Et une trilogie de plus bouclée avec ce troisième et dernier volet de la chasse aux démons façon John Cleaver, je me suis en effet rué sur Nobody de Dan Wells dès que je l’ai aperçu. Le tome précédent, Mr Monster, se terminait sur un cliffhanger prometteur j’avais donc hâte de découvrir la suite…
John W. Cleaver, plus que jamais convaincu d’être un potentiel tueur en série, se prépare à la confrontation avec Nobody, la démone qu’il a provoqué. Quand l’Homme de Main, un tueur en série, commence à sévir à Clayton le jeune chasseur de démon pense qu’il doit s’agir de Nobody ; reste à savoir qui trouvera l’autre en premier et pour John à éviter, autant que faire se peut, que les victimes ne se multiplient…
L’auteur continue de jouer habilement avec le mélange des genres : fantastique, thriller et humour (noir mais pas que). Le décor étant déjà planté on entre directement dans le vif du sujet, avec une chasse au démon pleine de surprises, de fausses pistes, et de rebondissements. Mais surtout on découvre un John Cleaver qui essaye de se sociabiliser aux côtés de Marci bien qu’il soit toujours incapable de mettre des mots sur ses sentiments pour elle. Un John tiraillé justement entre Marci et Brooke. Cette nouvelle dimension, plus empathique, du personnage, apporte un souffle de nouveauté à l’ensemble.
Plus encore que dans les deux précédents romans John se trouve personnellement impliqué dans son face à face démoniaque, à ce titre les derniers chapitres sont de loin les plus intense de la trilogie, John se trouve face à un dilemme auquel personne n’aimerait être confronté. Et nous heureux lecteurs restons suspendus au page, blindés d’adrénaline ! Alors happy end or not ? Puis quoi encore ! Si vous voulez le savoir il va falloir que vous lisiez le bouquin, et tant qu’à faire profitez-en pour lire la trilogie complète. Tout ce que je peux vous dire c’est que cette fin, heureuse ou non, est grandiose, un bouquet final totalement réussi.
Cet ultime opus est de loin le plus sombre des trois, mais aussi le plus intense au niveau de la charge émotionnelle (bin oui j’ai été à deux doigts de verser une petite larmiche). Franchement je ne peux que vous recommander cette trilogie aussi originale que riche. Les personnages, les situations, les dialogues, tout est parfaitement maîtrisé ; mine de rien l’auteur a dû sacrément se documenter sur les serial killers, ses réflexions sur le sujet ne semblent pas dénuées de bon sens.
Et maintenant Monsieur Wells ? Les deux premiers volumes d’une nouvelle trilogie ainsi qu’un roman « one-shot » sont d’ores et déjà sortis aux Etats-Unis, il n’y a plus qu’à croiser les doigts pour qu’un éditeur se rue dessus et nous les propose bientôt en français (la trilogie en question, Partials, semble jouer à fond la carte du fantastique post-apocalyptique donc je ne suis pas certain que les Editions Sonatine soient intéressées).
Tiens, vla ty pas qu’on est pas du même avis ;-). Je n’ai lu que le premier tome, que j’ai trouvé sans grand intérêt, genre vaste mélange qui ne se mélange pas bien.
Le premier m’avait moyennement convaincu, surtout parce que le contenu ne correspondait pas à ce qui était annoncé en quatrième de couv’ ; ensuite la série va en s’améliorant.
Le mélange des genres de me dérange pas quand je sais à quoi m’attendre (cf Le Livre Sans Nom et ses suites).
moi j’aime le mélange des genres, mais j’ai trouve celui-là raté, la mayonnaise ne prenait pas à mon goût…
J’aurais peut-être dû persévérer mais j’ai bien trop de choses à lire, tant pis…