[Zik News] Diana Krall – Glad Rag Doll

Diana Krall - Glad Rag DollComme vous le savez si vous me suivez depuis un certain temps je ne consacre pas beaucoup de posts à des chroniques musicales, et pourtant je passe mon temps à écouter de la zik et à récupérer des albums divers et variés (mes goûts musicaux sont très éclectiques). Si je poste ici c’est soit pour partager un coup de coeur, soit pour vous faire découvrir un truc qui sort de l’ordinaire…
Ca fait plus de 10 ans que je « suis » la carrière musicale de Diana Krall et j’avoue ne jamais avoir été déçu par un de ses albums depuis The Look Of Love (sorti en 2001), elle fait incontestablement partie des voix qui comptent sur la scène jazz internationale aussi quand j’ai appris que la lady sortait un nouvel album, Glad Rag Doll je me suis rué dessus sans la moindre hésitation.
La première surprise est visuelle avec une jaquette loin de la sobriété habituelle de Diana Krall, l’artiste, légèrement vêtue, prend une pose sensuelle, aguicheuse juste ce qu’il faut sans être vulgaire ; il faut dire qu’à 47 ans la jazzy woman a encore des atours forts sympathiques. Mais le « choc » est surtout sonore, la chanteuse a renoncé au jazz pour nous offrir un album de reprises modernisées de standards du blues et le résultat est plutôt bluffant. Ce n’est pas une surprise de découvrir que la voix de la chanteuse est particulièrement bien adaptée au genre, par contre si le piano est toujours présent il se fait plus discret, globalement les mélodies sont plus « musclées » que dans les précédents albums de la chanteuse.
L’avenir nous dira si c’est un véritable tournant dans la carrière de Diana Krall ou s’il s’agit juste d’une incartade histoire de se faire plaisir. Pour ma part je trouverai dommage qu’elle renonce définitivement au jazz car c’est vraiment un domaine où elle excelle. Toutefois force est de reconnaître que cette escapade bluesy est aussi une totale réussite et un pur bonheur pour les oreilles.
A noter que cette année a aussi vu la sortie du nouvel opus d’une autre grande voix de la scène jazz féminine, en effet Melody Gardot nous offre The Absence, et, étrange coïncidence, elle aussi a délaissé le son jazzy pour s’aventurer vers d’autres sonorités (avec des mélodies fortement teintées de rythmes sud-américains).

[BOUQUINS] John Grisham – Les Partenaires

J. Grisham - Les partenairesMon marathon littéraire sous le signe du thriller me réserve encore quelques découvertes mais, de temps en temps, je vais l’émailler par quelques « valeurs sures » du genre ; mon choix se portera donc sur John Grisham et son dernier opus en date, Les Partenaires.
David Zinc, jeune et brillant avocat dans l’un des plus prestigieux cabinet de Chicago décide un beau matin de changer de vie. Il quitte son job et file prendre une cuite dans un bar avant de se retrouver, presque par hasard, chez Finley & Figg, un modeste cabinet sont les deux associés ne semblent pas vraiment à cheval sur la déontologie. Le jeune homme, déjà bien bourré, affirme qu’il souhaite rejoindre leur cabinet. Et de fait le lendemain il se présente, frais et dispo, chez ses nouveaux partenaires qui l’embauchent. Justement le cabinet envisage de se joindre à un recours collectif contre un puissant groupe pharmaceutique soupçonné d’avoir mis sur le marché un médicament potentiellement dangereux pour les patients. Dès lors les trois associés, aidés de leur secrétaire juridique, vont tout mettre en oeuvre pour constituer un dossier solide sensé leur assurer la fortune. A condition que David (Finley & Figg) parvienne à terrasser Goliath (Varrick Labs)…
Ceux qui affirment que quand on a lu un roman de John Grisham on les a tous lus n’ont pas dû en lire beaucoup avant de prononcer un verdict aussi péremptoire qu’infondé ; certes la quasi totalité de ses bouquins sont des thrillers juridiques mais ce n’est pas pour autant qu’ils n’ont pas une « identité » propre… Mais bon laissons ces mauvais coucheurs (et mauvais lecteurs) là où ils sont ! Pour ma part pour avoir lu une bonne partie de sa prose je n’ai jamais été déçu, la qualité est inégale mais globalement ça reste des intrigues bien ficelées souvent enrichies d’un regard sans concession sur la société américaine. Ce dernier opus ne déroge pas à la règle et c’est notamment l’industrie pharmaceutique qui est mise sur la sellette mais aussi les gros cabinets que l’on pourrait comparer à des « usines à avocats ». Par contre au rayon des nouveautés on trouve de nombreuses touches d’humour dans le récit (surtout dans la première partie, avant que l’affaire ne soit réellement lancée). Autre originalité de ce titre par rapport à ses prédécesseurs l’intrigue principale (la confrontation entre F&F et Varrick Labs) est émaillée de plusieurs affaires « secondaires » (essentiellement les dossiers que monte et défend David). Pour le reste Les Partenaires se classe dans les thrillers 100% juridiques de l’auteur qui maîtrise toujours aussi bien les arcanes du système judiciaire américain.
Pour moi c’est du tout bon, des personnages crédibles et attachants, une intrigue bien ficelée et riche en rebondissements… Les adeptes de Grisham adoreront, les autres détesteront sans doute (mais on peut se demander pourquoi ils persistent s’ils n’aiment pas l’auteur… doivent être un peu maso sur les bords).
Difficile de ne pas faire le rapprochement entre le Krayoxx (le médicament supposé nocif de Varrick Labs) et le Mediator des Laboratoires Servier ; d’une part ils sont sensiblement identiques (ce sont deux hypocholestérolémiants) et les effets secondaires nocifs sont les mêmes (valvulopathies pouvant entraîner la mort). De là à penser que John Grisham s’est inspiré du scandale du Mediator pour son nouveau roman il n’y a qu’un pas que je n’hésite pas à franchir allégrement…