Au menu du jour, un bouquin tombé entre mes mains un peu par hasard, ou plutôt du fait de nombreuses critiques enthousiastes lues çà et là sur le net. Il n’en fallait pas plus pour me motiver à découvrir Dust de Sonja Delzongle.
Hanah Baxter est une brillante profileuse installée à son compte. Elle est contactée par Collins, le chef de la police criminelle kényane ; les enquêteurs sont sur les dents face à un tueur en série qui sévit depuis plus de deux ans. Il signe ses crimes d’une croix tracée au sol avec le sang de ses victimes. Rapidement Hanah va se rendre compte que l’affaire est bien complexe qu’elle n’y parait…
Embarquement immédiat pour le Kenya. Dépaysement garanti ! On sent que l’auteure maîtrise son sujet, qu’il s’agisse de la culture kényane (ou plutôt devrai-je dire des cultures kényanes), des paysages, des croyances et traditions, les descriptions sont d’un réalisme saisissant. On découvre un pays déchiré entre modernisme et tradition, où la sorcellerie est plus qu’un simple mythe et où la sécurité n’est souvent qu’illusoire.
« Hanah sentait son pouls battre au galop. À côté de l’univers que lui décrivait Swili, les rues de New York et même le Bronx lui paraissaient être le monde des Bisounours. »
De prime abord le pitch peut sembler classique : une profileuse qui court après un tueur en série ; rien de neuf sous le soleil. Mais rapidement on réalise que l’on tient entre les mains un thriller dense, complexe et surtout captivant. A l’enquête initiale viennent se greffer une seconde, puis une troisième et enfin une quatrième enquête ; on se doute bien qu’il existe un lien entre elles mais l’auteure sait brouiller les pistes pour nous tenir en haleine.
Au centre de l’intrigue un problème, ou peut être devrai-je dire un fléau, méconnu en Occident et plus ou moins volontairement ignoré en Afrique : la chasse aux Albinos. Des croyances primales mais encore tenaces aujourd’hui prêtent aux membres et organes des Albinos de puissants pouvoirs magiques, du coup les sorciers sont particulièrement friands de cette matière première pour réaliser leurs foutus grigris et potions. La demande ne s’arrête pas aux portes de l’Afrique, difficile de quantifier un pareil trafic humain mais il est de dimension internationale (sans surprise l’Asie fait partie des gros clients de ces trafiquants). Aussi incroyable que cela puisse paraître, surtout en plein XXIème siècle, cela existe bel et bien ; une recherche sur Google suffira à le confirmer.
Sonja Delzongle ne soigne pas que son intrigue, ses personnages sont particulièrement bien travaillés et ont parfois une personnalité complexe. A commencer par Hanah Baxter que l’on ne peut pas vraiment qualifier de professionnelle de la relation humaine, mais elle n’en reste pas moins attachante dans son obstination à découvrir la vérité.
Le personnage le plus trouble, et ce dès sa première apparition, reste incontestablement Darko Unger. Quel est son véritable rôle dans cette affaire ? De prime abord il apparaît nettement pas tout à fait blanc, ni tout à fait noir (sans jeu de mot douteux, s’agissant d’un Albinos), reste à deviner si le gris tire plus vers le clair ou le foncé…
Au niveau des flics kényans avec qui Hanah va devoir bosser, j’ai eu un faible pour Kate Hidden, la touche féminine de l’équipe et nouvelle recrue de la crim’. Mais j’ai aussi adoré détesté Mendoza, la parfaite tête à claques !
Pour faire simple ce bouquin est une totale réussite à tout point de vue, pas une baffe, ni un uppercut mais un méga coup de genou dans les couilles. Ce bouquin vous prendra aux tripes, les vrillera en tout sens avant de vous lâcher hagard ; mais entre temps vous serez passé par toute la gamme des émotions en compagnie de Baxter. Enooorme coup de coeur !
« Incompréhension, mutisme, révolte, autant de sentiments qui frappaient, pêle-mêle, comme de la grenaille, tous ces hommes, alors qu’ils venaient de lever le voile sur la folie humaine à son paroxysme. »
Dust est le quatrième roman de Sonja Delzongle, toutefois je ne pense pas parvenir à mettre la main sur les précédents qui ont été édités avec parcimonie, mais je compte bien surveiller les prochains afin de ne pas les rater.
Tabernacle ! Tu l’as lu avant moi ! Je vais tâcher de ne pas trop traîner, parce qu’un 5 bouteilles, c’est pas de la merde mais du grand-cru !!
Un grand cru je confirme, ça fait froid dans le dos et ce n’est pas la faute à la clim’
Brrrr, je me le garde pour les canicules, alors !!
Je l’ai acheté, avec ta chronique je sais maintenant que c’est une bonne pioche ;-). Quel enthousiasme !
Excellente pioche je confirme, j’ai hâte de découvrir ce que tu en as pensé !
ah je le rajoute en haut de ma liste à lire!!!!!Tout ce que tu en dis, me branche bien….Et puis moi j’adore la profiler qui traque les tueurs, c’est d’un classique, mais moi c’est tout ce que j’aime!!!!;)
Sonja DEelzongle réussit un superbe mix entre classique et originalité.
Bravo pour le coup de genou dans les couilles je suis trop fan et tres bel avis nous sommes d’accord !!!
Tu fais partie des coupables qui ont motivé ma lecture. Merciiii !
Wahou j’adore ce genre de responsabilité, je plaide coupable avec préméditation !!!
hummm tu donnes très envie de le lire…. au secours ma PAL ! 🙂 j’essaie de le trouver… merci Fred !
Tu peux foncer c’est de la balle… mais faut avoir le coeur bien accroché.
je l’ai aussi adoré. J’ai un peu de mal à faire la chronique.
J’ai eu le même problème, il y a plein d’aspects du bouquins que je n’ai pas abordé mais j’essaye de faire concis.
Je poste mon avis demain 😉
Je guette alors 🙂
J’espère que tu viendra y apposé aussi tes remarques 😉
Cela va de soi 🙂
Alors à tout de suite 😉
mission accomplie 😀
Enfin presque 😉
On fait comment quand on pas d’attributs masculin pour se prendre un coup de genou?? 😉
Bon, les coups de coeur des copains j’en tiens compte. Du coup je le note 🙂
Hâte de savoir si le coup de coeur sera partagé.
Pour ta question… Joker !!!
Pour les filles c’est un orgasme littéraire
petit joueur! lol
Face à la concurrence, genre une certaine Belette, je ne fais pas le poids.
je peux comprendre… 😉
J’espère que tu ne souffres pas trop hein!!! Tu sais quoi??? je vais le lire…parce que je n’ai pas de couilles ahahahhahha
A en croire les expertes l’équivalent féminin est l’orgasme littéraire !
Je fonce alors 😀