 100% compatible avec ton blog 🙂
Je suis d’accord avec toi et, en général, je ne me laisse pas influencer par la personnalité de l’auteur pour découvrir ou pas ses écrits. Mais en ce qui concerne celui-ci, ça bloque! Peut-être un jour! 😀
Allez, je devrais une fois me décider à les lire, tes auteurs phares de l’année ! Au moins le dernier Lévy dont tu nous chantais les louanges… 😉
D’un autre côté je suppose que ta PàL déborde… pas d’impératif à y ajouter des Levy / Musso 🙂
Non, je ne suis plus à ça près…
On est maso, on en demande toujours plus !!!
Pire, je fouille pour en avoir plus ! Ce n’est pas « Panama Papers » chez moi, mais « Book Papers » !
On souffre du même syndrome fouineur. On aura jamais le temps de tout lire mais on continue à accumuler !!!
Comme les hamsters ou les écureuils. Toujours cette envie de rayer des titres de ma wish-list et ce bonheur quand on en trouve un, on se fait dessus de jouissance !
Le combat éternel. .. 🙂
J’ai un Musso dans ma pal ( je ne sais plus lequel. .. lol )
J’ai bien envie de lui faire bientôt prendre l’air
Si ça se trouve c’est un Valentin et non un Guillaume 😉
Non non c’est bien un Guillaume 🙂