[BOUQUINS] Jussi Adler-Olsen – Dossier 64

J. Adler-Olsen - Dossier 64Il est des titres comme ça qui, du moment qu’ils débarquent dans mon Stock à Lire Numérique, se trouvent propulsés en tête des priorités de lectures futures. Ce fut le cas de ce fameux Dossier 64 signé Jussi Adler-Olsen, l’auteur danois nous livre là la quatrième enquête de son désormais fameux Département V.
Sous l’impulsion de Rose, la secrétaire du Département V, Carl Morck et son « équipe » se penchent sur la disparition mystérieuse, en 1987, de Rita Nielsen, tenancière d’un bordel supposée suicidée. Rapidement ils vont découvrir que trois autres disparitions non élucidées sont survenues à quelques jours d’intervalles. Carl, Assad et Rose vont devoir trouver le lien entre ces quatre dossiers s’ils veulent espérer résoudre l’affaire…
Comme dans les précédentes enquêtes du Département V on navigue entre le passé (les déboires de Nete Hermasen, le fameux dossier 64, et sa vengeance contre ceux qu’elle juge responsable) et le présent (non seulement l’enquête du département mais aussi de nouvelles révélations concernant l’affaire qui a coûté la vie à Anker et cloué au lit Hardy). L’auteur nous propose une intrigue dense et pleine de surprises (jusqu’au final en apothéose), une enquête qui mènera le Département V dans des milieux particulièrement nauséabonds.
Cette nouvelle affaire est aussi l’occasion pour l’auteur d’étoffer les personnalités de ses personnages, pour Carl l’évolution se fait essentiellement dans son quotidien tandis que sa relation avec Mona se fait plus « officielle », par contre concernant Assad et Rose on en apprend d’avantage sur eux au cours de cette enquête dans laquelle ils sont particulièrement impliqués.
Au niveau des seconds couteaux, on peut difficilement reprocher à Nete Hermasen son désir de vengeance, ce petit bout de femme est des plus attachantes du coup on aurait tendance à fermer les yeux sur ses actes. Il en va tout autrement de Curt Wad, personnage puant que l’on se plaira à détester tout au long du roman, on en viendrait même à lui souhaiter le pire, mais surtout que ça dure longtemps.
Ce quatrième opus ne dépare pas dans la série, outre son intrigue en béton il est parsemé de touches d’humour, souvent lors des échanges (parfois houleux) entre Carl et ses deux assistants pour le moins atypiques. Résultat des courses, on est, une fois de plus, conquis par Jussi Adler-Olsen, qui confirme, si des doutes persistaient, qu’il compte désormais parmi les grands noms du polar nordique.
Que les inconditionnels du Département V se rassurent l’auteur n’en a pas encore fini avec nos trois lascars, un cinquième roman est déjà paru au Danemark, on peut légitimement espérer voir une traduction française en courant d’année prochaine… Et c’est tant mieux parce qu’il reste encore bien des questions en suspens.