Malgré mon aversion pour la religion j’ai été irrésistiblement attiré par le titre de ce bouquin, Dieu Est Un Pote A Moi, ça m’inspirait sans que je puisse vraiment me l’expliquer (non non ne mettez pas ça sur le compte d’une soudaine crise de foi, je suis toujours aussi athée) ; du coup je me suis laissé tenter quand il est apparu au catalogue de France Loisirs, j’ai acheté les yeux fermés sans rien savoir ni de son contenu, ni de son auteur, Cyril Massarotto.
Le narrateur, un trentenaire des plus ordinaire, vendeur de nuit dans un sex-shop, est, du jour au lendemain, choisit par Dieu pour tailler un brin de bavette avec lui. Ensemble ils parleront de tout et de rien, Dieu n’hésitera pas à lui filer un coup de main pour l’aider à conclure avec Alice, une étudiante en psychologie croisée au magasin. Deux rencontres qui bouleverseront sa vie…
Un pitch plutôt plaisant à condition que les causeries divines ne tournent pas autour de la religion et sur ce point je n’ai pas été déçu, au contraire le Dieu en question ne semble pas très porté sur les églises et leurs dogmes. Son message est universel et peut séduire tout croyant, quelle que soit sa religion, et même les athées les plus irréductibles. Amour, amitié, famille, deuil, souffrance… les thèmes abordés sont divers et variés, bien traités sans jamais sombrer dans un didactisme ou un moralisme soûlant.
On suit le quotidien du narrateur sur plusieurs années, on partage avec lui une large palette d’émotions, du rire (souvent) aux larmes (quelques moments forts en réserve). On partage ses moments de bonheur mais aussi ses peines et ses colères. Le véritable coup de force de l’auteur, outre une écriture très agréable à parcourir, est de nous proposer un héros auquel n’importe quel quidam peut s’identifier (il n’est d’ailleurs jamais nommé), hormis sa rencontre avec Dieu on peut vivre sa vie, avec ses hauts et ses bas. Du coup forcément on vit aussi plus intensément ses émotions.
Tout au long du roman il est question d’une question divine que Dieu pose aux hommes et aux femmes juste après leur mort ; je peux juste vous dire que votre curiosité à ce sujet sera satisfaite. Par contre ne comptez pas sur moi pour vous dire dans quelles circonstances et encore moins vous révéler ladite question (un indice d’importance toutefois : la réponse n’est pas 42).
Le roman est court (trop court, c’est à regret que l’on le referme), on plonge de suite au coeur de son histoire et une fois ferré, on ne le lâche plus avant la fin (lu en une journée). Une petite perle littéraire comme on n’en croise trop rarement. Un véritable coup de force de la part de l’auteur qui signe là son premier roman (paru en 2008 chez XO Editions) dont le succès sera international. Pas mal pour un coup d’essai ! Incontestablement ça donne envie de se plonger dans les romans suivants de l’auteur, à commencer par la « suite », Le Petit Mensonge De Dieu, publiée en début d’année.
eheh, j’aime quand le hasard ou le feeling nous pousse vers un livre ;-). C’est de plus en plus difficile avec le net.
Je n’avais jamais entendu parlé de ce bouquin, merci pour cet avis qui titille bien ma curiosité !
C’est quasiment inédit chez moi de flasher pour un titre sans chercher à en savoir plus… mais là je dis un grand merci au hasard des flasheurs (à ne pas confondre avec les radars flasheurs).
Tu n’aimes pas la religion ou les hommes qui la représentent ?? Moi, j’avais une aversion pour le système, les curés et tout le blabla, jusqu’à ce que quelqu’un de bien me dise que tout cela n’avait rien à voir avec Dieu et la religion… et que la religion était là pour guider les gens, les tenir, aussi, vu que l’on vit en société.
Bref, après moult réflexion et discussions, je me suis réconciliée avec Dieu et je continue de dire « merde » au système des curés 😉
Preuve que je connais mes classiques je citerai le grand philosophe Daniel Guichard : « Ce n’est pas à Dieu que j’en veux, mais à ceux qui l’ont remplacé ».
Je ne suis pas contre le principe d’un Dieuboudhalla… Je n’ai pas besoin de lui mettre un nom sur la tronche et de respecter des rituels à la mord moi le noeud (non pas mordre ça doit faire vachement mal).
On va dire que je suis pote avec un truc sans nom…
Preuve que je connais mes classiques je citerai le grand philosophe Daniel Guichard : « Ce n’est pas à Dieu que j’en veux, mais à ceux qui l’ont remplacé ».
Je ne suis pas contre le principe d’un Dieuboudhalla… Je n’ai pas besoin de lui mettre un nom sur la tronche et de respecter des rituels à la mord moi le noeud (non pas mordre ça doit faire vachement mal).
On va dire que je suis pote avec un truc sans nom…
Joli ! Si je portait un chapeau, je l’enlèverais pour saluer la belle phrase de maître Guichard !
Ah, mon vieux, les salamalecs de certains en soutanes me font vômir, mais le grand barbu, j’ai rien contre lui, il a tout bien planifié dans sa création 😉
Non, pas mordre le noeud, paraît que ça fait mal !!!
Un truc sans nom… original ! 😀